- mrs.BURNSNiveau 5
Je vais faire lire un mariage d'amour à mes élèves et je m'interroge sur le point de vue dominant.
A mon avis, il s'agit d'un point de vue omniscient, mais une collègue parle d'un point de vue externe... Qu'en pensez-vous ?
A mon avis, il s'agit d'un point de vue omniscient, mais une collègue parle d'un point de vue externe... Qu'en pensez-vous ?
- User5899Demi-dieu
Je ne connais pas ce texte, mais je serais bien surpris de lire un point de vue externe dominant. C'est tellement difficile de ne présenter que ce que chacun pourrait voir, sans jamais anticiper ou faire appel au passé, sans jamais jouer même un peu à l'omniscient, ou sans jamais utiliser le regard d'un personnage. Enfin, on parle bien de Zola, hein ?
Ceci dit, la notion de point de vue dominant est quand même casse-gueule : il peut y avoir tellment de changements !
Ceci dit, la notion de point de vue dominant est quand même casse-gueule : il peut y avoir tellment de changements !
- JaenelleHabitué du forum
Ne confondrait-elle pas avec "type de narrateur", comme le font beaucoup de manuels ?
Si le narrateur ne participe pas à l'action racontée, c'est un narrateur effacé, appelé aussi narrateur externe (et que beaucoup de manuels racourcissent en point de vue externe) ou, chez Genett, narrateur hétéro-diégétique.
S'il participe à l'action, simple témoin ou actant, c'est un narrateur-personnage (narrateur intra-diégétique).
Et quand on a un narrateur effacé (ce qui ne signifie pas qu'il se passe de commentaires ), le récit opte souvent pour un point de vue omniscient, mais certains passages peuvent n'être centrés que sur ce que pense un personnage, donc adopter un point de vue interne.
Avec un narrateur-personnage, on trouve quasi toujours le point de vue interne.
Le point de vue externe est rarement utilisé.
(mais pour moi, dans Les Misérables, l'arrivée de Jean Valjean à Digne, "un soir d'octobre 1815" adopte le point de vue externe. Et vous, qu'en pensez-vous ? N'est-ce pas plutôt le point de vue interne des habitants qui le voient passer ? J'ai toujours hésité. :| )
(en gras, ce que je dis à mes élèves)
Si le narrateur ne participe pas à l'action racontée, c'est un narrateur effacé, appelé aussi narrateur externe (et que beaucoup de manuels racourcissent en point de vue externe) ou, chez Genett, narrateur hétéro-diégétique.
S'il participe à l'action, simple témoin ou actant, c'est un narrateur-personnage (narrateur intra-diégétique).
Et quand on a un narrateur effacé (ce qui ne signifie pas qu'il se passe de commentaires ), le récit opte souvent pour un point de vue omniscient, mais certains passages peuvent n'être centrés que sur ce que pense un personnage, donc adopter un point de vue interne.
Avec un narrateur-personnage, on trouve quasi toujours le point de vue interne.
Le point de vue externe est rarement utilisé.
(mais pour moi, dans Les Misérables, l'arrivée de Jean Valjean à Digne, "un soir d'octobre 1815" adopte le point de vue externe. Et vous, qu'en pensez-vous ? N'est-ce pas plutôt le point de vue interne des habitants qui le voient passer ? J'ai toujours hésité. :| )
(en gras, ce que je dis à mes élèves)
- User5899Demi-dieu
Je souscris entièrement à votre présentation.Jaenelle a écrit:Ne confondrait-elle pas avec "type de narrateur", comme le font beaucoup de manuels ?
Si le narrateur ne participe pas à l'action racontée, c'est un narrateur effacé, appelé aussi narrateur externe (et que beaucoup de manuels racourcissent en point de vue externe) ou, chez Genett, narrateur hétéro-diégétique.
S'il participe à l'action, simple témoin ou actant, c'est un narrateur-personnage (narrateur intra-diégétique).
Et quand on a un narrateur effacé (ce qui ne signifie pas qu'il se passe de commentaires ), le récit opte souvent pour un point de vue omniscient, mais certains passages peuvent n'être centrés que sur ce que pense un personnage, donc adopter un point de vue interne.
Avec un narrateur-personnage, on trouve quasi toujours le point de vue interne.
Le point de vue externe est rarement utilisé.
(mais pour moi, dans Les Misérables, l'arrivée de Jean Valjean à Digne, "un soir d'octobre 1815" adopte le point de vue externe. Et vous, qu'en pensez-vous ? N'est-ce pas plutôt le point de vue interne des habitants qui le voient passer ? J'ai toujours hésité. :| )
(en gras, ce que je dis à mes élèves)
Pour Valjean, la mention des cheveux ras après qu'il a été dit que l'homme porte une casquette... Mais globalement, je suis d'accord avec vous : point de vue externe, qui permet de ne dire de ce personnage que le peu que les passants peuvent voir.
- sorceressNiveau 9
Pour la nouvelle de Zola, que j'ai décidé de ne pas étudier cette année faute de temps, il s'agit d'un point de vue omniscient sans aucune hésitation.
- mrs.BURNSNiveau 5
Merci pour vos réponses qui confirment mon idée !
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