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par Kilmeny 11/1/2012, 14:11
Bonjour

Je cherche pour des élèves faibles un texte facile des Misérables (ou d'un autre roman du XIX ème siècle) pour réaliser un commentaire. Mais condition difficile à réaliser : un texte dont le commentaire ne soit pas disponible sur internet.
Tous ceux qui me viennent à l'esprit ont déjà des commentaires tout faits qui traînent sur internet...
Je sais bien que les élèves peuvent se le faire faire pour quelques euros, mais c'est mieux si le commentaire est inexistant sur internet pour l'instant !

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par Provence 11/1/2012, 16:24
J'avais donné un extrait de Bel Ami pour le premier commentaire de mes 2ndes quand j'étais stagiaire.
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par Kilmeny 11/1/2012, 16:40
Provence a écrit:J'avais donné un extrait de Bel Ami pour le premier commentaire de mes 2ndes quand j'étais stagiaire.

Lequel ? Un extrait non présent sur la toile ?

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par Provence 11/1/2012, 16:41
Je ne sais pas si on en trouve le corrigé sur la toile. Je te recherche ça.
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par Provence 11/1/2012, 16:45
"Depuis six semaines il essayait de rompre avec elle sans parvenir à lasser son attachement acharné.
Elle avait eu, après sa chute, un accès de remords épouvantable, et, dans trois rendez-vous successifs, avait accablé son amant de reproches et de malédictions. Ennuyé de ces scènes, et déjà rassasié de cette femme mûre et dramatique, il s’était simplement éloigné, espérant que l’aventure serait finie de cette façon. Mais alors elle s’était accrochée à lui éperdument, se jetant dans cet amour comme on se jette dans une rivière avec une pierre au cou. Il s’était laissé reprendre, par faiblesse, par complaisance, par égards ; et elle l’avait emprisonné dans une passion effrénée et fatigante, elle l’avait persécuté de sa tendresse.
Elle voulait le voir tous les jours, l’appelait à tout moment par des télégrammes, pour des rencontres rapides au coin des rues, dans un magasin, dans un jardin public.
Elle lui répétait alors, en quelques phrases, toujours les mêmes, qu’elle l’adorait et l’idolâtrait, puis elle le quittait en lui jurant " qu’elle était bien heureuse de l’avoir vu ".
Elle se montrait tout autre qu’il ne l’avait rêvée, essayant de le séduire avec des grâces puériles, des enfantillages d’amour ridicules à son âge. Etant demeurée jusque-là strictement honnête, vierge de cœur, fermée à tout sentiment, ignorante de toute sensualité, ça avait été tout d’un coup chez cette femme sage dont la quarantaine tranquille semblait un automne pâle après un été froid, ça avait été une sorte de printemps fané, plein de petites fleurs mal sorties et de bourgeons avortés, une étrange éclosion d’amour de fillette, d’amour tardif ardent et naïf, fait d’élans imprévus, de petits cris de seize ans, de cajoleries embarrassantes, de grâces vieillies sans avoir été jeunes. Elle lui écrivait dix lettres en un jour, des lettres niaisement folles, d’un style bizarre, poétique et risible, orné comme celui des Indiens, plein de noms de bêtes et d’oiseaux.
Dès qu’ils étaient seuls, elle l’embrassait avec des gentillesses lourdes de grosse gamine, des moues de lèvres un peu grotesques, des sauteries qui secouaient sa poitrine trop pesante sous l’étoffe du corsage. Il était surtout écœuré de l’entendre dire " Mon rat", " Mon chien", " Mon chat", " Mon bijou", " Mon oiseau bleu", " Mon trésor", et de la voir s’offrir à lui chaque fois avec une petite comédie de pudeur enfantine, de petits mouvements de crainte qu’elle jugeait gentils, et de petits jeux de pensionnaire dépravée.
Elle demandait : "A qui cette bouche-là ? " Et quand il ne répondait pas tout de suite : "C’est à moi", - elle insistait jusqu’à le faire pâlir d’énervement.
Elle aurait dû sentir, lui semblait-il, qu’il faut, en amour, un tact, une adresse, une prudence et une justesse extrêmes, que s’étant donnée à lui, elle mûre, mère de famille, femme du monde, elle devait se livrer gravement, avec une sorte d’emportement contenu, sévère, avec des larmes peut-être, mais avec les larmes de Didon, non plus avec celles de Juliette."

J'ai retrouvé le sujet que je peux t'envoyer ainsi qu'une correction, imparfaite, qui peut servir de point de départ.
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par Provence 11/1/2012, 16:48
Sans étude préalable du roman, ça risque d'être difficile. humhum
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par Kilmeny 13/1/2012, 07:34
Provence a écrit:Sans étude préalable du roman, ça risque d'être difficile. humhum

C'est vrai. Merci quand même.

D'autres propositions ?

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carlotta
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par carlotta 15/1/2012, 21:52
L'extrait de Madame Bovary où elle reve d'un voyage de noces idéal mais n'a que Charles . Pas mal pour les oppositions reve réalité par exemple.

Sinon dans Bel Ami aussi, la fameuse scène de la montée des escaliers lors du premier diner de Duroy chez les Forestier. (je l'utilise souvent pour les premiers commentaires mais je pense qu'on la trouve sur internet!)
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brisenouille
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par brisenouille 18/1/2012, 18:34
J'ai donné un extrait de L'Assommoir à mes secondes pour leur 1er commentaire en classe : ils n'avaient qu'un grand axe à rédiger. C'est moi-même qui ai trouvé l'extrait donc je ne pense pas qu'on en propose de commentaire sur internet (j'ai fait une rapide recherche et n'ai rien trouvé). Mes élèves l'ont trouvé bien car il contient beaucoup de figures de style et quand ils débutent, ça les rassure.

Coupeau est marié à Gervaise, c'est un ouvrier alcoolique. Zola décrit ici les méfaits que provoque sur lui l'alcool.

Avec ça, il oubliait d’embellir ; un revenant à regarder ! Le poison le travaillait rudement. Son corps imbibé d’alcool se ratatinait comme les f?tus qui sont dans des bocaux, chez les pharmaciens. Quand il se mettait devant une fenêtre, on apercevait le jour au travers de ses côtes, tant il était maigre. Les joues creuses, les yeux dégoûtants, pleurant assez de cire pour fournir une cathédrale, il ne gardait que sa truffe de fleurie, belle et rouge, pareille à un ?illet au milieu de sa trogne dévastée. Ceux qui savaient son âge, quarante ans sonnés, avaient un petit frisson, lorsqu’il passait, courbé, vacillant, vieux comme les rues. Et le tremblement de ses mains redoublait, sa main droite surtout battait tellement la breloque , que, certains jours, il devait prendre son verre dans ses deux poings, pour le porter à ses lèvres. Oh ! ce nom de Dieu de tremblement ! (…) On l’entendait grogner des injures féroces contre ses mains. D’autres fois, on le voyait pendant des heures en contemplation devant ses mains qui dansaient, les regardant sauter comme des grenouilles, sans rien dire, ne se fâchant plus, ayant l’air de chercher quelle mécanique intérieure pouvait leur faire faire joujou de la sorte ; et, un soir, Gervaise l’avait trouvé ainsi, avec deux grosses larmes qui coulaient sur ses joues cuites de pochard .
Le dernier été, (…) sa voix changea complètement (...). Il devint sourd d’une oreille. Puis, en quelques jours, sa vue baissa ; il lui fallait tenir la rampe de l’escalier, s’il ne voulait pas dégringoler. Quant à sa santé (…), il avait des maux de tête abominables, des étourdissements qui lui faisaient voir trente-six chandelles. Tout d’un coup, des douleurs aiguës le prenaient dans les bras et dans les jambes ; il pâlissait, il était obligé de s’asseoir, et restait sur une chaise hébété pendant des heures ; même, après une de ces crises, il avait gardé son bras paralysé tout un jour. Plusieurs fois, il s’alita ; il se pelotonnait, se cachait sous le drap, avec le souffle fort et continu d’un animal qui souffre. (…) Méfiant, inquiet, tourmenté d’une fièvre ardente, il se roulait dans des rages folles, déchirait ses blouses, mordait les meubles de sa mâchoire convulsée ; ou bien il tombait à un grand attendrissement, lâchant des plaintes de fille, sanglotant et se lamentant de n’être aimé par personne. Un soir, Gervaise et Nana , qui rentraient ensemble, ne le trouvèrent plus dans son lit. (...) Et, quand elles le découvrirent, caché entre le lit et le mur, il claquait des dents, il racontait que des hommes allaient venir l’assassiner. Les deux femmes durent le recoucher et le rassurer comme un enfant.

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brisenouille
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par brisenouille 18/1/2012, 18:35
J'ai aussi des pistes d'analyse que je peux te passer si ce texte t'intéresse.
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