Cours le matin, sport l'après-midi: pas d'amélioration sur les notes

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Journal/Sons/Journal-de-07h00-du-04-01-12-889295/

Vers 8'.

Pas d'amélioration sur les notes ni sur l'absentéisme pour les élèves qui font sport/activités culturelles l'après-midi, mais des élèves qui disent se sentir "mieux dans leur corps".
Le ministre se réjouit et souhaite continuer l'expérience.

cath5660 a écrit:http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Journal/Sons/Journal-de-07h00-du-04-01-12-889295/

Vers 8'.

Pas d'amélioration sur les notes ni sur l'absentéisme pour les élèves qui font sport/activités culturelles l'après-midi, mais des élèves qui disent se sentir "mieux dans leur corps".
Le ministre se réjouit et souhaite continuer l'expérience.

Je n'ai même pas envie d'écouter tant que l'on n'aura pas répondu à cette question: "Les installations sportives et les salles d'arts pla ou de musique doivent-elles rester fermées le matin ?" :lol!:

cath5660 a écrit:http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Journal/Sons/Journal-de-07h00-du-04-01-12-889295/

Vers 8'.

Pas d'amélioration sur les notes ni sur l'absentéisme pour les élèves qui font sport/activités culturelles l'après-midi, mais des élèves qui disent se sentir "mieux dans leur corps".
Le ministre se réjouit et souhaite continuer l'expérience.

On devrait essayer grasse matinée le matin et sport l'après-midi, sans cours. Juste pour voir. Pour expérimenter...

Cripure a écrit:

cath5660 a écrit:http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Journal/Sons/Journal-de-07h00-du-04-01-12-889295/

Vers 8'.

Pas d'amélioration sur les notes ni sur l'absentéisme pour les élèves qui font sport/activités culturelles l'après-midi, mais des élèves qui disent se sentir "mieux dans leur corps".
Le ministre se réjouit et souhaite continuer l'expérience.

On devrait essayer grasse matinée le matin et sport l'après-midi, sans cours. Juste pour voir. Pour expérimenter...

Cette obstination à persister dans le chemin qui ne mène nulle part, ça m'a toujours inquiétée. Parce que qu'il manque de la cohérence.
Pas de cours DU TOUT. Elle est là, la cohérence. Merci Cripure.

Cripure a écrit:On devrait essayer grasse matinée le matin et sport l'après-midi, sans cours. Juste pour voir. Pour expérimenter...

Je me propose pour encadrer les ateliers grasse mat.

Celadon a écrit:Pas de cours DU TOUT. Elle est là, la cohérence. Merci Cripure.

Tout à fait et comme il n'y aurait plus de notes, elles ne risqueraient pas de se dégrader.

cath5660 a écrit:

Pas d'amélioration sur les notes ni sur l'absentéisme pour les élèves qui font sport/activités culturelles l'après-midi, mais des élèves qui disent se sentir "mieux dans leur corps".
Le ministre se réjouit et souhaite continuer l'expérience.

Traduction : ça n'a servi à rien, continuons.

Instructeurpublic a écrit:

Cripure a écrit:On devrait essayer grasse matinée le matin et sport l'après-midi, sans cours. Juste pour voir. Pour expérimenter...

Je me propose pour encadrer les ateliers grasse mat.

Déjà pris Non mais vous croyez quoi :lol:

Le fond du problème, c'est que les gamins ne retiennent rien (ou presque rien) de 7/8 h de cours. Alors ce qu'ils vont retenir de 4 ou 5 h...

Et ils ne retiennent rien parce qu'ils s'en foutent royalement, ça ne les intéresse pas. Encore, on serait sûrs de trouver un bon boulot avec un bon diplôme, ça pourrait les motiver, mais on n'est même pas sûrs de trouver un boulot, même pourri, avec un bac +3, alors... Non, vraiment, ça ne sert à rien d'apprendre... Aucun intérêt. En plus, on reste assis le C.U.L sur une chaise pendant des heures pour écouter un prof bavasser, sur un truc C.H.I.A.N.T en plus, qui sert à rien dans la vie, juste à préparer ce qu'on va apprendre l'année qui suit... Et comme ça, on enfile les années comme on enfile des perles. Y'en a qui comprennent d'instinct que ça sert à rien en définitive, juste à pas se retrouver sans diplôme pour éviter de se retrouver encore plus dans la mouise que ceux qui n'ont pas de diplôme justement, alors ils ferment leur bouche et ils travaillent gentiment, sans faire de vagues, sans lutter (ils ont compris que c'était une perte d'énergie), pour aller le plus loin possible, même si, en définitive, eux aussi ils trouvent super C.H.I.A.N.T ce qu'on les oblige à apprendre. D'ailleurs, une fois qu'ils ont quitté le système scolaire, ils oublient tous ces trucs qu'on a essayé de leur apprendre...

Le problème n'est pas le nombre d'heures passées à étudier, mais l'efficacité de ces heures. Et on ne pourra les rendre efficaces que si les élèves sont intéressés et ont envie d'apprendre.

Mais encore personne n'a trouvé de recette réforme miracle pour résoudre ce problème... Et c'est pas avec des réformes ''Transformons les profs en Bozo le Clown'' ou ''Proposons du sport pour acheter la paix sociale'' qu'on va régler le problème, à moins de vouloir transformer l'enseignement en de l'entertainment.

yoaken a écrit:

Le problème n'est pas le nombre d'heures passées à étudier, mais l'efficacité de ces heures. Et on ne pourra les rendre efficaces que si les élèves sont intéressés et ont envie d'apprendre.

L'envie réelle et l'intérêt véritable sont moins la cause que le résultat de l'effort et du travail : dans ce domaine, l'appétit solide ne vient qu'en mangeant.
Ce n'est pas parce que les élèves ne s'intéressent pas qu'ils travaillent peu, c'est l'inverse.

Si je me place du côté élémentaire, on ne peut pas nier complètement aux élèves l'envie (le besoin ?) d'apprendre.

Alors, même si leurs journées de 6 heures (voire plus s'ils ont de l'AP) nous apparaissent très longues, que la fatigue et l'inattention se font sentir davantage l'après-midi, je crois qu'il faudrait en chercher plutôt les causes dans les effectifs des classes : le bruit (qui lui est un vrai facteur de fatigue) augmente de façon presque exponentielle (ou en tout cas, ce ne me semble pas linéaire) en fonction du nombre d'enfants réunis, de même que le temps possible avec chacun individuellement diminue.

Bon c'est pas un scoop, mais le vrai problème est là, à mon humble avis.

En même temps, moi je serai totalement pour ne faire cours aux élèves que le matin. Bon, je parle surtout de manière égoïste, car les cours du matin sont infiniment plus calmes que ceux de l'après-midi, ce n'est donc pas un avis ultra pertinent pour proposer une réforme ou quoi que ce soit...

Hannibal a écrit:

yoaken a écrit:

Le problème n'est pas le nombre d'heures passées à étudier, mais l'efficacité de ces heures. Et on ne pourra les rendre efficaces que si les élèves sont intéressés et ont envie d'apprendre.

L'envie réelle et l'intérêt véritable sont moins la cause que le résultat de l'effort et du travail : dans ce domaine, l'appétit solide ne vient qu'en mangeant.
Ce n'est pas parce que les élèves ne s'intéressent pas qu'ils travaillent peu, c'est l'inverse.

Ils travaillent peu donc ils ne sont pas intéressés, c'est ça? Mais pourquoi travaillent-ils peu? Parce qu'ils ne sont pas motivés. C'est un cercle vicieux en fait...

Et qui pourrait les motiver? Selon l'EN : nous. Comme c'est à nous de faire assistants sociaux, éducateurs, garderie. C'est parce que nous ne faisons pas dans le ludique que les élèves s'ennuient et ne veulent pas apprendre.

Et pendant ce temps, pendant qu'on nous met tout sur le dos, qui est tranquille? Les élèves, ben oui, au centre du système, là en bons consommateurs ET leurs parents : pendant qu'on nous remet en cause, on ne leur dit rien à eux. On ne parle presque jamais de ces parents démissionnaires qui se reposent de plus en plus sur le système pour se décharger...Ils ne sont pas majoritaires encore heureux, mais j'aimerais bien, parfois, qu'on parle un peu plus des devoirs des élèves / parents, plutôt que de leurs droits....

yoaken a écrit:
Et ils ne retiennent rien parce qu'ils s'en foutent royalement, ça ne les intéresse pas. Encore, on serait sûrs de trouver un bon boulot avec un bon diplôme, ça pourrait les motiver, mais on n'est même pas sûrs de trouver un boulot, même pourri, avec un bac +3, alors... Non, vraiment, ça ne sert à rien d'apprendre... Aucun intérêt. En plus, on reste assis le C.U.L sur une chaise pendant des heures pour écouter un prof bavasser, sur un truc C.H.I.A.N.T en plus, qui sert à rien dans la vie, juste à préparer ce qu'on va apprendre l'année qui suit... Et comme ça, on enfile les années comme on enfile des perles. Y'en a qui comprennent d'instinct que ça sert à rien en définitive, juste à pas se retrouver sans diplôme pour éviter de se retrouver encore plus dans la mouise que ceux qui n'ont pas de diplôme justement, alors ils ferment leur bouche et ils travaillent gentiment, sans faire de vagues, sans lutter (ils ont compris que c'était une perte d'énergie), pour aller le plus loin possible, même si, en définitive, eux aussi ils trouvent super C.H.I.A.N.T ce qu'on les oblige à apprendre. D'ailleurs, une fois qu'ils ont quitté le système scolaire, ils oublient tous ces trucs qu'on a essayé de leur apprendre...

"ils" qui "ils" ? Tout le monde et personne. Une grande majorité sans visage ?

Sinon, j'aime bien le portrait de cet élève lambda car je n'y reconnais pas seulement "certains" de mes élèves mais surtout moi-même à leur âge.

Hermiony a écrit:
Ils travaillent peu donc ils ne sont pas intéressés, c'est ça? Mais pourquoi travaillent-ils peu? Parce qu'ils ne sont pas motivés. C'est un cercle vicieux en fait...

Non. Ils travaillent peu parce qu'ils croient, eux aussi, qu'il faut se fier à leur incertaine "motivation" ou à leur hasardeux "intéret".
Alors que ce n'est pas d'envie qu'il est besoin au départ, mais de volonté - ce truc qui sert justement à faire ce qu'on sait devoir faire, au lieu de ne faire que ce qui nous chante - quand ça nous chante.