Cours, préparations, stagiaire, réunions, copies, socle commun, et ma fille : j'arrive à saturation !

Cripure a écrit:

titeprof a écrit:

Le soir quand je rentre et que je récupère ma fille vers 17H30, je ne fais rien, jusqu'à 19H30, heure de son coucher. Je n'essaye même pas. D'ailleurs, en général, je ne fais rien après non plus. Je garde mes copies pour le samedi matin, ou un soir de week end, ou des heures de trou

et.... ça ne t'angoisse pas?
je sais, la question est bizarre mais moi quand j'ai des choses "sur le feu" ou en attente, j'angoisse facilement, ça me trotte toujours dans la tête c'est infernal
et puis...honte à moi...j'ai habitué en quelque sorte mes élèves à avoir leurs notes sur l'ENT le soir même ou au pire le lendemain...je sais, c'est nul, c'est juste que en début d'année ou en période creuse, ça roule, j'y arrive, enfin je fais au mieux, mais là, j'y arrive plus...et, pire, je culpabilise...
irrécupérable je vous dis...

Vous savez (oui, je voussoie :lol:), vous n'avez rien à vous faire pardonner... Et une mauvaise habitude, ça se perd.

Je dirais même que précisément parce que tu as toujours été plus que rapide, tu peux largement laisser couler un peu.
Nous n'avons rien à prouver, mais nous nous sentons souvent en dessous ; alors garde en tête que tu sais que tu peux assurer grave (les notes le soir même : ), mais que là, en ce moment, ce n'est pas possible. Ça ne fait pas de toi une moins bonne prof, tu es juste un être humain - c'est totalement idiot, dit comme ça, mais tellement vrai.

Moi aussi j'aurais pu écrire la même chose, un bébé de 14 mois, année de stage, bahut calme mais une direction bizarre!!
Mon compagnon est très présent et mon bébé reste assez longtemps chez la nounou. J'ai 140 copies par semaines. Je pleure tous les soirs. J'ai l'impression que j'ai raté ma vie. j'en ai tellement marre que je pense m’inscrire en médecine ou en droit. Enseigner, est ce que j'aime toujours cela.
Courage, la vie appartient aux courageux, c'est ce que je dit à mes enfants.

lalilala a écrit:moi aussi je me demande comment font ceux qui de jeunes enfants... je suis seule, je n'ai jamais été PP, j'ai fait peu de réunions et je suis toujours à plat hors vacances scolaires...bref, j'admire ceux qui gardent la pêche. Quel est leur secret?

Tout pareil que toi Lalilala, je suis toujours épuisée hors vacances alors avec des enfants, je ne sais pas comment je ferais....
J'admire ceux qui arrivent à tout gérer!

je m'organise surtout dans la mise en place des devoirs : soit je fais une journée devoir : je corrige l'heure d'après l'interro l'heure d'avant, soit je travaille en décalé : pas plus de 2 devoirs la même semaine et dès le début, je dis aux élèves que le délai de correction est d'une semaine.
Il est hors de question de me laisser bouffer par cette institution qui nous méprise...
Et si tu te sens trop dépassée, tu t'arrêtes quelques jours.

titeprof a écrit:comment faites vous pour tenir?
ceux qui ont de jeunes enfants à gérer le soir, comment faites vous? faites vous toutes ces réunions, du style conseil pédagogique et j'en passe?
comment arrivez vous à tenir?

J'ai deux enfants, bientôt 4 ans et 9 mois. Toujours malades en plus! :lol:
Je suis à temps partiel, j'ai mon mercredi matin, pendant cette journée, je ne fais RIEN. A part jouer avec les enfants et m'occuper de la maison.
Les copies, si je mets plus d'une semaine pour corriger, tant pis.
Je suis PP de 6e, les parents, je les appelle, plus pratique.
Sinon, je fais les RDV pendant mes heures, je suis au collège de 8H30 à 17H.
Les réunions, j'en peux plus non plus. Toutes les semaines on a des trucs.

Le soir, très souvent, je n'arrive pas à bosser, je ne prépare pasn je ne corrige pas.
Je suis crevée.
Bilan, à plat pour une semaine.

L'année de stage est particulièrement difficile. Avec les enfants en plus, c'est épuisant....
Courage

thonmais a écrit:

lalilala a écrit:moi aussi je me demande comment font ceux qui de jeunes enfants... je suis seule, je n'ai jamais été PP, j'ai fait peu de réunions et je suis toujours à plat hors vacances scolaires...bref, j'admire ceux qui gardent la pêche. Quel est leur secret?

Tout pareil que toi Lalilala, je suis toujours épuisée hors vacances alors avec des enfants, je ne sais pas comment je ferais....
J'admire ceux qui arrivent à tout gérer!

+10!
Je n'ai déjà pas beaucoup de temps pour moi, quand je rentre du boulot, j'ai des tas de trucs à faire, alors l'enfant, me demande bien où je le caserai dans tout ça...

je n'ai pas corrigé de copies ce soir, ni hier soir, et j'ai zappé la réunion. je suis toujours claquée, mais j'ai eu le temps de prendre une loooongue douche bouillante et je vais me prélasser devant un bon film en attendant mon homme. ça fait du bien!!! :lol:

titeprof a écrit:je n'ai pas corrigé de copies ce soir, ni hier soir, et j'ai zappé la réunion. je suis toujours claquée, mais j'ai eu le temps de prendre une loooongue douche bouillante et je vais me prélasser devant un bon film en attendant mon homme. ça fait du bien!!! :lol:

Voilà qui fait plaisir à lire !

Bon film !

Bravo !

Que des progrès!

Je ne peux qu'encourager des telles initiatives.

félicitations

J'ai été malade 2 jours (infection urinaire) et donc je n'ai pas travaillé du tout et là je suis débordée! Copies, cahier de texte numérique, notes pour le relevé, réunions, cours.... Je n'en peux plus j'ai l'impression d'être au fond moi aussi! Et en plus je n'ai pas d'enfant. Je t'admire!

piesco a écrit:Que des progrès!

Je ne peux qu'encourager des telles initiatives.

Je valide derechef la compétence "savoir se reposer pour optimiser son potentiel".

Bonsoir à tous,

Je suis nouveau sur le site. Comme vous je suis à saturation et d'année en année ça ne change pas. C'est ma 4ème année (seulement) dans le métier et je ne vois pas en quoi cela s'arrange (hormis le fait que depuis cette année je suis enfin en poste fixe). J'ai l'impression que je ne vis que pour mon boulot, j'ai beaucoup de mal à préparer mes cours comme si mon cerveau ne voulait plus travailler, j'ai beaucoup de mal à imposer le silence à mes élèves (je suis en ZEP, prévention violence) et en plus je suis PP de 4ème. Ce n'est pas le métier par lui-même le problème (c'est très beau de transmettre ce qu'on aime) mais l'extrême LOURDEUR d'une journée de travail au collège et les exigences qu'on se donne. Déjà je ne suis jamais satisfait du boulot que je fournis et ne cesse de me remettre en question (en stage j'ai eu une tutrice qui n'arrêtait pas de me critiquer), je n'arrive pas à suivre les instructions officielles qui me semblent relever de l'idéal et inapplicables sur le terrain. J'étouffe, je rêve de partir m'installer dans un autre pays quitte à moins bien gagner ma vie. J'ajouterais que je suis le seul professeur de ma discipline dans mon collège d'où la difficulté pour partager des choses quant aux préparations. En ce moment il y a beaucoup de sujets aux informations sur ces professeurs qui changent de métier, cela me semble suspect, j'avoue que j'y pense de plus en plus mais en France je serais au chômage immanquablement. J'aime l'enseignement mais pas dans ces conditions. Comme les autres intervenants je vous demande : comment faites-vous pour tenir le coup? Y a-t-il à un moment où le métier finit par "rentrer" et où on finit par s'habituer? Tous les matins j'ai beaucoup de mal pour me réveiller, un vrai calvaire, et tous les soirs quand je rentre je m'écroule et m'endors. Je suis très fatigué nerveusement depuis plusieurs années et je ne vois pas d'issue.

Comme disait quelqu'un, cela fait du bien d'en parler.

Awqasiri, en dehors du boulot qui est effectivement très dur, et pour lequel on nous en demande toujours plus sans compensation, il me semble que tu montres quelques signes de dépression. As-tu déjà consulté à ce propos?

Chère Mélanie,

Merci pour ta réponse. J'ai déjà consulté plusieurs médecins mais tant que rien ne nous fait mal dans le corps ils ne nous prennent pas au sérieux. En gros ils me donnent des conseils du style "reposez-vous", "n'en faites pas trop", "relativisez", etc... Comme j'ai un bon sommeil et que j'ai de l'appétit ils ne pensent pas que je fais une dépression. Moi-même je ne saurais le dire.