boule au ventre le matin

Bonjour,

j'aimerais savoir si certain d'entre vous ont une boule le matin avant de partir au travail? En fait, j'ai du mal à localiser l'origine de ce stress étant donné que je n'ai pas de problème au travail : des classes que je gère, des collègues sympas, une visite conseil qui s'est bien passée...
Je voudrais savoir si c'est normal en début de carrière et si ça s'estompe avec le temps. J'ai même envisagé de changer de métier si ça ne s'améliorai pas tant je ne supporte plus ce stress journalier qui me réveille même le matin 1 à 2h avant le réveil. (Je précise que mon médecin m'a déjà prescrit du stresam et que je n'ai pas l'intention de prendre plus fort).
J'espère que vous pourrez m'aider

Oui, ça m'arrivait tous les jours les deux premières années. Pourtant, je n'avais pas de soucis particuliers avec mes classes, enfin, si, une, mais j'avais la boule au ventre le matin quelle que soit ma classe. Et puis ça a passé avec le temps. Maintenant, même le premier jour de la rentrée, plus de stress.
Courage !

Et maintenant tu en es à combien d'années d'enseignement? Est ce que ça a été progressif pour toi la disparition de ce stress?
J'aimerais bien qu'au bout de la 2ème année moi aussi ça passe...

Autre question : n'as tu pas eu des doutes sur le métier à cause de ce stress?
Merci

J'ai eu mon capes en 1999, mais j'ai arrêté d'enseigner de 2001 à 2006 pour cause de congé parental. Je ne me souviens plus bien de mon " état " avant ma reprise de 2006, mais je me rappelle très bien qu'à ma reprise, j'avais la boule au ventre tous les matins.

Je ne sais plus quand c'est parti. Progressivement, en tout cas. Ça revenait à chaque rentrée de vacances puis ça s'estompait. Jusqu'à n'être là qu'à la vraie rentrée... puis plus du tout. Il faut dire aussi que ça disparaissait dès que les élèves étaient là. Finalement, c'est un peu comme monter sur scène : on a peur, on a peur avant, puis quand on y est, c'est que du bonheur.

En tout cas, je n'ai jamais eu aucun doute sur le métier que j'ai choisi et que j'aime.

Ca ne me l'a fait que pendant l'année de stage... maisj'avais une classe dure. Et un petit peu la première année de titularisation, avec des classes ordinaires, mais des conditions un peu déstabilisantes. Cette année plus du tout ! Je suis sûre que ça va passer, persévère ! Et essaie le yoga ?

C'est normal de se sentir stressé(e) en début de carrière, il ne faut pas remettre en question ta carrière. Il faut le temps d'encaisser tous ces changements dans la vie , changement de statut, de responsabiltés...

J'ai eu une boule au ventre mon année de T1 quand j'avais 2h de 1° GET le lundi après-midi, mon année de T2 dès le dimanche soir en pensant à mes 2h le mardi après-midi de 4° horribles en ZEP. Et la dernière fois, ça m'est arrivé quand j'étais T5 en complément de service dans un lycée de campagne avec la pire seconde du lycée, dont deux élèves avaient été renvoyés définitivement et qui faisaient de tout au remplaçant de maths mais qui n'ont jamais moufté en français. Je les tenais, mais il n'en reste pas moins que j'en étais malade quand j'y allais. Je vous épargne les détails, mais vraiment malade!
Depuis ça ne m'est plus jamais arrivé, quelle que soit la classe.
Courage!

J'ai vécu une année à me dire chaque soir qu'une journée de plus était passée. A comprendre pourquoi c'est important qu'un jour férié tombe un jour où j'ai plus de 4 heures de cours...
Je ne sais pas si tu es en poste fixe (moi aussi je suis dans le Pas-de-Calais, dans le bassin minier), mais moi mes problèmes se sont vraiment résolus au bout de ma troisième année en poste fixe (cette année en fait )
Courage !

Ah oui sauf que moi j'avais des problèmes de gestion de classe aussi, parfois gros.
Même si tes visites conseil se passent bien, c'est une position inconfortable, et donc stressante, car tu es évaluée en permanence. Déjà l'an prochain tu vas souffler un grand coup, et ne te loupe pas dans les demandes de mutation car ils vont essayer de stabiliser les TZR pour laisser les remplacements aux personnes de Pôlemploi, donc statistiquement je pense que ce sera une année riche en postes fixes.

Vos réponses me rassurent. En tout cas, j'ai hâte de ne plus être en année de validation du concours pour savoir si c'est ça qui m'oppresse. Je crois que ça a été difficile pour moi d'encaisser mon redoublement. L'année dernière a été très difficile car je ne tenais pas du tout mes classes et mes tutrices (et oui, j'en avais deux) avaient été complètement dépassée par la situation et préféraient mettre ça sur mon dos. Au début les gens sont gentils et puis après... ils en ont marre.
Maintenant, c'est le jour et la nuit. Je n'ai plus aucun problème grâce à ma façon de faire différente dès le début de l'année. C'est pour cela que je suis un peu déstabilisée : j'étais persuadée qu'une fois les problèmes d'autorité disparus, le stress partirai. J'espère ne pas avoir subi un trop gros "traumatisme" qui me permettrait d'être à l'aise dans mon boulot...
C'est pour cela que je vous demandais votre avis. Je vais essayer d'être patiente.
Tout témoignage est le bienvenu en tout cas, ça me rassure et me donne du courage

Je ne sais pas si tu es en poste fixe (moi aussi je suis dans le Pas-de-Calais, dans le bassin minier), mais moi mes problèmes se sont vraiment résolus au bout de ma troisième année en poste fixe (cette année en fait )
Courage ![/quote]

Peux-tu me dire comment et pourquoi ça s'est arrangé pour toi au bout de la 3ème année? Est ce que tu compte les années de validation?
Merci

J'ai été titularisée en 2004 donc ce n'est pas la question.
Je suis arrivée dans mon collège en septembre 2010 en poste fixe, aucun problème avec les 6° et 5° mais gros bizutage avec les 4°, un groupe de 23 élèves, 16 garçons dont plusieurs vraiment difficiles. Les 3° au départ sympathiques m'ont fait des coups pendables aussi, le pire a été de programmer le boxon dans un de mes cours sur facebook.
L'année suivante les 3° n'étaient plus là, ça a encore été une année difficile avec les 4° (en 3° donc), les 3 autres classes aucun problème. Mais ça allait mieux, le coup du pétard à mèche dans mon cours c'est la première année qu'ils me l'ont fait, pas la seconde, ça résume tout. En gros j'avais déjà gagné, j'étais encore là, contrairement aux deux TZR qu'ils avaient eu avant moi.
Tu comprends donc pourquoi la troisième année tout s'est amélioré, la dernière classe pourrie est partie.

J'avais déjà quelques années derrière moi quand je suis arrivée dans ce collège et avec le recul, je n'ai rien fait de mal qui a pu me mettre dans cette situation délicate. A ma connaissance tous les collègues à quelques exceptions près se sont fait bizuter au moins un an dans mon collège.

Maintenant je suis installée, l'élève qui m'a en 6° va m'avoir 4 ans. Donc à lui de réfléchir un peu s'il a vraiment envie que ça se passe mal, qui a le plus à perdre. En 6° ils sont encore tout gentils et moi j'aime bien les primaires, donc le contact est meilleur qu'avec les 4° quand je les découvre à 14 ans...

Voilà, je lance ce post pour faire un petit tour d'horizon autour d'une question qui me taraude depuis deux ans. C'est une sorte de sondage si vous voulez.
En fait, j'ai une boule au ventre tous les matins avant d'aller au travail, dès le moment où je me réveille jusqu'à mon premier cours. Après, toute la journée, je suis zen. Mon problème c'est qu'il n'y a pas d'explication rationnelle à ce stress : les cours se passent bien (bien sûr, je précise que je ne suis pas parfaite non plus), je n'ai pas de problèmes d'autorité, j'ai souvent une bonne relation avec les élèves, du coté de la direction et des collègues, RAS en général. Bref, extérieurement, tout va bien (et c'est déjà pas mal vous me direz...).
Cependant, je continue d'être stressée le matin avant d'aller faire cours. Et ce n'est pas un petit stress, c'est la même boule au ventre que celle que j'ai eue avant mon oral du concours... Vous imaginez bien que tous les matins, c'est pénible...

Bien sur, si vous voulez me suggérer des explications, elles seront les bienvenues ainsi que le soutien. Mais ce que je voudrais vraiment, c'est savoir si d'autres profs ont expérimenté ce genre de stress pourtant sans explications (une sorte de trac on pourrait dire) et avoir leur témoignage. Est ce que cela continue? Ont-ils trouvé une solution pour le diminuer? Des témoignages somme toute.

D'une part, cela me rassurerait de savoir que je ne suis pas la seule et d'autre part, cela m'apportera, je l'espère, des pistes pour me sentir mieux car je ne sais pas par où commencer étant donné qu'il n'y a pas d'explications logiques.
Merci beaucoup de m'avoir lue.

Pas d'inquiétude, non... c'est le trac ! comme avant une entrée sur scène (car finalement, être professeur, c'est un peu faire son one-(wo)man-show...). Il m'arrive la même chose assez souvent.
Dirige-toi peut-être sur des cours de sophrologie, théâtre... ou de l'homéopathie ?

Pour ma part, aucun stress... J'y vais avec plaisir ou alors machinalement sans me poser de questions. Par contre, je regarde souvent avant si "les chieurs" seront présents ou non.

Je stress un peu lors de la rentrée de septembre, mais après ça va.
C'est plutôt du mal à se remettre dans le bain, après les vacances, que du stress.

Tu manques de confiance en toi ? C'est la façon que ton corps utilise pour te dire qu'il n'est pas encore tout à fait réveillé ?

J'ai eu ça aussi au début alors qu tout se passait bien dans mes classes. Plus qu'une boule au ventre, j'avais des coliques avec tout ce que ça peut comprendre comme problèmes intestinaux  :|  Puis un jour, c'est passé, et je n'ai plus jamais eu ça. J'en avais parlé à mon toubib qui m'a expliqué que c'est une forme de perfectionnisme narcissique qui fait que je stressais alors qu'il n'y avait aucun problème de discipline, visiblement juste une crainte que l'image que je renvoie ne soit pas assez bonne. Ca s'est calmé progressivement quand j'ai appris à me détacher de ce boulot.

Je ne t'aide pas, ça a duré 6 mois chez moi, puis plus rien depuis 8 ans...

Je l'ai tous les matins cette boule au ventre, mais je sais pourquoi : j'ai peur que le cours se passe mal (alors que maintenant, ça va, ils se passent tous à peu près bien). Mais ça c'est juste avant le tout premier cours de la journée. A partir du 2e, je suis beaucoup plus détendue.

Salut.
Si cela peut te rassurer, les premières années j'avais souvent la boule au ventre avant d'aller en cours, exactement ce que tu décris. Au fur et à mesure des années, cela disparaîtra je pense... Enfin cette année, avec une de mes classes de quatrième, j'ai eu la boule au ventre pendant presque un trimestre avec l'envie de partir au lieu de leur faire cours. Quand je réfléchis à la situation après coups (enfin cours), je me dis que cela ne s'est pas trop mal passé et cela fini par passer. De toute façon, quoiqu'il arrive tu trouveras toujours un moyen de gérer plus ou moins bien.
Enfin, je t'avoue craindre que la boule ne revienne vers la fin juin quand la fin de l'année arrive...

hada a écrit:Voilà, je lance ce post pour faire un petit tour d'horizon autour d'une question qui me taraude depuis deux ans. C'est une sorte de sondage si vous voulez.
En fait, j'ai une boule au ventre tous les matins avant d'aller au travail, dès le moment où je me réveille jusqu'à mon premier cours. Après, toute la journée, je suis zen. Mon problème c'est qu'il n'y a pas d'explication rationnelle à ce stress : les cours se passent bien (bien sûr, je précise que je ne suis pas parfaite non plus), je n'ai pas de problèmes d'autorité, j'ai souvent une bonne relation avec les élèves, du coté de la direction et des collègues, RAS en général. Bref, extérieurement, tout va bien (et c'est déjà pas mal vous me direz...).
Cependant, je continue d'être stressée le matin avant d'aller faire cours. Et ce n'est pas un petit stress, c'est la même boule au ventre que celle que j'ai eue avant mon oral du concours... Vous imaginez bien que tous les matins, c'est pénible...

Bien sur, si vous voulez me suggérer des explications, elles seront les bienvenues ainsi que le soutien. Mais ce que je voudrais vraiment, c'est savoir si d'autres profs ont expérimenté ce genre de stress pourtant sans explications (une sorte de trac on pourrait dire) et avoir leur témoignage. Est ce que cela continue? Ont-ils trouvé une solution pour le diminuer? Des témoignages somme toute.

D'une part, cela me rassurerait de savoir que je ne suis pas la seule et d'autre part, cela m'apportera, je l'espère, des pistes pour me sentir mieux car je ne sais pas par où commencer étant donné qu'il n'y a pas d'explications logiques.
Merci beaucoup de m'avoir lue.

J'avais la boule au ventre au début dans mon établissement, surtout avant d'avoir les 3° ou les 4° avec lesquels ça se passait parfois mal - mais pas toujours non plus (ceci-dit, avec le recul, je garde un plutôt mauvais souvenir).
Bref, ce que je faisais pour gérer ça : j'arrivais minimum 20 minutes en avance, je me faisais un café, et j'apprenais par coeur le début de mon cours (contenu, mais aussi à qui je devais réclamer le carnet pour viser une observation). Ce rituel me rassurait. Tellement que je me suis rendu compte le jour où j'ai été en retard à cause d'un embouteillage à quel point ces 20 minutes étaient capitales. J'étais perdue et je me suis sentie projetée 3 ans en arrière comme une débutante. Maintenant, au bout de 6 ans dans le même bahut, j'ai réduit à 10 minutes et ça me suffit, et je ne relis pas mon cours juste avant, ce n'est plus nécessaire.

Bon courage !

Moi aussi j'ai une boule au ventre le matin avant d'aller en cours, mais moins parce que je suis stressée que parce que je suis blasée : je n'ai pas envie d'être là, je n'ai pas envie de voir mes élèves, je ne m'épanouis absolument pas dans mon métier...

Pour gérer ton stress, je pense que d'autres t'ont donné des pistes intéressantes. Tu peux effectivement apprendre des techniques de relaxation / méditation ou envisager peut-être d'en parler avec un spécialiste.

Les acteurs disent que le trac vient avec le talent et ne se calme jamais. Pour ma part, je suis souvent hagard à 7h58. A 8h02, ça va beaucoup mieux.

Hada, essaye les fleurs de Bach. Et consulter un ostéopathe, tu y as pensé ?

Cripure a écrit:Les acteurs disent que le trac vient avec le talent et ne se calme jamais. Pour ma part, je suis souvent hagard à 7h58. A 8h02, ça va beaucoup mieux.

Je fais une distinction entre le trac qui vous propulse et le stress qui inhibe.

J'éprouve parfois du trac en traversant la cour pour aller chercher les élèves. Et d'autres fois, je suis tellement stressée avant une longue journée que je ne dors pas de la nuit (ou seulement une paire d'heures, ce qui est trop court pour moi). Je me demande aussi comment combattre ce poulpe.   J'ai toujours été stressée, j'avais développé des tas de trucs pour faire avec, mais je fais une rechute cette année.

Si le temps était extensible, je me lancerai plus avant dans la méditation, à laquelle j'ai été initiée lors de mes cours de yoga (le yoga, c'est une discipline incroyable, si l'on trouve un bon professeur).

La boule au ventre, je l'ai eue pendant des années - et pas que la boule au ventre, mais aussi, très souvent, des vomissements. J'avais l'impression d'être Jacques Brel au moment d'entrer sur scène... Je suis d'un naturel anxieux et j'avais eu la même chose lorsque j'étais moi-même lycéenne (une forme de phobie scolaire, je pense).
Cette année, j'ai encore des appréhensions avant d'y aller, et puis, quand mes élèves arrivent, je me rends compte que je n'ai aucune raison d'être inquiète. Ils sont gentils, agités certes mais pas méchants, et je garde le contrôle...
On m'avait conseillé d'apprendre des exercices de respiration abdominale pour lutter contre ce stress. J'ai appris quelques petits trucs au tai chi chuan qui m'ont aidée mais ça n'a jamais empêché les crises lorsque je n'allais pas bien...
Bon courage à toi !