- JohnMédiateur
L'emploi et l'Education nationale sont pour les Français des priorités en matière d'action publique, mais seule une minorité d'entre eux a une bonne opinion de ces services publics, selon un sondage BVA pour l'institut Paul Delouvrier diffusé aujourd'hui dans Les Echos et sur RTL.
Les pouvoirs publics devraient faire porter leurs efforts en priorité sur l'Education nationale et l'emploi pour 46 % des Français, en tête de leurs attentes avant la santé publique (36 %) et la sécurité sociale (25 %).
Dans le même temps, seuls 44 % des sondés sont satisfaits de l'action de l'Etat en matière d'éducation. Ils étaient 51 % au début de ce quinquennat, en 2007. L'Education nationale se place aujourd'hui en 7ème position sur le taux de satisfaction des Français concernant les services publics, après la police et la gendarmerie (68 %), la santé publique (61 %), la sécurité sociale (58 %), l'environnement (57 %), la fiscalité (47 %) et la justice (47 %).
Le gouvernement peut donc s'inquiéter de ce mécontentement des Français concernant son action sur un sujet qui leur est cher. D'autant que « de précédentes études BVA, au printemps, indiquaient (...) que le PS dispose d'un plus fort crédit que l'UMP » sur ce sujet. Si elle a progressé par rapport aux années précédentes, l'institut BVA souligne que l'opinion moyenne des Français concernant l'action de l'Etat sur le service public en général « reste médiocre avec seulement 50 % d'opinions favorables ».
Toutefois, s'ils sont peu satisfaits, les Français ne sont pas prêts à se sacrifier pour y remédier. Les Français ne sont en effet que 43 % à être favorables à une hausse d'impôts pour améliorer les prestations du service public. 52 % préfèrent une diminution des impôts, quitte à réduire la qualité du service (ils étaient 44 % il y a un an).
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Thalia de GMédiateur
Pourtant, 56% des Français ne sont pas profs
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Thalia de GMédiateur
Bon, plus sérieusement, j'ai lu et certains constats ne m'étonnent guère
Avant, nous avions une image relativement positive et je le savais.Dans le même temps, seuls 44 % des sondés sont satisfaits de l'action de l'Etat en matière d'éducation. Ils étaient 51 % au début de ce quinquennat,
Le pouvoir d'achat de beaucoup a baissé, ceci peut expliquer cela. Dont plus d'individualisme.Toutefois, s'ils sont peu satisfaits, les Français ne sont pas prêts à
se sacrifier pour y remédier. Les Français ne sont en effet que 43 % à
être favorables à une hausse d'impôts pour améliorer les
prestations du service public. 52 % préfèrent une diminution des
impôts, quitte à réduire la qualité du service (ils étaient 44 % il y a
un an).
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- GerminalNiveau 2
Un lien vers un texte prémonitoire de 2003, qui montre bien la logique de destruction mise en oeuvre :
http://www.sauv.net/tractdecent.php
J'ai bien peur qu'on en soit déjà au stade 3...
http://www.sauv.net/tractdecent.php
J'ai bien peur qu'on en soit déjà au stade 3...
- Thalia de GMédiateur
Merci de le rappeler. Quelle terrible prémonition.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Malheureusement l'objectif reste clair.
Ce que je trouve de pathétique chez N.S. c'est qu'il n'assume pas complétement et ouvertement son objectif : fermer le service public d'éducation et le remplacer par un système privé, fondé sur la concurrence et la compétitivité entre établissements et entre enseignants (cf projet de réforme de l'évaluation).
A la fin, (même si c'est déjà le cas très souvent), un enseignement à 2 voire 3 vitesses, un pour les classes sup., un pour les classes moyennes et un pour les défavorisés qui le resteront de générations en générations. L'Ecole ne sera plus qu'un outil de reproduction sociale sans espoir de sortie pour les moins chanceux. Aujourd'hui, selon son origine sociale ou géographique on part déjà avec un handicap en regardant les établissements de secteurs, demain, seuls les plus riches auront le choix/ la possibilité d'avoir accès à un enseignement de qualité dispensé par des gens compétents. Quant aux autres, on aura qu'à les délocaliser avec les usines ou les laisser crever au bord du chemin. Bienvenue dans le monde merveilleux du néo-libéralisme mal compris et mal digéré par certains de nos dirigeants.
Notre système n'est pas bon certes, il faut le réformer certes, mais je ne pense pas que ce projet aille dans le bon sens, celui d'une éducation ambitieuse, humaniste et dont le but est de former des adultes armés face au monde de demain. (intellectuellement, parce que matériellement certains de nos chers élèves sont plus équipés que nous ne pouvons le penser :lol: )
Ce que je trouve de pathétique chez N.S. c'est qu'il n'assume pas complétement et ouvertement son objectif : fermer le service public d'éducation et le remplacer par un système privé, fondé sur la concurrence et la compétitivité entre établissements et entre enseignants (cf projet de réforme de l'évaluation).
A la fin, (même si c'est déjà le cas très souvent), un enseignement à 2 voire 3 vitesses, un pour les classes sup., un pour les classes moyennes et un pour les défavorisés qui le resteront de générations en générations. L'Ecole ne sera plus qu'un outil de reproduction sociale sans espoir de sortie pour les moins chanceux. Aujourd'hui, selon son origine sociale ou géographique on part déjà avec un handicap en regardant les établissements de secteurs, demain, seuls les plus riches auront le choix/ la possibilité d'avoir accès à un enseignement de qualité dispensé par des gens compétents. Quant aux autres, on aura qu'à les délocaliser avec les usines ou les laisser crever au bord du chemin. Bienvenue dans le monde merveilleux du néo-libéralisme mal compris et mal digéré par certains de nos dirigeants.
Notre système n'est pas bon certes, il faut le réformer certes, mais je ne pense pas que ce projet aille dans le bon sens, celui d'une éducation ambitieuse, humaniste et dont le but est de former des adultes armés face au monde de demain. (intellectuellement, parce que matériellement certains de nos chers élèves sont plus équipés que nous ne pouvons le penser :lol: )
- lene75Prophète
Ce que l'article ne dit pas, c'est ce qu'attendent ceux qui sont mécontents : il se peut très bien qu'ils trouvent que les réformes ne vont pas assez vite, que les profs ne sont pas encore assez corvéables, etc.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- izbouchkaNiveau 5
Je suis d'accord avec l'analyse de 2003. Nous pouvons déjà constater les effets désastreux de ces politiques qui visent à anéantir l'ascenseur social et à asservir les masses. (pour ne pas dire abêtir).
- henrietteMédiateur
Vous ne vous souvenez pas d'un texte d'un type (de l'OCDE je crois ?), qui expliquait très logiquement comment démanteler l'EN sans faire de vague, mais avec même la bénédiction du peuple ? Le fond du truc, c'était de casser le lien d'attachement et de satisfaction qui unissait les français à leur système scolaire, en supprimant une classe ici, une option là, mais pas de façon générale, juste en dégradant les choses par touches progressives sur plusieurs années...
Ben je crois que c'est bon, là, c'est fait.
Ben je crois que c'est bon, là, c'est fait.
- derouteÉrudit
deroute a écrit:l'Education un sujet cher au gouvernement! je ris...
- PryneiaNiveau 9
Germinal a écrit:Un lien vers un texte prémonitoire de 2003, qui montre bien la logique de destruction mise en oeuvre :
http://www.sauv.net/tractdecent.php
J'ai bien peur qu'on en soit déjà au stade 3...
La philo, les langues anciennes et l'allemand réservées aux riches, quelle ironie... Quand tu sais que les profs de lettres classiques et d'allemand ne savent plus quoi faire pour attirer les élèves ! Qu'ils ont parfois l'impression de se "vendre"... Et cette désertion est l’œuvre de notre cher gouvernement ! Malgré l'intérêt des élèves pour les langues anciennes, ce dernier fait tout pour les en écarter !
Et cela est lourd de sens, le latin sera réservé aux élites, comme c'était le cas à la fin du XIXè. Le latin était en effet exclusivement réservé au secondaire masculin. A ce sujet, C. Lelièvre écrit : "On tient qu’il faut apprendre le latin, lui consacrer beaucoup de temps ; non parce qu’il s’agit de le savoir, mais parce qu’il serait irremplaçable dans la formation de l’esprit. Mais il y a lieu de noter que l’enseignement du latin n’existe pas dans le primaire supérieur et qu’il a été refusé au secondaire féminin. Soutenir cette position, c’est tenir ces deux institutions pour inférieures et ne pas permettre à leurs élèves (d’origines populaires ou de sexe féminin) de revendiquer légitimement leur accession à l’élite ".
Mais comment peut-on ainsi renier notre héritage ?! Le latin est partout, les mots que nous employons quotidiennement nous y renvoient ! On ne peut prétendre maîtriser pleinement le français et en saisir toutes ses nuances sans avoir étudié le latin. Sans compter la rigueur à laquelle le latin nous éduque, cette fameuse "formation de l’esprit" ! Et n'oublions pas le grec ancien qui nous a donné tout notre vocabulaire savant : la philosophie, la psychologie, la gynécologie, l'anthropophagie, la démocratie, la politique, la pédiatrie, etc. Mots que l'on retrouve d'ailleurs dans bon nombre de langues européennes ! Quelle erreur que de délaisser ces langues bien vivantes...
Mais ces considérations importent peu à nos dirigeants, puisqu'il s'agit précisément de former non plus des citoyens éclairés, mais de la main d’œuvre docile, des techniciens, des exécutants, sans esprit critique et corvéables à merci...
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« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- Fleur16Habitué du forum
Ils sont mécontents "de l'action de l'Etat en matière d'éducation", est-ce qu'on ne peut pas le voir comme une opposition aux réformes et non pas à "nous" ? Je veux dire, moi aussi je suis contre "l'action de l'Etat en matière d'éducation" et pourtant je suis pour l'enseignement public !
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