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- AmaliahEmpereur
Toujours dans mes questions sur les femmes: Je cherche un homme célèbre qui aurait défendu les droits des femmes! A part Victor Hugo, je ne vois pas.
Auriez-vous des idées?
Auriez-vous des idées?
- JohnMédiateur
Condorcet.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CarabasVénérable
Choderlos de Laclos.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- DurrutiNiveau 6
Je rejoins John pour Condorcet: Sur l'admission des femmes au droit de cité écrit en 1790 si je ne me trompe pas: "Ou aucun individu de l'espèce humaine n'a de véritables droits, ou tous ont les même; et celui qui vote contre le droit d'un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré les siens."
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"Le péché de pratiquement tous les gens de gauche à partir de 1933 est d'avoir voulu être antifasciste sans être antitotalitaire"
Georges Orwell
- InvitéeHrÉrudit
DH Lawrence.
- ProvenceEnchanteur
Neuwirth?
- AmaliahEmpereur
Merci pour vos réponses!
- CeladonDemi-dieu
J'oubliais Sade...
- MirobolandeHabitué du forum
Mahomet
- mamie tsunadeNiveau 6
Poulain de La Barre, John Suart Mill
- CeladonDemi-dieu
Maintenant, on peut détailler les droits...
- illiziaEsprit éclairé
Ferdinand Buisson a milité pour l'éligibilité et le vote des femmes (seulment aux élections municipales, hein! )
Léon Blum a nommé trois femmes ministres.
Condorcet (pas le "nôtre", mais il est sûrement d'accord): Essai sur l'admission des femmes au droit de cité, 1790
Talleyrand ? (soutien à Olympe de Gouges sur la question du divorce te de l'éducation...à vérifier)
Marivaux: La Colonie (les femmes prennent les affaires de la cité en main, et ça a l'air de marcher...)
Voilà les pistes que j'ai trouvées
EDIT: bon pour Condorcet, ça semble une valeur sûre puisque j'ai été largement devancée!
Léon Blum a nommé trois femmes ministres.
Condorcet (pas le "nôtre", mais il est sûrement d'accord): Essai sur l'admission des femmes au droit de cité, 1790
Talleyrand ? (soutien à Olympe de Gouges sur la question du divorce te de l'éducation...à vérifier)
Marivaux: La Colonie (les femmes prennent les affaires de la cité en main, et ça a l'air de marcher...)
Voilà les pistes que j'ai trouvées
EDIT: bon pour Condorcet, ça semble une valeur sûre puisque j'ai été largement devancée!
- igNiveau 4
Hugo dans les Misérables, sur la prostitution :
« Christus nos liberavit » (I, 5, 11) :
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine ? C’est la société achetant une esclave.
À qui ? À la misère.
À la faim, au froid, à l’isolement, à l’abandon, au dénûment. Marché douloureux. Une âme pour un morceau de pain. La misère offre, la société accepte.
[…] On dit que l’esclavage a disparu de la civilisation européenne. C’est une erreur. Il existe toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelle prostitution.
Il pèse sur la femme, c’est-à-dire sur la grâce, sur la faiblesse, sur la beauté, sur la maternité. Ceci n’est pas une des moindres hontes de l’homme.
Au point de ce douloureux drame où nous sommes arrivés, il ne reste plus rien à Fantine de ce qu’elle a été autrefois. Elle est devenue marbre en devenant boue. Qui la touche a froid. Elle passe, elle vous subit et elle vous ignore; elle est la figure déshonorée et sévère. La vie et l'ordre social lui ont dit leur dernier mot. Il lui est arrivé tout ce qui lui arrivera. Elle a tout ressenti, tout supporté, tout éprouvé, tout souffert, tout perdu, tout pleuré. Elle est résignée de cette résignation qui ressemble à l'indifférence comme la mort ressemble au sommeil. Elle n'évite plus rien. Elle ne craint plus rien.
« Christus nos liberavit » (I, 5, 11) :
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine ? C’est la société achetant une esclave.
À qui ? À la misère.
À la faim, au froid, à l’isolement, à l’abandon, au dénûment. Marché douloureux. Une âme pour un morceau de pain. La misère offre, la société accepte.
[…] On dit que l’esclavage a disparu de la civilisation européenne. C’est une erreur. Il existe toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelle prostitution.
Il pèse sur la femme, c’est-à-dire sur la grâce, sur la faiblesse, sur la beauté, sur la maternité. Ceci n’est pas une des moindres hontes de l’homme.
Au point de ce douloureux drame où nous sommes arrivés, il ne reste plus rien à Fantine de ce qu’elle a été autrefois. Elle est devenue marbre en devenant boue. Qui la touche a froid. Elle passe, elle vous subit et elle vous ignore; elle est la figure déshonorée et sévère. La vie et l'ordre social lui ont dit leur dernier mot. Il lui est arrivé tout ce qui lui arrivera. Elle a tout ressenti, tout supporté, tout éprouvé, tout souffert, tout perdu, tout pleuré. Elle est résignée de cette résignation qui ressemble à l'indifférence comme la mort ressemble au sommeil. Elle n'évite plus rien. Elle ne craint plus rien.
- DuplayExpert
Molière (dans L'Ecole des femmes par exemple)
- henrietteMédiateur
Jules Ferry :
Jules Ferry, Discours sur l’Egalité d’Education, 10 avril 1870.Réclamer l’égalité d’éducation pour toutes les classes, ce n’est faire que la moitié de l’œuvre, que la moitié du nécessaire, que la moitié de ce qui est dû ; cette égalité, je la réclame, je la revendique pour les deux sexes, et c’est ce côté de la question que je veux parcourir maintenant en peu de mots. La difficulté, l’obstacle ici, n’est pas dans la dépense , il est dans les mœurs ; il est, avant toutes choses, dans un mauvais sentiment masculin. Il existe dans le monde deux sortes d’orgueil : l’orgueil de la classe et l’orgueil du sexe ; celui-ci beaucoup plus farouche que l’autre ; cet orgueil masculin, ce sentiment de la supériorité masculine est dans un grand nombre d’esprits, et dans beaucoup qui ne l’avouent pas ; il se glisse dans les meilleures âmes, et l’on peut dire qu’il est enfoui dans les replis les plus profonds de notre cœur. Oui, messieurs, faisons notre confession ; dans le cœur des meilleurs d’entre nous, il y a un sultan (rires nombreux) ; et c’est surtout des Français que cela est vrai. Je n’oserais pas le dire, si, depuis bien longtemps, les moralistes qui nous observent, qui ont analysé notre caractère, n’avaient écrit qu’en France il y a toujours, sous les dehors de la galanterie la plus exquise , un secret mépris de l’homme pour la femme. C’est vraiment là un trait du caractère français, c’est un je-ne-sais-quoi de fatuité que les plus civilisés d’entre nous portent en eux-mêmes : tranchons le mot , c’est l’orgueil du mâle (rires). […]
Le siècle dernier et le commencement de celui-ci ont anéanti les privilèges de la propriété, les privilèges de la distinction des classes ; l’œuvre de notre temps n’est pas assurément plus difficile. A coup sûr, elle nécessitera de moindres orages, elle exigera de moins douloureux sacrifices ; c’est une œuvre pacifique, c’est une œuvre généreuse, et je la définis ainsi : faire disparaître la dernière, la plus redoutable des inégalités qui viennent de la naissance, l’inégalité d’éducation. C’est le problème du siècle et nous devons nous y attacher . Et, quant à moi, lorsqu’il m’échut ce suprême honneur de représenter une portion de la population parisienne dans la Chambre des députés , je me suis fait un serment : entre toutes les nécessités du temps présent, entre tous les problèmes, j’en choisirai un auquel je consacrerai tout ce que j’ai d’intelligence, tout ce que j’ai d’âme, de cœur, de puissance physique et morale, c’est le problème de l’éducation du peuple. (Vifs applaudissements.)
L’inégalité d’éducation est, en effet, un des résultats les plus criants et les plus fâcheux, au point de vue social, du hasard de la naissance. Avec l’inégalité d’éducation, je vous défie d’avoir jamais l’égalité des droits, non l’égalité théorique, mais l’égalité réelle, et l’égalité des droits est pourtant le fond même et l’essence de la démocratie… […]
Quand M. Duruy voulut fonder l’enseignement laïque des femmes, vous souvenez-vous de cette clameur d’évêques, de cette résistance qui le fit reculer et qui entrava son œuvre ? Que cet exemple soit pour nous un enseignement ; les évêques le savent bien : celui qui tient la femme, celui-là tient tout, d’abord parce qu’il tient l’enfant, ensuite parce qu’il tient le mari ; non point peut-être le mari jeune, emporté par les orages des passions, mais le mari fatigué ou déçu par la vie. (Nombreux applaudissements.)
C’est pour cela que l’Eglise veut retenir la femme, et c’est aussi pour cela qu’il faut que la démocratie la lui enlève : il faut que la démocratie choisisse, sous peine de mort ; il faut choisir, citoyens : il faut que la femme appartienne à la science ou qu’elle appartienne à l’Eglise. (Applaudissements répétés.)
- JohnMédiateur
Mirobolande a écrit:Mahomet
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- mamie tsunadeNiveau 6
Mahomet dans le Coran prévoit une rente pour les veuves, entre autres, qui n'existait pas avant...mais bon c'est à remettre dans le contexte du 7e siècle en pleine péninsule arabique...
- CeladonDemi-dieu
Ouais Mamie, quand on arrive à remettre ça dans le contexte géohistorique, on arrive à faire un grand bond en avant.
- MrBrightsideEmpereur
Nathaniel Hawthorne?
- MufabGrand Maître
J'ai trouvé ça sur le droit de vote des femmes en France (un peu restrictif mais cela donne peut-être quelques repères politiques, et personnages masculins.)
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/femmes/citoyennete_politique_chronologie.asp
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/femmes/citoyennete_politique_chronologie.asp
- DaphnéDemi-dieu
De Gaulle a donné le droit de vote aux femmes en France. En 1945.
- AmaliahEmpereur
Je m'aperçois que ma question de départ n'était pas assez précise. Je cherchais un homme de lettres. J'en ai quelques-uns et je me demande maintenant comment j'ai pu ne pas y penser!!
- CondorcetOracle
Dans le même esprit que Camille Sée (cité par une Néo dont le message s'est volatilisé :shock: ), Victor Duruy.
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