et vos propositions à vous pour l'EN ?

Mufab a écrit:Bonsoir Baden.
Tes propositions me semblent légitimes, mais là, heu...

baden a écrit:
- Motiver les hommes (les vrais) à l'accès au métier. Pardon, mesdames, je n'ai bien sûr rien contre vous, mais force est de constater que les hommes sont rarement en congé de maternité, avec tous les problèmes de remplacement et de suivi que cela implique.

... excuse mais, pour moi, c'est limite.
(Z'ont qu'à recruter des remplaçants. Un congé mat', c'est prévisible, et la continuité devrait pouvoir s'assurer.)

D'accord avec Mufab. C'est carrément sexiste, même. Ce n'est pas la faute des femmes enceintes si elles ne sont pas remplacées quand même ! Et bientôt on va pointer du doigt les "vieux"; tu comprends ils sont moins résistants et tombent plus souvent malades !! Leurs congés maladie occasionnent des problèmes de remplacement !
Le vrai problème est le manque de moyens, et non pas le sexe ou l'âge des enseignants. Soyons sérieux.

Heu...
Faudrait qu'elles évitent d'être malades aussi... Et de faire grève.
D'ailleurs les instits de CP ne devraient pas avoir droit aux absences, pour quelque motif que ce soit.

Désolée, je ne peux pas approuver ça.
Le congé maternité est un droit pour tous, même pour les instits. Nous ne sommes pas irremplaçables.

Mufab a écrit:Heu...
Faudrait qu'elles évitent d'être malades aussi... Et de faire grève.
D'ailleurs les instits de CP ne devraient pas avoir droit aux absences, pour quelque motif que ce soit.

Désolée, je ne peux pas approuver ça.
Le congé maternité est un droit pour tous, même pour les instits. Nous ne sommes pas irremplaçables.

+1

On peut en effet demander d'éviter une classe "sensible" si on sait qu'on sera en congé de maternité : c'est ce que j'ai toujours fait au lycée, en évitant les 1e (il faut dire qu'à l'étranger, les remplacements sont encore plus difficiles à mettre en place qu'en France).
Mais de là à dire qu'il faut privilégier le recrutement des hommes (les vrais ???? parce qu'il y en a des faux ???? j'ai un peu de mal à saisir...) car ils n'ont pas de congé de maternité, cela tutoie de très près le sexisme le plus primaire (et encore, c'est un euphémisme).
On peut à ce compte ne pas recruter les futurs papas qui devront prendre leur congé de paternité, ou risquent d'être plus absents pour garde d’enfant malade.
Et les asthmatiques car c'est de plus en plus pollué mon bon monsieur.
Et végétaliens qui n'ont pas une alimentation équilibrée et risquent plus de tomber malade.
Et ceux qui ont des antécédents de cancers dans leur famille parce que c'est souvent génétique ces trucs-là.
Etc., etc.

Soyons sérieux !
Il faut avant tout mettre les moyens nécessaires pour assurer les remplacements, prévus ou non, par des personnels formés, et non n'importe qui trouvé à l'ANPE.

Pryneia a écrit:

Mufab a écrit:Heu...
Faudrait qu'elles évitent d'être malades aussi... Et de faire grève.
D'ailleurs les instits de CP ne devraient pas avoir droit aux absences, pour quelque motif que ce soit.

Désolée, je ne peux pas approuver ça.
Le congé maternité est un droit pour tous, même pour les instits. Nous ne sommes pas irremplaçables.

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+ 1 000 !

La revendication qui consisterait à mieux former les instits de façon à ce que, lorsqu'ils choisissent d'être remplaçants, ils sachent s'installer dans les pantoufles de la personne qu'ils remplacent, au moins provisoirement le temps de faire la transition, et qu'ils soient capables de sauter dans un train en marche sans le faire dérailler ou le ramener en deçà du point de départ, est à mon avis plus importante que la castration des institutrices de cours préparatoire ! :colere:

Pryneia a écrit:

Mufab a écrit:Bonsoir Baden.
Tes propositions me semblent légitimes, mais là, heu...

baden a écrit:
- Motiver les hommes (les vrais) à l'accès au métier. Pardon, mesdames, je n'ai bien sûr rien contre vous, mais force est de constater que les hommes sont rarement en congé de maternité, avec tous les problèmes de remplacement et de suivi que cela implique.

... excuse mais, pour moi, c'est limite.
(Z'ont qu'à recruter des remplaçants. Un congé mat', c'est prévisible, et la continuité devrait pouvoir s'assurer.)

D'accord avec Mufab. C'est carrément sexiste, même. Ce n'est pas la faute des femmes enceintes si elles ne sont pas remplacées quand même ! Et bientôt on va pointer du doigt les "vieux"; tu comprends ils sont moins résistants et tombent plus souvent malades !! Leurs congés maladie occasionnent des problèmes de remplacement !
Le vrai problème est le manque de moyens, et non pas le sexe ou l'âge des enseignants. Soyons sérieux.

Baden
les jeunes pères peuvent aussi prendre des temps partiels de droit, tu sais.

Et puis soyons réalistes : ce n'est pas comme ça que ça se passe !
On ne choisit pas son niveau : ni quand on arrive dans une école (où l'on prend ce qui reste), ni quand on est installé dans un niveau que l'on connaît bien.
J'imagine notre jeune collègue de CP me dire en juin (et ce serait une obligation ! ) : au fait, j'ai arrêté la pillule. L'an prochain, comme il est possible que je sois en congé mat', je prends ton Ce2.
Ben non.
Autant interdire le CP aux femmes de moins de 45 ans.

Cela reviendrait à reconnaître légalement et également que le Ce2 (ou autre, hein : c'est un exemple), on s'en tape, ce n'est pas une année importante.
Autant que le Cp, désolée.

Mufab a écrit:Et puis soyons réalistes : ce n'est pas comme ça que ça se passe !
On ne choisit pas son niveau : ni quand on arrive dans une école (où l'on prend ce qui reste), ni quand on est installé dans un niveau que l'on connaît bien.
J'imagine notre jeune collègue de CP me dire en juin (et ce serait une obligation ! ) : au fait, j'ai arrêté la pillule. L'an prochain, comme il est possible que je sois en congé mat', je prends ton Ce2.
Ben non.
Autant interdire le CP aux femmes de moins de 45 ans.

Cela reviendrait à reconnaître légalement et également que le Ce2 (ou autre, hein : c'est un exemple), on s'en tape, ce n'est pas une année importante.
Autant que le Cp, désolée.

Au fait, vous connaissez la dernière, dans ma circonscription ?

Quand deux instits sont absents, l'un de CP, l'autre de CM2, et qu'on ne dispose que d'un seul remplaçant, on le met... dans la classe de CM2 parce que... "le CM2, c'est plus important que le CP" ! C'est vrai ça, un petit CP, ça peut bosser seul à la maison, surtout depuis que les parents savent mieux que les instits comment fonctionne le cerveau de leur enfant de trois ans lorsqu'il apprend à lire, alors qu'un CM2, pauvre chéri, il lui faut du soutien pour cela faire.

Alors plus de nana de 14 à 50 ans dans les classes de CM2 sauf si elles ont un certificat médical indiquant qu'elles sont stériles ! Nanmého...

Il y a aussi la solution de réduire considérablement le congé mat' - ou de créer un régime spécial-instit.
15 jours avant la date prévue de l'accouchement me semble raisonnable, dans la mesure où l'on sait tous que ce n'est pas un métier fatigant, et que nous sommes assises toutes la journée.

Oui, Mufab, et les africaines retournent bien au champ deux heures après avoir accouché, alors...

Je propose carrément aux instits d'accoucher dans la classe; et hop, une séance "découverte du monde".

Tant pis si vous me jetez la pierre, j'ai la peau dure ...

Mais je connais beaucoup d'instits qui comme moi, se sont débrouillées pour accoucher entre mi-avril et mi-mai afin de ne laisser la classe que durant le 3ème trimestre, quand les CP sont déjà bien débrouillés et les plus grands aussi ...

Et puis cela fait des congés qui durent des vacances de Pâques à la prochaine rentrée scolaire, c'est tout bénéf !!!

J'ai eu au moins deux collègues qui ont décalé une intervention lourde d'ablation du sein aux vacances de Pâques de façon à ne rien sacrifier de leurs cours avant, et à ne rien perdre après — en reprenant, malgré les chimios, au retour des congés.
Et pas des pédagos folles — des profs ordinaires qui font passer leurs élèves avant les considérations personnelles.

Et voilà que nos propositions sont également revendiquées par Nicolas Dupont-Aignan et ses disciples :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Stop à la règle des 10 % d'HSA, cela devient juste ubuesque comme situation. On met en MCS des collègues alors qu'il y a des BMP et HSA... :colere:

Audrey a écrit:

Provence a écrit:

olivier-np30 a écrit:-un concours niveau bac+3 pou l'enseignement en collège avec possibilité de basculer en lycée après 5 ans d'exercice

On a tndance à se scléroser un peu au collège; c'est plus facile d'aller au lycée lorsque les années d'études sont bien fraîche. Pourquoi voudrais-tu donc interdire l'accès au lycée aux professeurs débutants?

Sinon, ma marotte, c'est le rétablissement d'horaires convenables en français.

Sans doute parce qu'Olivier imagine qu'enseigner en collège est plus facile, moins exigeant intellectuellement...

Après 20 ans de collège et 4 de lycée, je ne dirai pas qu'enseigner en collège est plus facile, très loin de là, mais j'adhère à l'idée qu'enseigner en lycée est plus exigeant intellectuellement. ceci ne signifie pas évidemment que je considère les enseignants de collège comme des gens intellectuellement moins performants.

Abraxas a écrit:J'ai eu au moins deux collègues qui ont décalé une intervention lourde d'ablation du sein aux vacances de Pâques de façon à ne rien sacrifier de leurs cours avant, et à ne rien perdre après — en reprenant, malgré les chimios, au retour des congés.
Et pas des pédagos folles — des profs ordinaires qui font passer leurs élèves avant les considérations personnelles.

On ne doit pas tous avoir les mêmes chimios...

yoaken a écrit:En primaire :

- travailler en Freinet ou en PMEV pour ceux qui veulent, sans leur mettre des bâtons dans les roues

- supprimer les emplois du temps rigides (les profs adaptent le nombre d'heures et leur répartition pour chaque matière en fonction des besoins des élèves)

- garder le même enseignant pour tout un cycle (une année avec une classe passe trop vite)

Ta seconde proposition est difficile à envisager non?
Quant à la troisième, en tant que mère je suis bien aise que mes enfants ne se soient pas coltinés certains profs plus qu'indigents plus d'une année...

Tiens, ce discours (la troisième proposition) est dans l'air du temps... notre Inspectrice a exhorté tous les collègues à souder les binômes sur les trois années du cycle du Lycée... euhhhh

On a déjà parlé de cette troisième proposition. Elle n'est pas réaliste non plus :
les équipes bougent, surtout dans les écoles difficiles; il est des classes que tu es content de n'avoir qu'un an 6 heures par jour; il faut plusieurs années pour être à l'aise dans un niveau.

Exactement, une année suffit avec certains élèves aussi. Et puis je trouve fructueux que les élèves puissent découvrir plusieurs approches.

Abraxas a écrit:J'ai eu au moins deux collègues qui ont décalé une intervention lourde d'ablation du sein aux vacances de Pâques de façon à ne rien sacrifier de leurs cours avant, et à ne rien perdre après — en reprenant, malgré les chimios, au retour des congés.
Et pas des pédagos folles — des profs ordinaires qui font passer leurs élèves avant les considérations personnelles.

Et c'est comme ça qu'il faudrait faire? Je pense vraiment faire passer le bien des élèves avant beaucoup de choses, mais plus avant ma santé, d'autant que je crois qu'on travaille mieux en bonne santé...
J'ai refusé de m'écouter un peu trop longtemps, à force d'entendre des discours de ce type... Et combien se détruisent complétement avant de s'apercevoir que ça va trop loin?

Dans une bien moindre mesure, je suis allée bosser une semaine avec une cystite carabinée...
Plus jamais : ça m'a claquée, et j'ai du mal à m'en remettre.

Une fois, je suis allée bosser alors que j'avais la gastro. Je sortais toutes les demi-heure de la classe pour aller aux toilettes (je laissais les élèves seuls...). Je faisais cours assise au bureau, avec la poubelle à côté de moi. J'avais certes une classe de CM1 choupi, mais j'ai vécu un calvaire. J'ai été très peu utile aux élèves, qui étaient bien tristes de voir leur maîtresse dans cet état. Je suis rentrée chez moi l'après-midi.

Maintenant, quand je ne me sens pas bien, je reste à la maison. Je ne suis pas Wonder Woman.

Abraxas a écrit:J'ai eu au moins deux collègues qui ont décalé une intervention lourde d'ablation du sein aux vacances de Pâques de façon à ne rien sacrifier de leurs cours avant, et à ne rien perdre après — en reprenant, malgré les chimios, au retour des congés.
Et pas des pédagos folles — des profs ordinaires qui font passer leurs élèves avant les considérations personnelles.

Hum.
Une ablation du sein, est-ce vraiment une "considération personnelle"?

cath5660 a écrit:

Abraxas a écrit:J'ai eu au moins deux collègues qui ont décalé une intervention lourde d'ablation du sein aux vacances de Pâques de façon à ne rien sacrifier de leurs cours avant, et à ne rien perdre après — en reprenant, malgré les chimios, au retour des congés.
Et pas des pédagos folles — des profs ordinaires qui font passer leurs élèves avant les considérations personnelles.

Hum.
Une ablation du sein, est-ce vraiment une "considération personnelle"?

+1

Quant aux grossesses, je suis ravie pour celles qui peuvent en choisir la date, m'enfin, est-ce vraiment la majorité ? J'ai bien fait d'écouter les néos et de ne pas refuser la TL parce que j'espérais accoucher en cours d'année scolaire : force est de constater que ce ne sera pas le cas. C'est leur prof de Lettres qui est en congé mat'... alors qu'elle se croyait stérile ! Comme quoi même un certificat médical de stérilité n'est pas une assurance suffisante pour embaucher une femme