Affaire Mérah : sanction disciplinaire contre une enseignante de Lyon suite à la minute de silence

Après Rouen, c'est une enseignante de Lyon qui est accusée d'avoir dérapé durant la minute de silence à laquelle les meurtres de Mérah ont donné lieu :

Le quotidien Le Progrès de ce mercredi a d’ailleurs recueilli plusieurs témoignages concordants d’élèves. Selon le journal, l’enseignante aurait ainsi déclaré devant sa classe : « Nous allons faire la minute de silence, mais nous allons la faire aussi pour le tueur. (...) S'il a fait ça, c'est qu'il avait une bonne raison de le faire : il ne doit pas être bien dans sa peau. Le pauvre... » Le rectorat a indiqué à l’AFP qu’il avait été informé en début de semaine de ce problème. Ses services ont « conduit une enquête rapide, en lien avec la principale du collège qui a procédé à une série d'auditions ». « Une procédure disciplinaire a aussitôt été engagée », a précisé le rectorat.

Texte intégral : http://www.elle.fr/Societe/News/Mohamed-Merah-le-derapage-d-une-enseignante-1975156

On peut remarquer, dans le genre, qu'il y a quelques années (moins de cinq), nos députés ont fait une minute de silence en hommage à l'un des leurs qui venait d'assassiner sa maitresse.
Il est vrai qu'il s'est tué avant d'être arrêté.
On envisage des sanctions ?

verdurin a écrit:On peut remarquer, dans le genre, qu'il y a quelques années (moins de cinq), nos députés ont fait une minute de silence en hommage à l'un des leurs qui venait d'assassiner sa maitresse.
Il est vrai qu'il s'est tué avant d'être arrêté.
On envisage des sanctions ?

Ah bon ? C'était quoi cette affaire

C'était l'ex maire de Thionville,
voir ici

Le journaliste qui a écrit l'article et qui prétend que

Le quotidien Le Progrès de ce mercredi a d’ailleurs recueilli plusieurs témoignages concordants d’élèves.

est d'une parfaite crédibilité. La preuve ? Il parle de l'affaire de la prof Rouen comme d'un fait avéré et n'évoque même pas le soutien que ses collègues lui ont exprimé.

Perso, je commence à trouver que toute cette affaire sent mauvais : la hiérarchie nous demande, sans réflexion ni recul, d'évoquer avec nos élèves des sujet hyper brûlants. Puis, lorsque des malcomprenants ou des manipulateurs nous calomnient, cette même hiérarchie, au lieu de nous soutenir nous enfonce.
En ce qui me concerne ma position est définitive : puisque tout ce que nous pouvons dire peut être répété, déformé et servir à nous sanctionner sans que nous ayons la possibilité de nous défendre je refuserai à l'avenir toute cérémonie de ce genre.
Et je trouve aussi qu'il serait temps que nos syndicats se réveillent sur ce coup là.

neomath a écrit:Le journaliste qui a écrit l'article et qui prétend que

Le quotidien Le Progrès de ce mercredi a d’ailleurs recueilli plusieurs témoignages concordants d’élèves.

est d'une parfaite crédibilité. La preuve ? Il parle de l'affaire de la prof Rouen comme d'un fait avéré et n'évoque même pas le soutien que ses collègues lui ont exprimé.

Perso, je commence à trouver que toute cette affaire sent mauvais : la hiérarchie nous demande, sans réflexion ni recul, d'évoquer avec nos élèves des sujet hyper brûlants. Puis, lorsque des malcomprenants ou des manipulateurs nous calomnient, cette même hiérarchie, au lieu de nous soutenir nous enfonce.
En ce qui me concerne ma position est définitive : puisque tout ce que nous pouvons dire peut être répété, déformé et servir à nous sanctionner sans que nous ayons la possibilité de nous défendre je refuserai à l'avenir toute cérémonie de ce genre.
Et je trouve aussi qu'il serait temps que nos syndicats se réveillent sur ce coup là.

Voilà. Merci.

Exactement. Ou bien, pour ne pas être pris en défaut, refuser tout commentaire, toute explication, dire "c'est une demande du ministère, je l'applique, et je n'ai strictement rien à ajouter", et c'est tout. En gardant à l'esprit que dans une situation où tout ce que nous disons, voire même ce que nous n' avons même pas dit, peut être retenu contre nous, aucune sérénité et aucune pédagogie ne sont possibles.

Je crois que le plus sûr pour nous est de fonctionner : " Nous devons faire une minute de silence. Silence ! ............................................................................................ Zorglub, viens corriger l'exercice n°7 "

mathmax a écrit:Je crois que le plus sûr pour nous est de fonctionner : " Nous devons faire une minute de silence. Silence ! ............................................................................................ Zorglub, viens corriger l'exercice n°7 "

Je n'ai pas eu à la foire car je n'avais pas cours, mais j'aurais fait comme cela.

Puis bon, en même temps il ne faut pas être bien futé, ou être bien fatigué des neurones, pour aller vanter Momo devant des élèves en le plaignant !

A Tuin a écrit:

mathmax a écrit:Je crois que le plus sûr pour nous est de fonctionner : " Nous devons faire une minute de silence. Silence ! ............................................................................................ Zorglub, viens corriger l'exercice n°7 "

Je n'ai pas eu à la foire car je n'avais pas cours, mais j'aurais fait comme cela.

mathmax a écrit:Je crois que le plus sûr pour nous est de fonctionner : " Nous devons faire une minute de silence. Silence ! ............................................................................................ Zorglub, viens corriger l'exercice n°7 "

Tiens, c'est ce que j'ai fait!
Je voulais la zapper la minute de silence, mais on a eu droit à un message au haut-parleur du CDE et il s'est entendu dans ma salle...

Mince ! "Faire" évidemment.

Est-ce que refuser de faire cette minute de silence n'est pas de l'ordre de la liberté pédagogique ?

A Tuin a écrit:
Puis bon, en même temps il ne faut pas être bien futé, ou être bien fatigué des neurones, pour aller vanter Momo devant des élèves en le plaignant !

Désolé d'insister mais personne ne sait ni ne saura jamais ce que cette dame a dit exactement. Et c'est bien là le problème. Elle est sanctionnée sans preuves et sans même que lui soit donné la possibilité de se défendre.