- SteredDoyen
Bonsoir à tous,
en lisant une intervention d'Oiseau Phénix sur sa voix, j'ai pensé que nous pourrions échanger nos techniques pour la préserver
Pour ma part, j'ai la chance d'avoir une mère comédienne qui m'a appris, pendant mon année de stage, à poser correctement ma voix pour parler fort sans forcer, justement.
Elle m'a fait projeter ma voix, en partant du ventre (il faut sentir les vibrations sous sa main), du fond d'une pièce vers l'autre bout, et non en partant de la gorge, ce qui fatigue bcp les cordes vocales.
Avant, j'enchaînais les laryngites car pour parler fort, je parlais plus aigu (inconsciemment bien sûr). Elle m'a aidé à rependre mon ton de voix naturel, plus grave, mais à monter le niveau sonore. Notamment en me tenant correctement pour que ma voix porte : droite, épaules déployées pour dégager la cage thoracique - au lieu de me mettre dans une posture plus fermée, de défense.
C'est un travail que peut mener aussi un orthophoniste
J'ai aussi réalisé, avec la pratique, que crier :
1. Me fatiguait.
2. Énervait encore plus les élèves (je parle de la prof qui crie tout le temps devant une classe difficile, pas du cri occasionnel, of course)
3. Me faisait perdre mes moyens (voix qui dérape dans les aigus, rougissement)
Bref, dès ma 2e année, j'ai essayé de moins crier et surtout de ne le faire que quand je n'étais pas en colère.
Je joue la colère (très bien apparemment, maintenant ), mais je ne suis pas en colère réellement, donc je maîtrise ma voix, mon corps et mon discours
Je fais aussi attention en sortant de cours : je mets systématiquement une écharpe pour protéger ma gorge, surtout quand j'ai beaucoup parlé.
Et quand une laryngite pointe quand même, j'agis avec conscience professionnelle : je reste chez moi, je n'essaye même pas de forcer ! Il vaut mieux s'arrêter deux-trois jours que quinze quand on s'est vraiment fait mal en pensant que ça allait passer.
Et vous ? Que faites-vous ?
en lisant une intervention d'Oiseau Phénix sur sa voix, j'ai pensé que nous pourrions échanger nos techniques pour la préserver
Pour ma part, j'ai la chance d'avoir une mère comédienne qui m'a appris, pendant mon année de stage, à poser correctement ma voix pour parler fort sans forcer, justement.
Elle m'a fait projeter ma voix, en partant du ventre (il faut sentir les vibrations sous sa main), du fond d'une pièce vers l'autre bout, et non en partant de la gorge, ce qui fatigue bcp les cordes vocales.
Avant, j'enchaînais les laryngites car pour parler fort, je parlais plus aigu (inconsciemment bien sûr). Elle m'a aidé à rependre mon ton de voix naturel, plus grave, mais à monter le niveau sonore. Notamment en me tenant correctement pour que ma voix porte : droite, épaules déployées pour dégager la cage thoracique - au lieu de me mettre dans une posture plus fermée, de défense.
C'est un travail que peut mener aussi un orthophoniste
J'ai aussi réalisé, avec la pratique, que crier :
1. Me fatiguait.
2. Énervait encore plus les élèves (je parle de la prof qui crie tout le temps devant une classe difficile, pas du cri occasionnel, of course)
3. Me faisait perdre mes moyens (voix qui dérape dans les aigus, rougissement)
Bref, dès ma 2e année, j'ai essayé de moins crier et surtout de ne le faire que quand je n'étais pas en colère.
Je joue la colère (très bien apparemment, maintenant ), mais je ne suis pas en colère réellement, donc je maîtrise ma voix, mon corps et mon discours
Je fais aussi attention en sortant de cours : je mets systématiquement une écharpe pour protéger ma gorge, surtout quand j'ai beaucoup parlé.
Et quand une laryngite pointe quand même, j'agis avec conscience professionnelle : je reste chez moi, je n'essaye même pas de forcer ! Il vaut mieux s'arrêter deux-trois jours que quinze quand on s'est vraiment fait mal en pensant que ça allait passer.
Et vous ? Que faites-vous ?
- AudreyOracle
Pareil que toi, Stered, j'ai appris en faisant du théâtre à bien placer ma voix, et aussi à me servir de ma gestuelle pour "compenser" une éventuelle montée de volume traumatisante. Un geste bien placé, une posture travaillée sont lourds de sens, plus que des décibels...
- LMVénérable
Dès hier, j'ai eu 7H de 6emes (PP + cours directement) + aujourd'hui (5H aussi, je n'ai pas crié seulement beaucoup beaucoup parlé.
Ce soir, j'ai la voix qui déraille, la groge qui pique, impossible de déglutir c'est pénible, démangeaisons au fond de la bouche.
Il faudrait que je prenne des pastilles mais lesquelles? Et boire aussi...j'avais oublié ma bouteille aujourd'hui...
Ce soir, j'ai la voix qui déraille, la groge qui pique, impossible de déglutir c'est pénible, démangeaisons au fond de la bouche.
Il faudrait que je prenne des pastilles mais lesquelles? Et boire aussi...j'avais oublié ma bouteille aujourd'hui...
- totoroMonarque
Je sais que j'aurai un peu à la gorge en fin de semaine, mais j'ai la chance d'avoir une voix qui porte...
_________________
- AudreyOracle
Ah moi, je leur ai fait le speech du "moi, j'ai une bouteille et j'ai le droit de boire car ma voix est mon instrument de travail. Vous, puisque vous ne devez pas bavarder, vous n'aurez jamais besoin de boire en classe."
Ils ont dit: "Ben oui madame, c'est normal..." en hochant la tête...
Sont sages.....lol
Ils ont dit: "Ben oui madame, c'est normal..." en hochant la tête...
Sont sages.....lol
- SteredDoyen
LM a écrit:Dès hier, j'ai eu 7H de 6emes (PP + cours directement) + aujourd'hui (5H aussi, je n'ai pas crié seulement beaucoup beaucoup parlé.
Ce soir, j'ai la voix qui déraille, la groge qui pique, impossible de déglutir c'est pénible, démangeaisons au fond de la bouche.
Il faudrait que je prenne des pastilles mais lesquelles? Et boire aussi...j'avais oublié ma bouteille aujourd'hui...
Moi, ce qui marche le mieux, c'est le bon vieux grog : eau chaude, un peu de rhum (j'ai dit, un peu ! Bande d'alcooliques !), du miel et du citron.
- AnguaGrand sage
Je vais enfoncer une porte ouverte : je suis fumeuse (en réduction, mais fumeuse néanmoins) et je me retiens d'allumer une clope directement à la sortie du collège. Ou après une heure où j'ai parlé fort. A la place, je suçote des pastilles.
J'ai pris l'habitude de me tenir, la tête haute, à l'époque où je faisais de l'aïkido, ça me donne l'air un peu snob, mais c'est ainsi que ma voix porte le plus (et je parviens à la faire venir du ventre )
Un autre truc idiot: en classe, j'essaie le plus possible de faire parler les élèves. Quand il s'agit de lire un document (même le règlement, hier, deux/trois phrases chacun, reformulation par les élèves, et zou, je complète si besoin), une consigne, d'expliquer quelque chose... au fil des années, je me rends compte à quel point tout est lié: si je parle 10/15 minutes sans m'arrêter, c'est déjà trop, ils n'écoutent plus attentivement, même avec toute la meilleure volonté du monde.
Et l'écharpe aussi ! Et la tisane de l'hiver: eau bouillante, citron et miel (j'aime pas le rhum, et ça marche sans!)
J'ai pris l'habitude de me tenir, la tête haute, à l'époque où je faisais de l'aïkido, ça me donne l'air un peu snob, mais c'est ainsi que ma voix porte le plus (et je parviens à la faire venir du ventre )
Un autre truc idiot: en classe, j'essaie le plus possible de faire parler les élèves. Quand il s'agit de lire un document (même le règlement, hier, deux/trois phrases chacun, reformulation par les élèves, et zou, je complète si besoin), une consigne, d'expliquer quelque chose... au fil des années, je me rends compte à quel point tout est lié: si je parle 10/15 minutes sans m'arrêter, c'est déjà trop, ils n'écoutent plus attentivement, même avec toute la meilleure volonté du monde.
Et l'écharpe aussi ! Et la tisane de l'hiver: eau bouillante, citron et miel (j'aime pas le rhum, et ça marche sans!)
- FlofHabitué du forum
J'ai beau faire mon possible, je souffre aussi souvent de la gorge, je pense que je ne place pas ma voix comme il faut, mais c'est pas facile de contrer ses habitude, et j'ai beaucoup de mal a penser a placer ma voix en classe, tant il y a d'autre chose auxquelles on doit penser.
J'essaie néanmoins de ne pas prendre froid a la gorge et mets une écharpe dès que le temps se rafraichit, je suce régulièrement des pastilles au miel et a la propolis, je me fais des tisanes de thym avec un jus de citron le tout sucré au miel.
J'essaie néanmoins de ne pas prendre froid a la gorge et mets une écharpe dès que le temps se rafraichit, je suce régulièrement des pastilles au miel et a la propolis, je me fais des tisanes de thym avec un jus de citron le tout sucré au miel.
- Marie LaetitiaBon génie
LM: ne pas hésiter à aller voir un médecin. Pour certains rhumes avec infection de la gorge, insister pour avoir un désinfectant local à utiliser en bain de bouche. Je n'hésite pas à en faire des tartines aux médecins en leur expliquant que pour tel jour il me FAUT ma voix. Et surtout ne pas forcer... J'ai voulu faire ça une année... (petite voix "oh mais c'est pas graaaave, allez, fais comme si de rien n'était, demain on n'y verra rien". Le lendemain, on a rien entendu, surtout, totalement aphone )
Pour ceux qui enchaînent les heures à la suite, les gouttes du Bolchoï (à prendre avec de l'eau), utilisées par les choeurs du Bolchoï et vendues en France dans une pharmacie de Paris (qui peut vendre à distance), boulevard Raspail, Pharmacie Raspail (de mémoire).
Pour ceux qui enchaînent les heures à la suite, les gouttes du Bolchoï (à prendre avec de l'eau), utilisées par les choeurs du Bolchoï et vendues en France dans une pharmacie de Paris (qui peut vendre à distance), boulevard Raspail, Pharmacie Raspail (de mémoire).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- VolubilysGrand sage
L'inhalation de vapeur d'eau, ça apaise pas mal aussi.
En classe j'ai pris l'habitude de parler le plus bas possible et d'être assez grandiloquente dans mes gestes...
En classe j'ai pris l'habitude de parler le plus bas possible et d'être assez grandiloquente dans mes gestes...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- dorémyExpert spécialisé
Ici, mal de gorge persistant depuis la rentrée (période de répit pendant les vacances .... mais depuis lundi ça recommence ). Je viens de prendre rendez-vous pour la fin du mois avec une phoniatre, qui apparemment a été de bons conseils pour une collègue.
Le bilan se déroule en 3 étapes :
"
1.l’ interrogatoire est sans doute l’étape la plus longue et la plus riche d’informations. Il permet de comprendre la plainte du patient, de connaître les conditions d’utilisation de la voix , et d’en faire dans le même temps l’analyse perceptive.
Dans le même temps on appréciera les contraintes professionnelles, le retentissement psychologique de la dysphonie, la respiration, la posture, les tensions.
2.l’analyse acoustique de la voix parlée avec mesure de la fréquence fondamentale, exprimée en Hertz, qui représente le nombre de cycle d’ouverture-fermeture des cordes vocales par seconde.
Cette mesure est faite sur la lecture d’un texte standard en utilisant un collier porteur d’électrodes (électrolaryngographie). On évalue aussi la régularité de la voix et les capacités d’intonation.
3.l’endoscopie du larynx avec une fibre optique rigide.
■avec un endoscope rigide, au dessus de la langue qui est tirée.
■couplée à une stroboscopie quand cela est possible, riche d’informations.
On apprécie :
■la morphologie des cordes vocales (couleur, longueur),
■leur intégrité (absence ou présence de lésion),
■leur mobilité,
■la qualité de l’ accolement en fermeture,
■la présence de l’ ondulation muqueuse en stroboscopie (rigidité).
Au terme de ce bilan, une prise en charge adaptée est proposée."
source : http://www.laboratoiredelavoix.com/phoniatrie/
Le bilan se déroule en 3 étapes :
"
1.l’ interrogatoire est sans doute l’étape la plus longue et la plus riche d’informations. Il permet de comprendre la plainte du patient, de connaître les conditions d’utilisation de la voix , et d’en faire dans le même temps l’analyse perceptive.
Dans le même temps on appréciera les contraintes professionnelles, le retentissement psychologique de la dysphonie, la respiration, la posture, les tensions.
2.l’analyse acoustique de la voix parlée avec mesure de la fréquence fondamentale, exprimée en Hertz, qui représente le nombre de cycle d’ouverture-fermeture des cordes vocales par seconde.
Cette mesure est faite sur la lecture d’un texte standard en utilisant un collier porteur d’électrodes (électrolaryngographie). On évalue aussi la régularité de la voix et les capacités d’intonation.
3.l’endoscopie du larynx avec une fibre optique rigide.
■avec un endoscope rigide, au dessus de la langue qui est tirée.
■couplée à une stroboscopie quand cela est possible, riche d’informations.
On apprécie :
■la morphologie des cordes vocales (couleur, longueur),
■leur intégrité (absence ou présence de lésion),
■leur mobilité,
■la qualité de l’ accolement en fermeture,
■la présence de l’ ondulation muqueuse en stroboscopie (rigidité).
Au terme de ce bilan, une prise en charge adaptée est proposée."
source : http://www.laboratoiredelavoix.com/phoniatrie/
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