- FourseasonsGrand sage
Je lisais un dossier du magazine Sciences Humaines "La littérature, fenêtre sur le monde" et un article a retenu mon attention "Pourquoi lit-on des romans ?".
Il est écrit que lire des romans nous permet de mieux connaître l'humain, le monde, la vie. Si les romans améliorent notre compétence linguistique ils enrichissent aussi notre appréhension du réel donc. Les romans sont des vies par procuration qu'on choisit en prenant un livre plutôt qu'un autre, un voyage imaginaire non dépourvu d'une dimension réflexive.
D'après un certain Vincent Jouve, auteur de "L'effet-Personnage dans le roman" l'identification aux personnages joue un rôle très important : "C'est parce qu'un lien affectif nous unit à Lucien de Rubempré que, poursuivant la lecture des "Illusions perdues", nous nous intéressons aux raisons - psychologiques et sociales - qui ont causé sa perte."
Ce qui différencie les romans des ouvrages de sciences humaines est donc l'identification aux personnages... Pourquoi certaines personnes préfèrent, parfois exclusivement, lire des romans ? des ouvrages de sciences humaines ? Question de goût ? De trait de caractère ? Que préférez-vous ? Cherchez-vous la confirmation de soi et/ou la confrontation à soi dans un roman ?
L'article se termine avec cette phrase "Se saisir d'une roman, c'est prendre rendez-vous avec soi."
Il est écrit que lire des romans nous permet de mieux connaître l'humain, le monde, la vie. Si les romans améliorent notre compétence linguistique ils enrichissent aussi notre appréhension du réel donc. Les romans sont des vies par procuration qu'on choisit en prenant un livre plutôt qu'un autre, un voyage imaginaire non dépourvu d'une dimension réflexive.
D'après un certain Vincent Jouve, auteur de "L'effet-Personnage dans le roman" l'identification aux personnages joue un rôle très important : "C'est parce qu'un lien affectif nous unit à Lucien de Rubempré que, poursuivant la lecture des "Illusions perdues", nous nous intéressons aux raisons - psychologiques et sociales - qui ont causé sa perte."
Ce qui différencie les romans des ouvrages de sciences humaines est donc l'identification aux personnages... Pourquoi certaines personnes préfèrent, parfois exclusivement, lire des romans ? des ouvrages de sciences humaines ? Question de goût ? De trait de caractère ? Que préférez-vous ? Cherchez-vous la confirmation de soi et/ou la confrontation à soi dans un roman ?
L'article se termine avec cette phrase "Se saisir d'une roman, c'est prendre rendez-vous avec soi."
- SpartacusNiveau 8
lire des romans nous permet de mieux connaître l'humain, le monde, la vie.
ils enrichissent aussi notre appréhension du réel donc
Les romans sont des vies par procuration
un voyage imaginaire
l'identification aux personnages...
Les romans sont à la vie ce que Hollywood est au monde réel. Derrière chaque roman, il y a du pré-pensé, du préjugé. Tout roman soutient une thèse. Aucune fiction n'est innocente.
Prendre les romans pour de la vie en boite sur laquelle on peut faire des réflexions comme si c'était le vrai monde des vrai gens, c'est commettre la même bourde que de passer au crible psychanalytique les personnages des ces mêmes romans, en oubliant que les personnages n'existent pas et ne sont pas psychanalysables. C'est très grave de faire croire de telles choses et de brouiller la limite entre réalité et fiction dans l'esprit du lecteur. Surtout si ce sont des jeunes.
Si on n'est pas solidement formé à passer d'un plan à l'autre, on finira comme madame Bovary.
J'ai bien compris que c'était le résumé de l'article et pas ton avis...
- JPhMMDemi-dieu
Et écrire cela suppose une question corollaire : ceux qui ont vécu avant le développement du roman n'auraient donc pas eu accès à ce mieux-connaître-là, ou, à l'inverse, précisément, le développement du roman répond-il à une béance qu'eux n'avaient pas connue ?Loise a écrit:Il est écrit que lire des romans nous permet de mieux connaître l'humain, le monde, la vie. Si les romans améliorent notre compétence linguistique ils enrichissent aussi notre appréhension du réel donc. Les romans sont des vies par procuration qu'on choisit en prenant un livre plutôt qu'un autre, un voyage imaginaire non dépourvu d'une dimension réflexive.
Même s'il exista de romains romans (hihi), j'ai l'impression que le roman s'est développé en même temps que la rationalisation (et le désenchantement, comme dirait l'autre) de notre regard sur le monde.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CavaGrand sage
JPhMM a écrit:Et écrire cela suppose une question corollaire : ceux qui ont vécu avant le développement du roman n'auraient donc pas eu accès à ce mieux-connaître-là, ou, à l'inverse, précisément, le développement du roman répond-il à une béance qu'eux n'avaient pas connue ?Loise a écrit:Il est écrit que lire des romans nous permet de mieux connaître l'humain, le monde, la vie. Si les romans améliorent notre compétence linguistique ils enrichissent aussi notre appréhension du réel donc. Les romans sont des vies par procuration qu'on choisit en prenant un livre plutôt qu'un autre, un voyage imaginaire non dépourvu d'une dimension réflexive.
Même s'il exista de romains romans (hihi), j'ai l'impression que le roman s'est développé en même temps que la rationalisation (et le désenchantement, comme dirait l'autre) de notre regard sur le monde.
Est-ce que c'est normal, si je ne comprends pas la partie de ta phrase, JPhMM?
Peut-être as-tu pensé "Même s'il n'existe pas de ..." et tu as écrit ...
Bon je me laisse le temps de réfléchir à une réponse, si vous le permettez.
- User5899Demi-dieu
Oui, mais pas que. Curieusement, j'aime lire des romans pour me perdre dans une façon de raconter. Les personnages, oui, certes, quand ce sont ceux d'un Flaubert ou d'un Balzac. Mais je goûte beaucoup les personnages devenus anonymes ou ombres vagues de Butor ou de Simon, de ces romans où l'on n'est plus du côté de la psychologie,mais du côté du texte, des mots, du rythme de la phrase. J'aime me perdre dans l'Emploi du temps, dans le Palace ou L'Herbe, même si Langlois ou Frédéric Moreau m'émeuvent parfois aux larmes.
- carlottaHabitué du forum
Je crois que je ne lis pas de roman avec un objectif particulier, vision du monde, compétences linguistiques ou autres, justement parce que la lecture est un acte gratuit, à tous les sens du terme et que les effets sur nous ne sont pas prévisibles.
J'aime l'aspect "effet différé" d'une lecture: comprendre ou aimer à trente ans une histoire ou un récit qui nous a laissé indifférent à vingt.
J'aime l'aspect "effet différé" d'une lecture: comprendre ou aimer à trente ans une histoire ou un récit qui nous a laissé indifférent à vingt.
- RoninMonarque
La lecture c'est aussi rentrer dans un univers personnel très protégé, un cocon, car on se fait son "film" de ce qu'on lit. C'est une vraie bulle d'oxygène pour le psychisme.
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- carlottaHabitué du forum
En fait je crois que le titre de l'article me gene "pourquoi lit-on..." et c'est pour cela que je parlais de gratuité de l'acte de lecture.
On peut aussi se demander pourquoi aimer, pourquoi avoir des amis... il n'y pas d'attente précise. Et tant mieux.
On peut aussi se demander pourquoi aimer, pourquoi avoir des amis... il n'y pas d'attente précise. Et tant mieux.
- SaloumHabitué du forum
Et bien moi je suis une vraie Bovary : je ne lis pas un roman, je tombe dedans! Ca équivaut souvent à un voyage (d'autres diraient "un trip") dans l'imaginaire, une vie par procuration, un oubli de soi et du monde réel. C'est une vraie drogue, j'adore ça et je ne suis pas sûre que ce soit sans danger ! Ce qui me sauve, c'est qu'on finit forcément par en sortir ! (Mais ce mode de lecture n'implique pas forcément une absence de réflexion, du moins je crois.)
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