- InvitéInvité
J'espère que cette question ne passera pas inaperçue, c'est une réflexion que j'ai eue dernièrement avec une professeure d'IUFM qui pensait que l'on avait énormément médicalisé les problèmes scolaires et ce problème en particulier et que l'on oubliait que les élèves dyslexiques sont avant tout des élèves et que bien que la dyslexie soit reconnue comme étant un handicap, il n'était pas de notre ressort de la considérer comme telle mais qu'il fallait plutôt trouver des moyens de l'aider à notre échelle. Qu'en pensez-vous ?
- ClarinetteGrand Maître
Lis Colette Ozilou : elle explique très bien cette épidémie assez récente de "dyslexiques".
Et bien évidemment que le conseil de ta prof est pertinent.
Au fait, pense à aller te présenter ici : https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
Et bien évidemment que le conseil de ta prof est pertinent.
Au fait, pense à aller te présenter ici : https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
- Luigi_BGrand Maître
Clarinette a écrit:Lis Colette Ozilou : elle explique très bien cette épidémie assez récente de "dyslexiques".
Ça, c'est bien vrai. Une "vraie fausse épidémie".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CelebornEsprit sacré
J'ai fait un petit article sur ce livre, dont la lecture est au demeurant nécessaire, car il en dit beaucoup + : lien
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- InvitéInvité
Je suis d'accord avec vous ! rien qu'en stage, on secoue un pupitre et dix "dyslexiques" en tombe... mais n'est-ce pas un mal pour un bien de mettre un diagnostic "médical" sur cette condition ? pour le futur ? (des tiers temps aux examens, une attention plus accrue [si elle ne devient pas maladive], etc.) ; en fait, je ne parle pas de manière neutre, je pense à ma soeur que ça a un peu sauvée et à qui ça a permis de ne plus passer pour une demeurée (comme certains enseignants du primaire et du secondaire ne se sont pas privés de lui dire...)
- InvitéInvité
bon... ma soeur n'est pas "récente" non plus !!! elle a plus de 20 ans... (par égard pour elle, je ne dirai pas son âge !)
- Luigi_BGrand Maître
Celeborn a écrit:J'ai fait un petit article sur ce livre, dont la lecture est au demeurant nécessaire, car il en dit beaucoup + : lien
Merci pour ce compte-rendu enlevé et précis.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ProvenceEnchanteur
Kevin O a écrit:J'espère que cette question ne passera pas inaperçue, c'est une réflexion que j'ai eue dernièrement avec une professeure d'IUFM qui pensait que l'on avait énormément médicalisé les problèmes scolaires et ce problème en particulier et que l'on oubliait que les élèves dyslexiques sont avant tout des élèves et que bien que la dyslexie soit reconnue comme étant un handicap, il n'était pas de notre ressort de la considérer comme telle mais qu'il fallait plutôt trouver des moyens de l'aider à notre échelle. Qu'en pensez-vous ?
J'en pense que ce que dit ce professeur est pertinent. Je ne savais pas qu'on pouvait associer cet adjectif à l'IUFM!
- Elodie OgerNiveau 1
Je pense qu'il y a une réel besoin de la part des élèves de sentir qu'ils ne sont pas "demeurés". Ils ne comprennent pas forcément ce qui se passe dans leurs difficultés donc leur accorder une attention toute particulière peut leur permettre d'entrer progressivement (à leur rythme) dans la lecture.
De plus, ce sont aux enseignants de déceler ses difficultés en premier. Or nous n'avons pas de formation particulière. Par exemple, je ne pourrais pas encore dire si un enfant est faible lecteur ou dyslexique.... quel serait les "signes", les difficultés récurrentes...?
De plus, ce sont aux enseignants de déceler ses difficultés en premier. Or nous n'avons pas de formation particulière. Par exemple, je ne pourrais pas encore dire si un enfant est faible lecteur ou dyslexique.... quel serait les "signes", les difficultés récurrentes...?
- doublecasquetteEnchanteur
Avec des élèves jeunes (GS à CE2, au moins), on peut essayer de les prendre à part (en groupe classe, en préventif, dès le milieu de l'année, en GS, et dès la rentrée pour les CP) et de voir ou revoir avec eux toute la progression d'un manuel de lecture de GS ou de CP à départ alphabétique, c'est-à-dire incluant pour chaque nouvelle lettre toutes les syllabes, mais aussi un nombre de plus en plus conséquent de mots et de phrases contenant la difficulté étudiée lors de cette leçon, sans oublier de les faire autant écrire que lire.
Si on se rend compte leçon après leçon que l'enfant en question progresse, que sa lecture devient plus fluide, qu'il écrit mieux et que les confusions de sons régressent, c'est que c'était un élève à qui on n'avait pas suffisamment appris à se servir du décodage/codage.
Autre signe qui ne trompe pas, malheureusement, surtout dans les écoles où la population scolaire est stable, c'est le taux anormalement élevé de "non-lecteurs" dans toutes les classes dépassant le CP. Un ou deux élèves non-lecteurs ou "très petits lecteurs" sur tout l'établissement scolaire de cinq classes, c'est possible, on appelle ça "la faute à pas de chance".
Plus d'un ou deux par classe, et beaucoup plus dans la classe de CE1, il se peut fort bien que cela vienne d'une "méthode" de lecture au CP un peu beaucoup trop optimiste sur les capacités d'analyse et de synthèse de l'enfant de six ans doté d'une maturité et d'une capacité de conceptualisation nomales.
Si on se rend compte leçon après leçon que l'enfant en question progresse, que sa lecture devient plus fluide, qu'il écrit mieux et que les confusions de sons régressent, c'est que c'était un élève à qui on n'avait pas suffisamment appris à se servir du décodage/codage.
Autre signe qui ne trompe pas, malheureusement, surtout dans les écoles où la population scolaire est stable, c'est le taux anormalement élevé de "non-lecteurs" dans toutes les classes dépassant le CP. Un ou deux élèves non-lecteurs ou "très petits lecteurs" sur tout l'établissement scolaire de cinq classes, c'est possible, on appelle ça "la faute à pas de chance".
Plus d'un ou deux par classe, et beaucoup plus dans la classe de CE1, il se peut fort bien que cela vienne d'une "méthode" de lecture au CP un peu beaucoup trop optimiste sur les capacités d'analyse et de synthèse de l'enfant de six ans doté d'une maturité et d'une capacité de conceptualisation nomales.
- InvitéInvité
Pour répondre à Elodie, c'est vrai que ce sujet de la dyslexie est très peu abordé à l'IUFM pendant la formation, comme si c'était une évidence, il existe des tests que l'on peut faire passer en classe, et de nombreux ouvrages indiquent des repérables qui peuvent nous alerter.
PS : je te connais pas ?!
PS : je te connais pas ?!
- doublecasquetteEnchanteur
Une méthode "préventive" pour les élèves de GS et "curative" pour des CP ou des CE1, appelés pudiquement "non-lecteurs", en APE : "De l'écoute des sons à la lecture", GRIP Editions.
http://www.slecc.fr/GS_lecture_methode.htm
Et bientôt, aux mêmes éditions, deux méthodes différentes qui permettront aux PE exerçant au CP de dire : "Des élèves dyslexiques ? Oui, je sais que ça existe, j'en ai rencontré un ou deux en quinze ans de carrière."
http://www.slecc.fr/GS_lecture_methode.htm
Et bientôt, aux mêmes éditions, deux méthodes différentes qui permettront aux PE exerçant au CP de dire : "Des élèves dyslexiques ? Oui, je sais que ça existe, j'en ai rencontré un ou deux en quinze ans de carrière."
- MirobolandeHabitué du forum
Mon "faible lecteur- dyslexique? " décolle!!!
Une question: il ne faut certes pas privilégier à outrance la devinette, mais elle aide aussi, non? Ou je dis une bêtise? Du style: un élé.....phant...Quand on a vu que le texte parle d'un éléphant, qu'on a rencontré le mot 3 fois dans le texte...Et que l'élève continue à déchiffrer le mot (j'aimerais qu'il s'appuie à la fois sur la combinatoire et l'anticipation), quelle est la stratégie à privilégier?
Une question: il ne faut certes pas privilégier à outrance la devinette, mais elle aide aussi, non? Ou je dis une bêtise? Du style: un élé.....phant...Quand on a vu que le texte parle d'un éléphant, qu'on a rencontré le mot 3 fois dans le texte...Et que l'élève continue à déchiffrer le mot (j'aimerais qu'il s'appuie à la fois sur la combinatoire et l'anticipation), quelle est la stratégie à privilégier?
- doublecasquetteEnchanteur
Mirobolande a écrit:Mon "faible lecteur- dyslexique? " décolle!!!
Une question: il ne faut certes pas privilégier à outrance la devinette, mais elle aide aussi, non? Ou je dis une bêtise? Du style: un élé.....phant...Quand on a vu que le texte parle d'un éléphant, qu'on a rencontré le mot 3 fois dans le texte...Et que l'élève continue à déchiffrer le mot (j'aimerais qu'il s'appuie à la fois sur la combinatoire et l'anticipation), quelle est la stratégie à privilégier?
Celle que tu proposes, bien sûr ! En lui montrant avec l'index qu'il peut "jeter un petit coup d'œil un petit peu plus loin" et se faire confiance...
Peut-être peux-tu aussi privilégier les exercices où l'on agrandit l'empan visuel.
- À l'oral en le faisant lire avec un "cache" (un morceau de carton dans lequel tu as ouvert une fenêtre) dont la fenêtre est de plus en plus large.
Quand le trou est petit (de la dimension d'une syllabe), après lui avoir fait lire la première syllabe, puis la deuxième, lui demander quels sont les possibilités pour la troisième et "débattre" avec lui afin de trier celles qui sont plausibles de celles qui sont tatalement impossibles
Quand, au contraire, le trou est grand (de la dimension d'un mot de deux, puis trois syllabes), exiger qu'il n'oralise le mot que lorsqu'il l'aura déchiffré en entier et l'encourager à le faire le plus vite possible.
- À l'écrit, en lui faisant entourer très vite, des "syllabes jumelles" (cha/cha ; cho/cho ; cla/cla ; clo/clo), puis des "mots-jumeaux" de deux, puis trois, puis quatre syllabes.
On peut aussi lui faire compléter ou relier des "moitiés de mots" qu'il réécrira ensuite seul en-dessous ( trois dessins, par exemple, château, chapeau et râteau, et six syllabes en bazar sur la page ou seulement les trois premières, charge pour lui d'écrire seul les trois deuxièmes).
Dernier "truc", souvent, lorsqu'on diminue la taille des caractères, mathématiquement, l'empan visuel augmente...
Enfin, pas pour toi, mais pour nos jeunes collègues ou futurs collègues qui ont ouvert le fil : la "fausse dyslexie" se prévient très bien par un emploi du temps dont les deux heures trente de français par jour sont occupées aux quatre cinquièmes par des activités de lecture et d'écriture vraies , c'est-à-dire des activités où l'élève est réellement en train de lire (et non de deviner ou de tirer des plans sur la comète au sujet des illustrations d'un album) et d'écrire selon les normes en vigueur en France et dans les pays francophones (et non d'inventer un codage digne d'un futur dyslexique où il serait permis d'écrire SKRGO pour escargot ou CINEMAA pour vélo).
- mfloNiveau 10
Je n'ai pas de dyslexique mais je copie-colle tes conseils d'exercices, DC !
Je relirai ça le jour où j'en aurai besoin, sinon je risquerais bien de ne pas penser à ces activités.
Je me pose la même question que Mirobolande quand j'entends une de mes cp lire en découpant les syllabes un mot qu'on a déjà rencontré 5 fois dans le passage. Je me retiens de lui dire qu'elle peut peut-être deviner le mot sans le lire jusqu'au bout à la sixième lecture...
Les deux méthodes à venir au slecc, c'est ton manuel et celui de Julie Pie ?
Je relirai ça le jour où j'en aurai besoin, sinon je risquerais bien de ne pas penser à ces activités.
Je me pose la même question que Mirobolande quand j'entends une de mes cp lire en découpant les syllabes un mot qu'on a déjà rencontré 5 fois dans le passage. Je me retiens de lui dire qu'elle peut peut-être deviner le mot sans le lire jusqu'au bout à la sixième lecture...
Les deux méthodes à venir au slecc, c'est ton manuel et celui de Julie Pie ?
- doublecasquetteEnchanteur
mflo a écrit:Je n'ai pas de dyslexique mais je copie-colle tes conseils d'exercices, DC !
Je relirai ça le jour où j'en aurai besoin, sinon je risquerais bien de ne pas penser à ces activités.
Je me pose la même question que Mirobolande quand j'entends une de mes cp lire en découpant les syllabes un mot qu'on a déjà rencontré 5 fois dans le passage. Je me retiens de lui dire qu'elle peut peut-être deviner le mot sans le lire jusqu'au bout à la sixième lecture...
Les deux méthodes à venir au slecc, c'est ton manuel et celui de Julie Pie ?
Normalement, oui. Enfin, c'est ce que nous sommes en train d'envisager. Ce n'est pas du sûr sûr...
Moi, je serais toi, avec ta minette, je ne me retiendrais pas et je lui dirais, gentiment les premiers jours, un peu plus énergiquement ensuite, qu'elle peut se faire confiance et que si "c.h.e.v.r.e.a.u.x", ça faisait "chevreaux" ici et encore "chevreaux", là et puis aussi "chevreaux" à la ligne suivante, elle n'est peut-être plus obligée de nous le faire "au ralenti" la quatrième fois !
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