- SherpaNiveau 2
Rejeté une première fois le 6 juillet, le nouveau rapport Grosperrin, que le Café pédagogique s'est procuré, repasse devant la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l'Assemblée aujourd'hui. En demandant au nom de l'efficacité professionnelle la suppression des concours d'enseignant, il participe à la mise en place d'une nouvelle gouvernance du système éducatif.
Le rapport critique l'ancienne formation des enseignants en IUFM ainsi que la masterisation actuelle. Il juge la formation professionnelle des nouveaux enseignants insuffisante, relevant "des stages pouvant devenir virtuels", "des parcours de formation incohérents" et "un allongement de la durée des études discriminant sur le plan social". Pour J. Grosperrin, les épreuves "revêtent un caractère disciplinaire marqué" et le concours est devenu "plus académique". Sur ce point, il reprend plusieurs points du rapport Jolion.
Il apporte des éclairages sur les conditions d'exercice des stagiaires et la crise de recrutement qui frappe les concours d'enseignement. Il signale la hausse des démissions de stagiaires (130 cas) dans le second degré à la rentrée 2011. La chute du nombre de candidats aux concours de l'enseignement constatée à la session 2011 n'a pas été enrayée pour la session 2012. En septembre 2011, il n'y avait que 17 517 présents aux épreuves écrites d'admissibilité du concours de professeur des écoles soit seulement 7% de plus que l'année précédente malgré une campagne publicitaire lancée par le ministère. Pour le capes on a compté 12 084 candidats soit 2,5% de plus.
Le nouveau rapport propose des améliorations immédiates comme l'avancée de la date d'affectation des stagiaires de façon à ce qu'ils puissent mieux préparer la rentrée. Il préconise de "réduire le poids des épreuves disciplinaires " aux concours. Il recommande d'avancer les épreuves d'admissibilité en fin de licence comme le recommande le rapport Jolion. Suivrait un master en alternance avec une vraie composante professionnelle. Les masters seraient spécialisés avec une option école maternelle, école élémentaire -collège ou lycée. L'agrégation deviendrait un concours interne de promotion professionnelle.
Le principal changement dans le nouveau rapport concerne la suppression des concours d'enseignement. Jacques Grosperrin reste fidèle à cette idée déjà présente dans le premier rapport mais, prudemment, il l'envisage "d'ici 10 à 15 ans". "Une fois admis le principe selon lequel la certification des compétences académiques et professionnelles est délivrée par l'université, la procédure de recrutement pourrait évoluer pour tenir compte enfin des besoins très diversifiés des établissements". Après le master, des jurys locaux pourraient établir des listes d'aptitude dans lesquelles les établissements viendraient recruter sur la base d'un entretien professionnel. Pour J Grosperrin, ce recrutement "devrait être organisée dans le respect des principes fondamentaux d'accès à la fonction publique".
La réforme proposée par le rapport Grosperrin est un élément de la nouvelle gouvernance du système éducatif que l'UMP met en place. Elle fait de [/b[b]]l'établissement autonome, piloté par une direction renforcée ayant le pouvoir de recruter et d'évaluer les enseignants, l'élément central d'un système éducatif géré par des évaluations nationales et la mise en concurrence. L'Etat ne garderait plus que la rédaction des programmes et la délivrance des diplômes. Quant aux enseignants il seraient comme dans de nombreux pays fortement dépendants pour le salaire et l'emploi des [/b[b]]autorités locales. Sous une formulation plus prudente c'est toujours la rupture que demande le rapport Grosperrin. Son adoption par la commission des affaires culturelles marquerait la volonté de l'UMP de faire de l'éducation un cheval de bataille électoral.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/12/07122011Accueil.aspx#faitdujour
Le rapport critique l'ancienne formation des enseignants en IUFM ainsi que la masterisation actuelle. Il juge la formation professionnelle des nouveaux enseignants insuffisante, relevant "des stages pouvant devenir virtuels", "des parcours de formation incohérents" et "un allongement de la durée des études discriminant sur le plan social". Pour J. Grosperrin, les épreuves "revêtent un caractère disciplinaire marqué" et le concours est devenu "plus académique". Sur ce point, il reprend plusieurs points du rapport Jolion.
Il apporte des éclairages sur les conditions d'exercice des stagiaires et la crise de recrutement qui frappe les concours d'enseignement. Il signale la hausse des démissions de stagiaires (130 cas) dans le second degré à la rentrée 2011. La chute du nombre de candidats aux concours de l'enseignement constatée à la session 2011 n'a pas été enrayée pour la session 2012. En septembre 2011, il n'y avait que 17 517 présents aux épreuves écrites d'admissibilité du concours de professeur des écoles soit seulement 7% de plus que l'année précédente malgré une campagne publicitaire lancée par le ministère. Pour le capes on a compté 12 084 candidats soit 2,5% de plus.
Le nouveau rapport propose des améliorations immédiates comme l'avancée de la date d'affectation des stagiaires de façon à ce qu'ils puissent mieux préparer la rentrée. Il préconise de "réduire le poids des épreuves disciplinaires " aux concours. Il recommande d'avancer les épreuves d'admissibilité en fin de licence comme le recommande le rapport Jolion. Suivrait un master en alternance avec une vraie composante professionnelle. Les masters seraient spécialisés avec une option école maternelle, école élémentaire -collège ou lycée. L'agrégation deviendrait un concours interne de promotion professionnelle.
Le principal changement dans le nouveau rapport concerne la suppression des concours d'enseignement. Jacques Grosperrin reste fidèle à cette idée déjà présente dans le premier rapport mais, prudemment, il l'envisage "d'ici 10 à 15 ans". "Une fois admis le principe selon lequel la certification des compétences académiques et professionnelles est délivrée par l'université, la procédure de recrutement pourrait évoluer pour tenir compte enfin des besoins très diversifiés des établissements". Après le master, des jurys locaux pourraient établir des listes d'aptitude dans lesquelles les établissements viendraient recruter sur la base d'un entretien professionnel. Pour J Grosperrin, ce recrutement "devrait être organisée dans le respect des principes fondamentaux d'accès à la fonction publique".
La réforme proposée par le rapport Grosperrin est un élément de la nouvelle gouvernance du système éducatif que l'UMP met en place. Elle fait de [/b[b]]l'établissement autonome, piloté par une direction renforcée ayant le pouvoir de recruter et d'évaluer les enseignants, l'élément central d'un système éducatif géré par des évaluations nationales et la mise en concurrence. L'Etat ne garderait plus que la rédaction des programmes et la délivrance des diplômes. Quant aux enseignants il seraient comme dans de nombreux pays fortement dépendants pour le salaire et l'emploi des [/b[b]]autorités locales. Sous une formulation plus prudente c'est toujours la rupture que demande le rapport Grosperrin. Son adoption par la commission des affaires culturelles marquerait la volonté de l'UMP de faire de l'éducation un cheval de bataille électoral.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/12/07122011Accueil.aspx#faitdujour
- LédisséEsprit sacré
Mais je rêve !!!!
Où est-elle, l'école de la République ? - Ah, excusez-moi, on me souffle dans l'oreillette que la République n'est plus d'actualité, nous sommes maintenant sous le régime de la tyrannieéclairée...
D'abord le collège unique, puis le "respect de la diversité"... ou comment reproduire (encore mieux)les inégalités la diversité sociales, si je comprends bien...
Où est-elle, l'école de la République ? - Ah, excusez-moi, on me souffle dans l'oreillette que la République n'est plus d'actualité, nous sommes maintenant sous le régime de la tyrannie
D'abord le collège unique, puis le "respect de la diversité"... ou comment reproduire (encore mieux)
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- nhebbekNiveau 10
Rien ne va plus dans le système actuel. Pourquoi ne pas évoluer?
- LédisséEsprit sacré
nhebbek a écrit:Rien ne va plus dans le système actuel. Pourquoi ne pas évoluer?
Evoluer (si je comprends bien et que ça signifie "pourquoi pas ce changement"), pour moi, ça ne veut pas dire "Charybde ne nous convient pas, allons donc voir du côté de Scylla..."
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Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
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- JPhMMDemi-dieu
Le raisonnement est quand même impayable.
1. La mastérisation est une réforme pourrie.
2. Concours et mastérisation ne seront plus compatibles à terme.
3. Donc supprimons les concours pour s'appuyer sur les effets de la mastérisation.
Cette campagne présidentielle est déjà en train de me lasser prodigieusement. J'en ai marre de lire des raisonnements qui prennent si ouvertement les citoyens pour des imbéciles, tous bords confondus.
1. La mastérisation est une réforme pourrie.
2. Concours et mastérisation ne seront plus compatibles à terme.
3. Donc supprimons les concours pour s'appuyer sur les effets de la mastérisation.
Cette campagne présidentielle est déjà en train de me lasser prodigieusement. J'en ai marre de lire des raisonnements qui prennent si ouvertement les citoyens pour des imbéciles, tous bords confondus.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CeladonDemi-dieu
Pourquoi passer un concours difficile quand le carnet d'adresses de papa/maman peut faire des miracles ?
- Thalia de GMédiateur
Je pleure ou je hurle ?
Si je dis ce que je ressens vraiment, je risque d'être d'une telle grossièreté que les modos vont légitimement me modérer.
Si je dis ce que je ressens vraiment, je risque d'être d'une telle grossièreté que les modos vont légitimement me modérer.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JPhMMDemi-dieu
@Thalia :
Il existait déjà le mot de Cambronne.
Depuis quelques semaines existe aussi le mot de Brighelli
Il existait déjà le mot de Cambronne.
Depuis quelques semaines existe aussi le mot de Brighelli
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Thalia de GMédiateur
Tu veux que j'en ajoute qui évoque le plus vieux métier du monde et un verbe scato ?JPhMM a écrit:@Thalia :
Il existait déjà le mot de Cambronne. : merde
Depuis quelques semaines existe aussi le mot de Brighelli connard
On aura tout vu, un modérateur que je croyais raisonnable qui pousse au vice.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JPhMMDemi-dieu
Au vice ? Que nenni.
Il est possible de signifier la même chose avec des termes forts différents, c'est tout ce que je voulais signifier.
Il est possible de signifier la même chose avec des termes forts différents, c'est tout ce que je voulais signifier.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
Oui, l'interro de l'UMP sur le syllogisme est affligeante.JPhMM a écrit:Le raisonnement est quand même impayable.
1. La mastérisation est une réforme pourrie.
2. Concours et mastérisation ne seront plus compatibles à terme.
3. Donc supprimons les concours pour s'appuyer sur les effets de la mastérisation.
- HannibalHabitué du forum
A partir du moment où l'on renonce à l'idée que les enfants doivent s'adapter à l'école, et où l'on choisit résolument la logique inverse, il est parfaitement cohérent d'en arriver là.
Ce qui m'étonne, c'est qu'il ne soit pas encore question d'adapter les programmes à la diversité des élèves : après tout, sur ce plan aussi les besoins et les demandes sont "très diversifiés".
Ce qui m'étonne, c'est qu'il ne soit pas encore question d'adapter les programmes à la diversité des élèves : après tout, sur ce plan aussi les besoins et les demandes sont "très diversifiés".
- SchéhérazadeNiveau 10
Alors, rapport adopté ou rejeté une seconde fois?
Merci d'avoir transmis l'information...
Tout cela est en effet très cohérent: après la déqualification professionnelle du métier via l'évaluation par le CDE (la transmission des connaissances n'est plus évaluée, donc le professeur n'est plus là pour ça), la voici via la suppression des concours, et, en attendant, la fin des épreuves disciplinaires aux concours transitoires.
Combien de temps les professeurs qui ont choisi ce métier pour enseigner et non pour être des animateurs de MJC vont-ils encore tenir sans démissionner ou se faire virer?
Merci d'avoir transmis l'information...
Tout cela est en effet très cohérent: après la déqualification professionnelle du métier via l'évaluation par le CDE (la transmission des connaissances n'est plus évaluée, donc le professeur n'est plus là pour ça), la voici via la suppression des concours, et, en attendant, la fin des épreuves disciplinaires aux concours transitoires.
Combien de temps les professeurs qui ont choisi ce métier pour enseigner et non pour être des animateurs de MJC vont-ils encore tenir sans démissionner ou se faire virer?
- DaphnéDemi-dieu
C'est pathétique.......
- SherpaNiveau 2
Après de vives discussions...
Rapport Grosperrin 2 - AFP, 7 décembre 2011
La formation des enseignants doit être encore revue
(rapport parlementaire)
La formation des enseignants, qui a fait l’objet d’une réforme en 2010, doit à nouveau être revue car il y a "urgence" à "préserver l’attractivité du métier", selon un rapport parlementaire adopté mercredi, après de vifs échanges entre députés sur l’avenir des concours.
En commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, ce rapport de la mission de l’Assemblée nationale sur la formation des enseignants a été soutenu par les députés de droite, sauf un, l’opposition votant contre sa publication.
"Les propositions visent pour l’essentiel à réformer la réforme, pour préserver l’attractivité du métier", a déclaré le rapporteur de la mission, l’UMP Jacques Grosperrin, mais les débats se sont d’emblée focalisés sur les concours de recrutement.
Le 6 juillet dernier, la même commission s’était en effet opposée à la publication d’un rapport très similaire, un événement rarissime, en raison de deux propositions visant, l’une à supprimer le concours externe de l’agrégation, l’autre à "remplacer à terme" tous les concours par le master "et confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter sur la base d’un entretien professionnel les enseignants".
Dans la nouvelle version, ces deux propositions ont été retirées mais les idées qui les fondent figurent toujours dans le corps du rapport.
Ce changement a poussé l’UMP Bernard Debré à voter cette fois en faveur de la publication, mais Serge Couanau, député-maire de Saint-Malo qui a quitté l’UMP en avril, a de nouveau voté contre, jugeant que "le fond de la question" était "la situation catastrophique" de la formation des enseignants.
Les députés de gauche ont eux déploré que l’idée de supprimer les concours figure toujours dans le rapport, pendant que certains de droite criaient à "la censure". "La suppression des concours rendrait le recrutement plus opaque et plus injuste", a argué Martine Faure (PS).
"Le texte n’a visiblement été modifié qu’à la marge", a ajouté Marie-Hélène Amiable (PCF). "Quand on va dans la chair du rapport, le venin est toujours là. C’est un vrai brûlot, et vous verrez il vous brûlera les doigts", a renchéri Patrick Bloche (PS).
"Je préfère le modèle traditionnel de recrutement par concours de l’école républicaine que le recrutement par Pôle emploi", a aussi dit Martine Martinel (PS).
Au-delà des concours, le rapport tire un "bilan contrasté" de la réforme voulue par Nicolas Sarkozy, déplorant notamment "un allongement de la durée des études discriminant sur le plan social" et "une chute inquiétante du nombre de candidats aux concours".
Alors que la France était déjà isolée en Europe avant 2010 avec une formation très axée sur les disciplines et les savoirs académiques, au détriment de la pédagogie pourtant bien nécessaire pour faire cours à des classes hétérogènes, la réforme a même "paradoxalement accentué le recrutement disciplinaire", critique le rapport.
Pour y remédier, il prône de "réduire le poids des épreuves disciplinaires" et de "mieux articuler le concours et la formation", notamment en plaçant les épreuves d’admissibilité en fin de licence et en prévoyant pour les étudiants admissibles "des stages obligatoires, plus longs et rémunérés en master".
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5191
En attendant la version définitive voici la version provisoire du rapport :
http://www.assemblee-nationale.fr/accueil-pdf/mission_formation_enseignants.pdf
Rapport Grosperrin 2 - AFP, 7 décembre 2011
La formation des enseignants doit être encore revue
(rapport parlementaire)
La formation des enseignants, qui a fait l’objet d’une réforme en 2010, doit à nouveau être revue car il y a "urgence" à "préserver l’attractivité du métier", selon un rapport parlementaire adopté mercredi, après de vifs échanges entre députés sur l’avenir des concours.
En commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, ce rapport de la mission de l’Assemblée nationale sur la formation des enseignants a été soutenu par les députés de droite, sauf un, l’opposition votant contre sa publication.
"Les propositions visent pour l’essentiel à réformer la réforme, pour préserver l’attractivité du métier", a déclaré le rapporteur de la mission, l’UMP Jacques Grosperrin, mais les débats se sont d’emblée focalisés sur les concours de recrutement.
Le 6 juillet dernier, la même commission s’était en effet opposée à la publication d’un rapport très similaire, un événement rarissime, en raison de deux propositions visant, l’une à supprimer le concours externe de l’agrégation, l’autre à "remplacer à terme" tous les concours par le master "et confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter sur la base d’un entretien professionnel les enseignants".
Dans la nouvelle version, ces deux propositions ont été retirées mais les idées qui les fondent figurent toujours dans le corps du rapport.
Ce changement a poussé l’UMP Bernard Debré à voter cette fois en faveur de la publication, mais Serge Couanau, député-maire de Saint-Malo qui a quitté l’UMP en avril, a de nouveau voté contre, jugeant que "le fond de la question" était "la situation catastrophique" de la formation des enseignants.
Les députés de gauche ont eux déploré que l’idée de supprimer les concours figure toujours dans le rapport, pendant que certains de droite criaient à "la censure". "La suppression des concours rendrait le recrutement plus opaque et plus injuste", a argué Martine Faure (PS).
"Le texte n’a visiblement été modifié qu’à la marge", a ajouté Marie-Hélène Amiable (PCF). "Quand on va dans la chair du rapport, le venin est toujours là. C’est un vrai brûlot, et vous verrez il vous brûlera les doigts", a renchéri Patrick Bloche (PS).
"Je préfère le modèle traditionnel de recrutement par concours de l’école républicaine que le recrutement par Pôle emploi", a aussi dit Martine Martinel (PS).
Au-delà des concours, le rapport tire un "bilan contrasté" de la réforme voulue par Nicolas Sarkozy, déplorant notamment "un allongement de la durée des études discriminant sur le plan social" et "une chute inquiétante du nombre de candidats aux concours".
Alors que la France était déjà isolée en Europe avant 2010 avec une formation très axée sur les disciplines et les savoirs académiques, au détriment de la pédagogie pourtant bien nécessaire pour faire cours à des classes hétérogènes, la réforme a même "paradoxalement accentué le recrutement disciplinaire", critique le rapport.
Pour y remédier, il prône de "réduire le poids des épreuves disciplinaires" et de "mieux articuler le concours et la formation", notamment en plaçant les épreuves d’admissibilité en fin de licence et en prévoyant pour les étudiants admissibles "des stages obligatoires, plus longs et rémunérés en master".
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article5191
En attendant la version définitive voici la version provisoire du rapport :
http://www.assemblee-nationale.fr/accueil-pdf/mission_formation_enseignants.pdf
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