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- MauvetteÉrudit
C'est bien simple, je n'en peux plus, je ne comprends pas, ou plutôt, je ne comprends plus à quoi ce métier rime... Je suis exténuée, fatiguée...
Première année en collège, et cinquième année d'enseignement, je me trouve, au bout de deux mois et demi, complètement démunie face à des gosses de 12 ans. Comme je l'ai déjà raconté ici, je me suis déjà confrontée à un mal-être dans cette profession, mais en lycée, j'avais réussi à trouver l'équilibre, et bien qu'il y avait encore des moments difficiles, je parvenais à prendre du plaisir dans le partage. des connaissance, et aussi grâce à un humour récurrent.
Au collège, je me savais plus fragile, mon autorité, mon exigence et mon manque de souplesse ne pouvaient que me porter préjudice... Mais bizarrement, au début, pas tant que cela. Je pensais avoir passé l'épreuve du test de début d'année avec les honneurs. Mais je me rends compte que non, qu'ils ont remporté ce test haut la main, et que je vais finir par me faire bouffer...
Bien sûr, il n'y a rien de très concret. Je ne suis pas, en tant que tel, "bordélisée" (Que je n'aime pas ce mot !). Mais tout un tas de petites choses m'agacent au plus haut point. Le plus souvent, j'arrive à me taire sur le moment, et à les faire taire. Mais finalement, c'est moi qui prends. Je suis une éponge qui absorbe tous ces petits désagréments, qui les intériorise, et qui finit par souffrir plus que de raison.
Les élèves ne s'en rendent pas compte ou presque. Je sais faire face devant eux, et essaie de ne rien lâcher. Mais au bout du compte, c'est ma personne qui prend tout ça en pleine tronche et qui souffre. Je pleure presque chaque jour dans la voiture en rentrant chez moi... Et comme de bien entendu, tout ça commence à resurgir sur mon couple, ma famille. Je suis complètement perdue.
Je ne suis pas du genre à me plaindre, et peu de personnes connaissent mon mal être, surtout pas parmi mes collègues. Mais je me dis que, peut-être, le partager avec vous me fera du bien...
Première année en collège, et cinquième année d'enseignement, je me trouve, au bout de deux mois et demi, complètement démunie face à des gosses de 12 ans. Comme je l'ai déjà raconté ici, je me suis déjà confrontée à un mal-être dans cette profession, mais en lycée, j'avais réussi à trouver l'équilibre, et bien qu'il y avait encore des moments difficiles, je parvenais à prendre du plaisir dans le partage. des connaissance, et aussi grâce à un humour récurrent.
Au collège, je me savais plus fragile, mon autorité, mon exigence et mon manque de souplesse ne pouvaient que me porter préjudice... Mais bizarrement, au début, pas tant que cela. Je pensais avoir passé l'épreuve du test de début d'année avec les honneurs. Mais je me rends compte que non, qu'ils ont remporté ce test haut la main, et que je vais finir par me faire bouffer...
Bien sûr, il n'y a rien de très concret. Je ne suis pas, en tant que tel, "bordélisée" (Que je n'aime pas ce mot !). Mais tout un tas de petites choses m'agacent au plus haut point. Le plus souvent, j'arrive à me taire sur le moment, et à les faire taire. Mais finalement, c'est moi qui prends. Je suis une éponge qui absorbe tous ces petits désagréments, qui les intériorise, et qui finit par souffrir plus que de raison.
Les élèves ne s'en rendent pas compte ou presque. Je sais faire face devant eux, et essaie de ne rien lâcher. Mais au bout du compte, c'est ma personne qui prend tout ça en pleine tronche et qui souffre. Je pleure presque chaque jour dans la voiture en rentrant chez moi... Et comme de bien entendu, tout ça commence à resurgir sur mon couple, ma famille. Je suis complètement perdue.
Je ne suis pas du genre à me plaindre, et peu de personnes connaissent mon mal être, surtout pas parmi mes collègues. Mais je me dis que, peut-être, le partager avec vous me fera du bien...
- sandGuide spirituel
C'est vrai que le collège est éprouvant. Pas de possibilité de muter en lycée pour toi Mauvette ? Les vacances vont arriver, patience !
- JaneMonarque
ah, le collège... il y a quelques années, ça me bouffait tellement que je dormais "élèves", je mangeais "élèves", je vacançais "élèves", je weekendais "élèves"
Bon courage
Bon courage
- leyadeEsprit sacré
Moi c'était l'inverse, j'ai commencé en lycée et ça me rendait malade, ça ne me correspondait pas, et ma vie a changé (en bien!) en grande partie grâce à ma mut' en collège.
N'y a-t-il pas moyen de muter?
N'y a-t-il pas moyen de muter?
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- Crazy CowFidèle du forum
Pareil pour moi Leyade! J'ai fait mon stage en lycée et j'ai détesté! J'adore les collégiens! Je reconnais qu'il faut se battre tous les jours mais des fois, ils sont tellement choubidous que j'en arrive à oublier les moments difficiles!!!
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We should never allow our fears or the expectations of others to set the frontiers of our destiny.
- leyadeEsprit sacré
Thonmais, c'est rare que ce soit dans ce sens là!
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- roxanneOracle
J'ai fait, comme tzr beaucoup de lycée et je n'avais qu'une crainte : être nommée à titre définitif en collège, ce qui a fini par arriver (cétait ça ou rien).Autant te dire que je n'étais pas enchantée mais en 4°, 3° (avec des classes correctes) je fais des trucs sympas, et même avec de bonnes 3° j'ai trouvé autant, si ce n'est plus de satisfaction qu'en lycée (littérature et grammaire).Si déjà, il n'y a pas de conflits lourds à gérer, c'est beaucoup, tu vas prendre tes marques; n'hésite pas à être exigente, à faire de la vraie littérature, ça fonctionne.Et puis ça ne t'empêche pas de demander le lycée chaque année (ce que je fais quand même ).Courage .
- leyadeEsprit sacré
roxanne a écrit:J'ai fait, comme tzr beaucoup de lycée et je n'avais qu'une crainte : être nommée à titre définitif en collège, ce qui a fini par arriver (cétait ça ou rien).Autant te dire que je n'étais pas enchantée mais en 4°, 3° (avec des classes correctes) je fais des trucs sympas, et même avec de bonnes 3° j'ai trouvé autant, si ce n'est plus de satisfaction qu'en lycée (littérature et grammaire).Si déjà, il n'y a pas de conflits lourds à gérer, c'est beaucoup, tu vas prendre tes marques; n'hésite pas à être exigente, à faire de la vraie littérature, ça fonctionne.Et puis ça ne t'empêche pas de demander le lycée chaque année (ce que je fais quand même ).Courage .
ou d'autres collèges peut-être plus tranquilles, Mauvette.
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- Thalia de GMédiateur
tout un tas de
petites choses m'agacent au plus haut point... Je suis une éponge qui absorbe tous ces petits désagréments, qui les intériorise, et qui finit par souffrir plus que de raison.
Quand je me suis retrouvée en collège après quelques années de lycée, je me suis posé beaucoup de questions tellement j'étais ahurie.
Tu te retrouves devant des enfants pour lesquels il ne va pas de soi de rester assis tranquillement en écoutant tous en même temps, en exécutant tes consignes tous en même temps.
Cela te mine parce que tu n'as pas encore pris tes marques, mais ça viendra.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- MauvetteÉrudit
Merci à tous. Vos mots me font déjà beaucoup de bien. Pour la mutation, bien sûr que c'est envisageable... dans une dizaine d'années sans doute... :|
- Crazy CowFidèle du forum
leyade a écrit: Thonmais, c'est rare que ce soit dans ce sens là!
Mon collège n'est pas une maison de repos, loin de là! Des élèves qui crient tout le temps, ne travaillent pas en classe, ont des problèmes de comportement... Je gère des cas désespérés et désespérants mais j'ai la grande faculté d'oublier vite! Faut dire aussi que je bosse au soleil, ça aide! :aab:
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- ysabelDevin
Thalia de G a écrit:tout un tas de
petites choses m'agacent au plus haut point... Je suis une éponge qui absorbe tous ces petits désagréments, qui les intériorise, et qui finit par souffrir plus que de raison.
Quand je me suis retrouvée en collège après quelques années de lycée, je me suis posé beaucoup de questions tellement j'étais ahurie.
Tu te retrouves devant des enfants pour lesquels il ne va pas de soi de rester assis tranquillement en écoutant tous en même temps, en exécutant tes consignes tous en même temps.Cela te mine parce que tu n'as pas encore pris tes marques, mais ça viendra.
on a les mêmes au lycée... dans certaines classes
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- eliamEsprit éclairé
Courage mauvette ! Tu pourrais consulter un psy. Parler avec un professionnel de ses sentiments aide à mieux supporter les moments pénibles et à retrouver la sérénité.
- ysabelDevin
eliam a écrit:Courage mauvette ! Tu pourrais consulter un psy. Parler avec un professionnel de ses sentiments aide à mieux supporter les moments pénibles et à retrouver la sérénité.
pourquoi un psy ? je ne vois pas le rapport
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- gelsomina31Grand Maître
Mauvette a écrit:C'est bien simple, je n'en peux plus, je ne comprends pas, ou plutôt, je ne comprends plus à quoi ce métier rime... Je suis exténuée, fatiguée...
Première année en collège, et cinquième année d'enseignement, je me trouve, au bout de deux mois et demi, complètement démunie face à des gosses de 12 ans. Comme je l'ai déjà raconté ici, je me suis déjà confrontée à un mal-être dans cette profession, mais en lycée, j'avais réussi à trouver l'équilibre, et bien qu'il y avait encore des moments difficiles, je parvenais à prendre du plaisir dans le partage. des connaissance, et aussi grâce à un humour récurrent.
Au collège, je me savais plus fragile, mon autorité, mon exigence et mon manque de souplesse ne pouvaient que me porter préjudice... Mais bizarrement, au début, pas tant que cela. Je pensais avoir passé l'épreuve du test de début d'année avec les honneurs. Mais je me rends compte que non, qu'ils ont remporté ce test haut la main, et que je vais finir par me faire bouffer...
Bien sûr, il n'y a rien de très concret. Je ne suis pas, en tant que tel, "bordélisée" (Que je n'aime pas ce mot !). Mais tout un tas de petites choses m'agacent au plus haut point. Le plus souvent, j'arrive à me taire sur le moment, et à les faire taire. Mais finalement, c'est moi qui prends. Je suis une éponge qui absorbe tous ces petits désagréments, qui les intériorise, et qui finit par souffrir plus que de raison.
Les élèves ne s'en rendent pas compte ou presque. Je sais faire face devant eux, et essaie de ne rien lâcher. Mais au bout du compte, c'est ma personne qui prend tout ça en pleine tronche et qui souffre. Je pleure presque chaque jour dans la voiture en rentrant chez moi... Et comme de bien entendu, tout ça commence à resurgir sur mon couple, ma famille. Je suis complètement perdue.
Je ne suis pas du genre à me plaindre, et peu de personnes connaissent mon mal être, surtout pas parmi mes collègues. Mais je me dis que, peut-être, le partager avec vous me fera du bien...
- MauvetteÉrudit
Oui, bien sûr ysabel, je ne dis pas que le lycée, c'est tout rose. Je dis seulement que j'avais trouvé mon rythme, mes solutions, que ces problèmes, même s'ils me pesaient encore parfois, j'en étais arrivée à bout...
Et là, rebelote, il faut tout recommencer. Je suis exténuée, et c'est très dur à vivre... Sans compter qu'il faut reconstruire tous les cours, que je passe des heures à faire en sorte que rien ne soit trop difficile, que les collègues de mon collège sont bien plus persos que ceux de mon précédent lycée, qu'il n'y a donc aucun réel échange. Et en plus de tout ça, je mets des notes vraiment catastrophiques, qui me désolent au plus haut point, et que je passe pour la méchante...
Bref...
Et là, rebelote, il faut tout recommencer. Je suis exténuée, et c'est très dur à vivre... Sans compter qu'il faut reconstruire tous les cours, que je passe des heures à faire en sorte que rien ne soit trop difficile, que les collègues de mon collège sont bien plus persos que ceux de mon précédent lycée, qu'il n'y a donc aucun réel échange. Et en plus de tout ça, je mets des notes vraiment catastrophiques, qui me désolent au plus haut point, et que je passe pour la méchante...
Bref...
- Reine MargotDemi-dieu
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MauvetteÉrudit
Pour le psy, j'ai fait. Ça a résolu des problèmes perso, ce qui m'a aidé à mieux affronter le métier, à me "blinder", mais je crois avoir fait le tour...
- MehitabelVénérable
Mauvette, dans quelle matière es tu? Si tu es en lettres et que tu veux des séquences clé en main, je peux t'en envoyer, histoire que tu souffles sur tes prépas.
Je comprends ce que tu ressens, après 10 ans de collège, j'arrive au lycée, et j'ai l'impression de sortir du concours, de ne plus rien savoir.
Plein de courage, il faut du temps mais cela viendra, c'est certain! :succes:
Je comprends ce que tu ressens, après 10 ans de collège, j'arrive au lycée, et j'ai l'impression de sortir du concours, de ne plus rien savoir.
Plein de courage, il faut du temps mais cela viendra, c'est certain! :succes:
- ysabelDevin
Mauvette a écrit:Oui, bien sûr ysabel, je ne dis pas que le lycée, c'est tout rose. Je dis seulement que j'avais trouvé mon rythme, mes solutions, que ces problèmes, même s'ils me pesaient encore parfois, j'en étais arrivée à bout...
Et là, rebelote, il faut tout recommencer. Je suis exténuée, et c'est très dur à vivre... Sans compter qu'il faut reconstruire tous les cours, que je passe des heures à faire en sorte que rien ne soit trop difficile, que les collègues de mon collège sont bien plus persos que ceux de mon précédent lycée, qu'il n'y a donc aucun réel échange. Et en plus de tout ça, je mets des notes vraiment catastrophiques, qui me désolent au plus haut point, et que je passe pour la méchante...
Bref...
oh mais je te comprends ! je crois que je démissionnerais si je me retrouvais de nouveau en collège "définitivement" - le peu que j'ai fait m'a dégoûté...
je voulais seulement dire que parfois avec des 1ères ou Tales, on se demande s'ils sont déjà allés à l'école auparavant
je préfère 1000 fois mes STG "sauvages" à une classe de 4ème.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- MauvetteÉrudit
C'est gentil johanne, mais c'est sur la grammaire que je galère le plus. J'ai l'impression de passer un temps fou à formuler mes traces écrites, et à choisir mes exos.
Pour les séquences, j'ai réussi à m'avancer beaucoup pendant les vacances. Mais bien sûr, plus ça va et plus mon avance se réduit, donc bientôt, il y aura ça en plus... Mais bon, chaque chose en son temps...
Pour les séquences, j'ai réussi à m'avancer beaucoup pendant les vacances. Mais bien sûr, plus ça va et plus mon avance se réduit, donc bientôt, il y aura ça en plus... Mais bon, chaque chose en son temps...
- eliamEsprit éclairé
ysabel a écrit:eliam a écrit:Courage mauvette ! Tu pourrais consulter un psy. Parler avec un professionnel de ses sentiments aide à mieux supporter les moments pénibles et à retrouver la sérénité.
pourquoi un psy ? je ne vois pas le rapport
Parce que ce que, comme Mauvette le dit, cela aide à se blinder et surtout à prendre de la distance.
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