Appel pour l'école du socle

V.Marchais a écrit:Elle a bien raison de se méfier, votre amie.
Le coup des apprentissages tout au long des cycles, c'est de la fumisterie.
Un enfant qui lit mal à la fin du CP s'enfonce presque toujours au fil des années si on ne lui permet pas de reprendre tranquillement et à son rythme ce qui lui donne un peu de fil à retordre : on le met devant plus dur alors qu'il lui faut du temps.
J'en veux beaucoup à ce discours sur les cycles, qui massacre des gamins par milliers.
Vous devriez en parler avec DoubleCasquette ou d'autres instits chevronnés.

Tu m'ôtes les mots de la bouche.

Demander à un élève non lecteur de suivre en CE1, c'est d'une cruauté raffinée. Il y a de quoi être en colère.

Provence a écrit:

V.Marchais a écrit:Elle a bien raison de se méfier, votre amie.
Le coup des apprentissages tout au long des cycles, c'est de la fumisterie.
Un enfant qui lit mal à la fin du CP s'enfonce presque toujours au fil des années si on ne lui permet pas de reprendre tranquillement et à son rythme ce qui lui donne un peu de fil à retordre : on le met devant plus dur alors qu'il lui faut du temps.
J'en veux beaucoup à ce discours sur les cycles, qui massacre des gamins par milliers.
Vous devriez en parler avec DoubleCasquette ou d'autres instits chevronnés.

Tu m'ôtes les mots de la bouche.

Demander à un élève non lecteur de suivre en CE1, c'est d'une cruauté raffinée. Il y a de quoi être en colère.

Au CE1, admettons que si l'instit prend la responsabilité de faire deux mois de "forcing" en lecture-écriture, avec utilisation d'une méthode de CP pour enfin leur apprendre à lire, tout en commençant, à l'oral, le programme de grammaire-conjugaison, il y a encore une possibilité de leur permettre une scolarité pas trop douloureuse.
Si ensuite, il continue sur sa lancée, et les fait lire, lire et encore lire, sans jamais rester plusieurs jours sur le même texte pour éviter à tout prix l'effet récitation, il se peut même qu'ils entament leur CE2 en meilleur état que leurs camarades qui étaient passés au CE1 petits lecteurs et qui, grâce à des méthodes de lecture inspirées de l'étude de texte telle qu'on la conçoit en secondaire, n'ont que très peu progressé pendant leur année de CE1.

Ce sera quand même bien plus douloureux qu'un redoublement, avec un instit qui a compris que le taux d'échec qu'il obtient est dû à la méthode qu'il emploie et non à l'origine socio-culturelle de ses élèves.

Quant au moins douloureux, c'est l'étalement de l'apprentissage de l'écriture et par là de la lecture sur la GS et le CP.

egomet a écrit:
- L'obscurité de ces livrets est peut-être voulue. Chacun y met ce qu'il veut. En tout cas, ça masque opportunément une baisse de niveau massive dans l'école française.

- Le même problème se pose au niveau de l'institution elle-même. Elle doit rendre compte devant les électeurs des taux de réussite aux examens. Elle n'a plus le caractère souverain qu'elle avait autrefois, quand on considérait que c'était avant tout le candidat qui devait mériter son diplôme. Comme l'institution s'évalue elle-même, nouvelle incitation à tricher.

- Du côté des élèves, on leur a tellement martelé qu'il avaient un droit à la réussite, qu'ils en oublient leur responsabilité dans l'affaire. Incitation à ne rien faire et à tricher.

- J'étais en désaccord avec l'inspectrice quand elle m'a dit: "On n'apprend pas par imitation."

Je comprends que l'inspectrice te vire direct, trop de vérité c'était trop pour elle ! Elle ne connaît que son jargon et les pensées préfabriquées que lui dicte sa hiérarchie !
Et si effectivement on n'apprend pas seulement par imitation, on apprend beaucoup par imitation selon les âges.
Je suis totalement d'accord avec tes propos Egomet. Et si ce n'est pas un complot, je pense effectivement que l'institution se protège et se donne les moyens de trouver un bouc émissaire (le prof) pour masquer la baisse de niveau auprès de l'électeur.

Jacq.
*

AJOUT : les victimes à la fin seront les élèves, mais "l'institution" aura les mains propres !

Je précise quand même que je n'en ai pas dit autant devant l'inspectrice.

Enfin, pas tout à fait...

Quoique...

J'ai peut-être vaguement laissé entendre que c'était mieux avant.

Plus sérieusement, ce qui m'arrive personnellement n'est pas grave.
Ce qui m'inquiète, c'est l'avenir de nos élèves entretenus dans l'ignorance et la capacité de notre société à se relever de plusieurs décennies de décadence.

Au risque de me répéter, l'histoire des "cycles" et des "compétences", ça date de 1989 et Jospin pour l'école primaire !
Les deux syndicats majoritaires ont soutenu cette catastrophe pendant 20 ans.
Tellement catastrophique qu'on va l'appliquer à l'ensemble du système !!!...C'est tellement logique !

Merci pour la corde. Mais on l'utilise pour qui?

egomet a écrit:Merci pour la corde. Mais on l'utilise pour qui?

j'ai une très bonne idée...

Mais ça se dit pas sur un forum civilisé.

Article du CRAP: "le socle commun, promesse démocratique"

ysabel a écrit:j'ai une très bonne idée...

mais je crains que si vous coupez une tête, une autre repousse. Le mal est déjà profondément enraciné. :colere:

Dhaiphi a écrit:

ysabel a écrit:j'ai une très bonne idée...

mais je crains que si vous coupez une tête, une autre repousse. Le mal est déjà profondément enraciné.

je coupe autre chose

ysabel a écrit:

Dhaiphi a écrit:

ysabel a écrit:j'ai une très bonne idée...

mais je crains que si vous coupez une tête, une autre repousse. Le mal est déjà profondément enraciné.

je coupe autre chose

Il y a de moins en moins d'enseignants masculins depuis plusieurs années...si tu commences à tout couper, il ne va plus rien rester du tout.... :lol:

egomet a écrit:De plus, du côté des professeurs, on a tendance à décider un redoublement quand c'est possible et non pas en fonction des besoins de l'élève. Quand encore on ne fait pas passer dans la classe supérieure pour s'en débarrasser plus vite (très très courant au collège).

Dans un de mes collèges difficiles, ça s'appelait presque officiellement le "passage-dégage" (pour les élèves perturbateurs). Pour les autres trop faibles, mais de bonne volonté et qui passaient de toute façon, on était plus empathiques. Pour le même résultat de toute façon. Ça pouvait concerner jusqu'aux deux tiers d'une classe : "Niveau très insuffisant : passage dans la classe supérieure."

A propos du socle et de sa complexité illisible même pour des parents avertis, on le voit bien aux propos de Thaliane, c'est encore un écran entre l'école et les parents. Déjà qu'ils ne comprennent rien aux programmes jargonnants, prétentieux et sans cesse réinventés, dans une sorte de mouvement furieux qui n'est plus contrôlé par personne.

On a coupé l'école des parents, et paradoxalement jamais on ne nous a demandé autant de travailler avec eux. C'est schizophrénique. Un peu comme ces professeurs affectés à trois établissements à qui on demande de travailler en équipe.

ysabel a écrit:on lance l'appel inverse :

Pulvérisons l'école du socle !

Je signe !

Luigi_B a écrit:
A propos du socle et de sa complexité illisible même pour des parents avertis, on le voit bien aux propos de Thaliane, c'est encore un écran entre l'école et les parents. Déjà qu'ils ne comprennent rien aux programmes jargonnants, prétentieux et sans cesse réinventés, dans une sorte de mouvement furieux qui n'est plus contrôlé par personne.

On a coupé l'école des parents, et paradoxalement jamais on ne nous a demandé autant de travailler avec eux. C'est schizophrénique. Un peu comme ces professeurs affectés à trois établissements à qui on demande de travailler en équipe.

C'est ce que j'ai fait remarquer aux IPR rencontrés pendant mes journées de formation... Mais il faut savoir que les enseignants sur plusieurs etb, c'est un phénomène "très minoritaire".

En fait, je dirais que c'est tout simplement hypocrite. On livre à la vindicte populaire le méchant prof qui fait tout pour exclure les parents, vient faire ses dix-huit heures par semaine (soit 3 jours par semaine) et rentre vite chez lui. C'est plus pratique.