- NoukaExpert
Salut !
Je suis en train de terminer ma séquence épistolaire avec mon excellente classe de 4ème. Je cherche une évaluation finale qui puisse être à la hauteur de la classe. Celles que j'ai déjà eu l'occasion de leur donner me paraissent peut-etre trop facile (je prends souvent 3-4 questions sur la situation d'énonciation par exemple), je voudrais aller plus dans l'interprétation avec eux. Mais je n'ai pas d'idée de texte.
Auriez-vous des conseils ?
Merci
Nouka
Je suis en train de terminer ma séquence épistolaire avec mon excellente classe de 4ème. Je cherche une évaluation finale qui puisse être à la hauteur de la classe. Celles que j'ai déjà eu l'occasion de leur donner me paraissent peut-etre trop facile (je prends souvent 3-4 questions sur la situation d'énonciation par exemple), je voudrais aller plus dans l'interprétation avec eux. Mais je n'ai pas d'idée de texte.
Auriez-vous des conseils ?
Merci
Nouka
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- FantômetteHabitué du forum
J'ai donné à mes 4e (bonne classe), la fameuse lettre de Mme de Sévigné "je m'en vais vous mander" sur l'annonce du mariage du duc de Lauzun; j'avais hésité avec celle sur la mort de Vatel (plus longue, plus narrative). Dans un autre genre, j'ai donné il y a deux ans un extrait des Faux-Monnayeurs, mais plus facile.
- NoukaExpert
As-tu le texte de Mme de Sévigné dans ton ordi ?
Merci !
Merci !
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- FantômetteHabitué du forum
Je donne un bib, et je vais regarder ça!
- LeelouNiveau 6
Le texte sur la mort de Vatel et son questionnaire se trouvent dans le Hatier
- NoukaExpert
La mort de Vatel je l'ai fait en classe, pardon, je n'ai pas précisé...
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- LisaZenideExpert spécialisé
La lettre de Sévigné sur le mariage.
Etudiée en classe avec mes buses... Ils ont eu du mal à comprendre de quoi ça parlait...
MADAME DE SÉVIGNÉ: Lettres
A COULANGES A Paris, ce lundi 15 décembre [1670].
Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie : enfin une chose dont on ne trouve qu'un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n'est-il pas juste; une chose que l'on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon ?) ; une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde; une chose qui comble de joie Mme de Rohan et Mme d'Hauterive ; une chose enfin qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue; une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me résoudre à la dire; devinez-la : je vous la donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Eh bien ! il faut donc vous la dire : M. de Lauzun épouse dimanche au Louvre, devinez qui ? Je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix; je vous le donne en cent. Mme de Coulanges dit : Voilà qui est bien difficile à deviner; c'est Mme de la Vallière. — Point du tout, Madame. —C'est donc Mlle de Retz ? — Point du tout, vous êtes bien provinciale. — Vraiment nous sommes bien bêtes, dites-vous, c'est Mlle Colbert ? — Encore moins. —C'est assurément Mlle de Créquy ? — Vous n'y êtes pas. Il faut donc à la fin vous le dire : il épouse, dimanche, au Louvre, avec la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle... devinez le nom : il épouse Mademoiselle, ma foi! par ma foi! ma foi jurée! Mademoiselle, la grande Mademoiselle; Mademoiselle, fille de feu Monsieur; Mademoiselle, petite-fille de Henri IV; mademoiselle d'Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de Montpensier, mademoiselle d'Orléans; Mademoiselle, cousine germaine du Roi; Mademoiselle, destinée au trône; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne de Monsieur.
Voilà un beau sujet de discourir. Si vous criez, si vous êtes hors de vous-même, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu'on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer; si enfin vous nous dites des injures : nous trouverons que vous avez raison; nous en avons fait autant que vous.
Adieu; les lettres qui seront portées par cet ordinaire vous feront voir si nous disons vrai ou non.
Etudiée en classe avec mes buses... Ils ont eu du mal à comprendre de quoi ça parlait...
MADAME DE SÉVIGNÉ: Lettres
A COULANGES A Paris, ce lundi 15 décembre [1670].
Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie : enfin une chose dont on ne trouve qu'un exemple dans les siècles passés, encore cet exemple n'est-il pas juste; une chose que l'on ne peut pas croire à Paris (comment la pourrait-on croire à Lyon ?) ; une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde; une chose qui comble de joie Mme de Rohan et Mme d'Hauterive ; une chose enfin qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue; une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me résoudre à la dire; devinez-la : je vous la donne en trois. Jetez-vous votre langue aux chiens ? Eh bien ! il faut donc vous la dire : M. de Lauzun épouse dimanche au Louvre, devinez qui ? Je vous le donne en quatre, je vous le donne en dix; je vous le donne en cent. Mme de Coulanges dit : Voilà qui est bien difficile à deviner; c'est Mme de la Vallière. — Point du tout, Madame. —C'est donc Mlle de Retz ? — Point du tout, vous êtes bien provinciale. — Vraiment nous sommes bien bêtes, dites-vous, c'est Mlle Colbert ? — Encore moins. —C'est assurément Mlle de Créquy ? — Vous n'y êtes pas. Il faut donc à la fin vous le dire : il épouse, dimanche, au Louvre, avec la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle... devinez le nom : il épouse Mademoiselle, ma foi! par ma foi! ma foi jurée! Mademoiselle, la grande Mademoiselle; Mademoiselle, fille de feu Monsieur; Mademoiselle, petite-fille de Henri IV; mademoiselle d'Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de Montpensier, mademoiselle d'Orléans; Mademoiselle, cousine germaine du Roi; Mademoiselle, destinée au trône; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne de Monsieur.
Voilà un beau sujet de discourir. Si vous criez, si vous êtes hors de vous-même, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu'on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer; si enfin vous nous dites des injures : nous trouverons que vous avez raison; nous en avons fait autant que vous.
Adieu; les lettres qui seront portées par cet ordinaire vous feront voir si nous disons vrai ou non.
- FantômetteHabitué du forum
Voilà!
L'évaluation n'est pas très difficile finalement (sauf la rédac), je l'avais faite en début d'année.
L'évaluation n'est pas très difficile finalement (sauf la rédac), je l'avais faite en début d'année.
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