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Socle: où en est-on dans votre établissement?
- FantômetteHabitué du forum
Bonjour à tous et à toutes,
J'ai eu une réunion de deux heures hier soir dans mon collège au sujet de la mise en place du socle (en l'occurrence:comment se répartit-on les items des compétences par disciplines?). Après une demi-heure de plénière où la direction a rappelé à tous que le temps n'était plus au débat, nous avons été répartis en 7 ateliers -un par compétence donc- dans lesquels chaque discipline était représentée par un prof. Et là, on s'est répartis les items, en indiquant à quel niveau cet item pouvait être évalué. Je suis ressortie écoeurée de tout cela, de cette cuisine inepte. J'y ai pensé toute la soirée, j'y pense depuis ce matin 5h30. Certains profs de mon collège disent refuser de valider quoique ce soit (pour des raisons diverses: en gros soit ils sont contre le principe, soit contre la charge de travail non rémunérée que ça représente, ou pour les deux raisons), mais beaucoup d'autres semblent s'être résignés à valider, alors que tous s'accordent pour dire que c'est une vaste connerie, une usine à gaz, un effet de mode qui s'écroulera de toute façon dans 15 ans. Moi je n'ai pas envie de cautionner ce qui est pour moi un appauvrissement monumental de l'enseignement. Ce qui s'annonce, "primarisation" du collège, disparition des notes et peut-être même des disciplines, me fait peur. Je ne suis pas déléguée syndicale et j'avoue en toute honnêteté ne pas avoir un tempérament à haranguer la foule pour créer la mobilisation, à "jouer" à Emile Zola et Victor Hugo. Mais là, j'ai très envie au fond de moi, cette inertie générale commence à me sortir par les yeux. Les enjeux sont tellement importants...je n'ai pas envie que mes filles, encore petites, soient "formées" par ce socle. Faute de ne pas avoir eu le courage, pour l'instant, de lancer un cri de révolte en salle des profs, j'affiche des brochures (de divers syndicats d'ailleurs!), j'imprime des articles de presse sur le sujet..., j'essaie de susciter un éveil des consciences comme on a fait avec moi quand j'ai commencé à enseigner en 2005 pleine d'illusions et sans véritable connaissance des enjeux du socle, j'essaie de faire réfléchir, simplement d'informer, car je m'aperçois que de nombreux profs ne le sont pas. "Indignez-vous" nous dit un nonagénaire. j'ai honte. Qu'en est-il dans votre établissement? On accepte? On refuse?
Fantômette, amère mais pas encore résignée
J'ai eu une réunion de deux heures hier soir dans mon collège au sujet de la mise en place du socle (en l'occurrence:comment se répartit-on les items des compétences par disciplines?). Après une demi-heure de plénière où la direction a rappelé à tous que le temps n'était plus au débat, nous avons été répartis en 7 ateliers -un par compétence donc- dans lesquels chaque discipline était représentée par un prof. Et là, on s'est répartis les items, en indiquant à quel niveau cet item pouvait être évalué. Je suis ressortie écoeurée de tout cela, de cette cuisine inepte. J'y ai pensé toute la soirée, j'y pense depuis ce matin 5h30. Certains profs de mon collège disent refuser de valider quoique ce soit (pour des raisons diverses: en gros soit ils sont contre le principe, soit contre la charge de travail non rémunérée que ça représente, ou pour les deux raisons), mais beaucoup d'autres semblent s'être résignés à valider, alors que tous s'accordent pour dire que c'est une vaste connerie, une usine à gaz, un effet de mode qui s'écroulera de toute façon dans 15 ans. Moi je n'ai pas envie de cautionner ce qui est pour moi un appauvrissement monumental de l'enseignement. Ce qui s'annonce, "primarisation" du collège, disparition des notes et peut-être même des disciplines, me fait peur. Je ne suis pas déléguée syndicale et j'avoue en toute honnêteté ne pas avoir un tempérament à haranguer la foule pour créer la mobilisation, à "jouer" à Emile Zola et Victor Hugo. Mais là, j'ai très envie au fond de moi, cette inertie générale commence à me sortir par les yeux. Les enjeux sont tellement importants...je n'ai pas envie que mes filles, encore petites, soient "formées" par ce socle. Faute de ne pas avoir eu le courage, pour l'instant, de lancer un cri de révolte en salle des profs, j'affiche des brochures (de divers syndicats d'ailleurs!), j'imprime des articles de presse sur le sujet..., j'essaie de susciter un éveil des consciences comme on a fait avec moi quand j'ai commencé à enseigner en 2005 pleine d'illusions et sans véritable connaissance des enjeux du socle, j'essaie de faire réfléchir, simplement d'informer, car je m'aperçois que de nombreux profs ne le sont pas. "Indignez-vous" nous dit un nonagénaire. j'ai honte. Qu'en est-il dans votre établissement? On accepte? On refuse?
Fantômette, amère mais pas encore résignée
- Invité24Vénérable
l'administration et l'IPR ont tenu le même discours que chez toi.
La mise en place, d'abord fastidieuse, redevient inexistante avec les mois qui passent.
Certains aussi disent vouloir refuser de valider. Personne n'est enthousiaste mais j'imagine que l'on craint les retombées personnelles sur les diverses notations.....
Toutes ces nouvelles contraintes sur notre métier deviennent pesantes.
La mise en place, d'abord fastidieuse, redevient inexistante avec les mois qui passent.
Certains aussi disent vouloir refuser de valider. Personne n'est enthousiaste mais j'imagine que l'on craint les retombées personnelles sur les diverses notations.....
Toutes ces nouvelles contraintes sur notre métier deviennent pesantes.
- PseudoDemi-dieu
Ici les items sont répartis par discipline depuis l'année dernière.
On a eu une réunion avant hier, au cours de laquelle on nous a présenté le logiciel de validation à vitesse grand V (y avait un bug, un problème de clé de connexion). S'agit de cliquer sur des étoiles grises pour les rendre jaunes...
On nous a fait admirer la clé usb avec laquelle chaque enseignant devrait se connecter. Sur la clé, un code change toutes les minutes et c'est ce code aléatoire qui sécurise toute cette merveille. C'est pour nous permettre de valider le socle même en vacances à l'autre bout de la France, nous a-t-on dit. Moi, je crois que comme d'habitude on nous enfume avec de la technologie hyper pointue pour nous distraire, et qu'il y a une entreprise de higt-tech qui va se faire les couilles en or avec ce marché des clés. A 10 euros par tête de pipe, ça fait du chiffre ! Pendant qu'on a pas un rond pour les manuels ou prendre le bus urbain pour aller au musée.
On nous a aussi dit qu'il fallait mettre une note en IDA. Peu importe comment. Un truc qu'on fait en cours, vaguement interdisciplinaire, au lieu de mettre la note dans la moyenne disciplinaire, on la colle en IDA. Parce qu'on va pas perdre du temps avec ça mais qu'il faut quand même une note...
Et pendant qu'on bavasse sur toutes ces chinoiseries les élèves ne savent toujours pas lire, écrire, compter....
On a eu une réunion avant hier, au cours de laquelle on nous a présenté le logiciel de validation à vitesse grand V (y avait un bug, un problème de clé de connexion). S'agit de cliquer sur des étoiles grises pour les rendre jaunes...
On nous a fait admirer la clé usb avec laquelle chaque enseignant devrait se connecter. Sur la clé, un code change toutes les minutes et c'est ce code aléatoire qui sécurise toute cette merveille. C'est pour nous permettre de valider le socle même en vacances à l'autre bout de la France, nous a-t-on dit. Moi, je crois que comme d'habitude on nous enfume avec de la technologie hyper pointue pour nous distraire, et qu'il y a une entreprise de higt-tech qui va se faire les couilles en or avec ce marché des clés. A 10 euros par tête de pipe, ça fait du chiffre ! Pendant qu'on a pas un rond pour les manuels ou prendre le bus urbain pour aller au musée.
On nous a aussi dit qu'il fallait mettre une note en IDA. Peu importe comment. Un truc qu'on fait en cours, vaguement interdisciplinaire, au lieu de mettre la note dans la moyenne disciplinaire, on la colle en IDA. Parce qu'on va pas perdre du temps avec ça mais qu'il faut quand même une note...
Et pendant qu'on bavasse sur toutes ces chinoiseries les élèves ne savent toujours pas lire, écrire, compter....
- AndmaExpert spécialisé
la chef veut nous l'imposer, mais on n'écoute aps la chef.
on vit sans, on laisse couler.
rien ne se passe.
on vit sans, on laisse couler.
rien ne se passe.
- micaschisteMonarque
Pseudo a écrit:Ici les items sont répartis par discipline depuis l'année dernière.
On a eu une réunion avant hier, au cours de laquelle on nous a présenté le logiciel de validation à vitesse grand V (y avait un bug, un problème de clé de connexion). S'agit de cliquer sur des étoiles grises pour les rendre jaunes...
On nous a fait admirer la clé usb avec laquelle chaque enseignant devrait se connecter. Sur la clé, un code change toutes les minutes et c'est ce code aléatoire qui sécurise toute cette merveille. C'est pour nous permettre de valider le socle même en vacances à l'autre bout de la France, nous a-t-on dit. Moi, je crois que comme d'habitude on nous enfume avec de la technologie hyper pointue pour nous distraire, et qu'il y a une entreprise de higt-tech qui va se faire les couilles en or avec ce marché des clés. A 10 euros par tête de pipe, ça fait du chiffre ! Pendant qu'on a pas un rond pour les manuels ou prendre le bus urbain pour aller au musée.
On nous a aussi dit qu'il fallait mettre une note en IDA. Peu importe comment. Un truc qu'on fait en cours, vaguement interdisciplinaire, au lieu de mettre la note dans la moyenne disciplinaire, on la colle en IDA. Parce qu'on va pas perdre du temps avec ça mais qu'il faut quand même une note...
Et pendant qu'on bavasse sur toutes ces chinoiseries les élèves ne savent toujours pas lire, écrire, compter....
et en juin toutes les étoiles restées grises deviennent jaunes sans cliquer ?
La clef dont tu parles je l'ai déjà eu dans un établissement l'an dernier, elle est amenée à se généraliser pour tous les actes de gestion (remplir les notes, accèder aux différents logiciels de l'EN)...c'est sûr qu'il y a une boîte qui va se faire de l'argent!
- JaneMonarque
Brainstormings fastidieux puis retour aux oubliettes. On nous a dit que de toute façon, les non validés le seraient par une commission, alors, pourquoi se casser la tête ?
- doublecasquetteEnchanteur
micaschiste a écrit:Pseudo a écrit:Ici les items sont répartis par discipline depuis l'année dernière.
On a eu une réunion avant hier, au cours de laquelle on nous a présenté le logiciel de validation à vitesse grand V (y avait un bug, un problème de clé de connexion). S'agit de cliquer sur des étoiles grises pour les rendre jaunes...
On nous a fait admirer la clé usb avec laquelle chaque enseignant devrait se connecter. Sur la clé, un code change toutes les minutes et c'est ce code aléatoire qui sécurise toute cette merveille. C'est pour nous permettre de valider le socle même en vacances à l'autre bout de la France, nous a-t-on dit. Moi, je crois que comme d'habitude on nous enfume avec de la technologie hyper pointue pour nous distraire, et qu'il y a une entreprise de higt-tech qui va se faire les couilles en or avec ce marché des clés. A 10 euros par tête de pipe, ça fait du chiffre ! Pendant qu'on a pas un rond pour les manuels ou prendre le bus urbain pour aller au musée.
On nous a aussi dit qu'il fallait mettre une note en IDA. Peu importe comment. Un truc qu'on fait en cours, vaguement interdisciplinaire, au lieu de mettre la note dans la moyenne disciplinaire, on la colle en IDA. Parce qu'on va pas perdre du temps avec ça mais qu'il faut quand même une note...
Et pendant qu'on bavasse sur toutes ces chinoiseries les élèves ne savent toujours pas lire, écrire, compter....
et en juin toutes les étoiles restées grises deviennent jaunes sans cliquer ?
La clef dont tu parles je l'ai déjà eu dans un établissement l'an dernier, elle est amenée à se généraliser pour tous les actes de gestion (remplir les notes, accèder aux différents logiciels de l'EN)...c'est sûr qu'il y a une boîte qui va se faire de l'argent!
Tous les directeurs d'écoles primaires en ont une aussi et on en a de plus en plus besoin pour tout : inscrire ou radier un élève (ce qui est de la compétence du directeur d'école), mais aussi pour rentrer les résultats des évaluations nationales, faire un dossier de classe de découverte, ce qui là, ne relevait au départ que de la compétence de l'instit de la classe concernée.
Une manière toute bête d'obliger les directeurs d'école, qui ne l'ont jamais été, à devenir des "chefs d'établissements" avec tout ce que cela comporte de "pouvoirs" mais aussi de responsabilités.
Pour le socle, en primaire, c'est plus que parti, dans mon département du moins. Chez nous, pas d'informatique en vue pour le moment, mais un téléchargement et des photocopies du livret de compétence à faire "à temps perdu" en utilisant des crédits papier et reproduction inexistants.
On nous a même demandé de photocopier en double exemplaire pour chaque élève puisque, à l'issue du palier 2 (CM2), on doit remettre le fameux livret au collège et aux parents !
En dernier, le nerf de la guerre : les contenus.
Si j'en crois ce que je lis sur les forums et ce que j'entends dans les animations pédagogiques consacrées à ce sujet crucial - on est allé jusqu'à nous imposer trois heures de réunion de directeurs uniquement sur le LPC alors que cette réunion avec notre hiérarchie nous permettait habituellement de poser toutes les questions restées en suspens sur les relations triangulaires entre les "partenaires" mairies/parents d'élèves/Éd. Nat. (auxquels il faut malheureusement souvent ajouter les services sociaux, la justice et la police ou la gendarmerie) - la plupart des instits de CM2 valideront "à la louche" toutes les compétences en fin de CM2 puisque de toute façon, c'est ce qu'on nous demande à mots à peine cachés ("pour les critères d'évaluation, il faut faire du light", "attention, il ne s'agit pas de compétences expertes, mais juste d'une capacité à y arriver" et ainsi de suite).
Notre administration, elle, bien sûr, rêve d'usine à gaz et d'associer toute l'école, de la TPS au CM2, à la validation des différents items.
Elle nous demande même de "produire une banque d'outils d'évaluation" utilisables dans chacun des huit niveaux de l'école primaire que nous "mutualiserions" sur le site de l'IEN (qui en grappillerait sans doute quelques petits points supplémentaires pour son passage au grand choix à l'échelon supérieur ), ainsi que des "livrets intermédaires" pour les années sans palier...
- DulcineaNiveau 9
Affreux, ce que je découvre là, je suppose que cette connerie de socle va monter jusqu'au lycée, avec la réforme. Certains partis sont d'ailleurs partisans de l'école obligatoire jusqu'à 18 ans.
Cette année, on nous saôule avec le B2I, le CDE n'est pas content parce qu'on ne valide rien dans les matières littéraires. Je tente de résister à mon petit niveau, mais les plus grands résistants, ce sont les élèves qui oublient de demander de valider un item... C'est très drôle. Je ris mais jaune quand même.
Cette année, on nous saôule avec le B2I, le CDE n'est pas content parce qu'on ne valide rien dans les matières littéraires. Je tente de résister à mon petit niveau, mais les plus grands résistants, ce sont les élèves qui oublient de demander de valider un item... C'est très drôle. Je ris mais jaune quand même.
- filauNiveau 1
tout cela me donne envie de pleurer, de colère et de désenchantement, je pense ,fantômette, que tu as raison, que moi non plus je ne veux pas être encore résignée mais que je ne sais pas comment résister!
- filauNiveau 1
je suis prof de lettre en 3ème DP6 dans un lycée pro et responsable de la classe...une seule classe de ce niveau dans l'établissement et la charge du socle commun à assumer, ça me déprime!
- littleJulieNiveau 10
Hier soir : 3 h de réunion sur cette vaste escroquerie. Comme ça comptait pour la journée de solidarité, tout le monde est venu (sauf un collègue qu'un stage envoyait au loin, le chanceux).
A la question :" à partir de combien d'items peut-on dire qu'une compétence est validée ?", nous avons obtenu la réponse "ça dépend"
De quoi ? Mystère.
Avec ma collègue de SVT, on pensait 80 %, pour la collègue d'Arts Plastiques, au delà de 50 %...
Le reste à l'avenant.
A la question :" à partir de combien d'items peut-on dire qu'une compétence est validée ?", nous avons obtenu la réponse "ça dépend"
De quoi ? Mystère.
Avec ma collègue de SVT, on pensait 80 %, pour la collègue d'Arts Plastiques, au delà de 50 %...
Le reste à l'avenant.
- PseudoDemi-dieu
littleJulie a écrit:Hier soir : 3 h de réunion sur cette vaste escroquerie. Comme ça comptait pour la journée de solidarité, tout le monde est venu (sauf un collègue qu'un stage envoyait au loin, le chanceux).
A la question :" à partir de combien d'items peut-on dire qu'une compétence est validée ?", nous avons obtenu la réponse "ça dépend"
De quoi ? Mystère.
Avec ma collègue de SVT, on pensait 80 %, pour la collègue d'Arts Plastiques, au delà de 50 %...
Le reste à l'avenant.
Pareil ici, on ne sait toujours pas à partir de quand la compétence est validée. Mais enfin, si on considère que c'est un socle commun, personne ne devrait avoir moins de 100% non ? Sinon, c'est plus commun.
- InvitéNGrand sage
Je suis vraiment contente d'avoir quitté le collège.On ne peut pas dire que celà avance ces questions de validation d'items et de répartition d'item.
Désespérant !
Désespérant !
- jeanneÉrudit
Au conseil pédagogique lundi soir, le principal a dit qu'il fallait qu'on s'y mette rapidement... qu'il allait falloir se répartir les items... c'est-à-dire la même chose qu'il y a 6 mois, la même chose qu'il y a un an. A chaque fois qu'on aborde ce sujet je suis partagée entre le fait de rester muette pour que ça aille plus vite et surtout ne pas dépenser d'énergie pour ca machin qui sera validé sans nous en fin d'année, et l'envie de m'insurger contre cette ineptie.
En plus la grille n'arrête pas de changer, encore une nouvelle version en décembre !
En plus la grille n'arrête pas de changer, encore une nouvelle version en décembre !
- InvitéNGrand sage
La stratégie d'attendre ne paye pas : obligation et désormais temps limité pour valider.
Je m'étais faite lyncher lors d'un remplacement l'an dernier car je suggérais qu'il serait judicieux d'anticiper pour ne pas se retrouver débordés ( et pourtant je quittais le collège pour le lycée où le socle commun n'est pas encore entré ) . J'imagine les collègues qui résistaient et traînaient des 4 fers : très peu de temps désormais et l'obligation de valider pour le brevet : ils vont résister très efficacement : en donnant le socle à tous
Quelle catastrophe ces dysfonctionnements !
Je m'étais faite lyncher lors d'un remplacement l'an dernier car je suggérais qu'il serait judicieux d'anticiper pour ne pas se retrouver débordés ( et pourtant je quittais le collège pour le lycée où le socle commun n'est pas encore entré ) . J'imagine les collègues qui résistaient et traînaient des 4 fers : très peu de temps désormais et l'obligation de valider pour le brevet : ils vont résister très efficacement : en donnant le socle à tous
Quelle catastrophe ces dysfonctionnements !
- jeanneÉrudit
De toute façon le socle sera validé malgré nous si un élève ne l'ayant pas obtient quand même la moyenne au DNB, comme pour le B21 ou le niveau A2 en langue.
- DulcineaNiveau 9
Exact Jeanne, quand j'étais en collège, le CDE qui ne parlait pas un mot d'espagnol avait validé le A2 à ma place. De toutes façons, c'est le CDE qui signe pas le prof, m'avait-il dit. On a perdu tous les pouvoirs!!!
- DinaaaExpert spécialisé
C'est tellement en marche chez nous que lors d'une réunion avec l'IPR notre chef d'établissement a suggéré qu'on supprime les notes en 6e, 5e et 4e pour les remplacer, sur le bulletin, par les grilles de compétences...
En attendant, on valide à la louche, et le chef nous a envoyé un petit message il y a 2 jours pour nous demander de bien indiquer,dans le cahier de texte à quelle compétence correspond chaque cours donné. Bah tiens.
Moi je ne dis plus rien. J'ai protesté haut et fort pendant 2 ans, mais maintenant je ne dis plus rien. J'en ai juste marre. J'attends d'avoir les moyens de me barrer de ce bateau qui prend l'eau de toute part.
En attendant, on valide à la louche, et le chef nous a envoyé un petit message il y a 2 jours pour nous demander de bien indiquer,dans le cahier de texte à quelle compétence correspond chaque cours donné. Bah tiens.
Moi je ne dis plus rien. J'ai protesté haut et fort pendant 2 ans, mais maintenant je ne dis plus rien. J'en ai juste marre. J'attends d'avoir les moyens de me barrer de ce bateau qui prend l'eau de toute part.
- AugustinBanni
littleJulie a écrit:" à partir de combien d'items peut-on dire qu'une compétence est validée ?"
Il y a une autre question sans réponse à se poser avant ça : "à partir de combien de bonnes réponses peut-on raisonnablement cocher un item ?"
On voit bien à quel point ce système d'évaluation s'écroule par sa base.
- doctor whoDoyen
Les grands coupables sont les syndicats. Ils mettent encore et toujours en avant la question des postes, question légitime, mais qui cache des problèmes bien plus pernicieux : le socle, la violence et l'incivilité, la disparition programmée de la notion même de programme.
Il faut absolument dissocier les deux et redonner de la visibilité à des enjeux qualitatifs !
Il faut absolument dissocier les deux et redonner de la visibilité à des enjeux qualitatifs !
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- AugustinBanni
Dinaaa a écrit:C'est tellement en marche chez nous que lors d'une réunion avec l'IPR notre chef d'établissement a suggéré qu'on supprime les notes en 6e, 5e et 4e pour les remplacer, sur le bulletin, par les grilles de compétences...
En attendant, on valide à la louche, et le chef nous a envoyé un petit message il y a 2 jours pour nous demander de bien indiquer,dans le cahier de texte à quelle compétence correspond chaque cours donné. Bah tiens.
Moi je ne dis plus rien. J'ai protesté haut et fort pendant 2 ans, mais maintenant je ne dis plus rien. J'en ai juste marre. J'attends d'avoir les moyens de me barrer de ce bateau qui prend l'eau de toute part.
Oh my god, le collège de serpillères ! Moi à ta place je mute direct.
- lottaFidèle du forum
Coucou chère collègue (c'est Charlotte),
Je suis moi aussi très angoissée et je me pose beaucoup de questions sur ce nouveau système. Mais je fais partie des profs qui râlent mais qui au final acceptent quand même, parce que je ne sais pas comment faire autrement.
Soit on refuse collectivement, avec heure syndicale et tout le tintouin, soit on accepte collectivement, et on bosse vraiment dessus de manière à ce que ça ne soit pas complètement stérile.
Ce livret de compétence a fait émerger en moi les inquiétudes suivantes :
-On va indéniablement vers la suppression des notes, même si on fait croire le contraire à la population. Dans ce cas, à terme, les examens nationaux seront sûrement validés par des compétences. Comment allier cela avec le principe d'un examen anonyme, national, etc ? Tout se fera sur le contrôle continu, ce qui est très dangereux selon moi.
-Axer l'enseignement sur les compétences est une manière de niveler par le bas. Je m'explique : il est plus facile d'acquérir des compétences que des connaissances. Cela est plus démocratique, plus accessible, pour des élèves qui n'ont pas accès à la culture à la maison.
C'est en quelques sortes un "paravent" qui donnera l'impression à la population que l'enseignement en France se porte bien, que la majorité des élèves possède des compétences... Dormez sur vos deux oreilles...
On sera bien placé dans les classements internationaux, alors que le niveau baissera en réalité.
-Il est plus facile d'enseigner des compétences que des connaissances. Presque n'importe qui peut le faire. Ce qui justifie d'employer plus de personnel non formé via l'ANPE. Vive les économies ! La préparation des cours est plus facile, donc plus rapide. Si on ajoute l'utilisation accrue des TNI (qui permettent d'utiliser des cours prêts à l'emploi, déjà disponibles sur Internet), le ministère pourra logiquement augmenter notre temps de travail (histoire de s'aligner sur les autres pays européens au passage).
C'est peut-être de la grosse parano, peut-être de bonnes prédictions.
En tous cas, je ne sais pas si j'ai envie d'enseigner dans ces conditions.
Je suis moi aussi très angoissée et je me pose beaucoup de questions sur ce nouveau système. Mais je fais partie des profs qui râlent mais qui au final acceptent quand même, parce que je ne sais pas comment faire autrement.
Soit on refuse collectivement, avec heure syndicale et tout le tintouin, soit on accepte collectivement, et on bosse vraiment dessus de manière à ce que ça ne soit pas complètement stérile.
Ce livret de compétence a fait émerger en moi les inquiétudes suivantes :
-On va indéniablement vers la suppression des notes, même si on fait croire le contraire à la population. Dans ce cas, à terme, les examens nationaux seront sûrement validés par des compétences. Comment allier cela avec le principe d'un examen anonyme, national, etc ? Tout se fera sur le contrôle continu, ce qui est très dangereux selon moi.
-Axer l'enseignement sur les compétences est une manière de niveler par le bas. Je m'explique : il est plus facile d'acquérir des compétences que des connaissances. Cela est plus démocratique, plus accessible, pour des élèves qui n'ont pas accès à la culture à la maison.
C'est en quelques sortes un "paravent" qui donnera l'impression à la population que l'enseignement en France se porte bien, que la majorité des élèves possède des compétences... Dormez sur vos deux oreilles...
On sera bien placé dans les classements internationaux, alors que le niveau baissera en réalité.
-Il est plus facile d'enseigner des compétences que des connaissances. Presque n'importe qui peut le faire. Ce qui justifie d'employer plus de personnel non formé via l'ANPE. Vive les économies ! La préparation des cours est plus facile, donc plus rapide. Si on ajoute l'utilisation accrue des TNI (qui permettent d'utiliser des cours prêts à l'emploi, déjà disponibles sur Internet), le ministère pourra logiquement augmenter notre temps de travail (histoire de s'aligner sur les autres pays européens au passage).
C'est peut-être de la grosse parano, peut-être de bonnes prédictions.
En tous cas, je ne sais pas si j'ai envie d'enseigner dans ces conditions.
- derouteÉrudit
Deux collègues en svt sont super investies, les autres s'y mettent très très difficilement. J'ai l'impression que tout le monde fait comme si ça n'existait pas...
- MHGNiveau 7
"-Il est plus facile d'enseigner des compétences que des connaissances. "
Je n'en suis pas certaine : pour savoir lire et compter il faut avec la connaissance de l'alphabet, des associations de mots, des nombres, etc...; de même l'argumentation ne peut pas se faire sur du vent, un faut des connaissances pour la bâtir. Un paragraphe argumenté en HG non plus ne se base pas sur du vent, même si à l'heure actuelle les sujets de brevet donnent tout dans les documents. Idem pour l'HDA dont on nous rebat les oreilles : comprend-on une oeuvre engagée en dehors de son contexte ? Non. Là aussi les connaissances entrent en jeu. Il faut un minimum.
Minimum qu'on veut enlever à nos élèves.
Je n'en suis pas certaine : pour savoir lire et compter il faut avec la connaissance de l'alphabet, des associations de mots, des nombres, etc...; de même l'argumentation ne peut pas se faire sur du vent, un faut des connaissances pour la bâtir. Un paragraphe argumenté en HG non plus ne se base pas sur du vent, même si à l'heure actuelle les sujets de brevet donnent tout dans les documents. Idem pour l'HDA dont on nous rebat les oreilles : comprend-on une oeuvre engagée en dehors de son contexte ? Non. Là aussi les connaissances entrent en jeu. Il faut un minimum.
Minimum qu'on veut enlever à nos élèves.
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