comment remet on en place des élèves qui s'accaparent le cours par leurs interventions ?

Bonjour à tous,
je suis en remplacement dans une classe de quatrièmes à effectif réduit, une vingtaine d'élèves, les trois premières heures avec eux ont été correctes, mais la dernière heure de la semaine, mon cours a été monopolisé par les interventions d'élèves très faibles ...J'ai eu du mal à réagir, je leur ai dit qu'ils n'étaient pas seul en classe, ni le centre du monde, comment me préparer au prochain cours ? Je leur ai dit que je n’accepterai plus ce type de comportement, je pense que je dois être ferme mais en même temps vu le profil (6 de moyenne, démotivés) je ne veux pas que ça s'envenime, pour l'instant il n'y avait rien de méchant ...
des conseils à me donner, des répliques qui tuent, je suis preneuse

C'est à dire : "des interventions" ?

J'ai légèrement modifié le titre, parce que des "élèves mauvais" pour désigner des élèves faibles qui interviennent tout le temps, ça ne me semblait pas trop le bon terme

Solution 1 :
Tu fait comme les artisans : " je finis ça et je m'occupe de vous" , "dans 5 minutes" etc.
jusqu'à ce qu'ils oublient leur question.

Solution 2 :
Tu restreins le temps des questions à des moments bien précis de la séance.

Tu les fais écrire, écrire, écrire...tu ne leur laisses pas une minute de répit pour pouvoir parler...

Je plaisante...quoique... Evidemment, il faut trouver une manière subtile et pédagogique d'amener ces charmantes têtes blondes à maîtriser leurs prises de parole...quoique...

Après leur avoir expliqué plusieurs fois qu'ils ne sont pas seuls et que tu as un cours à donner, je finis par être très sèche. Tout dépend, ceci-dit, de la nature des interventions. Je peux sanctionner s'il le faut.

j'ai une élève comme ça en 1ère : elle prend la parole toutes les 2 min. Souvent, elle a des questions ou des remarques intéressantes quoique parfois on s'éloigne du sujet. J'essaie de la valoriser car elle apporte à mon cours mais au bout de la 10e intervention, je lui fais comprendre que je lui redonnerai la parole plus tard, qu'elle n'est pas toute seule !

Les valoriser mais aussi ne pas leur donner systématiquement la parole...

Tu peux leur dire que c'est à toi de distribuer la parole, que tu sais très bien qu'ils ont des choses très intéressantes à dire (=pommade), mais qu'il faut aussi que tu dois faire parler de plus timides.

Tu lui dis que "l'élève est au centre", qu'il "doit construire ses propres savoirs", donc tu exiges qu'il vienne au centre faire le cours, s'il persiste vraiment à vouloir accaparer à ce point la parole. Il risque curieusement de décliner l'invitation, de se montrer plus raisonnable et surtout beaucoup plus discret.

Mais bon, je préfère de loin avoir des élèves stimulants qui se battent pour participer, même s'ils sont parfois un peu épuisants du coup dans leur enthousiasme, que de m'imaginer face à des élèves amorphes, indifférents et qui ne réagiraient pas, même si l'idéal se trouve entre les deux.

Serge a écrit:(...)
Mais bon, je préfère de loin avoir des élèves stimulants qui se battent pour participer, même s'ils sont parfois un peu épuisants du coup dans leur enthousiasme, que de m'imaginer face à des élèves amorphes, indifférents et qui ne réagiraient pas.

Honnêtement, plus ça va, plus je rêve d'avoir des élèves amorphes devant moi. Indifférents, quand même pas. Mais amorphe et sans réaction phonique, OUI!! ça me reposerait et me permettrait de faire mon cours tranquillement.

Tu ne dirais peut-être pas ça si tu en avais vraiment. Mais je comprends, à ce que tu en racontes, que cette gestion doit être épuisante.
De toute façon, aucun des extrêmes n'est agréable, ni acceptable.

Serge a écrit:Tu ne dirais peut-être pas ça si tu en avais vraiment. Mais je comprends, à ce que tu en racontes, que cette gestion doit être épuisante.
De toute façon, aucun des extrêmes n'est agréable, ni acceptable.

D'accord avec toi.
Disons que jusqu'ici j'ai eu des classes avec un peu trop de Monchérimoncoeur qui ne savent pas se taire plus de dix secondes d'affilée et que je commence à en avoir marre de me battre constamment pour garder la parole. Je n'ai pas envie de parler tout le temps en classe. Je veux bien laisser la parole aux élèves quand il le faut mais je ne supporte plus les bavardages incessants, surtout quand ces bavardages n'ont rien à voir avec le travail en classe.

J'ai quelques spécimens comme toi qui veulent parler pour ne rien dire parfois rien que pour faire le pitre. Alors j'applique le conseil de ma collègue en disant à l'élève : "tu prends la parole, c'est bien je te la donne si ca a un lien avec le cours sinon, tu nas pas le droit"
Ca fonctionne assez bien. J'ai deux élèves sur 5 qui ont changé d'attitude.
Pour assurer le suivi, je note un +en face du nom de l'élève quand il prend la parole de manière intelligente et un - quand il la prend pour dire une annerie.
En fin de trimestre, j'adapte la note de participatino en fonction de ces + ou -
Ca m' apermis de gérer le flux de paroles de cette classe

J'en ai un comme ça en quatrième, qui se croit un peu trop chez lui et a tendance à parler tout le temps, dès qu'un truc lui vient en tête, sans lever la main, et n'hésitant pas à m'interrompre ou interrompre l'élève qui parle. Je le remets sèchement à sa place, mais c'est plus facile dans la mesure où je le connais, je l'ai depuis le début de l'année.
Auparavant, je lui disais gentiment, maintenant, quand il m'interrompt, je lui réponds quelque chose comme "Là, c'est MOI qui parle.", très simple, mais histoire de remettre les choses en perspective, quand je suis en train de faire quelque chose, je lui explique comme s'il avait deux ans que je n'ai qu'une tête, deux oreilles, et deux bras, comme lui, et qu'il va attendre son tour comme tout le monde, et quand il interrompt un autre élève, je lui explique fermement qu'ils sont 25 et qu'il n'y a pas que sa petite personne qui compte.

D'abord, je n'accepte pas les interventions "spontanées" : l'élève lève le doigt et attend d'avoir la parole.
Et du coup, ben s'il accapare le cours, ben je ne lui donne plus la parole en lui expliquant qu'il a atteint son quota de temps de parole : s'il a un problème sur quelque chose qu'il ne comprend pas, qu'il mette ses questions par écrit et vienne me voir à la fin du cours.
Ben en général ils ne mettent jamais leurs questions par écrit, car souvent j'y réponds au fil du cours, et du coup ils écoutent mieux au lieu de n'avoir en tête que leur petite question à eux (et beaucoup de toute façon préfèrent filer le plus vite possible en récréation...) Du coup ceux qui restent à la fin du cours ont souvent une question importante pour eux, et je leur explique le point qui leur pose problème, et hop, c'est réglé.

merci à vous tous pour vos conseils et votre partage d'expérience !Désolée John si j'ai écrit mauvais pour qualifier mes élèves, le problème c'est que leurs interventions ont fait ramer mon cours, maintenant je suis sûre que j'aurai dû plus cadrer dès le départ les réponses attendues et moins partir du ressenti des élèves sur la lecture. Henriette je t'approuve à 100 pour cent, j'ai du mal à trouver mes marques, et comme ils sont pour la plupart hyper faibles, ne s'entendent pas bien entre eux, j'ai eu peur de les brusquer et d'avoir que très peu de participation au cours