- User5899Demi-dieu
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Par GÉRARD ASCHIERI Syndicaliste, BERTRAND GEAY Sociologue, CHOUKRI BEN AYED Sociologue, CHRISTINE PASSERIEUX Militante pédagogique
Les auteurs sont tous membres du conseil de campagne du Front de gauche.
On connaît désormais un peu mieux les projets de François Hollande pour l’enseignement et la recherche. Force est de constater qu’ils ne sont pas à la mesure des difficultés et des attaques que subit le service public. Certes, la volonté exprimée par le candidat du Parti socialiste d’inverser la politique éducative en matière d’emploi va dans le bon sens. Et ses intentions pour l’enseignement maternel et élémentaire ou pour la formation méritent attention. Mais l’absence de prise en compte des transformations qu’a connues le service public laisse pantois : rien sur la mise en concurrence des établissements, rien non plus sur la désectorisation, toujours rien sur la transformation managériale des fonctions de responsable d’établissement ! C’est ainsi toute l’offensive du néolibéralisme sur le terrain scolaire qui est purement et simplement ignorée, alors même que l’on sait aujourd’hui à quel point ce type de politique ne fait qu’aggraver les inégalités et tirer vers le bas l’efficacité d’ensemble du système.
Pire : de nombreux éléments attestent d’une volonté de poursuivre voire, à certains égards, d’aggraver cette politique. Ainsi, dans l’enseignement supérieur, non seulement il n’est nullement question d’abroger la loi libertés et responsabilités des universités, mais il faudrait accélérer la «mise en œuvre des investissements d’avenir». Les gels de postes et l’arbitraire des répartitions de crédits pourront ainsi se poursuivre sans encombre.
Dans les enseignements primaires et secondaires, il n’est pas envisagé de compenser les inégalités entre collectivités territoriales et un «nouvel acte de la décentralisation» pourrait bien s’appliquer. La récente réforme des lycées n’est pas remise en cause alors qu’elle affaiblit les différentes séries, met en péril la voie technologique et installe une organisation locale des enseignements. Le «socle commun de connaissances et de compétences» est conforté, en lieu et place des programmes nationaux. L’école à plusieurs vitesses pourra ainsi s’installer toujours plus au cœur même des processus d’apprentissage. Loin de reconnaître à l’école sa visée émancipatrice, ce projet institutionnalise la fracture sociale de la jeunesse, avec ses établissements fermés pour les fauteurs de troubles et le service civil pour les déscolarisés.
C’est comme si les grandes mobilisations des jeunes, des parents et des personnels n’avaient pas existé, de 2003 à 2011, contre la loi de décentralisation, contre la loi d’orientation, les réformes universitaires ou la réforme du lycée.
Cette incompréhension manifeste à l’égard de tous ceux qui défendent la cause du service public s’exprime aussi dans l’absence de propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement démocratique et le rayonnement de l’école laïque. On ne trouve rien, par exemple, sur le statut de parent délégué, qui permettrait une participation plus active et socialement plus diversifiée des parents d’élèves. La place des associations complémentaires de l’école est également passée sous silence, alors qu’elles ont un rôle majeur à jouer pour reconquérir le terrain occupé par toute une série d’officines. La question de la gratuité n’est pas abordée.
Enfin, la mesure phare du programme de François Hollande, les «60 000 postes», apparaît bien insuffisante pour atteindre l’ensemble des objectifs fixés. Rappelons que c’est plus de 70 000 postes de différentes catégories de personnels qui ont été supprimés de 2008 à 2012 et que le petit baby-boom des années 2000 entraînera mécaniquement une augmentation des effectifs de l’ensemble des niveaux d’enseignement. En réalité, le projet de François Hollande prétend réaliser l’impossible en matière d’emploi public : répondre un tant soit peu aux besoins sociaux tout en respectant la politique d’austérité de l’Union européenne. Le redéploiement des postes de fonctionnaires devient alors la seule variable d’ajustement possible, selon le trop fameux principe du «déshabiller Pierre pour habiller Paul».
Il n’y a ainsi guère d’autre cohérence au projet de François Hollande que celle consistant à s’ajuster le moins mal possible aux prescriptions éducatives et économiques du néolibéralisme. L’urgence de la situation scolaire est pour le moins ignorée et l’ambition pour le service public fait singulièrement défaut.
Par GÉRARD ASCHIERI Syndicaliste, BERTRAND GEAY Sociologue, CHOUKRI BEN AYED Sociologue, CHRISTINE PASSERIEUX Militante pédagogique
Les auteurs sont tous membres du conseil de campagne du Front de gauche.
On connaît désormais un peu mieux les projets de François Hollande pour l’enseignement et la recherche. Force est de constater qu’ils ne sont pas à la mesure des difficultés et des attaques que subit le service public. Certes, la volonté exprimée par le candidat du Parti socialiste d’inverser la politique éducative en matière d’emploi va dans le bon sens. Et ses intentions pour l’enseignement maternel et élémentaire ou pour la formation méritent attention. Mais l’absence de prise en compte des transformations qu’a connues le service public laisse pantois : rien sur la mise en concurrence des établissements, rien non plus sur la désectorisation, toujours rien sur la transformation managériale des fonctions de responsable d’établissement ! C’est ainsi toute l’offensive du néolibéralisme sur le terrain scolaire qui est purement et simplement ignorée, alors même que l’on sait aujourd’hui à quel point ce type de politique ne fait qu’aggraver les inégalités et tirer vers le bas l’efficacité d’ensemble du système.
Pire : de nombreux éléments attestent d’une volonté de poursuivre voire, à certains égards, d’aggraver cette politique. Ainsi, dans l’enseignement supérieur, non seulement il n’est nullement question d’abroger la loi libertés et responsabilités des universités, mais il faudrait accélérer la «mise en œuvre des investissements d’avenir». Les gels de postes et l’arbitraire des répartitions de crédits pourront ainsi se poursuivre sans encombre.
Dans les enseignements primaires et secondaires, il n’est pas envisagé de compenser les inégalités entre collectivités territoriales et un «nouvel acte de la décentralisation» pourrait bien s’appliquer. La récente réforme des lycées n’est pas remise en cause alors qu’elle affaiblit les différentes séries, met en péril la voie technologique et installe une organisation locale des enseignements. Le «socle commun de connaissances et de compétences» est conforté, en lieu et place des programmes nationaux. L’école à plusieurs vitesses pourra ainsi s’installer toujours plus au cœur même des processus d’apprentissage. Loin de reconnaître à l’école sa visée émancipatrice, ce projet institutionnalise la fracture sociale de la jeunesse, avec ses établissements fermés pour les fauteurs de troubles et le service civil pour les déscolarisés.
C’est comme si les grandes mobilisations des jeunes, des parents et des personnels n’avaient pas existé, de 2003 à 2011, contre la loi de décentralisation, contre la loi d’orientation, les réformes universitaires ou la réforme du lycée.
Cette incompréhension manifeste à l’égard de tous ceux qui défendent la cause du service public s’exprime aussi dans l’absence de propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement démocratique et le rayonnement de l’école laïque. On ne trouve rien, par exemple, sur le statut de parent délégué, qui permettrait une participation plus active et socialement plus diversifiée des parents d’élèves. La place des associations complémentaires de l’école est également passée sous silence, alors qu’elles ont un rôle majeur à jouer pour reconquérir le terrain occupé par toute une série d’officines. La question de la gratuité n’est pas abordée.
Enfin, la mesure phare du programme de François Hollande, les «60 000 postes», apparaît bien insuffisante pour atteindre l’ensemble des objectifs fixés. Rappelons que c’est plus de 70 000 postes de différentes catégories de personnels qui ont été supprimés de 2008 à 2012 et que le petit baby-boom des années 2000 entraînera mécaniquement une augmentation des effectifs de l’ensemble des niveaux d’enseignement. En réalité, le projet de François Hollande prétend réaliser l’impossible en matière d’emploi public : répondre un tant soit peu aux besoins sociaux tout en respectant la politique d’austérité de l’Union européenne. Le redéploiement des postes de fonctionnaires devient alors la seule variable d’ajustement possible, selon le trop fameux principe du «déshabiller Pierre pour habiller Paul».
Il n’y a ainsi guère d’autre cohérence au projet de François Hollande que celle consistant à s’ajuster le moins mal possible aux prescriptions éducatives et économiques du néolibéralisme. L’urgence de la situation scolaire est pour le moins ignorée et l’ambition pour le service public fait singulièrement défaut.
- SydneyNiveau 10
C'est bien ce que je pressentais : avec la gauche, on n'est pas sûr de voir nos conditions de travail s'améliorer....
Que dit-Hollande du temps de travail des enseignants ?
Sydney
Que dit-Hollande du temps de travail des enseignants ?
Sydney
- frankensteinVénérable
Enfin, la mesure phare du programme de François Hollande, les «60 000 postes», apparaît bien insuffisante pour atteindre l’ensemble des objectifs fixés. Rappelons que c’est plus de 70 000 postes de différentes catégories de personnels qui ont été supprimés de 2008 à 2012 et que le petit baby-boom des années 2000 entraînera mécaniquement une augmentation des effectifs de l’ensemble des niveaux d’enseignement. En réalité, le projet de François Hollande prétend réaliser l’impossible en matière d’emploi public : répondre un tant soit peu aux besoins sociaux tout en respectant la politique d’austérité de l’Union européenne. Le redéploiement des postes de fonctionnaires devient alors la seule variable d’ajustement possible, selon le trop fameux principe du «déshabiller Pierre pour habiller Paul».
Ils découvrent l'eau tiède seulement aujourd'hui ? :lol:
- kensingtonEsprit éclairé
Le changement, ça sera pas maintenant.
- DuplayExpert
Cripure , je vous en supplie, dites-nous que c'est une blague !
Et moi qui croyais naïvement, dans un moment d'égarement, que j'avais trouvé pour qui voter au premier tour. Je suis dégoûtée. Il est où, le smiley qui se pend ?
- frankensteinVénérable
Si ! Dans la continuité de la loi de 1989 de Jospin ! :lol!:kensington a écrit:Le changement, ça sera pas maintenant.
- kensingtonEsprit éclairé
Plus ça change, moins ça change!
- thrasybuleDevin
Qui était à la tête de la FSU pendant les grèves sur la retraite, quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire?
- BientôtlesudFidèle du forum
Bernadette Groison?
- Karine B.Guide spirituel
Mowgli a écrit:
Cripure , je vous en supplie, dites-nous que c'est une blague !
Et moi qui croyais naïvement, dans un moment d'égarement, que j'avais trouvé pour qui voter au premier tour. Je suis dégoûtée. Il est où, le smiley qui se pend ?
Ben, c'est une critique du programme de Hollande, donc je ne vois pas ce qui te gêne ??
"Il n’y a ainsi guère d’autre cohérence au projet de François Hollande que celle consistant à s’ajuster le moins mal possible aux prescriptions éducatives et économiques du néolibéralisme. L’urgence de la situation scolaire est pour le moins ignorée et l’ambition pour le service public fait singulièrement défaut."
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- DuplayExpert
Ondiraitlesud a écrit:Bernadette Groison?
Je pense que Thrasy fait allusion à 2003... :acf:
- Karine B.Guide spirituel
Mowgli a écrit:Ondiraitlesud a écrit:Bernadette Groison?
Je pense que Thrasy fait allusion à 2003... :acf:
quand le SNES-FSU a appelé à la grève le jour du bac ?
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- frankensteinVénérable
Je dirais mieux ! "Plus, ça change, plus c'est la même chose !" :lol:kensington a écrit:
Plus ça change, moins ça change!
- thrasybuleDevin
Au temps pour moi, il me semblait que justement il avait peur que ça aille trop loin et qu'il y avait un net décalage entre la base et le sommet du syndicat, je dois faire erreurKarine B. a écrit:Mowgli a écrit:Ondiraitlesud a écrit:Bernadette Groison?
Je pense que Thrasy fait allusion à 2003... :acf:
quand le SNES-FSU a appelé à la grève le jour du bac ?
- JPhMMDemi-dieu
Le changement dans la continuité !frankenstein a écrit:Je dirais mieux ! "Plus, ça change, plus c'est la même chose !" :lol:kensington a écrit:
Plus ça change, moins ça change!
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DuplayExpert
- User5899Demi-dieu
Un champion de thème latin, Gerardus Aschier quidam.thrasybule a écrit:Qui était à la tête de la FSU pendant les grèves sur la retraite, quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire?
- User5899Demi-dieu
C'est marrant, j'étais au SNES, à l'époque, et je ne me souviens pas du tout de cet appelKarine B. a écrit:Mowgli a écrit:Ondiraitlesud a écrit:Bernadette Groison?
Je pense que Thrasy fait allusion à 2003... :acf:
quand le SNES-FSU a appelé à la grève le jour du bac ?
- DuplayExpert
Cripure a écrit:Un champion de thème latin, Gerardus Aschier quidam.thrasybule a écrit:Qui était à la tête de la FSU pendant les grèves sur la retraite, quelqu'un peut-il me rafraîchir la mémoire?
Je ne voudrais pas vous froisser, ô grand Cripure, mais entre Gerardus et Evelina...
- Spoiler:
- il y a de quoi se poser quelques questions sur l'agrégation !
- Karine B.Guide spirituel
Cripure a écrit:C'est marrant, j'étais au SNES, à l'époque, et je ne me souviens pas du tout de cet appelKarine B. a écrit:Mowgli a écrit:Ondiraitlesud a écrit:Bernadette Groison?
Je pense que Thrasy fait allusion à 2003... :acf:
quand le SNES-FSU a appelé à la grève le jour du bac ?
Hé bien si : j'étais même au conseil national qui l'a voté par 60 voix pour et 18 contre
Le SNES propose une nouvelle grève unitaire le 12 juin après le 10 juin
Le SNES "propose, dès aujourd'hui, une nouvelle action de grève unitaire le 12 juin et la soumet à la FSU et autres organisations syndicales" de l'Éducation nationale, selon une motion adoptée aujourd'hui, jeudi 5 juin 2003, par le conseil national du syndicat, par 60 voix pour, 18 contre et 8 abstentions. "Il mettra à disposition des personnels toutes les infos concernant la table ronde qui réunira les fédérations syndicales et les ministres en charge du dossier dès le 10 au soir. Il les appelle à se réunir en AG dès le 11 pour en discuter et débattre des suites de l'action. Il propose que les fédérations de l'Éducation se réunissent dès le 10 au soir pour procéder à une première évaluation des annonces gouvernementales." Le syndicat estime que "la détermination des personnels de l'Éducation ne se dément pas" et qu'elle "fait de l'Éducation un thème majeur du débat public, au même titre que les retraites". Il souligne qu' "après une année scolaire d'actions de grèves répétées, plusieurs mois de grèves reconductibles (...) les attentes de la profession pour le 10 juin sont extrêmement fortes. Elle ne se contentera pas de mesures de détail ou d'aménagements de calendrier."
Par ailleurs, le SNES se prononce "pour que soit respecté le droit de grève dans toutes ses dimensions, ce qui concerne les cours, mais aussi les surveillances, les corrections, les participations aux différents conseils, commissions et jurys. L'objectif étant, non pas de bloquer l'examen, mais de permettre la poursuite de la grève, le SNES appelle les personnels grévistes à informer par des démarches les plus collectives possibles les responsables de l'organisation de l'examen. En ce qui concerne les surveillances, l'administration a tous les moyens de les faire assurer en ayant recours à des personnels non grévistes (...)"
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
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- DuplayExpert
Karine B. a écrit:
Hé bien si : j'étais même au conseil national qui l'a voté par 60 voix pour et 18 contre
Le SNES propose une nouvelle grève unitaire le 12 juin après le 10 juin
Le SNES "propose, dès aujourd'hui, une nouvelle action de grève unitaire le 12 juin et la soumet à la FSU et autres organisations syndicales" de l'Éducation nationale, selon une motion adoptée aujourd'hui, jeudi 5 juin 2003, par le conseil national du syndicat, par 60 voix pour, 18 contre et 8 abstentions. "Il mettra à disposition des personnels toutes les infos concernant la table ronde qui réunira les fédérations syndicales et les ministres en charge du dossier dès le 10 au soir. Il les appelle à se réunir en AG dès le 11 pour en discuter et débattre des suites de l'action. Il propose que les fédérations de l'Éducation se réunissent dès le 10 au soir pour procéder à une première évaluation des annonces gouvernementales." Le syndicat estime que "la détermination des personnels de l'Éducation ne se dément pas" et qu'elle "fait de l'Éducation un thème majeur du débat public, au même titre que les retraites". Il souligne qu' "après une année scolaire d'actions de grèves répétées, plusieurs mois de grèves reconductibles (...) les attentes de la profession pour le 10 juin sont extrêmement fortes. Elle ne se contentera pas de mesures de détail ou d'aménagements de calendrier."
Ben voilà ! Ce texte résume fort bien toute l'histoire du mouvement de 2003 : les fameuses journées d'action... alors que tant d'enseignants, sur le terrain, étaient en grève reconductible depuis le mois de mai, s'efforçant de tenir jusqu'à ce que sorte enfin un appel unitaire à la grève générale interprofessionnelle.
Sans compter le fait que, pendant plusieurs semaines, la réforme des retraites a souvent été mise au second plan (par rapport à celle de la régionalisation) par la plupart des cadres de la FSU, ce qui n'a pas aidé pour construire un mouvement interprofessionnel d'envergure... Enfin, bref...
- Karine B.Guide spirituel
Mowgli a écrit:[
Ben voilà ! Ce texte résume fort bien toute l'histoire du mouvement de 2003 : les fameuses journées d'action... alors que tant d'enseignants, sur le terrain, étaient en grève reconductible depuis le mois de mai, s'efforçant de tenir jusqu'à ce que sorte enfin un appel unitaire à la grève générale interprofessionnelle.
ces fameux temps forts ont permis à ceux qui n'étaient pas en grève reconductible de faire grève (on atteignait des 80 % à ce moment là)
Et on ne peut pas rendre responsable la FSU, qui est essentiellement dans la fonction publique d'Etat, de ne pas avoir réussi à faire un appel à la grève générale interpro
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Le SNES, what else ?
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- DuplayExpert
Karine B. a écrit:
ces fameux temps forts ont permis à ceux qui n'étaient pas en grève reconductible de faire grève (on atteignait des 80 % à ce moment là)
Et on ne peut pas rendre responsable la FSU, qui est essentiellement dans la fonction publique d'Etat, de ne pas avoir réussi à faire un appel à la grève générale interpro
1) Atteindre 80 % de grévistes, fort bien... mais si c'est ponctuellement, sur quelques journées d'action, à quoi cela a-t-il servi, à quoi cela sert-il ?
2) La FSU étant une fédération, je sais bien qu'elle n'a pas les moyens d'appeler à la grève générale interpro et ce n'est pas là le problème. L'appel et surtout la mobilisation pour une grève générale interpro relevait en effet des confédérations. FO a fait son boulot -dès bien avant le mois de juin d'ailleurs- pas la CGT. Quant à la CFDT et l'UNSA, ce n'est même pas la peine d'en parler.
Le problème, comme je l'ai dit dans mon message précédent, c'est que la FSU, pendant plusieurs semaines, a fait passer au second plan la question des retraites alors que c'est sur ce dossier-là, qui touchait aussi bien les salariés du secteur public que ceux du secteur privé, que pouvait se construire la grève générale interpro. Et je ne parle pas des interventions de certains de ses "cadres" lors des intersyndicales, ou lors d'AG de secteurs lorsqu'ils déclaraient aux parents que la réforme des retraites ne les concernait pas directement et que c'est donc sur celle de la régionalisation qu'il fallait avant tout se battre. J'avoue que ça, même plusieurs années après, ça me laisse sans voix.
Bon, de toute façon, maintenant, le mal est fait. Et pour en revenir à ce cher Aschieri, je n'oublie pas, en tant qu'instit, tout ce qu'on doit à la FSU pour la période où il l'a représentée. Ce n'est donc pas à mes yeux un bon point pour le Front de Gauche. Mais il est parfaitement logique que tu vois les choses différemment...
- Jim ThompsonExpert
c'est marrant Mowgli à te lire on dirait que la FSU c'est pire que le rpr/ump et que la FSU est responsable de tous les malheurs de l'EN
c'est fou ça?
c'est fou ça?
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