- CondorcetOracle
http://blog.passion-histoire.net/?p=11037
http://www.histoire.presse.fr/web/la-une/deces-de-pierre-goubert-24-01-2012-42902
http://www.histoire.presse.fr/web/la-une/deces-de-pierre-goubert-24-01-2012-42902
- Marie LaetitiaBon génie
Oh non, non non... Mais c'est vrai, 96 ans... Je n'avais pas vu la nouvelle...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CondorcetOracle
Et oui, je suis très triste aussi de cette disparition qui laisse le regret de n'avoir pas pu converser avec lui et de ne pas avoir assez parcouru son oeuvre. Au terme de mes études d'histoire, je n'ai qu'une envie : les reprendre pour approfondir et parler pour apprendre et transmettre encore plus !
L'Histoire a mis en ligne le superbe entretien qu'il leur avait accordé en 2000 :
http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/241/souvenirs-dun-historien-ne-saumur-24-02-2000-5673
L'Histoire a mis en ligne le superbe entretien qu'il leur avait accordé en 2000 :
http://www.histoire.presse.fr/lhistoire/241/souvenirs-dun-historien-ne-saumur-24-02-2000-5673
- CondorcetOracle
Marie Laetitia a écrit:Oh non, non non... Mais c'est vrai, 96 ans... Je n'avais pas vu la nouvelle...
Moi non plus : mon père m'a appris la nouvelle, se rappelant qu'il avait utilisé la biographie de Mazarin rédigée par Pierre Goubert pour un exposé.
- kiwiGuide spirituel
J'ai honte, je croyais qu'il était mort depuis longtemps moi... Qui n'avait pas lu dans son cursus "Louis XIV et 20millions de Français??!!"
- MareuilNeoprof expérimenté
Une immense peine. Pierre Goubert enseignait l'histoire comme personne. Je l'ai eu comme prof à Nanterre en 1967-68 et je me souviens encore de ses cours, notamment sur les tenures et la propriété foncière sous l'Ancien régime.
Ancien élève des EPS, instituteur puis professeur d'école normale avant guerre, il était devenu, sans le bac, prof d'université, un parcours qui n'est pas le symbole de "méritocratie républicaine", mais témoigne plutôt de l'excellence du système des EPS et des ENI, système concurrent de la voie bourgeoise du petit et du grand lycée.
Ancien élève des EPS, instituteur puis professeur d'école normale avant guerre, il était devenu, sans le bac, prof d'université, un parcours qui n'est pas le symbole de "méritocratie républicaine", mais témoigne plutôt de l'excellence du système des EPS et des ENI, système concurrent de la voie bourgeoise du petit et du grand lycée.
- CondorcetOracle
Lorsque j'écris "la méritocratie républicaine", je pense plus à l'ascension sociale permise par l'école qu'à un cursus honorum qui emprunterait la voie des grandes écoles. Le mérite individuel se rapporte aussi à la capacité de l'élève, de l'étudiant à déjouer les déterminismes sociaux. Le mérite républicain consiste justement à permettre, encourager, multiplier les Pierre Goubert, Gaston Bachelard, Marc Ferro...
- MareuilNeoprof expérimenté
J'entends bien, mais cette idée d'ascension sociale se prête aussi à toutes les manipulations idéologiques. La problématique de l'ascenseur social est une arme contre l'école, comme d'ailleurs la discrimination positive qui n'en est qu'une resucée. Descoings, qui est un malin, saura recruter dans les cités des jeunes prêts à "grimper" , et il pourra se vanter d'avoir remis en marche l'ascenseur social. La seule question qui doit être posée est celle de ce qu'on enseigne ou pas à l'école, et je vous jure qu'à la poser de manière sérieuse et à la résoudre, on ferait beaucoup pour changer la pyramide sociale.condorcet a écrit:Lorsque j'écris "la méritocratie républicaine", je pense plus à l'ascension sociale permise par l'école qu'à un cursus honorum qui emprunterait la voie des grandes écoles.
Cordialement.
- CondorcetOracle
Bien sûr, mais n'étant pas un ennemi de l'école ni un manipulateur sémantique (pas que je sache), ne touchant pas les émoluments de M. Descoings et nourrissant en outre un fort attachement vis-à-vis de "ma" matière ou plutôt de celle qui m'a formé, je pense pouvoir écrire et utiliser "méritocratie républicaine" sans avoir à rougir de ce que j'y mets, d'autant plus que je l'explique.
A ce compte-là, tous les mots, de République à citoyen en passant par immigration vont devenir piégés et proscrits sous prétexte que quelques esprits malencontreux en font un usage plus que regrettable (cf Eric Hazan, LQR ).
A ce compte-là, tous les mots, de République à citoyen en passant par immigration vont devenir piégés et proscrits sous prétexte que quelques esprits malencontreux en font un usage plus que regrettable (cf Eric Hazan, LQR ).
- MareuilNeoprof expérimenté
Ne le prenez pas mal. La bataille des mots a toujours été un un jeu important.
- MareuilNeoprof expérimenté
un enjeu...
- CondorcetOracle
Mon ton est un peu (trop) vif, je l'admets.
Mais, si même "méritocratie républicaine" ne signifie plus que grandes écoles, élitisme pour quelques-uns et soupe populaire pour les autres, que signifie donc vivre en République ? Jusqu'à quand allons-nous laisser l'espace public à ceux qui prétendent la servir mais ont d'autres desseins plus personnels ? Oui, la bataille des mots est un enjeu important et je pense que plus souvent, dans le débat, les historiens devraient entrer dans la bataille. Le présentisme actuel constitue un exemple désastreux de ce que peuvent donner l'absence ou la réduction à l'absurde des horizons d'attente.
Mais, si même "méritocratie républicaine" ne signifie plus que grandes écoles, élitisme pour quelques-uns et soupe populaire pour les autres, que signifie donc vivre en République ? Jusqu'à quand allons-nous laisser l'espace public à ceux qui prétendent la servir mais ont d'autres desseins plus personnels ? Oui, la bataille des mots est un enjeu important et je pense que plus souvent, dans le débat, les historiens devraient entrer dans la bataille. Le présentisme actuel constitue un exemple désastreux de ce que peuvent donner l'absence ou la réduction à l'absurde des horizons d'attente.
- MareuilNeoprof expérimenté
condorcet a écrit:Mon ton est un peu (trop) vif, je l'admets.
Mais, si même "méritocratie républicaine" ne signifie plus que grandes écoles, élitisme pour quelques-uns et soupe populaire pour les autres, que signifie donc vivre en République ? Jusqu'à quand allons-nous laisser l'espace public à ceux qui prétendent la servir mais ont d'autres desseins plus personnels ? Oui, la bataille des mots est un enjeu important et je pense que plus souvent, dans le débat, les historiens devraient entrer dans la bataille. Le présentisme actuel constitue un exemple désastreux de ce que peuvent donner l'absence ou la réduction à l'absurde des horizons d'attente.
Votre ton n'est pas si vif et puis vous soulignez vous-même qu'à l'origine de tout vrai projet d'instruction il y a une contestation de la pyramide sociale. Lisez Condorcet puisque vous avez pris son nom comme pseudo, et lisez Buisson ( article Instruction publique du DP), vous verrez qu'aucun des deux ne parle d'élitisme, ni de pyramide, ni d'ascenseur.
Cordialement.
- CondorcetOracle
J'ai lu Condorcet et fort peu Buisson. Pour revenir à ce qui nous occupait, Pierre Goubert est un bel exemple de la capacité de l'école de la République à donner à ceux qu'elle a formés un avenir fécond : en ce sens, son parcours est à méditer.
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