- DaphnéDemi-dieu
Ce n'est pas une loi c'est un projet de décret et d'arrêté qui sera présenté au CTM (avant les vacances de Noël.)
Il passera de toute façon, peut-être légèrement amendé.
Il passera de toute façon, peut-être légèrement amendé.
- JPhMMDemi-dieu
Des bonus de 5 mois dans l'ancienneté. Pas de 6 mois hein, non. De 5 mois ! C'est d'un vicelard !!!!! :colere:JPhMM a écrit:Le texte du projet de décret.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/decreteva.pdf
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- micaschisteMonarque
Signé...mais aujourd'hui une autre information vient de tomber qui présage rien de bon pour les fonctionnaires.
Il va falloir se battre sur plusieurs fronts.
Il va falloir se battre sur plusieurs fronts.
- RuthvenGuide spirituel
Daphné a écrit:Ce n'est pas une loi c'est un projet de décret et d'arrêté qui sera présenté au CTM (avant les vacances de Noël.)
Il passera de toute façon, peut-être légèrement amendé.
C'est la période des conseils de classe et des réunions parents-professeurs ; aucune action spécifique n'est encouragée pour agir sur ces leviers, et on repart pour un tour avec une journée de grève juste avant les vacances, journée certes peut-être nécessaire mais qui ne saurait suffire à elle seule comme moyen d'action. Quand est-ce qu'un syndicat élaborera une brochure sur ce que nous avons légalement le droit de faire ou non pour gripper le système ?
Est-on obligé de remplir les bulletins ? Si oui, est-on obligé légalement d'utiliser l'outil informatique ou peut-on transmettre nos remarques de manière manuscrite ?
Est-on obligé de communiquer nos notes ? Si oui, est-on obligé d'utiliser l'outil informatique ?
Est-on obligé de parler dans un conseil ?
A-t-on le droit lors d'une réunion parents-profs d'avoir des tracts/d'avoir un panneau "professeur en colère" ?
A quand encore une plateforme collective (pourquoi pas celle de la pétition) pour recenser les initiatives locales afin qu'elles fassent tâche d'huile ? afin d'organiser des actions par bassin ?
- JPhMMDemi-dieu
https://www.neoprofs.org/t40680-1-a-3-heures-de-plus-par-semaine-non-payees-pour-les-fonctionnaires#1124642barèges a écrit:Euh?? Que se passe-t-il?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MarcorèleNiveau 7
On peut aussi faire circuler ce modèle dans les écoles:
Trame de prise de position ou de motion d’école
Les personnels de l’école…………………………………….. syndiqués à……………………………
…………………………………………………………………………………………...et/ou non syndiqués
Au Ministre de l’Education Nationale
Monsieur le Ministre,
Nous venons de prendre connaissance de votre projet de Décret et d’arrêté relatifs à l’appréciation et à la reconnaissance de la valeur professionnelle des personnels enseignants d'éducation et d'orientation.
Nous ne voulons pas :
- d'un entretien professionnel, préparé par une autocritique (dite autoévaluation) culpabilisante et dégradante.
- être évalués sur des critères à géométrie variable comme la participation aux projets décidés par le Conseil d’école, que le « mérite » devienne la règle.
Nous ne voulons pas que :
- l’avancement d'échelon soit réduit à la seule ancienneté et décidé par l’IEN.
- les promotions au choix et grand choix soient annulées pour la période 2012/2015
C'est une baisse des salaires intolérable et inacceptable pour tous les personnels.
C’est une remise en cause du droit à pension pour des milliers de PE qui pourraient y prétendre.
Nous ne voulons pas être mis en danger par des pressions insupportables, nous ne voulons pas des méthodes de France Télécom à l'Éducation Nationale.
Ce que nous voulons c'est la satisfaction de nos revendications pour pouvoir enseigner, à commencer par l'arrêt des suppressions de postes
Monsieur le ministre, nous exigeons le retrait pur et simple du projet de votre projet de Décret.
Daté et signé
- MarcorèleNiveau 7
Il y a quelque chose qui m'échappe et si un syndiqué pouvait m'apporter des réponses, j'en serai ravi. En réalité, cela fait longtemps que les PE sont bloqués à l'ancienneté dès le 8° ou le 9° échelon du fait de l'intégration des instits dans le corps des PE. Comment expliquer le silence et l'inaction des principaux syndicats sur ce point alors qu'ils connaissaient largement le problème ?
http://77.snuipp.fr/spip.php?article196
http://77.snuipp.fr/spip.php?article196
- SchéhérazadeNiveau 10
Je fais remonter pour signaler que la pétition pour le retrait du projet a été signée par plus de 44 000 personnes.
- Karine B.Guide spirituel
un petit effort pour atteindre les 50 000
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- CeladonDemi-dieu
Oui, et la note snuipp date de 2005 ! Quoi, depuis ????
- Thalia de GMédiateur
Il y a une version papier en salle des profs, je pense que c'est le cas chez vous.
Oui, Karine, nous sommes au courant du courageux revirement du sgen, fidèle à lui-même... De l'art de casser un mouvement.
on
Oui, Karine, nous sommes au courant du courageux revirement du sgen, fidèle à lui-même... De l'art de casser un mouvement.
on
- Spoiler:
- Il est beau le téléphone qu'on t'a offert à ton anniversaire !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Karine B.Guide spirituel
Thalia de G a écrit:
onoff
- Spoiler:
Il est beau le téléphone qu'on t'a offert à ton anniversaire !
n'est ce pas ? et il fait le même bruit qu'avant quand on fait le numéro (vous savez, le cadran qui tourne et qui revient !)
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- Jim ThompsonExpert
il se passe toujours des sales trucs les 2 décembre!Karine B. a écrit:un petit effort pour atteindre les 50 000
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
- billet62Niveau 4
alors les inspections seraient maintenues ?
la seule chose positive de ce projet , enlever enfin le stress de l'inspection !!
la seule chose positive de ce projet , enlever enfin le stress de l'inspection !!
- AbraxasDoyen
Quelqu'un avait-il vu le n° de Capital, sur M6, consacré aux charter schools ? La rémunération dépend des chefs d'établissement — ils peuvent aller jusqu'à la doubler, sur une base minimale de 48 000 € / an…
C'est là :
http://www.m6replay.fr/#/info/capital/37184
C'est là :
http://www.m6replay.fr/#/info/capital/37184
- FrisouilleEnchanteur
Thalia de G a écrit:Il y a une version papier en salle des profs, je pense que c'est le cas chez vous.
Oui, Karine, nous sommes au courant du courageux revirement du sgen, fidèle à lui-même... De l'art de casser un mouvement.
Je viens de comprendre en allant consulter le message de mon syndicat...
- Invité19Esprit sacré
pétition signée et relayée sur facebook !!
- CondorcetOracle
Oiseau phenix a écrit:pétition signée et relayée sur facebook !!
Itou.
- Palombella RossaNeoprof expérimenté
Réforme de l'évaluation des enseignants :
Texte du Parti de Gauche
Texte du Parti de Gauche
Décidément, la peur du peuple pousse ce gouvernement dans une fuite en avant éperdue. C'est maintenant la liberté pédagogique et le statut des enseignants qui sont dans le collimateur. Il est temps de comprendre que ce gouvernement a mis en œuvre une véritable machine de guerre contre le service public d’éducation !
Le 8 novembre dernier, l’UMP tenait en sa convention éducation et annonçait les principaux axes de son programme pour 2012 avec notamment «l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement ». Il n’aura pas fallu une semaine pour que Luc Châtel présente le projet gouvernemental de réforme de la notation des enseignants qu’il souhaite boucler avant fin décembre.
Au menu ? L’autonomie des établissements, le recrutement et l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement. Le projet gouvernemental n’est qu’un piètre copié-collé des mesures les plus déstructurantes pour le service public d’éducation que recèle le programme UMP.
Ce projet ne vise pas seulement à faire noter les professeurs par le seul chef d’établissement. Il importe dans l’éducation nationale les méthodes managériales du privé, renforçant la vision hiérarchique et brise les solidarités pédagogiques.
L’évolution des carrières se ferait donc désormais au mérite, selon l’appréciation du seul chef d’établissement, au détriment aussi de la liberté pédagogique et des élèves. Le projet d’arrêté engage l’Ecole dans la soumission aux groupes de pression locaux, dans la déstructuration et la dislocation des champs disciplinaires, et dans la soumission aux exigences de l’idéologie dominante.
Ce projet, déjà expérimenté pour partir dans les établissements ECLAIR (Ecoles, Collèges et Lycées pour l’ambition, l’initiative et la réussite), signifie la destruction pure et simple du statut de fonctionnaire des enseignants. Il prépare immédiatement l’étape suivante, qui sera la privatisation et la marchandisation de l’ensemble de l’enseignement public. Dans ce cadre, tout s’éclaire.
Pour le Parti de Gauche, les statuts de la Fonction publique sont au contraire les garants de l’intérêt général. Ce sont eux qui permettent aux agents d’être mis à l’abri des pressions de toutes sortes et leur permettent d’exercer au mieux leurs missions. Le Parti de Gauche condamne vigoureusement ce projet. Il sera aux côtés des personnels et de leurs syndicats pour exiger le retrait pur et simple du projet de décret et du projet d’arrêté.
Le projet de réforme de la notation des enseignants : une nouvelle attaque contre les statuts des personnels
Ce projet gouvernemental, qui vient d’être connu, doit être bouclé avant fin décembre. C’est une pièce essentielle dans la marche forcée à la destruction des statuts des personnels, et une application aux enseignants de la loi du 3 août 2009 qui concerne l’ensemble des fonctionnaires.
▲ Défendre les statuts
Pour comprendre l’enjeu, il faut rappeler que les statuts des fonctionnaires sont l’équivalent du code du travail pour les travailleurs du privé. Ils définissent les obligations et les droits des fonctionnaires, qui sont des agents publics employés par l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics à caractère administratif. Ils garantissent l’unité des personnels.
Or, ces statuts sont attaqués par de nombreux biais. Ainsi le dispositif des établissements ECLAIRS brise, le cadre national des programmes et le statut des enseignants (sélectionnés par les chefs d’établissements).
▲ L’autonomie contre les statuts et les programmes nationaux
Il faut également mettre en relation ce projet précis qui modifie le mode d’évaluation des enseignants avec le projet sur l’école que vient de rendre public l’UMP.
Ce projet destiné à la prochaine campagne électorale de l’UMP contient ceci :
Proposition n° 10 : « Le renforcement de l’autonomie des établissements doit signifier la possibilité pour le chef d’établissement (principal de collège, proviseur de lycée, mais aussi, à terme, directeur d’école) de recruter librement son équipe enseignante et d’administration, en fonction du projet de son établissement. Une telle évolution doit naturellement s’accompagner d’une formation à la GRH des chefs d’établissement et un renforcement de l’équipe de direction. »
Ce projet signifie la destruction pure et simple du statut de fonctionnaire des enseignants. Il prépare immédiatement l’étape suivante, qui sera la privatisation pure et simple de l’ensemble de l’enseignement public. Dans ce cadre, tout s’éclaire
▲ Une nouvelle évaluation pour asservir les enseignants
Pour les professeurs du second degré, il y a aujourd’hui double notation. L’une émane du chef d’établissement, l’autre de l’inspecteur de la discipline, qui seul a compétence pour les questions de contenu disciplinaire et de pédagogie. Si la visite de ces inspecteurs est parfois mal vécue par les enseignants, elle protège les professeurs de l’arbitraire local.
Pour le primaire, actuellement, une seule note (pédagogie et administrative) est mise par l’inspecteur local (IDEN).
Le projet gouvernemental ne vise pas seulement à faire noter les professeurs par le seul chef d’établissement (lequel n’a aucune compétence concernant les différentes disciplines), il modifie radicalement la notation de tous les enseignants, du premier et du second degré. Il importe les méthodes en vogue dans le privé. L’évolution des carrières se fera au mérite, selon l’appréciation du chef d’établissement (si, aujourd’hui, la notation conduit à des progressions de carrière et de salaire différenciées selon les notes attribuées, cette notation actuelle est très encadrée et codifiée, et les différences d’évolution sont limitées, sans régression possible). L’écart actuel entre deux carrières (entre la progression la plus rapide et la progression la plus lente) est déjà significatif. Il deviendra gigantesque. Or, selon un syndicat, cette carrière sera de 36 ans au minimum.
De fait, les enseignants seront totalement soumis à la hiérarchie locale, et jugés sur leur enthousiasme à mettre ou non en œuvre le projet d’établissement, c'est-à-dire jugés selon leur degré d’adhésion à la dislocation des programmes nationaux. Le projet d’arrêté précise que l’entretien avec le supérieur hiérarchique s’appuis sur « une démarche d’auto-évaluation ». Cela signifie que. « l’agent » doit « évaluer sa capacité à améliorer notamment « sa pratique professionnelle dans l’action collective de l’école ou de l’établissement, en lien avec les parents d’élève et les partenaires. Cette action se situe conformément aux orientations validées par les instances de l’école ou de l’établissement par la mise en place notamment de projets pédagogiques transversaux et pluridisciplinaires assurant la cohérence d’un enseignement collectif ; la qualité du cadre de travail afin qu’il soit propice aux apprentissages et au partage des valeurs de la République, notamment le respect mutuel et l’égalité entre tous les élèves ».
Tout y est : la soumission au groupes de pression locaux, la déstructuration et la dislocation des champs disciplinaires, et la soumission aux exigences de l’idéologie dominante, celle de la bourgeoise, du patronat et de l’impérialisme (que tout gouvernement pourra baptiser à sa convenance « valeurs de la République »).
▲ Il y a urgence
Le projet de l’UMP concernant l’école, prévoit notamment « l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement ». Il prévoit aussi, dans les « grands établissements » l’institution d’ « un responsable» pour chaque discipline, un véritable contremaître qui serait « responsable du travail en équipe au sein de la discipline » et aurait notamment comme fonction de participer à l’évaluation » des collègues »
Ce projet s’inspire donc ce qui prévaut au Royaume-Uni et, en France, dans nombre d’établissements privés.
Or, manifestement, le gouvernement craint que les électeurs, au printemps prochain, ne « valident » pas ses projets réactionnaires. Il cherche donc à mettre en œuvre ce programme, ou une partie de ce programme, au plus vite, en espérant rendre irréversibles ces attaques nouvelles.
On ne peut donc attendre que les électeurs chassent Sarkozy. Il faut imposer le retrait immédiat de ce projet.
Parce que le Parti de Gauche considère que les statuts de la Fonction publique doivent être défendus parce que les fonctionnaires sont des salariés, parce que leurs statuts sont un point d’appui pour l’ensemble des travailleurs (on notera que les militaires et magistrats ne relèvent pas du statut général de la Fonction publique), et parce que la défense des services publics est inséparable des garanties statutaires des agents publics,
Le Parti de Gauche condamne vigoureusement ce projet. Il sera aux côtés des personnels et de leurs syndicats pour exiger le retrait pur et simple du projet de décret et du projet d’arrêté.
Serge GOUDARD, Novembre 2011
Le 8 novembre dernier, l’UMP tenait en sa convention éducation et annonçait les principaux axes de son programme pour 2012 avec notamment «l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement ». Il n’aura pas fallu une semaine pour que Luc Châtel présente le projet gouvernemental de réforme de la notation des enseignants qu’il souhaite boucler avant fin décembre.
Au menu ? L’autonomie des établissements, le recrutement et l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement. Le projet gouvernemental n’est qu’un piètre copié-collé des mesures les plus déstructurantes pour le service public d’éducation que recèle le programme UMP.
Ce projet ne vise pas seulement à faire noter les professeurs par le seul chef d’établissement. Il importe dans l’éducation nationale les méthodes managériales du privé, renforçant la vision hiérarchique et brise les solidarités pédagogiques.
L’évolution des carrières se ferait donc désormais au mérite, selon l’appréciation du seul chef d’établissement, au détriment aussi de la liberté pédagogique et des élèves. Le projet d’arrêté engage l’Ecole dans la soumission aux groupes de pression locaux, dans la déstructuration et la dislocation des champs disciplinaires, et dans la soumission aux exigences de l’idéologie dominante.
Ce projet, déjà expérimenté pour partir dans les établissements ECLAIR (Ecoles, Collèges et Lycées pour l’ambition, l’initiative et la réussite), signifie la destruction pure et simple du statut de fonctionnaire des enseignants. Il prépare immédiatement l’étape suivante, qui sera la privatisation et la marchandisation de l’ensemble de l’enseignement public. Dans ce cadre, tout s’éclaire.
Pour le Parti de Gauche, les statuts de la Fonction publique sont au contraire les garants de l’intérêt général. Ce sont eux qui permettent aux agents d’être mis à l’abri des pressions de toutes sortes et leur permettent d’exercer au mieux leurs missions. Le Parti de Gauche condamne vigoureusement ce projet. Il sera aux côtés des personnels et de leurs syndicats pour exiger le retrait pur et simple du projet de décret et du projet d’arrêté.
Le projet de réforme de la notation des enseignants : une nouvelle attaque contre les statuts des personnels
Ce projet gouvernemental, qui vient d’être connu, doit être bouclé avant fin décembre. C’est une pièce essentielle dans la marche forcée à la destruction des statuts des personnels, et une application aux enseignants de la loi du 3 août 2009 qui concerne l’ensemble des fonctionnaires.
▲ Défendre les statuts
Pour comprendre l’enjeu, il faut rappeler que les statuts des fonctionnaires sont l’équivalent du code du travail pour les travailleurs du privé. Ils définissent les obligations et les droits des fonctionnaires, qui sont des agents publics employés par l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics à caractère administratif. Ils garantissent l’unité des personnels.
Or, ces statuts sont attaqués par de nombreux biais. Ainsi le dispositif des établissements ECLAIRS brise, le cadre national des programmes et le statut des enseignants (sélectionnés par les chefs d’établissements).
▲ L’autonomie contre les statuts et les programmes nationaux
Il faut également mettre en relation ce projet précis qui modifie le mode d’évaluation des enseignants avec le projet sur l’école que vient de rendre public l’UMP.
Ce projet destiné à la prochaine campagne électorale de l’UMP contient ceci :
Proposition n° 10 : « Le renforcement de l’autonomie des établissements doit signifier la possibilité pour le chef d’établissement (principal de collège, proviseur de lycée, mais aussi, à terme, directeur d’école) de recruter librement son équipe enseignante et d’administration, en fonction du projet de son établissement. Une telle évolution doit naturellement s’accompagner d’une formation à la GRH des chefs d’établissement et un renforcement de l’équipe de direction. »
Ce projet signifie la destruction pure et simple du statut de fonctionnaire des enseignants. Il prépare immédiatement l’étape suivante, qui sera la privatisation pure et simple de l’ensemble de l’enseignement public. Dans ce cadre, tout s’éclaire
▲ Une nouvelle évaluation pour asservir les enseignants
Pour les professeurs du second degré, il y a aujourd’hui double notation. L’une émane du chef d’établissement, l’autre de l’inspecteur de la discipline, qui seul a compétence pour les questions de contenu disciplinaire et de pédagogie. Si la visite de ces inspecteurs est parfois mal vécue par les enseignants, elle protège les professeurs de l’arbitraire local.
Pour le primaire, actuellement, une seule note (pédagogie et administrative) est mise par l’inspecteur local (IDEN).
Le projet gouvernemental ne vise pas seulement à faire noter les professeurs par le seul chef d’établissement (lequel n’a aucune compétence concernant les différentes disciplines), il modifie radicalement la notation de tous les enseignants, du premier et du second degré. Il importe les méthodes en vogue dans le privé. L’évolution des carrières se fera au mérite, selon l’appréciation du chef d’établissement (si, aujourd’hui, la notation conduit à des progressions de carrière et de salaire différenciées selon les notes attribuées, cette notation actuelle est très encadrée et codifiée, et les différences d’évolution sont limitées, sans régression possible). L’écart actuel entre deux carrières (entre la progression la plus rapide et la progression la plus lente) est déjà significatif. Il deviendra gigantesque. Or, selon un syndicat, cette carrière sera de 36 ans au minimum.
De fait, les enseignants seront totalement soumis à la hiérarchie locale, et jugés sur leur enthousiasme à mettre ou non en œuvre le projet d’établissement, c'est-à-dire jugés selon leur degré d’adhésion à la dislocation des programmes nationaux. Le projet d’arrêté précise que l’entretien avec le supérieur hiérarchique s’appuis sur « une démarche d’auto-évaluation ». Cela signifie que. « l’agent » doit « évaluer sa capacité à améliorer notamment « sa pratique professionnelle dans l’action collective de l’école ou de l’établissement, en lien avec les parents d’élève et les partenaires. Cette action se situe conformément aux orientations validées par les instances de l’école ou de l’établissement par la mise en place notamment de projets pédagogiques transversaux et pluridisciplinaires assurant la cohérence d’un enseignement collectif ; la qualité du cadre de travail afin qu’il soit propice aux apprentissages et au partage des valeurs de la République, notamment le respect mutuel et l’égalité entre tous les élèves ».
Tout y est : la soumission au groupes de pression locaux, la déstructuration et la dislocation des champs disciplinaires, et la soumission aux exigences de l’idéologie dominante, celle de la bourgeoise, du patronat et de l’impérialisme (que tout gouvernement pourra baptiser à sa convenance « valeurs de la République »).
▲ Il y a urgence
Le projet de l’UMP concernant l’école, prévoit notamment « l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement ». Il prévoit aussi, dans les « grands établissements » l’institution d’ « un responsable» pour chaque discipline, un véritable contremaître qui serait « responsable du travail en équipe au sein de la discipline » et aurait notamment comme fonction de participer à l’évaluation » des collègues »
Ce projet s’inspire donc ce qui prévaut au Royaume-Uni et, en France, dans nombre d’établissements privés.
Or, manifestement, le gouvernement craint que les électeurs, au printemps prochain, ne « valident » pas ses projets réactionnaires. Il cherche donc à mettre en œuvre ce programme, ou une partie de ce programme, au plus vite, en espérant rendre irréversibles ces attaques nouvelles.
On ne peut donc attendre que les électeurs chassent Sarkozy. Il faut imposer le retrait immédiat de ce projet.
Parce que le Parti de Gauche considère que les statuts de la Fonction publique doivent être défendus parce que les fonctionnaires sont des salariés, parce que leurs statuts sont un point d’appui pour l’ensemble des travailleurs (on notera que les militaires et magistrats ne relèvent pas du statut général de la Fonction publique), et parce que la défense des services publics est inséparable des garanties statutaires des agents publics,
Le Parti de Gauche condamne vigoureusement ce projet. Il sera aux côtés des personnels et de leurs syndicats pour exiger le retrait pur et simple du projet de décret et du projet d’arrêté.
Serge GOUDARD, Novembre 2011
- IgniatiusGuide spirituel
Karine B. a écrit:un petit effort pour atteindre les 50 000
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
Je ne pige pas ce qu'il y a de douteux dans ce communiqué : je l'ai relu plusieurs fois et je ne vois pas.
Quelqu'un pour éclairer ma lanterne ?
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- elfianeNiveau 10
Karine B. a écrit:un petit effort pour atteindre les 50 000
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
A propos de ça, j'ai reçu un mail comme quoi le sgen levait son préavis. Est-il maintenu par les autres formations ?
- IgniatiusGuide spirituel
C'est ça ??
Ils obtiennent la suspension du projet et ils lèvent leur préavis ??
Les jaunes ont tjrs existé...
Ils obtiennent la suspension du projet et ils lèvent leur préavis ??
Les jaunes ont tjrs existé...
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St Augustin
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Brian Wilson
- Hermione0908Modérateur
elfiane a écrit:Karine B. a écrit:un petit effort pour atteindre les 50 000
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
A propos de ça, j'ai reçu un mail comme quoi le sgen levait son préavis. Est-il maintenu par les autres formations ?
Je m'interroge aussi, j'ai entendu aujourd'hui en sdp que le préavis de grève était levé. Info ou intox ?
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- MarcorèleNiveau 7
Le Sgen-CFDT, quatrième syndicat enseignant, a décidé de suspendre son appel à la grève pour le 15 décembre contre la réforme de l'évaluation des enseignants, après que le ministère a promis l'ouverture « de vraies négociations ». Dans un courrier à la fédération Sgen-CFDT, Josette Théophile, DGRH de l'Education nationale, affirme que ce projet n'est qu'une « base de proposition ouverte » et se dit prête à « discuter des propositions alternatives des organisations syndicales ».
Les syndicats Snes-FSU, SE-Unsa et FO Enseignement regrettent cette décision « unilatérale » du Sgen, rappelant l'importance d'« un front syndical uni et solidaire ». Ils maintiennent leur position et demandent le retrait des textes, non des négociations. « Il est décisif que l'on maintienne le rapport de force », affirme Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du Snes-FSU. Luc Chatel, qu'elle a rencontré, persiste d'après elle à vouloir faire « du chef d'établissement l'évaluateur principal des enseignants ».
http://www.vousnousils.fr/2011/12/05/greve-du-15-decembre-le-sgen-cfdt-se-desengage-les-autres-syndicats-persistent-517780
- Karine B.Guide spirituel
Igniatius a écrit:Karine B. a écrit:un petit effort pour atteindre les 50 000
http://retraitduprojetevaluation.net/
et en prime, une leçon de syndicalisme : http://www.cfdt.fr/rewrite/article/37259/actualites/communiques-de-presse/evaluation-des-enseignants:le-sgen-cfdt-obtient-la-suspension-du-projet-de-decret.htm?idRubrique=8829
Je ne pige pas ce qu'il y a de douteux dans ce communiqué : je l'ai relu plusieurs fois et je ne vois pas.
Quelqu'un pour éclairer ma lanterne ?
suspendre une grève ... dans l’intérêt des personnels ....
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