- JohnMédiateur
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Société
Lettre aux prophètes de la fin des temps
Par ÉDOUARD BELLEGUEULE
Etudiant en sciences sociales à l'Ecole normale supérieure de Paris
Jacques Derrida se moquait déjà, dans son livre Spectres de Marx, des discours sur la fin. La fin du monde, la fin de l’homme, la fin de l’Histoire. Selon lui, plutôt qu’à la fin de l’Histoire, nous assistions en réalité à la fin d’une certaine conception de l’Histoire.
Le 12 décembre, Richard Descoings a rendu public une réforme du concours d’entrée à Sciences-Po. Principale mesure annoncée : la suppression de la mythique épreuve écrite de culture générale. Comme à l’époque de la signature des conventions ZEP permettant aux élèves de lycées défavorisés d’accéder à l’Institut d’études politiques en passant par un concours parallèle, les réactions ne se sont pas fait attendre : partout sur les sites d’informations, les forums, les réseaux sociaux se crée une sainte alliance, rassemblant tant à droite qu’à gauche, pour dénoncer la machiavélique entreprise de mise à mort de la culture. Sciences-Po nivellerait vers le bas, pour ne pas dire vers les bas-fonds, jusqu’à accepter entre ses murs des étudiants incapables de saisir toutes les subtilités de cette belle langue française. Fin de la culture ? Il faudrait ajouter : fin de la nation et de sa grandeur. Ce que met en lumière cette polémique, c’est l’attachement des individus au système qui les a produits. Si l’ordre social tend à se perpétuer, si, alors que tout semble changer, rien ne change en réalité, c’est que de larges fractions de la classe dominante s’attachent à conserver leurs privilèges en maintenant les dispositifs de l’exclusion.
Un des mérites de l’annonce de Descoings est d’avoir libéré la parole. Sur la Toile, les passions prolophobes et xénophobes, partiellement refoulées, peuvent enfin émerger : «Remplaçons l’épreuve de culture générale par une épreuve de verlan, peut-on lire, ça augmenterait encore plus la diversité»,«Pourquoi pas un oral en arabe ?» ou encore les habituels avertissements eschatologiques : «Fin du monde et de la culture», «Suicide d’une civilisation», «Valorisation de l’inculture». On aurait pu penser que l’ouverture du concours permettrait au contraire une diffusion plus large du savoir et de ladite culture, en faisant accéder aux grandes écoles des individus qui n’y auraient pas eu accès dans d’autres circonstances. Loin de faire disparaître la culture, cela contribuerait à la transmettre à de plus larges couches de la société. On aurait pu penser que les gardiens de la culture se gargariseraient : Sciences-Po va civiliser la plèbe en l’acceptant en son sein. Grossière erreur !
Selon une logique inverse à celle de Midas transmuant en or tout ce qu’il touche, les classes populaires apparaissent dans ces discours comme dégradant tout ce qu’elles touchent, transformant la culture en sous-culture, et plus encore : en fin de la culture. On ne compte plus sur Internet les commentaires qui relèvent du racisme de classe (ou du racisme tout court) : «Comme me le faisait remarquer ma concierge ce matin, qui a d’ailleurs une jolie personnalité, vive, probe et créative, à quoi sert la culture générale ?»
Pierre Bourdieu l’a montré : quand une minorité trop visible des classes populaires s’empare d’une position comme l’accès à une école ou à l’université, celle-ci se trouve dévalorisée. Ce qui est distingué se définit contre la masse. Le bon goût, c’est le dégoût du goût des autres, et notamment du goût populaire, du banal. L’enjeu est là : le principe de la culture générale, c’est qu’il ne faut pas trop en généraliser l’accès. Si l’on dit que l’épreuve de culture générale repose sur des compétences non scolaires et exclut de facto les jeunes issus des milieux modestes qui n’ont pas d’autres accès à la culture légitime que le monde scolaire quand d’autres ont le privilège d’aller au théâtre ou au musée, on nous répondra : «Les musées sont gratuits pour les jeunes, ils n’ont qu’à y aller !» Et ce sans se poser la question des mécanismes sociaux qui produisent la volonté d’apprendre. Mais la machine idéologique est tenace : dans la vie, il y a ceux qui ont du mérite, et les autres, les fainéants, les assistés.
Les élites de la nation peuvent cependant se rassurer : la réforme du concours de Sciences-Po ne signifie pas la fin de l’exclusion, de la reproduction scolaire et des classes sociales. Les enfants des milieux populaires resteront pour la plupart dans leurs universités de province au mieux, dans leurs lycées professionnels, à l’usine ou à la caisse du supermarché, sans mettre en péril le pays. La transformation du système discriminatoire, voilà l’ennemie ! Voilà qui porte la fin des temps ! Si cette transformation du concours de Sciences-Po marque un pas de plus vers la fin des temps élitistes et la fin de la culture méprisante à l’égard des classes populaires, alors nous ne pouvons que nous en réjouir.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
J'aimerais bien qu'on m'explique où est la priuata lex de la classe dominante (qui n'est dominante qu'en conséquence de son succès aux épreuves de la loi commune). Les classes pré-prépas témoignent pourtant d'une volonté d'aider ceux qui, plaqués au sol par le manque d'ambition des lycées de seconde zone truffés de "projets" aussi vains que nuisibles, veulent se soumettre à cette loi commune sans avoir recours à la "discrimination positive", qui demeure une discrimination.Société
Lettre aux prophètes de la fin des temps
Par ÉDOUARD BELLEGUEULE
Etudiant en sciences sociales à l'Ecole normale supérieure de Paris
Jacques Derrida se moquait déjà, dans son livre Spectres de Marx, des discours sur la fin. La fin du monde, la fin de l’homme, la fin de l’Histoire. Selon lui, plutôt qu’à la fin de l’Histoire, nous assistions en réalité à la fin d’une certaine conception de l’Histoire.
Le 12 décembre, Richard Descoings a rendu public une réforme du concours d’entrée à Sciences-Po. Principale mesure annoncée : la suppression de la mythique épreuve écrite de culture générale. Comme à l’époque de la signature des conventions ZEP permettant aux élèves de lycées défavorisés d’accéder à l’Institut d’études politiques en passant par un concours parallèle, les réactions ne se sont pas fait attendre : partout sur les sites d’informations, les forums, les réseaux sociaux se crée une sainte alliance, rassemblant tant à droite qu’à gauche, pour dénoncer la machiavélique entreprise de mise à mort de la culture. Sciences-Po nivellerait vers le bas, pour ne pas dire vers les bas-fonds, jusqu’à accepter entre ses murs des étudiants incapables de saisir toutes les subtilités de cette belle langue française. Fin de la culture ? Il faudrait ajouter : fin de la nation et de sa grandeur. Ce que met en lumière cette polémique, c’est l’attachement des individus au système qui les a produits. Si l’ordre social tend à se perpétuer, si, alors que tout semble changer, rien ne change en réalité, c’est que de larges fractions de la classe dominante s’attachent à conserver leurs privilèges en maintenant les dispositifs de l’exclusion.
Idiotie. C'est le recours à un accès raciste à Sciences-Po qui a révulsé bien des observateurs.ÉDOUARD BELLEGUEULE a écrit:Un des mérites de l’annonce de Descoings est d’avoir libéré la parole. Sur la Toile, les passions prolophobes et xénophobes, partiellement refoulées, peuvent enfin émerger : «Remplaçons l’épreuve de culture générale par une épreuve de verlan, peut-on lire, ça augmenterait encore plus la diversité»,«Pourquoi pas un oral en arabe ?» ou encore les habituels avertissements eschatologiques : «Fin du monde et de la culture», «Suicide d’une civilisation», «Valorisation de l’inculture». On aurait pu penser que l’ouverture du concours permettrait au contraire une diffusion plus large du savoir et de ladite culture, en faisant accéder aux grandes écoles des individus qui n’y auraient pas eu accès dans d’autres circonstances. Loin de faire disparaître la culture, cela contribuerait à la transmettre à de plus larges couches de la société. On aurait pu penser que les gardiens de la culture se gargariseraient : Sciences-Po va civiliser la plèbe en l’acceptant en son sein. Grossière erreur !
Selon une logique inverse à celle de Midas transmuant en or tout ce qu’il touche, les classes populaires apparaissent dans ces discours comme dégradant tout ce qu’elles touchent, transformant la culture en sous-culture, et plus encore : en fin de la culture. On ne compte plus sur Internet les commentaires qui relèvent du racisme de classe (ou du racisme tout court) : «Comme me le faisait remarquer ma concierge ce matin, qui a d’ailleurs une jolie personnalité, vive, probe et créative, à quoi sert la culture générale ?»
Ce qui serait une bonne fin du mépris pour les "classes populaires", ce serait une bonne formation générale dans le secondaire, avec autre chose que des projets verlan, rap qui maintiennent de force des adolescents dans ce qu'ils vivent et qu'ils aimeraient peut-être sinon quitter, du moins mélanger à d'autres approches. Je préfère une démarche à L'esquive ou à Nous, Princesse de Clèves, pour aller vite, à cette fausse condescendance du normalien tentant de nous faire croire que ce qui l'a porté en haut ne vaut rien.ÉDOUARD BELLEGUEULE a écrit:Pierre Bourdieu l’a montré : quand une minorité trop visible des classes populaires s’empare d’une position comme l’accès à une école ou à l’université, celle-ci se trouve dévalorisée. Ce qui est distingué se définit contre la masse. Le bon goût, c’est le dégoût du goût des autres, et notamment du goût populaire, du banal. L’enjeu est là : le principe de la culture générale, c’est qu’il ne faut pas trop en généraliser l’accès. Si l’on dit que l’épreuve de culture générale repose sur des compétences non scolaires et exclut de facto les jeunes issus des milieux modestes qui n’ont pas d’autres accès à la culture légitime que le monde scolaire quand d’autres ont le privilège d’aller au théâtre ou au musée, on nous répondra : «Les musées sont gratuits pour les jeunes, ils n’ont qu’à y aller !» Et ce sans se poser la question des mécanismes sociaux qui produisent la volonté d’apprendre. Mais la machine idéologique est tenace : dans la vie, il y a ceux qui ont du mérite, et les autres, les fainéants, les assistés.
Les élites de la nation peuvent cependant se rassurer : la réforme du concours de Sciences-Po ne signifie pas la fin de l’exclusion, de la reproduction scolaire et des classes sociales. Les enfants des milieux populaires resteront pour la plupart dans leurs universités de province au mieux, dans leurs lycées professionnels, à l’usine ou à la caisse du supermarché, sans mettre en péril le pays. La transformation du système discriminatoire, voilà l’ennemie ! Voilà qui porte la fin des temps ! Si cette transformation du concours de Sciences-Po marque un pas de plus vers la fin des temps élitistes et la fin de la culture méprisante à l’égard des classes populaires, alors nous ne pouvons que nous en réjouir.
- HannibalHabitué du forum
Société
Lettre aux prophètes de la fin des temps
Par ÉDOUARD BELLEGUEULE
Etudiant en sciences sociales à l'Ecole normale supérieure de Paris
[quoteJacques Derrida se moquait déjà, dans son livre Spectres de Marx, des discours sur la fin. La fin du monde, la fin de l’homme, la fin de l’Histoire. Selon lui, plutôt qu’à la fin de l’Histoire, nous assistions en réalité à la fin d’une certaine conception de l’Histoire.
Eh oui, ça n'en finit jamais vraiment.
Le 12 décembre, Richard Descoings a rendu public une réforme du concours d’entrée à Sciences-Po. Principale mesure annoncée : la suppression de la mythique épreuve écrite de culture générale. Comme à l’époque de la signature des conventions ZEP permettant aux élèves de lycées défavorisés d’accéder à l’Institut d’études politiques en passant par un concours parallèle, les réactions ne se sont pas fait attendre : partout sur les sites d’informations, les forums, les réseaux sociaux se crée une sainte alliance, rassemblant tant à droite qu’à gauche, pour dénoncer la machiavélique entreprise de mise à mort de la culture.
Sciences-Po nivellerait vers le bas, pour ne pas dire vers les bas-fonds, jusqu’à accepter entre ses murs des étudiants incapables de saisir toutes les subtilités de cette belle langue française. Fin de la culture ? Il faudrait ajouter : fin de la nation et de sa grandeur. Ce que met en lumière cette polémique, c’est l’attachement des individus au système qui les a produits. Si l’ordre social tend à se perpétuer, si, alors que tout semble changer, rien ne change en réalité, c’est que de larges fractions de la classe dominante s’attachent à conserver leurs privilèges en maintenant les dispositifs de l’exclusion.
Et vous savez quoi ? Si l'exclusion n'empêchait que l'accès à Sciences-Po, ce ne serait pas très grave.
Un des mérites de l’annonce de Descoings est d’avoir libéré la parole. Sur la Toile, les passions prolophobes et xénophobes, partiellement refoulées, peuvent enfin émerger : «Remplaçons l’épreuve de culture générale par une épreuve de verlan, peut-on lire, ça augmenterait encore plus la diversité»,«Pourquoi pas un oral en arabe ?» ou encore les habituels avertissements eschatologiques : «Fin du monde et de la culture», «Suicide d’une civilisation», «Valorisation de l’inculture». On aurait pu penser que l’ouverture du concours permettrait au contraire une diffusion plus large du savoir et de ladite culture, en faisant accéder aux grandes écoles des individus qui n’y auraient pas eu accès dans d’autres circonstances. Loin de faire disparaître la culture, cela contribuerait à la transmettre à de plus larges couches de la société. On aurait pu penser que les gardiens de la culture se gargariseraient : Sciences-Po va civiliser la plèbe en l’acceptant en son sein. Grossière erreur !
Oui, parce que Sciences-Po n'est pas là pour instruire la plèbe. Jusqu'ici c'était le boulot de l'E.N. Mais si l'I.E.P. veut s'essayer à instruire mes STI et pense pouvoir y arriver mieux que moi, pourquoi pas. Seulement, ça va vous faire du monde, à terme.
A rien puisque ça ne sert même plus à entrer à Sciences-Po. A part ça, les leçons d'antiracisme de la part d'apôtres de la discrimination, fût-elle positive, ça m'embête toujours un peu. Mais comme ce n'est pas forcément là l'idéal de votre concierge, je salue tout de même la pertinence de son commentaire.Selon une logique inverse à celle de Midas transmuant en or tout ce qu’il touche, les classes populaires apparaissent dans ces discours comme dégradant tout ce qu’elles touchent, transformant la culture en sous-culture, et plus encore : en fin de la culture. On ne compte plus sur Internet les commentaires qui relèvent du racisme de classe (ou du racisme tout court) : «Comme me le faisait remarquer ma concierge ce matin, qui a d’ailleurs une jolie personnalité, vive, probe et créative, à quoi sert la culture générale ?»
Pierre Bourdieu l’a montré : quand une minorité trop visible des classes populaires s’empare d’une position comme l’accès à une école ou à l’université, celle-ci se trouve dévalorisée. Ce qui est distingué se définit contre la masse. Le bon goût, c’est le dégoût du goût des autres, et notamment du goût populaire, du banal.
Autrement dit, on n'en finira pas comme ça avec l'élitisme. Si sortir de Sciences-Po n'est plus un moyen de se distinguer, les gens qui y tiennent n'y renonceront de toutes façons pas, mais prendront d'autres voies pour ce faire - et finiront par cracher sur Sciences-Po, au passage.
L’enjeu est là : le principe de la culture générale, c’est qu’il ne faut pas trop en généraliser l’accès. Si l’on dit que l’épreuve de culture générale repose sur des compétences non scolaires et exclut de facto les jeunes issus des milieux modestes qui n’ont pas d’autres accès à la culture légitime que le monde scolaire quand d’autres ont le privilège d’aller au théâtre ou au musée, on nous répondra : «Les musées sont gratuits pour les jeunes, ils n’ont qu’à y aller !» Et ce sans se poser la question des mécanismes sociaux qui produisent la volonté d’apprendre. Mais la machine idéologique est tenace : dans la vie, il y a ceux qui ont du mérite, et les autres, les fainéants, les assistés.
Sciences-Po ne croit pas au mérite des gens qui y sont accueillis ? N'importe qui peut y accéder puisque le mérite, au fond, ça n'existe pas ?
Les élites de la nation peuvent cependant se rassurer : la réforme du concours de Sciences-Po ne signifie pas la fin de l’exclusion, de la reproduction scolaire et des classes sociales.Les enfants des milieux populaires resteront pour la plupart dans leurs universités de province au mieux, dans leurs lycées professionnels, à l’usine ou à la caisse du supermarché, sans mettre en péril le pays.
Autrement dit, la réforme ne sert absolument à rien, on est d'accord.
La transformation du système discriminatoire, voilà l’ennemie ! Voilà qui porte la fin des temps ! Si cette transformation du concours de Sciences-Po marque un pas de plus vers la fin des temps élitistes et la fin de la culture méprisante à l’égard des classes populaires, alors nous ne pouvons que nous en réjouir.
Le désir de ne mépriser personne ne changera rien au fait qu'on ne peut pas soutenir longtemps que n'importe quelle bourrée vaut la Messe en Si (pour reprendre une formule de cet affreux élitiste de Cavanna).
Par ailleurs, peut-être vaudrait-il la peine de distinguer culture populaire et culture de masse - mais c'est vous qui faites des sciences sociales, hein.
Cripure
Les élites de la nation peuvent cependant se rassurer : la réforme du concours de Sciences-Po ne signifie pas la fin de l’exclusion, de la reproduction scolaire et des classes sociales.Les enfants des milieux populaires resteront pour la plupart dans leurs universités de province au mieux, dans leurs lycées professionnels, à l’usine ou à la caisse du supermarché, sans mettre en péril le pays.
Au passage, notons le mépris affiché pour les universités de province, les lycées professionnels et des métiers que leur honnêteté ne suffit pas à rendre estimables aux yeux du signataire.
Evidemment, si on n'est pas rentré à sciences-po à 25 ans, c'est qu'on a raté sa vie. Celle-ci vaut-elle encore d'être vécue, d'ailleurs, si l'on n'est pas cadre supérieur ?
- ClarinetteGrand Maître
Ne t'excuse pas : je bois tes paroles et celles de Cripure comme du petit lait.
- AuroreEsprit éclairé
Pour tenir ce discours démagogique tout en étant normalien, il faut avoir atteint le dernier degré du cynisme.
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Cripure et Hannibal :
- AuroreEsprit éclairé
Je me joins au concert de louanges...C'est pas faux a écrit:Cripure et Hannibal :
- loup des steppesNeoprof expérimenté
itou
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- CarabasVénérable
"La culture méprisante"! Mon Dieu! Le vrai mépris n'est-il pas de la maintenir hors de portée des classes populaires?
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- ClarinetteGrand Maître
Ben si !
- IphigénieProphète
"sciences politiques": c'est pas un concept vachement élitiste, ça?
la politique est à tout le monde: supprimons sciences-po, faut toujours aller au bout de ses idées.
la politique est à tout le monde: supprimons sciences-po, faut toujours aller au bout de ses idées.
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