- malo21Niveau 10
Bonsoir,
je commence ma séquence 2 nouvelle fantastique et j'avoue que j'ai du mal à trouver une idée pour l'oral. Connaissez-vous un poème qui jonglerait avec le fantastique? ou bien un extrait en prose qui serait intéressant à faire apprendre? merci.
je commence ma séquence 2 nouvelle fantastique et j'avoue que j'ai du mal à trouver une idée pour l'oral. Connaissez-vous un poème qui jonglerait avec le fantastique? ou bien un extrait en prose qui serait intéressant à faire apprendre? merci.
- JaneMonarque
je leur ai donné...
Une gravure fantastique (Baudelaire)
Ce spectre singulier n'a pour toute toilette,
Grotesquement campé sur son front de squelette,
Qu'un diadème affreux sentant le carnaval.
Sans éperons, sans fouet, il essouffle un cheval,
Fantôme comme lui, rosse apocalyptique
Qui bave des naseaux comme un épileptique.
Au travers de l'espace ils s'enfoncent tous deux,
Et foulent l'infini d'un sabot hasardeux.
Le cavalier promène un sabre qui flamboie
Sur les foules sans nom que sa monture broie,
Et parcourt, comme un prince inspectant sa maison,
Le cimetière immense et froid, sans horizon,
Où gisent, aux lueurs d'un soleil blanc et terne,
Les peuples de l'histoire ancienne et moderne.
(Recueil : Les fleurs du mal)
Une gravure fantastique (Baudelaire)
Ce spectre singulier n'a pour toute toilette,
Grotesquement campé sur son front de squelette,
Qu'un diadème affreux sentant le carnaval.
Sans éperons, sans fouet, il essouffle un cheval,
Fantôme comme lui, rosse apocalyptique
Qui bave des naseaux comme un épileptique.
Au travers de l'espace ils s'enfoncent tous deux,
Et foulent l'infini d'un sabot hasardeux.
Le cavalier promène un sabre qui flamboie
Sur les foules sans nom que sa monture broie,
Et parcourt, comme un prince inspectant sa maison,
Le cimetière immense et froid, sans horizon,
Où gisent, aux lueurs d'un soleil blanc et terne,
Les peuples de l'histoire ancienne et moderne.
(Recueil : Les fleurs du mal)
- ExuperanceNiveau 5
Ma tutrice m'en a donné un intéressant :
Mon bisaïeul.
Les vénérables personnages de la tapisserie gothique, remuée par le vent, se saluèrent l'un l'autre, et mon bisaïeul1 entra dans la chambre, -mon bisaïeul mort il y aura bientôt quatre-vingts ans !
Là ! - c'est là devant ce prie-Dieu2 qu'il s'agenouilla, mon bisaïeul le conseiller, baisant de sa barbe ce jaune missel3 étalé à l'endroit de ce ruban.
Il marmotta4 des oraisons5 tant que dura la nuit, sans décroiser un moment ses bras de son camail6 de soie violette, sans obliquer un regard vers moi, sa postérité, qui étais couché dans son lit, son poudreux lit à baldaquin7 !
Et je remarquais avec effroi que ses yeux étaient vides, bien qu'il parût lire, - que ses lèvres étaient immobiles, bien que je l'entendisse prier, - que ses doigts étaient décharnés8, bien qu'ils scintillassent de pierreries !
Et je me demandais si je veillais ou je dormais, - si c'étaient les pâleurs de la lune ou de Lucifer9, - si c'était minuit ou le point du jour !
Aloysius Bertrand (1807-1841), Gaspard de la nuit, 1842 (posthume).
Mon bisaïeul.
Les vénérables personnages de la tapisserie gothique, remuée par le vent, se saluèrent l'un l'autre, et mon bisaïeul1 entra dans la chambre, -mon bisaïeul mort il y aura bientôt quatre-vingts ans !
Là ! - c'est là devant ce prie-Dieu2 qu'il s'agenouilla, mon bisaïeul le conseiller, baisant de sa barbe ce jaune missel3 étalé à l'endroit de ce ruban.
Il marmotta4 des oraisons5 tant que dura la nuit, sans décroiser un moment ses bras de son camail6 de soie violette, sans obliquer un regard vers moi, sa postérité, qui étais couché dans son lit, son poudreux lit à baldaquin7 !
Et je remarquais avec effroi que ses yeux étaient vides, bien qu'il parût lire, - que ses lèvres étaient immobiles, bien que je l'entendisse prier, - que ses doigts étaient décharnés8, bien qu'ils scintillassent de pierreries !
Et je me demandais si je veillais ou je dormais, - si c'étaient les pâleurs de la lune ou de Lucifer9, - si c'était minuit ou le point du jour !
Aloysius Bertrand (1807-1841), Gaspard de la nuit, 1842 (posthume).
- malo21Niveau 10
merci beaucoup!!!baudelaire me paraît difficile à apprendre mais à trois pourquoi pas et le bisaïeul ma fois c'est pas mal du tout!
- nad'Expert spécialisé
- toubyExpert
Et pourquoi pas une lecture expressive ? Les élèves devraient lire un extrait et mettre le ton pour créer une atmosphère.
- malo21Niveau 10
j'y ai pensé....même texte pour tout le monde ou ils choisissent parmi un corpus?
merci basm'
merci basm'
- toubyExpert
Propose 3/4 textes différents (ou de mettre en voix leur propre texte ?)
- InvitéePhMonarque
Ou une suite de texte à créer et à raconter à l'oral à partir d'une situation/ d'un extrait (ils écrivent d'abord un court texte puis le travaillent, l'apprennent, et le racontent à l'oral, sans le lire, en mettant le ton etc...)
- Jeanne82Niveau 1
J'ai opté pour la lecture expressive : j'ai pris des extraits de notre OI (le Horla) et pleins d'autres extraits fantastiques sur la peur trouvés ds des manuels. Chaque jour un élève lit son texte en début d'heure.
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