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- ThalieGrand sage
Je veux bien tester en lecture aussi tu sais.
Comme tu me disais dans le mail, je leur donne le fichier et ils doivent lire les phrases et les syllabes à leur vitesse. Je ne fonctionne pas par étape comme avec les petits : telle lettre, telle semaine.
Tu le verrais plutôt comme un travail autonome, individuel ?
Comme tu me disais dans le mail, je leur donne le fichier et ils doivent lire les phrases et les syllabes à leur vitesse. Je ne fonctionne pas par étape comme avec les petits : telle lettre, telle semaine.
Tu le verrais plutôt comme un travail autonome, individuel ?
- RoninMonarque
Ben envoie le moi au lieu de sinon comment veux tu que je nan mais c'est dingue ça !
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- ProvenceEnchanteur
doublecasquette a écrit:Quelqu'un a-t-il essayé ce que je lui ai envoyé ou est-ce totalement inapproprié et personne n'ose me le dire ?
J'espère que tu ne m'en voudras pas: je l'ai fait suivre à une amie dont le fils, actuellement en CE2, est en train de désapprendre à lire.
- Saint-LoupNiveau 5
doublecasquette a écrit:Quelqu'un a-t-il essayé ce que je lui ai envoyé ou est-ce totalement inapproprié et personne n'ose me le dire ?
L'essai dans mon collège a commencé hier : huit élèves de mes deux classes de 5ème sélectionnés sur leurs problèmes d'orthographe et leur motivation (ils n'en peuvent plus de ne pas pouvoir aligner trois mots sans faire cinq fautes). C'est une de mes collèges qui assure cette heure de soutien avec le document de DC. Je les ai prévenus que ça allait les surprendre. J'ai discuté avec 4 d'entre eux ce matin : en effet, ils ont été surpris, mais ça leur va ! (le sourire d'un enfant de 12 ans, ça ne trompe pas). Je verrai les 4 autres demain et leur demanderai leurs impressions. Je précise que nous reprenons la méthode depuis le début, nous ne sauterons aucune étape, même si c'est vrai que pour des 5ème, au départ, cela peut sembler étonnant.
- doublecasquetteEnchanteur
Thalie a écrit:Je veux bien tester en lecture aussi tu sais.
Comme tu me disais dans le mail, je leur donne le fichier et ils doivent lire les phrases et les syllabes à leur vitesse. Je ne fonctionne pas par étape comme avec les petits : telle lettre, telle semaine.
Tu le verrais plutôt comme un travail autonome, individuel ?
Encore une fausse manip' ! J'ai viré mon commentaire d'un clic de souris intempestif ! Mais quelle nouille !
Donc, je reprends.
Non, non, c'est en écriture (dictée) qu'il faut le faire, pas en lecture !
Ce sont des élèves qui ont certainement bénéficié d'une méthode de lecture basée sur l'idée qu'il existe deux "voies" permettant de lire.
L'une, la bonne, la gentille, celle qu'il faut systématiquement privilégier, c'est la "directe", celle qui doit permettre, en s'occupant le moins possible du code alphabétique, "d'accéder directement au sens du mot" (ou même de la phrase ou du texte quand on s'appelle Jean Foucambert) en utilisant la silhouette du mot, le contexte et, si on est vraiment nullos de chez nullos, la première syllabe du mot.
L'autre, la pouilleuse, la galeuse, la "voie indirecte", est à réserver aux incultes qui n'ont jamais entendu parler de la bonne ville de Dniepropetrovsk et qui, du coup, sont péniblement obligés d'ânonner son nom syllabe par syllabe, comme des ignares qu'ils sont.
Si tu les remets dans la situation de lecteur, ils vont répondre avec les techniques qu'on leur a patiemment inculquées...
Donc, toi, tu ne t'occupes pas de leur réapprendre à lire, tu prends cinq minutes en début de séance pour les tester et repérer leurs difficultés orthographiques grâce à une méthode qui reprend les bases des bases (1° dictée : a, e, i, o, u, y, é, è, ê ; 2° dictée : fa- fi - fo - fé - fe - fu- fy - fè - fê - sa- si - so - sé - se - su- sy - sè - sê - cha- chi - cho - ché - che - chu- chy - chè - chê ; 3° dictée : fâché – un chat – il chasse – il sèche ; etc.) une à une.
Si c'est trop facile au début, tant mieux, cela permettra qu'ils reprennent confiance en eux. Remarque, je ne suis pas sûre que les accents soient bien maîtrisés par tous. Si ce n'est pas le cas, tu "remédies" dès le début en leur fournissant une aide (tu peux par exemple, leur parler d'une "épée" brandie vers le ciel pour le "é" et d'une "flèche" qui tombe vers la terre pour le "è" et leur fournir un post-it qu'ils garderont dans le "cahier de remédiation orthographique" que tu leur auras fait acheter en cet honneur).
S'ils trouvent cela ridicule, tu leur expliques que tu tiens à cibler très précisément leurs lacunes pour te tenir au plus près de leurs besoins, ça devrait les flatter. Tu peux aussi leur proposer des challenges en leur disant par exemple qu'à la séance précédente, vous avez réussi en cinq minutes à écrire quinze syllabes et sept mots et qu'ils doivent essayer de battre leur record.
Après avoir dicté ta série de syllabes ou de mots, tu les leur relis, une par une ou un par un, lentement. Ce n'est qu'à ce moment-là que tu peux les faire lire en leur demandant de te remplacer et de lire soit chacun un des éléments dictés dans l'ordre, soit toute la série par un seul des élèves. Cette relecture devra être très lente et presque syllabée dans le cas des mots, sous le prétexte de vérifier si l'on n'a oublié aucune lettre (mais aussi afin de contrer l'effet "voie directe" que vous connaissez bien semble-t-il).
Ensuite, tu consacres le reste de ta séance à du boulot de 6° et de 5° et tu ne parles plus des cinq à dix premières minutes, jusqu'à la prochaine séance où tu continues imperturbablement les pages du BM accéléré (pas la peine de reprendre les pages passées, un bon bouquin d'apprentissage de la lecture, c'est cumulatif et ce qui suit reprend forcément les acquis antérieurs).
Voilà, j'ai l'impression que ma deuxième mouture est moins claire que ma première, mais j'espère que tu y comprendras quelque chose tout de même.
- Saint-LoupNiveau 5
@ DC : donc, si je te comprends bien, tu déconseilles plutôt de suivre ta méthode pendant toute l'heure ? Un 1/4 par semaine, cela te semble suffisant ?
- ThalieGrand sage
Ah génial, cela m'enthousiasme de le faire sous cette forme. Cela me rassure aussi, là je ne savais plus que faire.
Je te remercie DC, je commence dès demain. Le coup des 5 min. c'est parfait pour mes élèves, très dociles et choupitrognons neu-neu (sauf quand ils oublient leurs affaires ).
Je vous tiens au courant.
Je te remercie DC, je commence dès demain. Le coup des 5 min. c'est parfait pour mes élèves, très dociles et choupitrognons neu-neu (sauf quand ils oublient leurs affaires ).
Je vous tiens au courant.
- doublecasquetteEnchanteur
Saint-Loup a écrit:@ DC : donc, si je te comprends bien, tu déconseilles plutôt de suivre ta méthode pendant toute l'heure ? Un 1/4 par semaine, cela te semble suffisant ?
Je n'en sais rien. Ta collègue a fait l'heure entière ? Ça a marché ?
Je disais ça parce que Thalie a envie d'en faire autre chose de cette heure... Et puis, tout dépend comment ça se passe aussi.
S'ils restent concentrés, qu'ils ne se mettent pas à écrire n'importe quoi, c'est possible.
En revanche, s'ils commencent à perdre pied et à tout mélanger (cela se produira sans doute en fin de méthode lorsque vous dicterez "eil, ail, euil, ouil" par exemple), il vaut mieux s'arrêter et reprendre à la séance suivante pour que l'imprégnation se fasse dans la durée. Enfin, je dis ça parce que c'est ce que je constate avec les petits CP et même CE1 pour les "sons super-complexes" (sons à trois ou quatre lettres associées).
Vous les avez une fois par semaine, c'est ça ? Ça aussi, c'est différent de ce que nous vivons en primaire où nous les avons tous les jours.
Je pense qu'il faut tenter et voir ce qui donne les meilleurs résultats. Et même ça, ça peut varier selon l'ampleur de la """dyslexie acquise""".
- Thalia de GMédiateur
Et n'oublie pas de nous prévenir quand ils sauront lire Dniepropetrovsk sans hésiter
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Saint-LoupNiveau 5
En méthode globale, no problémo, y savent déjàThalia de G a écrit:Et n'oublie pas de nous prévenir quand ils sauront lire Dniepropetrovsk sans hésiter
@ DC : je vois ma collègue demain pour faire le point, notamment sur le niveau de concentration des élèves sur la durée. Ce n'est qu'une heure par semaine et de 16h30 à 17h30 (un horaire impeccable...)
- adelaideaugustaFidèle du forum
Celeborn a écrit:Ronin a écrit:"la majorité des dyslexiques sont des enfants à qui l'on n'a pas appris à lire correctement" ben justement non. Il me semblait avoir montré là que ceux là ne sont justement pas des dyslexiques.
Ah mais on est bien d'accord : ils ne sont pas dyslexiques. N'empêche que justement, la majorité des élèves qu'on nous présente comme tels, bilan d'orthophoniste à l'appui, appartiennent à cette catégorie. Je maintiens que la "vraie" dyslexie, c'est très rare, et que l' "épidémie" qu'on a ces dernières années est due aux méthodes de lecture et à l'enseignement de la langue et non à une maladie.
Qu'est-ce qu'on peut lire comme c.....sur la dyslexie !
http://www.dyslexie.lu/PIS_La_dyslexie[1].pdf
Je le dis et le redis : les médecins n'y connaissent rien ! Ils ne savent pas comment on apprend à lire à un enfant, et je ne vois pas comment ils pourraient faire un diagnostic de dyslexie ! Si vous doutez de ce que je dis, je vous donnerai des exemples.
Beaucoup de jeunes orthophonistes, hélas, n'y connaissent pas grand - chose non plus !
J'ai sous les yeux un bilan othophonique pratiqué sur un enfant de CM2 âgé de 9 ans 10 mois. (Pour commencer, l'orthophoniste doit être dyscalculique, car elle s'est trompée de deux ans entre la date de naissance de l'enfant et la date de "passassion "des tests. Elle lui attribue donc l'âge de 11 ans 10 mois.)
"L'anamnèse indique un développement langagier dans les normes.
L'apprentissage de la lecture en CP est décrit ayant été difficile; les compétences orthographiques restent aujourd'hui problématiques. [...]
On ne relève pas d'antécédents de dyslexie dans la famille.
On note à l'issue des épreuves du bilan orthophonique :
* Lecture décodage :
La lecture orale de texte (épreuve de l'alouette) est hésitante et hachée, sous courante.
Le temps de déchiffrage est trop long ( -2 ET sous la moyenne de la classe), avec un nombre de mots lus limité (-2 ET).
Jean commet pourtant peu d'erreurs (dans la moyenne ). Au final,l'indice de précision est évalué à -1 ET sous la norme et l'indice de vitesse FRANCHIT LES LIMITES PATHOLOGIQUES à -2 ET.
A la Lecture en Une Minute, (LMC-R), Jean obtient un résultat à -1,75 ET , avec un grand nombre d'erreurs (-1,92 ET).
Le déchiffrage de logatomes (L2MA) donne lieu à des erreurs, dont des lexicalisations, des substitutions b/d, p/b, situant le résultat de Jean à -3 ET sous la norme : les capacités phonologiques sont donc encore limitées.
La lecture de mots irréguliers (L2MA) est également difficile et entraîne des fautes de régularisations ( -3 ET) , révélant la faiblesse de LA VOIE DIRECTE.
L'épreuve d'identification du Mot Ecrit (LMC-R) donne un résultat à -1,61 ET de la norme de la classe.
[...]
* Lecture compréhension :
L'épreuve de lecture flash du L2MA révèle un score de compréhension seule dans la myenne de la classe, avec un temps de passation trop élevé (-3 ET). Le score de compréhension + temps est évalué à -2 ET. La contrainte temporelle s'avère donc pénalisante. La compréhension écrite de texte après lecture silencieuse (test CLOE) ne donne lieu à aucune erreur, alors que la moyenne de la classe en accepte jusqu'à 40% , mais là encore, le temps de passation est problématique
( 2'36", alors que la norme se situe autour de 55 ").
* Orthographe.
L'épreuve de dictées de phrases (test CLOE) donne lieu à un grand nombre d'erreurs (-2 ET), dont la répartition révèle des difficultés phonétiques légères (-1 ET)avec des fautes sur les graphies complexes et les substitutions j/g c/s, mais surtout une majorité d'erreurs de type linguistique (-2 ET sous la norme de la classe ). On relève des confusions entre homophones et des fautes d'individualisation en masse. Les erreurs de désinence verbale sont plus rares.
L'épreuve d'orthographe d'usage du DORLEC est évaluée au dernier quartile de l'âge.
En conclusion, Jean présente des troubles d'acquisition du langage écrit de type DYSLEXIE DYSORTHOGRAPHIE, avec une lenteur lexique importante et une atteinte de l'orthographe sur son versant grammatical et d'usage. Le niveau de compréhension écrite, hors contrainte temporelle, est adapté.
La mise en place de séances de rééducation orthophonique est donc nécessaire au rythme d'une séance hebdomadaire."
Je relève que la lecture des mots irréguliers "révèle la faiblesse de la voie directe." La voie directe, n'est-ce pas "lire un mot d'un seul coup d'oeil "sans le déchiffrer?
Voilà, pour ceux qui n'en ont jamais vu, un bilan orthophonique.
Il est évident que ce petit garçon, normalement intelligent, N'EST PAS DYSLEXIQUE : on ne lui a pas donné les moyens d'apprendre à lire. Je trouve regrettable que les orthophonistes qui voient ces enfants n'aient pas l'idée de demander quelles ont été les méthodes utilisées en GS, CP, CE1. Cela permettrait peut-être de faire la dystinction entre les VRAIS dyslexiques, rarissimes, et les faux, qui sont légion.
Cet enfant avait eu en CP "Justine et compagnie", avec par-ci par-là l'étude d'une lettre ou d'une syllabe, et en CE1 "Le faunographe", produit par des malades mentaux qui se sont masturbé la cervelle sans se soucier des malheureux enfants qui n'apprendraient pas à lire avec leur méthode débile.
Adélaïde.
ps : je connais une orthophoniste à laquelle j'ai posé la question :"Combien de vrais dyslexiques avez-vous vu dans votre carrière ?" (Elle venait de prendre sa retraite.) Après un moment de réflexion : "Un, sûr, et peut-être deux."
- ThalieGrand sage
Ah oui j'ai les mêmes bilans qui se gargarisent de jargons illisibles. Un moyen de cacher leur :colere: :colere: ?
- adelaideaugustaFidèle du forum
Thalie a écrit:Ah oui j'ai les mêmes bilans qui se gargarisent de jargons illisibles. Un moyen de cacher leur :colere: :colere: ?
En gros, en lisant attentivement, on comprend.
Voici le test de l'alouette :
Test de l’alouette.
Test d’analyse de la lecture et de la dyslexie.
Feuille de protocole.
Nom : Prénom : Date :
« Sous la mousse ou sur le toit, dans les haies vives ou le chêne fourchu, le printemps a mis ses nids. Le printemps a nids au bois. Annie amie, du renouveau, c’est le doux temps. Amie Annie, au bois joli gamine le pinson. Dans les buis, gîte une biche, au bois chantant. Annie ! Annie ! au doigt joli, une églantine laisse du sang : au bout du temps des féeries viendra l’ennui. L’alouette fait ses jeux ; alouette fait un nœud avec un rien de paille. L’hirondeau piaille sous la pente des bardeaux et, vif et gai, le geai, sur l’écaille argentée du bouleau, promène un brin d’osier. Au verger, dans le soleil matinal, goutte une pompe dégelée. On voit un bec luisant qui trille éperdument des notes claires et, dans les pampres d’or que suspend la grille antique, on surprend des rixes de moineaux. Au potager s’alignent les cordeaux ; l’if est triste et lourd et lent l’envol des corbeaux. Un lac étire ses calmes rives et, quand le soir descend, le miroir de ses eaux reflète les poison(s) des brignoles ( ???) perfides. Et, quand descend le soir, quand joue la pourpre du couchant, le ciel rougit ses eaux. Dans la moire de l’eau danse l’ombre d’un écueil. Tout est cris ! Tout est bruit ! Une amarre est décrochée…une barque est arrimée…des matelots jettent leurs cassettes sur le rivage…Tout est cris ! Tout est bruits ! Au clair de la lune mon ami Pierrot … Au clair de la lune mon amie Annie … Au clair de la lune mon ami Pierrot, prête-moi la plume pour écrire un mot.
o u e i a
le la les un dans des do ti pu mi
Critique de Foucambert.
« Au début, on peut sourire ; cela rappelle un peu la fameuse dictée de Mérimée. Mais en y regardant de près, c’est le mépris et la colère qui l’emportent.
Que trouve-t-on dans ce texte ?
- Des structures compliquées, accumulations de compléments, inversions, groupes de mots intercalés.
- Des fausses répétitions : ce qui a l’air d’être pareil n’est pas pareil.
- Des mots rares ou détournés de leur contexte.
- Des proximités de formes visuelles ou sonores.
- Des amorces de phrases connues qui ne sont pas comme on les connaît.
- Des constructions impossibles (on reprendrait un enfant de sept ans s’il disait : le printemps a nids au bois ; alouette fait un nœud. »
Adélaïde.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
En tant qu'ex prof et ortho je suis en partie d'accord avec toi. Bien sûr que certaines méthodes ont fait des ravages. Bien sûr que l'aveuglement de certains parents, prêts à tout pour échapper au redoublement, envenime les choses : plus un enfant passe dans la classe supérieure sans maîtriser la combinatoire, plus il lit en devinant.
Mais ce type de bilan n'est pas si absurde (si l'ortho revoit ensuite les bases, ne tape pas sur l'école etc).
L'Alouette est un texte qui a été choisi parce que peu compréhensible, les enfants ne peuvent s'appuyer sur le sens, et c'est très parlant de voir comment ils s'en sortent. Et l'étalonnage en "âge lecture" est intéressant parce qu'il met en évidence le décalage (ou non). S'il y a 18 mois on parle de dyslexie (ce qui je l'avoue est plus une convention que quelque chose de scientifique).
Mais je finis toujours mon bilan par un texte qui a du sens pour évaluer la "lecture fonctionnelle" (oui je jargonne un peu moi aussi).
Les listes de mots (logatomes, mots irréguliers et réguliers) sont aussi intéressantes. Même si je suis d'accord, je n'ai jamais vu un enfant étiqueté dys avoir un assemblage correct. Je pense qu'il y a bien deux voies (cf les expériences montrant qu'on arrive à lire des mots dans le désordre etc) mais la voie d'adressage (globale) se construit correctement seulement si la voie d'assemblage est efficiente (ce que n'ont toujours pas compris nombre de chercheurs dans les hautes sphères...) D'ailleurs les dys (ou étiquetés tels) échouent massivement les irréguliers et les logatomes.
Il ne faut pas vous laisser marcher sur les pieds par les orthophonistes et agir avec votre bon sens de prof de français pour revenir aux bases. Cela dit il ne faut pas non plus cracher sur cette formation, j'avais très peur de faire du soutien scolaire déguisé et je trouve que je fais un vrai travail paramédical pour les petits particulièrement (il peut y avoir des étiologies variées en cas de retard de langage, et je pense que je ne suis pas trop mauvaise pour les détecter), j'aime bien aussi travailler avec les patients cérébro-lésés âgés. Concernant la lecture, je suis plus gênée ; c'est vrai que certains enfants ont tendance à avoir plus de mal (on voit quand même beaucoup de garçons gauchers qui font des confusions visuelles)mais il y a aussi un business assez malsain avec les PAI qui surfe sur le consumérisme des parents,et certaines méthodes de lecture sont une horreur (j'ai dû apprendre à lire à mon fils aîné qui a eu Mika...)
Mais ce type de bilan n'est pas si absurde (si l'ortho revoit ensuite les bases, ne tape pas sur l'école etc).
L'Alouette est un texte qui a été choisi parce que peu compréhensible, les enfants ne peuvent s'appuyer sur le sens, et c'est très parlant de voir comment ils s'en sortent. Et l'étalonnage en "âge lecture" est intéressant parce qu'il met en évidence le décalage (ou non). S'il y a 18 mois on parle de dyslexie (ce qui je l'avoue est plus une convention que quelque chose de scientifique).
Mais je finis toujours mon bilan par un texte qui a du sens pour évaluer la "lecture fonctionnelle" (oui je jargonne un peu moi aussi).
Les listes de mots (logatomes, mots irréguliers et réguliers) sont aussi intéressantes. Même si je suis d'accord, je n'ai jamais vu un enfant étiqueté dys avoir un assemblage correct. Je pense qu'il y a bien deux voies (cf les expériences montrant qu'on arrive à lire des mots dans le désordre etc) mais la voie d'adressage (globale) se construit correctement seulement si la voie d'assemblage est efficiente (ce que n'ont toujours pas compris nombre de chercheurs dans les hautes sphères...) D'ailleurs les dys (ou étiquetés tels) échouent massivement les irréguliers et les logatomes.
Il ne faut pas vous laisser marcher sur les pieds par les orthophonistes et agir avec votre bon sens de prof de français pour revenir aux bases. Cela dit il ne faut pas non plus cracher sur cette formation, j'avais très peur de faire du soutien scolaire déguisé et je trouve que je fais un vrai travail paramédical pour les petits particulièrement (il peut y avoir des étiologies variées en cas de retard de langage, et je pense que je ne suis pas trop mauvaise pour les détecter), j'aime bien aussi travailler avec les patients cérébro-lésés âgés. Concernant la lecture, je suis plus gênée ; c'est vrai que certains enfants ont tendance à avoir plus de mal (on voit quand même beaucoup de garçons gauchers qui font des confusions visuelles)mais il y a aussi un business assez malsain avec les PAI qui surfe sur le consumérisme des parents,et certaines méthodes de lecture sont une horreur (j'ai dû apprendre à lire à mon fils aîné qui a eu Mika...)
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- RoninMonarque
Ben désolé Anne-Marie mais le test de l'Alouette a toute son utilité s'il est utilisé en complément d'autres épreuves. Ce n'est pas parce que vous ne savez pas comment il fonctionne que vous devez le critiquer.
Il ne faudrait pas tomber dans le même travers que les gens que vous dénoncez, entre Foucambert-Charmeux d'un côté et Boscher de l'autre il y a quand même un juste milieu.
Quant au bilan que vous décrivez, ben moi il me parle. Évidemment il est écrit de manière un peu technique mais il a sans doute comme destinataire un médecin ou un instit spécialisé.
Les médecins servent normalement d'interface entre l'orthophoniste, le psychologue, l'enseignant spécialisé et parfois l'orthoptiste. Je ne vois rien qui soit anormal là-dedans. Ce qui est grave c'est lorsqu'il n'y a que le bilan de l'orthophoniste et pas le reste. Mais c'est au médecin d'établir le diagnostique et on ne peut pas accuser l'orthophoniste. Malheureusement dans ce domaine comme les prises en charge psy, on est poussé par le manque de professionnels, la pression des parents et des listes d'attente de plus en plus longues. Ce qui peut amener des médecins scolaires à faire des PAI à la va-vite sous la pression des parents.
Il ne faudrait pas tomber dans le même travers que les gens que vous dénoncez, entre Foucambert-Charmeux d'un côté et Boscher de l'autre il y a quand même un juste milieu.
Quant au bilan que vous décrivez, ben moi il me parle. Évidemment il est écrit de manière un peu technique mais il a sans doute comme destinataire un médecin ou un instit spécialisé.
Les médecins servent normalement d'interface entre l'orthophoniste, le psychologue, l'enseignant spécialisé et parfois l'orthoptiste. Je ne vois rien qui soit anormal là-dedans. Ce qui est grave c'est lorsqu'il n'y a que le bilan de l'orthophoniste et pas le reste. Mais c'est au médecin d'établir le diagnostique et on ne peut pas accuser l'orthophoniste. Malheureusement dans ce domaine comme les prises en charge psy, on est poussé par le manque de professionnels, la pression des parents et des listes d'attente de plus en plus longues. Ce qui peut amener des médecins scolaires à faire des PAI à la va-vite sous la pression des parents.
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- CelebornEsprit sacré
Ronin a écrit:entre Foucambert-Charmeux d'un côté et Boscher de l'autre il y a quand même un juste milieu.
Oui, et il est très nettement du côté de Boscher. Oser mettre sur le même plan une méthode de lecture efficace juste parce qu'elle est vieillotte d'une part, et les délires auxquels nous devons une partie de l'effondrement de notre système scolaire d'autre part, c'est quand même un peu fort.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- RoninMonarque
J'utilisais uniquement une image, tant mieux si elle est forte :colere:
Ce qui est fort c'est de passer d'un extrême à l'autre, de croire que les choses sont soient blanches, soient noires. Si j'en crois Anne-Marie les médecins n'y connaissent rien, les jeunes orthophonistes non plus. Un test de 1964 encore utilisé aujourd'hui, qui a certes ses défauts, mais qui a aussi son utilité, d'où sa longévité, n'a aucun intérêt car elle n'est pas capable de comprendre l'exploitation qui en est fait par un professionnel.
Je trouve cela excessif. Et qui vous dit que je met Boscher de côté parce que c'est vieillot ? vous me prêtez des intentions.
Je pense que le sujet est trop complexe et trop grave pour que l'on se contente d'un affrontement binaire et manichéen. Il ne suffira pas de simplement faire travailler les syllabes, même si je suis le premier à penser que c'est indispensable.
Ce qui est fort c'est de passer d'un extrême à l'autre, de croire que les choses sont soient blanches, soient noires. Si j'en crois Anne-Marie les médecins n'y connaissent rien, les jeunes orthophonistes non plus. Un test de 1964 encore utilisé aujourd'hui, qui a certes ses défauts, mais qui a aussi son utilité, d'où sa longévité, n'a aucun intérêt car elle n'est pas capable de comprendre l'exploitation qui en est fait par un professionnel.
Je trouve cela excessif. Et qui vous dit que je met Boscher de côté parce que c'est vieillot ? vous me prêtez des intentions.
Je pense que le sujet est trop complexe et trop grave pour que l'on se contente d'un affrontement binaire et manichéen. Il ne suffira pas de simplement faire travailler les syllabes, même si je suis le premier à penser que c'est indispensable.
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- CelebornEsprit sacré
Ronin a écrit:J'utilisais uniquement une image, tant mieux si elle est forte :colere:
Dommage juste qu'elle soit fausse.
Les milliers de parents qui achètent la méthode Boscher chaque année pour remédier aux catastrophes (ou les prévenir) l'ont bien compris, eux. La vérité, ce n'est pas toujours le gris qui se trouve entre la noir et le blanc : le juste milieu est lui aussi une idéologie.
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- doublecasquetteEnchanteur
Ronin a écrit:J'utilisais uniquement une image, tant mieux si elle est forte :colere:
Ce qui est fort c'est de passer d'un extrême à l'autre, de croire que les choses sont soient blanches, soient noires. Si j'en crois Anne-Marie les médecins n'y connaissent rien, les jeunes orthophonistes non plus. Un test de 1964 encore utilisé aujourd'hui, qui a certes ses défauts, mais qui a aussi son utilité, d'où sa longévité, n'a aucun intérêt car elle n'est pas capable de comprendre l'exploitation qui en est fait par un professionnel.
Je trouve cela excessif. Et qui vous dit que je met Boscher de côté parce que c'est vieillot ? vous me prêtez des intentions.
Je pense que le sujet est trop complexe et trop grave pour que l'on se contente d'un affrontement binaire et manichéen. Il ne suffira pas de simplement faire travailler les syllabes, même si je suis le premier à penser que c'est indispensable.
Entièrement d'accord, Ronin.
Et cet affrontement binaire et manichéen a fait, et continue de faire, beaucoup de tort à la cause de l'enseignement des rudiments de l'écriture et de la lecture.
Il n'y a qu'à voir la dernière pétition à la mode où gargouillent dans le même verbiage des tas de gens, dont certains assez peu recommandables et qui n'ont jamais appris à lire à un petit enfant.
- RoninMonarque
Vous êtes donc un plus grand spécialiste que je ne le suis et un adepte des solutions simples et caricaturales. Mais comme vous l'écrivez dans votre papier vous faites, vous, une profession intellectuelle, et êtes compétent dans ce domaine comme dans tant d'autres sûrement, plus que moi dont c'est le quotidien et qui ait suivi une formation pour cela.
Restons en là puisque vous savez mieux que moi.
Restons en là puisque vous savez mieux que moi.
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- CelebornEsprit sacré
Ronin a écrit:Vous êtes donc un plus grand spécialiste que je ne le suis et un adepte des solutions simples et caricaturales. Mais comme vous l'écrivez dans votre papier vous faites, vous, une profession intellectuelle, et êtes compétent dans ce domaine comme dans tant d'autres sûrement, plus que moi dont c'est le quotidien et qui ait suivi une formation pour cela.
Restons en là puisque vous savez mieux que moi.
Reprenons calmement.
1) Oui, je fais une profession intellectuelle. Vous aussi, ce me semble. Je ne vois donc pas pourquoi un tel ad hominem : il me semble déplacé.
2) Je ne connais rien au test de l'alouette, et ne l'attaque nullement.
3) Je maintiens le fait qu'on ne peut pas mettre sur le même plan les pédagogies constructivistes idéovisuelles et la méthode Boscher. L'une apprend à lire ; les autres, j'en vois le résultat chaque année dans mes sixièmes. Je n'ai pas dit que Boscher était l'alpha et l'omega de l'enseignement de la lecture ; je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas mieux. Je dis juste que poser cette opposition en renvoyant dos-à-dos ces deux choses pour prôner un "juste milieu" est malhonnête. Les deux ne sont clairement pas comparables. Voilà, c'est tout.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- ClarinetteGrand Maître
4) Et moi, je rappelle que le verbe avoir au présent de l'indicatif s'écrit "ai" à la première personne du singulier.
Mais c'est juste pour f..... un peu plus la m....... !
Mais c'est juste pour f..... un peu plus la m....... !
- adelaideaugustaFidèle du forum
Ronin a écrit:J'utilisais uniquement une image, tant mieux si elle est forte :colere:
Ce qui est fort c'est de passer d'un extrême à l'autre, de croire que les choses sont soient blanches, soient noires. Si j'en crois Anne-Marie les médecins n'y connaissent rien, les jeunes orthophonistes non plus. Un test de 1964 encore utilisé aujourd'hui, qui a certes ses défauts, mais qui a aussi son utilité, d'où sa longévité, n'a aucun intérêt car elle n'est pas capable de comprendre l'exploitation qui en est fait par un professionnel.
Je trouve cela excessif. Et qui vous dit que je met Boscher de côté parce que c'est vieillot ? vous me prêtez des intentions.
Je pense que le sujet est trop complexe et trop grave pour que l'on se contente d'un affrontement binaire et manichéen. Il ne suffira pas de simplement faire travailler les syllabes, même si je suis le premier à penser que c'est indispensable.
J'ai très bien compris que le test de l'alouette peut être utile pour dépister une difficulté dans la lecture : un enfant qui sait bien déchiffrer peut lire n'importe quel texte même s'il ne le comprend pas.
Ce que j'en dis, c'est que j'ai fait une étude très approfondie sur la dyslexie vue par les médecins, en particulier ceux des centres référents hospitaliers, et qu'ils ont des idées...disons bizarres.
J'ai lu d'autre part le livre de Colette Ouzilou, "la dyslexie, une vraie-fausse épidémie", et que, comme Celeborn, ce livre m'a convaincue ! Je pense qu'avec 50 ans d'ortophonie, elle sait de quoi elle parle !
J'ajoute que je trouve les conseils de D.C. tout-à-fait pertinents, et que si tous les enfants apprenaient à lire ainsi, il ne faudrait pas 9 mois pour obtenir une consultation d'orthophoniste, et un an pour obtenir qu'elle s'occupe d'un enfant. Et pas besoin d'avoir des IRM pour chercher pourquoi l'enfant ne sait pas lire.
- ProvenceEnchanteur
Clarinette a écrit:4) Et moi, je rappelle que le verbe avoir au présent de l'indicatif s'écrit "ai" à la première personne du singulier.
Mais c'est juste pour f..... un peu plus la m....... !
Dans ce cas, autant s'abstenir, non?
- ClarinetteGrand Maître
Tu as raison, j'ai pô pu m'empêcher... C'est mal, je le referai pu....
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