- CondorcetOracle
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/198980-le-jour-ou-j-ai-fait-partie-de-la-france-qui-se-leve-tot.html
- RuthvenGuide spirituel
Hum ... J'ai un peu de mal sur ce monde du travail, ce monde réel plein de sens sans un mot sur la question de l'aliénation.
- CondorcetOracle
Il faut aussi faire la part du désespoir qui pousse à écrire de tels textes.
- olivier-np30Habitué du forum
Tous les profs à la fac le disent, il faut enseigner pour gagner sa croûte : donc MCF puis PU à viser.
Mais je trouve cela un peu normal aussi, car sinon plus personne ne voudrait enseigner.
Mais je trouve cela un peu normal aussi, car sinon plus personne ne voudrait enseigner.
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- RuthvenGuide spirituel
olivier-np30 a écrit:Tous les profs à la fac le disent, il faut enseigner pour gagner sa croûte : donc MCF puis PU à viser.
Mais je trouve cela un peu normal aussi, car sinon plus personne ne voudrait enseigner.
A mon avis, le malheureux type qui range des palettes avec son doctorat en génétique, il a postulé sur tout ce qui était possible dans son domaine au CNRS, à l'INSERM et dans les facs et n'a pas fait la fine bouche sur l'éventuelle charge d'enseignement d'un MCF. Il faut prendre en compte que des postes il n'y en a pas des masses et que les procédures de recrutement sont quand même ... particulières ...
- olivier-np30Habitué du forum
Oui je sais en maths pures les places sont très chères par exemple mais sans enseignement pas de recherche.
C'est pour cela que je suis pour la règle : "pas de financement, pas de thèse", c'est déjà un début.
Car il est en effet aberrant de valider un doctorat sans perspectives décentes.
Après le papy retraité qui veut une thèse, ça c'est autre chose : j'accorde
C'est pour cela que je suis pour la règle : "pas de financement, pas de thèse", c'est déjà un début.
Car il est en effet aberrant de valider un doctorat sans perspectives décentes.
Après le papy retraité qui veut une thèse, ça c'est autre chose : j'accorde
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- CondorcetOracle
Ruthven a écrit:olivier-np30 a écrit:Tous les profs à la fac le disent, il faut enseigner pour gagner sa croûte : donc MCF puis PU à viser.
Mais je trouve cela un peu normal aussi, car sinon plus personne ne voudrait enseigner.
A mon avis, le malheureux type qui range des palettes avec son doctorat en génétique, il a postulé sur tout ce qui était possible dans son domaine au CNRS, à l'INSERM et dans les facs et n'a pas fait la fine bouche sur l'éventuelle charge d'enseignement d'un MCF. Il faut prendre en compte que des postes il n'y en a pas des masses et que les procédures de recrutement sont quand même ... particulières ...
Oui.
- CondorcetOracle
Si j'ai évoqué ce témoignage ici, c'est aussi pour que la précarité pèse vraiment beaucoup dans l'espace public (pour que l'invisible - encore que... - devienne enfin visible) et particulièrement durant cette campagne présidentielle très molle et le début du prochain mandat présidentiel.
- alberto79Habitué du forum
Ruthven a écrit:[ Il faut prendre en compte que des postes il n'y en a pas des masses et que les procédures de recrutement sont quand même ... particulières ...
Ahh, bon ? Particulières dans quel sens ?
Pour accéder aux postes de Chargé de Recherche ou de Maître de conférences il faut passer un concours de la fonction publique, non ?
- RuthvenGuide spirituel
álvaro a écrit:Ruthven a écrit:[ Il faut prendre en compte que des postes il n'y en a pas des masses et que les procédures de recrutement sont quand même ... particulières ...
Ahh, bon ? Particulières dans quel sens ?
Pour accéder aux postes de Chargé de Recherche ou de Maître de conférences il faut passer un concours de la fonction publique, non ?
Sans anonymat, pas de concours digne de ce nom ! La cooptation favorise le recrutement dans le cercle des élus - ceux qui appartiennent aux bons réseaux ; l'expérience que j'en ai eue m'a un peu dégouté du supérieur.
- alberto79Habitué du forum
Ruthven a écrit:
Sans anonymat, pas de concours digne de ce nom ! La cooptation favorise le recrutement dans le cercle des élus - ceux qui appartiennent aux bons réseaux ; l'expérience que j'en ai eue m'a un peu dégouté du supérieur.
En mettant en doute les concours de recrutement de MCFs et CR vous mettez en doute la légitimité de nos collègues du supérieur. Ces concours sont des concours dignes de ce nom. D´ailleurs le recrutement en deux phases avec un dossier de titres et travaux d´abord et un entretien avec un Comité de sélection après sont pratiqués dans presque tous les universités du monde. Le fait que vous ayez échoué dans un concours ne disqualifie point ce concours…
- RuthvenGuide spirituel
álvaro a écrit:Ruthven a écrit:
Sans anonymat, pas de concours digne de ce nom ! La cooptation favorise le recrutement dans le cercle des élus - ceux qui appartiennent aux bons réseaux ; l'expérience que j'en ai eue m'a un peu dégouté du supérieur.
En mettant en doute les concours de recrutement de MCFs et CR vous mettez en doute la légitimité de nos collègues du supérieur. Ces concours sont des concours dignes de ce nom. D´ailleurs le recrutement en deux phases avec un dossier de titres et travaux d´abord et un entretien avec un Comité de sélection après sont pratiqués dans presque tous les universités du monde. Le fait que vous ayez échoué dans un concours ne disqualifie point ce concours…
Oui maître !
Il n'y a jamais eu de problème de recrutement local dans l'université française et les universitaires recrutent dans la plus grande transparence, il n'y a aucune lutte de pouvoir à l'intérieur des anciennes commissions de spécialiste ou dans les comités de sélection.
Vous ferez un excellent mandarin.
- NitaEmpereur
álvaro a écrit:Ruthven a écrit:
Sans anonymat, pas de concours digne de ce nom ! La cooptation favorise le recrutement dans le cercle des élus - ceux qui appartiennent aux bons réseaux ; l'expérience que j'en ai eue m'a un peu dégouté du supérieur.
En mettant en doute les concours de recrutement de MCFs et CR vous mettez en doute la légitimité de nos collègues du supérieur. Ces concours sont des concours dignes de ce nom. D´ailleurs le recrutement en deux phases avec un dossier de titres et travaux d´abord et un entretien avec un Comité de sélection après sont pratiqués dans presque tous les universités du monde. Le fait que vous ayez échoué dans un concours ne disqualifie point ce concours…
La plupart des facs sont tenues par des coteries et le recrutement y tient davantage de la cooptation ou du clientélisme que du concours. Le recrutement se fait bien sûr sur dossier, mais combien de candidats convoqués pour un poste finalement attribué au "poulain" d'un clan en place ? Bien sûr, on ne recrute pas dans le supérieur des gens n'ayant rien publié (quoique...), et on y retrouve des gens remarquables, mais de là à nier l'opacité des procédures, c'est prendre les gens pour des sots.
Quant à la remarque finale que vous adressez à Ruthven, je la trouve déplacée.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- ClarinetteGrand Maître
+1 : Monsieur mon mari a testé l'opacité dudit système après sa qualif'...
- barègesÉrudit
álvaro a écrit:Ruthven a écrit:
Sans anonymat, pas de concours digne de ce nom ! La cooptation favorise le recrutement dans le cercle des élus - ceux qui appartiennent aux bons réseaux ; l'expérience que j'en ai eue m'a un peu dégouté du supérieur.
En mettant en doute les concours de recrutement de MCFs et CR vous mettez en doute la légitimité de nos collègues du supérieur. Ces concours sont des concours dignes de ce nom. D´ailleurs le recrutement en deux phases avec un dossier de titres et travaux d´abord et un entretien avec un Comité de sélection après sont pratiqués dans presque tous les universités du monde. Le fait que vous ayez échoué dans un concours ne disqualifie point ce concours…
C'est une blague :shock: ?
N'importe lequel des EC du supérieur vous dira le bien qu'il pense du système de recrutement.
Il y a une différence de nature entre CAPES, CAPLP et agreg, etc... et le recrutement en fac. Du côté des "candidats" comme du côté des "recruteurs". Je n'ai vu personnellement tout ça que de loin, mais ça ressemblait à un système à X inconnues de part et d'autre, ingérable...
Entre les petites facs qui recrutent quelqu'un qui s'en ira parce qu'il veut aller à Paris, se font avoir deux ou trois fois, finissent par recruter des "moins bons" pour espérer les garder... Le jeu de quilles, après les classements, entre le classé 2 ou trois (donc pas le "préféré" des recruteurs) qui vient parce que le 1 est classé 1 à 25 endroits et donc choisit d'aller ailleurs... les facs qui n'aiment pas avoir ce "numéro 2" systématiquement en poste, parce que ce n'est pas bon pour l'image de ne pouvoir recruter que les seconds ou troisièmes... Du coup qui finissent par classer "1" non pas le meilleur pour le poste (qui est le plus souvent le meilleur pour tous les postes) mais le "présumé" second ou troisième, pour le pas être toujours réduit à prendre "ceux qui restent"... Et ne n'est qu'un des 20 ou 30 paramètres qui entrent en jeu !
C'est du Colin-Maillard, ce truc.
- alberto79Habitué du forum
Bon, je dois être très naïf alors. C´est vrai que je ne connais qu´un seul exemple, le mien.
- MoonchildSage
Si, si... moi !olivier-np30 a écrit:Tous les profs à la fac le disent, il faut enseigner pour gagner sa croûte : donc MCF puis PU à viser.
Mais je trouve cela un peu normal aussi, car sinon plus personne ne voudrait enseigner.
De même que sans recherche, pas d'enseignement...olivier-np30 a écrit:Oui je sais en maths pures les places sont très chères par exemple mais sans enseignement pas de recherche.
Alors que moi j'aurais vraiment aimé enseigner à l'université sans faire de recherche, mais c'est niet, pas possible, même les PRAG sont recrutés en fonction de leur thèse (avec parfois des choix aberrants en terme pédagogique) - bien sûr je ne parle pas de faire des heures sup pour boucher les trous.
- barègesÉrudit
Ou vous êtes juste très bon, personne ne l'exclut !álvaro a écrit:Bon, je dois être très naïf alors. C´est vrai que je ne connais qu´un seul exemple, le mien.
Quand j´ai été recruté comme Maître de conférences, dans le Comité de Sélection il y avait huit Professeurs des Universités et huit Maîtres de conférences dont je connaissais strictement personne. Mon directeur de thèse et ses réseaux n´avaient pas non plus une grande influence sur ces collègues puisqu´il est espagnol et il travaillait dans une université espagnole. Je n´ai jamais entendu parler de jeux de pouvoir, réseaux, ou localisme par rapport à mon recrutement ni à aucun autre. Ce n´est pas le seul poste où j´ai été classé premier mais (selon vous) ça se doit probablement au fait qu´ils ne voulaient pas prendre le meilleur candidat, mais le second ou le troisième….
Personnellement, je suis persuadée d'avoir en partie obtenu mon alloc de thèse parce que j'étais la seule sans aucun "background" dans l'affaire : illustre inconnue aux auditions (13 labos, dont des scientifiques, dont des projets de thèse que j'ai sincèrement trouvé d'utilité publique bien plus que le mien), j'ai dû être l'élément neutre qui se retrouve dans le trio de tête parce que tout autre choix aurait provoqué des problèmes. Comme quoi...
Et j'en reste sur cette impression-là...
- CondorcetOracle
Hélas, hélas, hélas, que ce système de recrutement universitaire est... opaque !
- barègesÉrudit
Mais ça laisse de l'espoir, sur un malentendu ça peut passer
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