- ProvenceEnchanteur
doublecasquette a écrit:Oui ! punie à vie !Provence a écrit:La petite au fond, toute seule à sa table, c'était une punie?
Nous avons tous des tables neuves mais elle a gardé le vieux bureau car elle est sale et bête. C'est la maîtresse qui l'a dit. Elle redouble son CP et ne sait pas lire. Pourtant, la maîtresse la cogne tous les jours sur la tête avec sa badine, mais elle résiste à cette efficace pédagogie.
Oui, c'est vraiment de la mauvaise volonté de sa part.
doublecasquette a écrit:Provence a écrit:
Mais, j'ai rien dit, moi, m'dame... Pourquoi tu grondes?
Parce que je suis DC véto et que j'ai un caractère de chiotte.
Je n'aurais pas osé le dire (j'aurais eu bien trop peur...)!
- doublecasquetteEnchanteur
Et, en plus, ils sont nullissimes en tri sélectif !V.Marchais a écrit:Bof. Ça fait dix ans que les enfants, Urbi et orbi, ont le nez dans les poubelles.
L'écologie, c'est le nouveau catéchisme.
Remarquez, je n'ai rien contre l'écologie. Juste contre le catéchisme.
Réinventons l'école laïque !
Enfin, les miens n'ont nullement tiré profit des heures passées à étudier le contenu des poubelles.
Ceci dit, le but final est peut-être de les envoyer gagner leur croûte au Caire ou à Calcutta ?
- doublecasquetteEnchanteur
Provence a écrit:doublecasquette a écrit:"]Provence a écrit:
Mais, j'ai rien dit, moi, m'dame... Pourquoi tu grondes?
Parce que je suis DC véto et que j'ai un caractère de chiotte.
Je n'aurais pas osé le dire (j'aurais eu bien trop peur...)!
T'as raison! Je t'aurais fait les gros yeux, comme ma maîtresse de CP.
- roxanneOracle
Ceci dit, l'école ce n'est pas que de la lecture, et du calcul.J'ai souvenir dans mon école de village qu'on allait à la piscine (le samedi matin), qu'on élevait des tétards, qu'on faisait des visites chez le boulanger et autres, et ça n'empêchait pas le reste , au contraire...
- ClarinetteGrand Maître
Pas le temps de répondre longuement, mais il est vrai que les communes riches ont tendance à inonder les écoles de propositions diverses, et il faut savoir faire le tri... et parfois dire non !
Personnellement, j'ai à coeur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
Ceci dit, cette année, j'ai expliqué à mes parents d'élèves que je renonçais à mon traditionnel stage de voile du mois de juin, parce qu'il me bouffait une semaine de programme et qu'il ne présentait pas d'intérêt pédagogique majeur, d'autant que je ne l'exploitais pas en rentrant en classe.
Cette perspective de partir à la voile nuisait même à la concentration des élèves qui, dès le mois de mai, ne pensaient plus qu'à ça.
Bon, je m'en vais, mais je reviendrai en discuter plus longuement.
Personnellement, j'ai à coeur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
Ceci dit, cette année, j'ai expliqué à mes parents d'élèves que je renonçais à mon traditionnel stage de voile du mois de juin, parce qu'il me bouffait une semaine de programme et qu'il ne présentait pas d'intérêt pédagogique majeur, d'autant que je ne l'exploitais pas en rentrant en classe.
Cette perspective de partir à la voile nuisait même à la concentration des élèves qui, dès le mois de mai, ne pensaient plus qu'à ça.
Bon, je m'en vais, mais je reviendrai en discuter plus longuement.
- doublecasquetteEnchanteur
Clarinette a écrit:Pas le temps de répondre longuement, mais il est vrai que les communes riches ont tendance à inonder les écoles de propositions diverses, et il faut savoir faire le tri... et parfois dire non !
Personnellement, j'ai à coeur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
...
Et d'où penses-tu que cela vienne ? Une mutation génétique ?
J'ai du bol, chez moi, il y a un micro-climat ! Les enfants ont été épargnés par la mutation !
Vous croyez que c'est la proximité de la centrale du Tricastin qui veut ça ? J'ai exactement le même genre d'élèves, avec les mêmes capacités à avaler des pages de ORTH ou d'Écrire Analyser du GRIP qu'en 1986 à l'époque de Tchernobyl
- frimoussette77Guide spirituel
c'est la télé qui les rend bêtes.doublecasquette a écrit:Clarinette a écrit:Pas le temps de répondre longuement, mais il est vrai que les communes riches ont tendance à inonder les écoles de propositions diverses, et il faut savoir faire le tri... et parfois dire non !
Personnellement, j'ai à coeur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
...
Et d'où penses-tu que cela vienne ? Une mutation génétique ?
J'ai du bol, chez moi, il y a un micro-climat ! Les enfants ont été épargnés par la mutation !
Vous croyez que c'est la proximité de la centrale du Tricastin qui veut ça ? J'ai exactement le même genre d'élèves, avec les mêmes capacités à avaler des pages de ORTH ou d'Écrire Analyser du GRIP qu'en 1986 à l'époque de Tchernobyl
:lol!:
- survivorNiveau 6
Très honnêtement, je n'ai aucune idée de comment j'ai appris à lire. Je lisais couramment en fin de maternelle, c'est tout ce dont je me souviens.doublecasquette a écrit: Nous avons tous eu un départ global en apprentissage de la lecture, ainsi que nos parents et grands-parents.
C'est une vérité historique que vous ne pouvez nier car elle est indéniable et tous les documents d'archive le prouvent.
C'est quand même incroyable que vous mainteniez mordicus le contraire, à une forte majorité! C'est du même tonneau que discuter de la date de la bataille d'Austerlitz.
Ce que tu dis est néanmoins vrai. Il y a de fortes chances pour qu'un départ global soit à la base de l'apprentissage du plus grand nombre d'entre nous. C'est, de toute façon, ce que 80% des méthodes proposent depuis quarante ans. Si on l'a oublié, c'est sans doute que ce départ a été très court et que le code a été mis en place immédiatement en lien avec les mots apprendre. Si ce départ s'éternise au-delà de trois ou quatre semaines sans que soit mis en place un travail systématique sur le code, cela devient catastrophique et je sais de quoi je parle, surtout quand les mots appris ne sont pas réinvestis systématiquement jusqu'à ce qu'ils deviennent déchiffrables.
C'était la tare rédhibitoire de la MDJNDPLN que j'ai utilisé en début d'année. Le travail sur le code y est mené non pas en parallèle et en interaction mais en marge, c'est à dire de manière finalement gratuite. Ce n'est pas du code pour lire les phrases du livre (bien trop longues de toutes façons), mais du code pour le code, pour dire d'en faire parce que tout le monde s'est rendu compte, même les globalistes les plus convaincus, qu'il fallait en passer par là pour apprendre à lire. On se retrouve donc avec du grand n'importe quoi. On travaille sur un album pendant trois semaines, avec les mots à apprendre/reconnaître qui s'y rapportent, et on passe à un autre, avec de nouveaux mots, les anciens étant relégués aux oubliettes. Pendant ce temps-là, la combinatoire avance lentement et chaotiquement par le biais d'une progression absurde qui fait passer le [ou] avant le [o] dont toutes les graphies sont vues en même temps, et laisse le [v] pour le mois de janvier.
Bon je me répète un peu, mais je n'arrive pas encore à décolérer.
_________________
Tout a été enlevé sauf la tête
pour l’entêtement.
La tête jetée d’arrière en avant
comme un nœud.
Guy Viarre, Sans un
- frimoussette77Guide spirituel
Oui mais tu avais le samedi matin en plus.roxanne a écrit:Ceci dit, l'école ce n'est pas que de la lecture, et du calcul.J'ai souvenir dans mon école de village qu'on allait à la piscine (le samedi matin), qu'on élevait des tétards, qu'on faisait des visites chez le boulanger et autres, et ça n'empêchait pas le reste , au contraire...
- Spoiler:
- Chez nous un boulanger intervient trois heures (consécutives) dans les classes de sixième. Peu importent les heures de cours perdues
- V.MarchaisEmpereur
Cette assertion est probablement vraie dans une certaine mesure. Le problème, c'est qu'elle a servi d'alibi à une réduction drastique des horaires de maths et de français, et ce outre mesure.Clarinette a écrit: Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Ah bon ? D'où vient cette certitude si bien établie ? En Primaire, je ne sais pas. Mais je sais qu'au collège, je leur en fait "avaler" (édition 1946, SVP) et cela leur fait le plus grand bien. Ce doit être ça, le niveau qui monte.Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans.
Ceci dit, cette année, j'ai expliqué à mes parents d'élèves que je renonçais à mon traditionnel stage de voile du mois de juin, parce qu'il me bouffait une semaine de programme et qu'il ne présentait pas d'intérêt pédagogique majeur, d'autant que je ne l'exploitais pas en rentrant en classe.
Bravo.
Moi, j'ai vu, au collège, mes collègues refuser en choeur la proposition d'intervention d'une association de danse orientale qui voulait monter un projet pédagogique avec des 5e et finir par un spectacle. Toutes les interventions étaient prévues sur les heures de français, y compris les répétitions de danse. Mes collègues(et moi-même) avons répondu que le programme de 5e était assez chargé et le nombre d'heures de français bien trop indigent pour que nous puissions nous lancer dans un projet manifestement très coûteux en heures de cours et dont nous ne voyions pas a priori l'intérêt pédagogique, ni même à quelle partie du programme nous pourrions le rattacher. Tenez-vous bien, l'IPR a débarqué furax, éructant qu'elle ne comprenait pas comment nous pouvions être aussi étroites d'esprit et refuser ainsi toute ouverture à nos élèves et a EXIGÉ que l'une de nous au moins s'engage dans ce projet, évidemment plébiscité par le PDG, pardon, le CDE. Je l'ai laissée exiger et je suis retournée à mon Bled 1946. Mais bien évidemment, il s'est trouvé une collègue un peu plus fragile, un peu moins sûre d'elle, pour se laisser forcer la main.
- ProvenceEnchanteur
Clarinette a écrit:Pas le temps de répondre longuement, mais il est vrai que les communes riches ont tendance à inonder les écoles de propositions diverses, et il faut savoir faire le tri... et parfois dire non !
Personnellement, j'ai à coeur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
C'est curieux, j'ai observé le contraire: les élèves qui proviennent d'écoles où on avale des pages d'exercices ont un meilleur niveau que les autres. Ces élèves-là ne rechignent d'ailleurs pas devant les pages de Bled. D'où sort cette mystérieuse idée que les élèves n'en seraient plus capables?
Sinon, je ne suis pas si âgée, j'ai fait du Bled, du Bled, du Bled et je n'en suis pas morte. C'est curieux de considérer cet entraînement comme un gavage, une forme de brimade.
- sandGuide spirituel
On dirait un inédit des Contes du chat perchédoublecasquette a écrit:
Ceci dit, c'est peut-être parce que, en 1963, à l'école du Centre, 2 rue des Écoles, 92210 Saint Cloud, en Grande Section, Madame "Téraché" était une horrible globaliste m'a appris à lire en premier rémi, colette, maman, rémi et colette, maman et rémi, colette et maman et qu'elle a persisté le lendemain en me faisant lire rémi a coupé la tulipe rouge, rémi, tulipe, mi, li, i...
Je savais lire aussi au bout de trois ou quatre mois, malgré ce départ apparemment incompatible avec l'accès au déchiffrage ...
C'est incroyable ! Ce bouquin (Rémi est Colette) s'est vendu à des milliers d'exemplaires. Il a donc été utilisé pour des millions d'anciens élèves. Il en est de même pour Daniel et Valérie et Au fil des mots, pour ne citer que les plus grands succès éditoriaux.
La méthode Boscher ne se vendait quasiment plus depuis le début des années 1960, Sapotille a expliqué ailleurs que son Livre des petits avait aussi cessé d'être édité à partir de ces années-là.
Et ici, tout le monde sans exception a appris à lire avec des méthodes totalement syllabiques sans aucune concession par des maîtres issus d'une École Normale qui avait subsisté dans une quatrième dimension mythique, inspectés par des Inspecteurs Primaires, qui arrivaient en queue de pie, chapeau haut de forme sur la tête, en lissant leurs rouflaquettes à la Jules Ferry. Ils garaient leur calèche à l'Hôtel des Voyageurs et du Calvados réunis où Bourvil leur chantait "Toto veut-veut téter Nounou !" et félicitaient les maîtres qui avaient su garder pure et intacte la fierté de la III° République : la lecture SYL-LA-BI-QUE !
- V.MarchaisEmpereur
Voilà, c'est tout le problème.
J'en reviens à l'école de mes enfants.
En CE1, il ne font pas de conjugaisons véritables. Ils apprennent une fois par semaine un phrase dans laquelle est employé un verbe au présent. Pour ma part, je vois dans cette démarche deux problèmes : au rythme d'une phrase par semaine (un verbe à une seule personne à chaque fois), on est pas rendu. Par ailleurs, comme les phrases sont avant tout choisies pour leur lien avec "l'actualité" de l'élève (c'est la rentrée, c'est l'automne, il pleut il mouille...), il va falloir aux élèves un sacré esprit de synthèse pour élaborer à partir de cette somme de phrase une vision systémique de la conjugaison. Bien sûr, les exercices sont inexistants.
Du coup, mon fils (heureusement doté de la même mutation génétique que les élèves de DC) va faire du bled, lui aussi. Vive l'école de l'égalité des chances !
J'en reviens à l'école de mes enfants.
En CE1, il ne font pas de conjugaisons véritables. Ils apprennent une fois par semaine un phrase dans laquelle est employé un verbe au présent. Pour ma part, je vois dans cette démarche deux problèmes : au rythme d'une phrase par semaine (un verbe à une seule personne à chaque fois), on est pas rendu. Par ailleurs, comme les phrases sont avant tout choisies pour leur lien avec "l'actualité" de l'élève (c'est la rentrée, c'est l'automne, il pleut il mouille...), il va falloir aux élèves un sacré esprit de synthèse pour élaborer à partir de cette somme de phrase une vision systémique de la conjugaison. Bien sûr, les exercices sont inexistants.
Du coup, mon fils (heureusement doté de la même mutation génétique que les élèves de DC) va faire du bled, lui aussi. Vive l'école de l'égalité des chances !
- Thalia de GMédiateur
C'est tout simplement scandaleux ! Et cautionné par une IPR en plus. Mais où va-t-on ?V.Marchais a écrit:Cette assertion est probablement vraie dans une certaine mesure. Le problème, c'est qu'elle a servi d'alibi à une réduction drastique des horaires de maths et de français, et ce outre mesure.Clarinette a écrit: Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Ah bon ? D'où vient cette certitude si bien établie ? En Primaire, je ne sais pas. Mais je sais qu'au collège, je leur en fait "avaler" (édition 1946, SVP) et cela leur fait le plus grand bien. Ce doit être ça, le niveau qui monte.Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans.
Ceci dit, cette année, j'ai expliqué à mes parents d'élèves que je renonçais à mon traditionnel stage de voile du mois de juin, parce qu'il me bouffait une semaine de programme et qu'il ne présentait pas d'intérêt pédagogique majeur, d'autant que je ne l'exploitais pas en rentrant en classe.
Bravo.
Moi, j'ai vu, au collège, mes collègues refuser en choeur la proposition d'intervention d'une association de danse orientale qui voulait monter un projet pédagogique avec des 5e et finir par un spectacle. Toutes les interventions étaient prévues sur les heures de français, y compris les répétitions de danse. Mes collègues(et moi-même) avons répondu que le programme de 5e était assez chargé et le nombre d'heures de français bien trop indigent pour que nous puissions nous lancer dans un projet manifestement très coûteux en heures de cours et dont nous ne voyions pas a priori l'intérêt pédagogique, ni même à quelle partie du programme nous pourrions le rattacher. Tenez-vous bien, l'IPR a débarqué furax, éructant qu'elle ne comprenait pas comment nous pouvions être aussi étroites d'esprit et refuser ainsi toute ouverture à nos élèves et a EXIGÉ que l'une de nous au moins s'engage dans ce projet, évidemment plébiscité par le PDG, pardon, le CDE. Je l'ai laissée exiger et je suis retournée à mon Bled 1946. Mais bien évidemment, il s'est trouvé une collègue un peu plus fragile, un peu moins sûre d'elle, pour se laisser forcer la main.
Mais ne jetons pas non plus la pierre sur ta collègue, la pression et de plus en plus forte et peut fragiliser.
Quand je pense que je râle comme un pou parce qu'on va encore m'enlever une heure de 3e pour je ne sais plus quelle "action". Et qui va se trouver à la bourre ?
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RoninMonarque
L'orthographe est la science des ânes !
Même que c'est vrai, c'est Evelyne Charmeux qui l'a dit. Fo dire elle est agrégée de grammaire, ah ces agrégés ! on devrait pas les laisser enseigner...
je cours vers la sortie...
Même que c'est vrai, c'est Evelyne Charmeux qui l'a dit. Fo dire elle est agrégée de grammaire, ah ces agrégés ! on devrait pas les laisser enseigner...
je cours vers la sortie...
_________________
- CarabasVénérable
Même constat. Sur moi (j'en ai bouffé, du Bled, et franchement, c'est grâce au Bled que je n'ai jamais eu de problèmes d'orthographe. En sortant de CM2, c'était aux 3/4 acquis. Ca + la lecture), sur mes élèves... ceux qui font du Bled sont meilleurs. Il n'y a ni mystère, ni miracle.Provence a écrit:Clarinette a écrit:Pas le temps de répondre longuement, mais il est vrai que les communes riches ont tendance à inonder les écoles de propositions diverses, et il faut savoir faire le tri... et parfois dire non !
Personnellement, j'ai à coeur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
C'est curieux, j'ai observé le contraire: les élèves qui proviennent d'écoles où on avale des pages d'exercices ont un meilleur niveau que les autres. Ces élèves-là ne rechignent d'ailleurs pas devant les pages de Bled. D'où sort cette mystérieuse idée que les élèves n'en seraient plus capables?
Sinon, je ne suis pas si âgée, j'ai fait du Bled, du Bled, du Bled et je n'en suis pas morte. C'est curieux de considérer cet entraînement comme un gavage, une forme de brimade.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Thalia de GMédiateur
Oui, mais un âne bien nourri de conjugaisons et autres fadaises produit une orthographe maîtrisée et intelligente.Ronin a écrit:L'orthographe est la science des ânes !
Nourrissons les ânes.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RoninMonarque
Oh que si, il y a le mystère du conflit socio-cognitif ah oui il y a aussi le mystère de l'observation réfléchie de la langue...enfin c'est ce qu'on m'a dit en déformation professionnelle ( faut dire les pauvres y zy croyaient à leurs conneries...). Je ressors...
_________________
- Thalia de GMédiateur
Tu es sûre ? Lapsus calamiCarabas a écrit:
Même constat. Sur moi (j'en ai bouffé, du Bled, et franchement, c'est grâce au Bled que je n'ai jamais eu de problèmes d'orthophe. En sortant de CM2, c'était aux 3/4 acquis. Ca + la lecture), sur mes élèves... ceux qui font du Bled sont meilleurs. Il n'y a ni mystère, ni miracle.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- doublecasquetteEnchanteur
survivor a écrit:Très honnêtement, je n'ai aucune idée de comment j'ai appris à lire. Je lisais couramment en fin de maternelle, c'est tout ce dont je me souviens.doublecasquette a écrit: Nous avons tous eu un départ global en apprentissage de la lecture, ainsi que nos parents et grands-parents.
C'est une vérité historique que vous ne pouvez nier car elle est indéniable et tous les documents d'archive le prouvent.
C'est quand même incroyable que vous mainteniez mordicus le contraire, à une forte majorité! C'est du même tonneau que discuter de la date de la bataille d'Austerlitz.
Ce que tu dis est néanmoins vrai. Il y a de fortes chances pour qu'un départ global soit à la base de l'apprentissage du plus grand nombre d'entre nous. C'est, de toute façon, ce que 80% des méthodes proposent depuis quarante ans. Si on l'a oublié, c'est sans doute que ce départ a été très court et que le code a été mis en place immédiatement en lien avec les mots apprendre. Si ce départ s'éternise au-delà de trois ou quatre semaines sans que soit mis en place un travail systématique sur le code, cela devient catastrophique et je sais de quoi je parle, surtout quand les mots appris ne sont pas réinvestis systématiquement jusqu'à ce qu'ils deviennent déchiffrables.
C'était la tare rédhibitoire de la MDJNDPLN que j'ai utilisé en début d'année. Le travail sur le code y est mené non pas en parallèle et en interaction mais en marge, c'est à dire de manière finalement gratuite. Ce n'est pas du code pour lire les phrases du livre (bien trop longues de toutes façons), mais du code pour le code, pour dire d'en faire parce que tout le monde s'est rendu compte, même les globalistes les plus convaincus, qu'il fallait en passer par là pour apprendre à lire. On se retrouve donc avec du grand n'importe quoi. On travaille sur un album pendant trois semaines, avec les mots à apprendre/reconnaître qui s'y rapportent, et on passe à un autre, avec de nouveaux mots, les anciens étant relégués aux oubliettes. Pendant ce temps-là, la combinatoire avance lentement et chaotiquement par le biais d'une progression absurde qui fait passer le [ou] avant le [o] dont toutes les graphies sont vues en même temps, et laisse le [v] pour le mois de janvier.
Bon je me répète un peu, mais je n'arrive pas encore à décolérer.
Quand nous aurons enfin réussi à faire comprendre cela aux profanes, survivor, nous aurons fait un grand pas en avant et pas dans la direction du vide !
C'est épuisant de répéter sans arrêt que les gens se trompent d'objectif, d'autant que la mise en avant de cette fameuse "syllabique" autorise les marchands de soupe (ou de daube, comme on veut) à continuer de se cacher derrière un hypothétique "apprentissage progressif du code grapho-phonétique" pour continuer à envahir les classes de CP (et de PS, MS et GS, mais ça, c'est pareil, pas moyen de le faire entendre aux profanes et de leur en faire saisir la gravité) avec leurs méthodes de :colere: :censure: :marteau: :mitrailler: :censure: :censure: !
Tiens, je colle un lien vers la méthode que j'ai rédigée et j'en profite pour vous donner des nouvelles de mes quatre petits "cobayes" !
https://www.neoprofs.org/t35849-le-son-et-le-sens
Hier, mes quatre zozos ont lu, au fil du texte, en sachant tous tout déchiffrer (théoriquement sauf les syllabes en rouge que je suis censée leur donner, mais ça n'a pas été utile) :
Le petit Chaperon rouge
Dans un village, près de la forêt, habitent une enfant
de huit ans et sa maman.
L’enfant s’appelle le petit Chaperon rouge car sa mère
lui a tricoté une capuche rouge qui s’appelle un
chaperon.
Un jour, sa mère lui dit : « Petit Chaperon rouge, tu
vas te rendre dans le village de ta grand-mère et tu lui
porteras du fromage et du potage.
Tu seras sage comme une image car elle est malade
et tu ne la fatigueras pas avec
tes contes d’enfants.
- Oui, maman, répond notre Chaperon rouge qui prend
son sac et sa gourde de potage et part sagement sur
la route qui mène à la forêt. »
L’enfant ne se dépêche pas, elle se promène dans les
allées sablées de la forêt. Elle court après les
mouches et les guêpes, elle ramasse des figues, elle
regarde les nuages qui passent entre les branches des
arbres.
Tout à coup, au détour d’une allée,
elle rencontre une grosse bête toute grise…
Qui est-elle ?
Le Chaperon rouge n’a pas encore vu de loup et elle
ne se méfie pas.
« Bonjour, dit le loup en se montrant très gentil…
Qui es-tu et où vas-tu ?
Vous remarquerez, ô horreur, que deux mots sont acquis totalement globalement (au ; qui), je suis désolée...
À ma décharge, la leçon suivante porte justement sur l'acquisition des graphèmes "q", "qu", "k" et j'ai voulu suivre l'exemple de mes illustres prédécesseurs de la III° République dont le fer de lance n'était pas comme on le croit volontiers de nos jours la méthode syllabique mais plutôt la "méthode intuitive" qui consistait à préparer soigneusement toute acquisition de nouvelle notion par une mise en lumière de tout ce que les élèves savaient déjà à ce sujet (je schématise énormément, excuse-moi, Doctor Who).
Sur ces quatre élèves, trois lisent en fait totalement couramment, y compris les "sons rares" et comprennent suffisamment ce qu'ils lisent pour que leur distraction favorite actuelle en classe soit la lecture cursive d'albums pour enfants qu'ils choisissent avec soin dans la bibliothèque de classe (je précise que sont à leur disposition cette bibliothèque mais aussi des légos, des jeux de constructions géométriques, de la pâte à modeler, des crayons, des feutres et des feuilles, des marionnettes et des petits personnages Playmobil avec leurs accessoires, des tapis de voitures).
L'une d'entre eux (origine étrangère, née fin novembre) adore aussi écrire et prend son ardoise pour s'écrire elle-même des histoires qui parlent de sa famille, de sa petite sœur qui vient de naître, etc.
Le quatrième commence à lire mot à mot mais c'est tout récent (enfant né aussi en fin d'année, aîné de fratrie, les collègues de primaire comprendront l'origine du """retard"""). Il écrit rapidement et sans fautes d'orthographe quand il s'agit de mots que nous connaissons. C'est le plus en avance en vocabulaire et en grammaire et il marque presque spontanément les accords en nombre article-nom et sujet-verbe.
Et pourtant, leur première leçon, c'était "Tu as vu le chat ? Il chasse."
- RoninMonarque
Tiens DC encore la force d'expliquer ça, bravo ! moi j'ai voulu vulgariser un peu dans le fil de dyslexie, c'était déjà trop compliqué à comprendre. J'abandonne, que celles et ceux qui veulent vraiment comprendre fasse la démarche de chercher eux-mêmes. Les autres qu'ils restent tranquilles dans leurs certitudes qui semblent leur donner bonne conscience.
_________________
- survivorNiveau 6
A propos de ce que tu écris, je souscris totalement à ce que disent mes collègues plus haut. C'est à dire que cela me semble faux. C'est parce qu'on considère que les élèves ne sont pas capables qu'on leur en demande peu, et de moins en moins. Tu souscris par ce biais au discours ambiant.Clarinette a écrit:Pas le temps de répondre longuement, mais il est vrai que les communes riches ont tendance à inonder les écoles de propositions diverses, et il faut savoir faire le tri... et parfois dire non !
Personnellement, j'ai à cœur d'enseigner toutes les matières prévues au programme de CM2, parce que je ne pense pas que ce soit en gavant les élèves d'exercices structuraux du matin au soir que cela améliore forcément leur niveau. Le français et les maths peuvent être travaillés dans d'autres matières de façon profitable.
Nos élèves actuels sont tout simplement incapables d'avaler des pages de Bled comme il y a 50 ans : c'est une réalité à prendre en compte pour ne pas aller dans le mur et terminer en dépression nerveuse.
Ceci dit, cette année, j'ai expliqué à mes parents d'élèves que je renonçais à mon traditionnel stage de voile du mois de juin, parce qu'il me bouffait une semaine de programme et qu'il ne présentait pas d'intérêt pédagogique majeur, d'autant que je ne l'exploitais pas en rentrant en classe.
Cette perspective de partir à la voile nuisait même à la concentration des élèves qui, dès le mois de mai, ne pensaient plus qu'à ça.
Bon, je m'en vais, mais je reviendrai en discuter plus longuement.
C'est incroyable ce que tu peux avoir comme certitudes, et la manière péremptoire que tu as de les exprimer, et de poser en vérités presque scientifiquement établies ce qui ne relève que de ton propre point de vue. Je l'ai déjà observé dans un autre fil, celui sur les parents à l'école, et cela ne cesse de me surprendre. Personnellement, aux certitudes bien établies je préfère les convictions. Contrairement aux premières, les secondes n'interdisent nullement de se remettre en question.
_________________
Tout a été enlevé sauf la tête
pour l’entêtement.
La tête jetée d’arrière en avant
comme un nœud.
Guy Viarre, Sans un
- CarabasVénérable
Oups! C'est le quart qui n'a jamais été acquis! :lol!:Thalia de G a écrit:Tu es sûre ? Lapsus calamiCarabas a écrit:
Même constat. Sur moi (j'en ai bouffé, du Bled, et franchement, c'est grâce au Bled que je n'ai jamais eu de problèmes d'orthophe. En sortant de CM2, c'était aux 3/4 acquis. Ca + la lecture), sur mes élèves... ceux qui font du Bled sont meilleurs. Il n'y a ni mystère, ni miracle.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Thalia de GMédiateur
Heureusement que nous sommes faillibles !Carabas a écrit:Oups! C'est le quart qui n'a jamais été acquis! :lol!:Thalia de G a écrit:Tu es sûre ? Lapsus calamiCarabas a écrit:
Même constat. Sur moi (j'en ai bouffé, du Bled, et franchement, c'est grâce au Bled que je n'ai jamais eu de problèmes d'orthophe. En sortant de CM2, c'était aux 3/4 acquis. Ca + la lecture), sur mes élèves... ceux qui font du Bled sont meilleurs. Il n'y a ni mystère, ni miracle.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- doublecasquetteEnchanteur
Ronin a écrit:Tiens DC encore la force d'expliquer ça, bravo ! moi j'ai voulu vulgariser un peu dans le fil de dyslexie, c'était déjà trop compliqué à comprendre. J'abandonne, que celles et ceux qui veulent vraiment comprendre fasse la démarche de chercher eux-mêmes. Les autres qu'ils restent tranquilles dans leurs certitudes qui semblent leur donner bonne conscience.
Ici, j'essaie encore un peu.
Chez Brighelli, j'ai complètement abandonné depuis au moins un an, je crois. Les tenants d'une certaine option politique ont besoin de la syllabique en étendard pour démontrer leurs allégations qu'ils camouflent sous le bandeau "républicain bon teint".
Quant au forum de France 2, c'était le contraire qu'il fallait prôner et il y était finalement aussi impossible qu'ailleurs d'y faire comprendre la réalité de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture.
En revanche, j'avoue que j'essaie toujours de le faire passer auprès des collègues d'élémentaire et que je rêve de le faire comprendre aux collègues de maternelle. Hier, j'ai parlé de l'écriture et de la connerie de l'apprentissage des majuscules d'imprimerie en premier avec une ATSEM, ça lui a semblé logique.
Un jour, j'arriverai peut-être à avoir autant de succès avec des PE auto-proclamées PE de maternelle...
- [Le Monde] Entre école publique et école privée, les chiffres de la fracture sociale
- Cinq jeunes dévalisent le local informatique d'une école (Saint-Cyr l'Ecole) : 65 000€ de butin !
- Ecole élémentaire : fin des programmes de 2008 et apprentissage d'une langue dès le CP - Concertation sur la refondation de l'école
- Le calendrier du collectif "Ecole dépouillee" : Des profs à nu pour la défense de l'école
- Mon école fantastique : création d'une école privée à Sainte-Geneviève-des-Bois
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum