- CondorcetOracle
Dit plus simplement : pour la régularité des affaires, il faut un garant, l'Etat ou une instance supranationale se substituant à lui (le gloubi-boulga européen).
- Le grincheuxSage
condorcet a écrit:Dit plus simplement : pour la régularité des affaires, il faut un garant, l'Etat ou une instance supranationale se substituant à lui (le gloubi-boulga européen).
Et dit autrement, ce garant est le grand machin qu'on appelle Oséo. Et Oséo ne garantit un centime qu'à partir du moment où un organisme bancaire a déjà prêté ou garanti un centime. Cherchez l'erreur...
Et le gouvernement de faire des annonces sur ce grand machin à des gens qui d'une part ne comprennent rien (parce qu'ils ne sont pas directement concernés) et d'autre part ne savent pas ce qui est caché derrière ce grand machin et le matraquage médiatique. Il paraît qu'on aide les entreprises à passer la crise. Oui ? Où ? On fait des annonces, pour cela on est doué. Mais il est impossible d'entrer dans les clous pour une PME normalement constituée. Pire que ça, Oséo fait de la retape chez les entrepreneurs pour qu'on fasse appel à ses services !
C'est grâce à ces campagnes de presse qu'on en arrive à avoir des gens qui prétendent que les entrepreneurs sont des escrocs qui vivent sur le dos de la société. Racontez n'importe quoi, persévérez, il en restera toujours quelque chose.
- doublecasquetteEnchanteur
Pour calmer tout le monde, je dirais que quand je vois ça
https://www.neoprofs.org/t39552-fabrice-ivre-a-waterloo
ou ça:
https://www.neoprofs.org/t39512-le-proces-de-bel-ami-en-module
lus ici, je me sens moins seule dans ma malhonnêteté d'entrepreneur.
Et ce sont deux exemples pris sur les sujets lancés hier. Si ce n'est pas du vol, ça, je veux bien être pendue.
L'un ose donner un DM sur La Chartreuse de Parme à ses élèves sans l'avoir relu durant les vacances et temps de travail libre d'élèves qu'on lui octroie dans ce but,
et l'autre a tellement bien pigé Bel Ami qu'il le prend pour un coupable auquel on pourrait faire un procès.
Alors, nous, Cripure, serions seuls à être des exploiteurs malhonnêtes ?
C'est se moquer du monde.
nous ne sommes certes pas reluisants, mais pas plus voleurs et malhonnêtes que des professeurs de Lycée qui empochent un salaire pour enculer des mouches.
c'est bon ? On se calme sur les entrepreneurs ?
https://www.neoprofs.org/t39552-fabrice-ivre-a-waterloo
ou ça:
https://www.neoprofs.org/t39512-le-proces-de-bel-ami-en-module
lus ici, je me sens moins seule dans ma malhonnêteté d'entrepreneur.
Et ce sont deux exemples pris sur les sujets lancés hier. Si ce n'est pas du vol, ça, je veux bien être pendue.
L'un ose donner un DM sur La Chartreuse de Parme à ses élèves sans l'avoir relu durant les vacances et temps de travail libre d'élèves qu'on lui octroie dans ce but,
et l'autre a tellement bien pigé Bel Ami qu'il le prend pour un coupable auquel on pourrait faire un procès.
Alors, nous, Cripure, serions seuls à être des exploiteurs malhonnêtes ?
C'est se moquer du monde.
nous ne sommes certes pas reluisants, mais pas plus voleurs et malhonnêtes que des professeurs de Lycée qui empochent un salaire pour enculer des mouches.
c'est bon ? On se calme sur les entrepreneurs ?
- Invité31Sage
Double casquette :lol!:
Je trouve Le Grincheux passionnant (je n'ai lu que le long post de la dernière page). J'ai pas mal d'entrepreneurs dans ma famille (PME) ce sont des gens honnêtes que je respecte profondément. L'image de l'entrepreneur voleur me semble tout aussi caricaturale que celle du prof glandeur, même si cela existe bien entendu. On se croirait dans un jeu de massacre.
Je trouve Le Grincheux passionnant (je n'ai lu que le long post de la dernière page). J'ai pas mal d'entrepreneurs dans ma famille (PME) ce sont des gens honnêtes que je respecte profondément. L'image de l'entrepreneur voleur me semble tout aussi caricaturale que celle du prof glandeur, même si cela existe bien entendu. On se croirait dans un jeu de massacre.
- Presse-puréeGrand sage
Cher Grincheux,
j'ai lu avec beaucoup de profit votre long développement, et j'aurai une question, qui ne recèle aucun piège: quel est l'impact des exonérations de charges consenties par l'Etat pour une PME comme la vôtre? Les chiffres donnés par mes sources (gauchistes) sur le sujet sont souvent astronomiques, mais je n'ai pas l'impression qu'une PME soit, dans les faits, énormément concernée.
j'ai lu avec beaucoup de profit votre long développement, et j'aurai une question, qui ne recèle aucun piège: quel est l'impact des exonérations de charges consenties par l'Etat pour une PME comme la vôtre? Les chiffres donnés par mes sources (gauchistes) sur le sujet sont souvent astronomiques, mais je n'ai pas l'impression qu'une PME soit, dans les faits, énormément concernée.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Reine MargotDemi-dieu
je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- doublecasquetteEnchanteur
On n'embauche pas par philanthropie mais par nécessité.Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
Si on n'a pas suffisamment de travail, on n'embauche pas, TP ou pas, CTE ou pas.
Pour donner un ordre d'idée, je paie 250 euros de CTE contre, auparavant, 2500 euros de TP. 2250 euros, ça fait pas beaucoup d'heures de travail.
Autre ordre d'idée, pour 150 000 euros de chiffre d'affaire annuel TTC à TVA 19.6 %, je verse au trésor Public environ 15 000 euros de TVA par an.
Autre ordre d'idée, je dégage entre 25 000 euros et 35 000 euros de bénéfice net par an, ce qui est lamentable.
c'est toujours plus causant avec de vrais chiffres.
- Le grincheuxSage
Presse-purée a écrit:Cher Grincheux,
j'ai lu avec beaucoup de profit votre long développement, et j'aurai une question, qui ne recèle aucun piège: quel est l'impact des exonérations de charges consenties par l'Etat pour une PME comme la vôtre? Les chiffres donnés par mes sources (gauchistes) sur le sujet sont souvent astronomiques, mais je n'ai pas l'impression qu'une PME soit, dans les faits, énormément concernée.
Dans mon cas, je n'ai vu que des augmentations. Les exonérations ont été faites sur les bas salaires (à peine plus que le SMIC) et ne touchent que les emplois non qualifiés ou vraiment précaires. Quant à la défiscalisation des heures supplémentaires, c'est aussi un miroir aux alouettes puisque pour avoir des heures supplémentaires, il faut être payé à l'heure. Or le statut cadre implique que le salarié est payé au forfait (même s'il y a le nombre d'heures officielles sur sa fiche de paie).
Donc, pour une entreprise qui a besoin de salariés qualifiés (et qui plus est cadres sinon ils vont voir ailleurs), les baisses de charges se sont plutôt muées en augmentation dont une part a eu le bon goût d'être rétroactive (URSSAF en 2009 et cotisations retraites en 2011 rétroactives au 1er juillet 2010).
Le gouvernement, dans sa grande sagesse, a refait le coup avec la fameuse taxe professionnelle qui est devenue une cotisation, heureux contribuables que nous sommes. Ce qui est assez amusant, c'est la base de calcul de cette nouvelle cotisation. Elle favorise l'industrie (qui a vue les sommes à payer baisser par rapport à l'ancienne TP) et pénalise le tertiaire. Le but étant de taxer plus fort les entreprises qui ne peuvent délocaliser en favorisant celles qui le peuvent. Et pour ne parler que de mon cas, le montant a été multiplié par quatre en un an.
Ce qui est assez amusant (quoique), lorsqu'on se penche sur les chiffres, c'est de regarder ce qui en a été dit :
- la gauche : les entreprises ont reçu un cadeau fiscal. C'est vrai puisque le montant de ce qui est versé au titre de la taxe professionnelle a été revu à la baisse ;
- la droite : la TP a été supprimée. C'est vrai, puisqu'elle a changé de nom.
Personne ne signale (ou alors pas très fort) que le montant cumulé de cette nouvelle cotisation dépasse celui de l'ancienne taxe professionnelle.
Et dans les faits, on paie toujours une taxe sur les immobilisations, ce qui est un véritable scandale (au même titre que l'ISF mais pour d'autres raisons), puisque dans les faits, c'est une taxe sur un impôt qu'est l'IS. En effet, les immobilisations ne viennent pas d'une génération spontanée. Cela provient de bénéfices (donc imposés au régime de l'IS) réinvestis dans l'entreprise.
- Le grincheuxSage
Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
La taxe professionnelle n'a pas été supprimée. Le papier rouge arrivant avant Noël a juste changé de nom puisqu'il s'agit de la cotisation économique territoriale qui se découpe en deux parties que sont la cotisation locale d'activité et la cotisation complémentaire. Il n'y a vraiment pas à dire, nous vivons dans un pays magnifique qui a réussi à résoudre tous ces problèmes fiscaux en appelant un chat un chien...
Quant à l'assiette de cette taxe, c'est en partie les immobilisations d'une entreprise. Cela signifie qu'une entreprise qui est contrainte à avoir un stock (ou comme moi des serveurs informatiques à 50 000 euros pièce) est plus taxée qu'une autre. On se demande bien pourquoi.
Sa simple suppression ne permettrait pas à une entreprise d'embaucher puisque le coût d'un salarié est de 174% de son salaire net (hors arrêt maladie). Si on met tout bout à bout, emplacement de bureau, téléphone, frais divers, imputation des taxes... il faut compter 200% du salaire net (calcul de base des impôts). Ce qui nous fait, chiffres de l'INSEE à l'appui (http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=sal2009), pour le salaire moyen français : 2068 2 * 12 * (oui, je cause toujours en notation polonaise, ça évite les parenthèses) soit 50000 euros HT en arrondissant. Tout ça pour un salaire mensuel pas du tout exceptionnel. Ça permet de relativiser les choses, non ?
Pour pouvoir embaucher, il faudrait réellement revoir le système fiscal. Il faudrait aussi, et je vais faire hurler, pouvoir licencier facilement en cas de coup dur. Aujourd'hui, si je veux licencier un salarié cadre qui a travaillé pour moi durant cinq ou six ans, ça me coûte plus d'un an de son salaire chargé (trois mois de salaire en préavis, les congés payés, la prime de licenciement, les charges ASSEDICS afférentes et surtout la CRP des ASSEDICS). Quand une PME doit gérer un impayé de 100000 euros, il faut avoir les reins particulièrement solides ne serait-ce que pour licencier son personnel, ce qu'on ne fait pas de gaîté de cœur. La conséquence est aussi qu'on ne va pas embaucher quelqu'un avant d'être sûr d'avoir une trésorerie conséquente pour faire fasse à un coup dur et pouvoir licencier (personnellement, ma règle est maintenant la suivante : lorsque mon niveau de trésorerie tombe en dessous du coût d'un licenciement, je licencie pour ne pas me retrouver moi-même à la rue). Le fait de protéger outre mesure le salarié est aussi ce qui fait qu'on a autant de chômage en France. Il y a du travail, mais les PME qui sont celles qui offrent principalement l'emploi ne peuvent plus se permettre d'embaucher sans courir des risques trop importants.
- doublecasquetteEnchanteur
Le grincheux a écrit:Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
La taxe professionnelle n'a pas été supprimée. Le papier rouge arrivant avant Noël a juste changé de nom puisqu'il s'agit de la cotisation économique territoriale qui se découpe en deux parties que sont la cotisation locale d'activité et la cotisation complémentaire. Il n'y a vraiment pas à dire, nous vivons dans un pays magnifique qui a réussi à résoudre tous ces problèmes fiscaux en appelant un chat un chien...
Quant à l'assiette de cette taxe, c'est en partie les immobilisations d'une entreprise. Cela signifie qu'une entreprise qui est contrainte à avoir un stock (ou comme moi des serveurs informatiques à 50 000 euros pièce) est plus taxée qu'une autre. On se demande bien pourquoi.
.
N'auriez vous pas intérêt à les prendre en leasing, pour qu'ils échappent à l'assiette ?
- CondorcetOracle
doublecasquette a écrit:On n'embauche pas par philanthropie mais par nécessité.Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
Si on n'a pas suffisamment de travail, on n'embauche pas, TP ou pas, CTE ou pas.
Pour donner un ordre d'idée, je paie 250 euros de CTE contre, auparavant, 2500 euros de TP. 2250 euros, ça fait pas beaucoup d'heures de travail.
Autre ordre d'idée, pour 150 000 euros de chiffre d'affaire annuel TTC à TVA 19.6 %, je verse au trésor Public environ 15 000 euros de TVA par an.
Autre ordre d'idée, je dégage entre 25 000 euros et 35 000 euros de bénéfice net par an, ce qui est lamentable.
c'est toujours plus causant avec de vrais chiffres.
Exactement. A gauche comme à droite, il semble difficile de comprendre ce fait (pourtant simple en soi).
- Le grincheuxSage
condorcet a écrit:doublecasquette a écrit:
On n'embauche pas par philanthropie mais par nécessité.
Si on n'a pas suffisamment de travail, on n'embauche pas, TP ou pas, CTE ou pas.
Exactement. A gauche comme à droite, il semble difficile de comprendre ce fait (pourtant simple en soi).
Sans aller jusqu'à parler de politique, les candidats que j'ai reçu jusqu'à l'année dernière, que ce soit pour des stages ou des CDI, me faisaient l'impression de venir réclamer un dû, un peu comme si leur embauche était une obligation sociale indépendante de leurs qualités. Mais je me trompe certainement...
- Le grincheuxSage
doublecasquette a écrit:
N'auriez vous pas intérêt à les prendre en leasing, pour qu'ils échappent à l'assiette ?
Non, surtout pas, parce qu'il y a des restrictions d'usage et qu'au final, ça coûte beaucoup plus cher (parce que l'amortissement est calculé sur 3 ans alors qu'il faut compter sur ce matériel au moins le double).
- Reine MargotDemi-dieu
doublecasquette a écrit:On n'embauche pas par philanthropie mais par nécessité.Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
Si on n'a pas suffisamment de travail, on n'embauche pas, TP ou pas, CTE ou pas.
Pour donner un ordre d'idée, je paie 250 euros de CTE contre, auparavant, 2500 euros de TP. 2250 euros, ça fait pas beaucoup d'heures de travail.
Autre ordre d'idée, pour 150 000 euros de chiffre d'affaire annuel TTC à TVA 19.6 %, je verse au trésor Public environ 15 000 euros de TVA par an.
Autre ordre d'idée, je dégage entre 25 000 euros et 35 000 euros de bénéfice net par an, ce qui est lamentable.
c'est toujours plus causant avec de vrais chiffres.
je sais bien. Mais avec moins de charges, on a plus de moyens, donc plus de facilité à s'agrandir, à faire croître son entreprise, enfin il me semble que c'était l'idée avancée par les tenants de la suppression de la taxe.
- User5899Demi-dieu
Je ne vous ai pas même lu. Vous m'assurez in fine de votre mépris, vous ne croyiez pas que j'allais différer la plantation de mes trois myrtilliers pour, en plus, recevoir votre condescendance ? Mais je n'ai aucune argumentation à construire, ceci dit. Je défends une position sur les entrepreneurs, qui est de principe. Je n'ai jamais dit que j'en souhaitais la disparition, seulement qu'ils ne représentent pas des modèles à mes yeux. Je ne vois pas pourquoi je vous répondrais plus avant, et à quoi ? Il n'existe pas (encore) de délit d'opinion dans ce pays. Je crois que tout a été dit. Par ailleurs, n'ayant pas lancé le fil, je vais laisser son instigatrice poursuivre si elle le souhaite, mais sans moi.Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:On a toujours raison de commencer à lire les dissertations par la fin et, selon la conclusion, de ne pas lire le reste. Ben écoutez, vous m'y invitez, j'y crois donc. J'espère que vous vous êtes fait plaisir.Le grincheux a écrit:Je vous prie de croire, mon cher Cripure, en l'expression de mon plus profond mépris.
J'attendais une argumentation construite, un peu comme celle qu'on apprend à faire en cours de français et de philosophie. J'avoue que je suis un peu déçu. N'avez-vous vraiment rien à répondre sur le fond ? Comme c'est dommage.
- User5899Demi-dieu
Contradiction ? Où ? Dans le fait que l'argent des impôts serve aux services publics en général ? A l'intérieur d'un système, chaque élément joue son rôle. Me prendriez-vous pour un ignare ou un naïf ? Je vous réponds simplement ce que j'ai déjà répondu. "Et ?".Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:Mais je le sais bien. Et ?Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:
Mon salaire (et des tas d'autres choses qui ne me concernent pas, comme les congés maladies ou les allocations familiales) sont payés par mes impôts et mes cotisations. J'ai écrit en 2007 au rectorat et au Président de la république pour être imposé sur les quelques heures sup qu'on m'a fait faire, ils ont refusé : j'estime ne pas profiter du système. Et heureusement que les entreprises ont une fiscalité ! manquerait plus que ça !
Pour le reste, je ne vois rien dans ce que vous dites qui puisse s'opposer à la définition que j'ai donnée (et que j'ai donnée dans un certain contexte).
Si votre salaire était payé uniquement par vos impôts et vos cotisations sociales, vous ne gagneriez pas grand chose. Le budget de l'état, c'est avant tout la TVA, la TIPP et la fiscalité des entreprises (IS + charges sociales). L'impôt sur le revenu et l'ISF ne sont qu'une goutte dans ce budget.
Et y aurait-il pas comme une légère contradiction dans vos propos ? Je vous laisse disserter et je repasse ramasser les copies dans quatre heures.
- User5899Demi-dieu
Si je prends le mot comme négatif, si. On a encore le droit d'avoir un point de vue dans ce pays ?Emeraldia a écrit:Entreprendre n'a rien de négatif
- User5899Demi-dieu
D'accord. Donc, il faut les brosser dans le sens du poil pour nous les concilier. OK. Ca s'appelle de la politique. C'est permisEmeraldia a écrit:Voilà : chez vous, ça relève du concept et non pas du cliché, chez nous, ce sont bêtement des cas particuliers.Cripure a écrit:Vous vous trompez, Fine. Ce serait une généralisation si je partais d'exemples. Je me suis contenté, et c'était ailleurs et c'est Marie-Laetitia qui a remis ça sur le tapis, de formuler ce que je tiens pour un concept. Que voulez-vous, nous avons quand même bien le droit de voir tel ou tel aspect de la société à notre façon !Fine a écrit:Triste, ces généralisations abusives!!...C'est du même niveau que celles qui disent que tous les profs sont des glandeurs!Pfff.....
Si vs croisez des entrepreneurs et q vous leur tenez ce genre de discours, ça ne m'étonne pas q les profs aient mauvaise presse...
Relève du concept ce que vous posez à la base, avant même d'envisager un cas particulier. Je vous fais observer que vous êtes en train de créer le délit d'opinion, ce qui est quand même fort, pour un forum...
- Le grincheuxSage
Cripure a écrit:Contradiction ? Où ? Dans le fait que l'argent des impôts serve aux services publics en général ? A l'intérieur d'un système, chaque élément joue son rôle. Me prendriez-vous pour un ignare ou un naïf ? Je vous réponds simplement ce que j'ai déjà répondu. "Et ?".Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:Mais je le sais bien. Et ?Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:
Mon salaire (et des tas d'autres choses qui ne me concernent pas, comme les congés maladies ou les allocations familiales) sont payés par mes impôts et mes cotisations. J'ai écrit en 2007 au rectorat et au Président de la république pour être imposé sur les quelques heures sup qu'on m'a fait faire, ils ont refusé : j'estime ne pas profiter du système. Et heureusement que les entreprises ont une fiscalité ! manquerait plus que ça !
Pour le reste, je ne vois rien dans ce que vous dites qui puisse s'opposer à la définition que j'ai donnée (et que j'ai donnée dans un certain contexte).
Si votre salaire était payé uniquement par vos impôts et vos cotisations sociales, vous ne gagneriez pas grand chose. Le budget de l'état, c'est avant tout la TVA, la TIPP et la fiscalité des entreprises (IS + charges sociales). L'impôt sur le revenu et l'ISF ne sont qu'une goutte dans ce budget.
Et y aurait-il pas comme une légère contradiction dans vos propos ? Je vous laisse disserter et je repasse ramasser les copies dans quatre heures.
Je vous mets le nez dans vos contradictions. Votre salaire ne provient pas _que_ de vos impôts et de vos cotisations. Il provient même minoritairement de vos impôts et de vos cotisations. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?
- User5899Demi-dieu
Exactement. Et on a le droit de trouver que c'est une activité stupide (ce qui ne regarde que celui qui la pratique, et n'est donc pas grave) et nuisible (quand elle implique d'autres personnes qui, alors qu'elles cherchent seulement à gagner leur vie, sont embrigadées dans cette prise de risque dont elles n'ont que faire, n'étant pas même intéressées aux résultats de l'entreprise). On a le droit d'envisager sa vie d'une autre façon que comme une prise de risque régie par la concurrence.condorcet a écrit:Entreprendre, c'est prendre des risques et essayer d'en tirer profit.
- User5899Demi-dieu
Parlez-en à qui ressort le sujet. Par ailleurs, si vous causez comme ça, il y a peu de chances.doublecasquette a écrit: c'est bon ? On se calme sur les entrepreneurs ?
- Reine MargotDemi-dieu
Le grincheux a écrit:Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
La taxe professionnelle n'a pas été supprimée. Le papier rouge arrivant avant Noël a juste changé de nom puisqu'il s'agit de la cotisation économique territoriale qui se découpe en deux parties que sont la cotisation locale d'activité et la cotisation complémentaire. Il n'y a vraiment pas à dire, nous vivons dans un pays magnifique qui a réussi à résoudre tous ces problèmes fiscaux en appelant un chat un chien...
Quant à l'assiette de cette taxe, c'est en partie les immobilisations d'une entreprise. Cela signifie qu'une entreprise qui est contrainte à avoir un stock (ou comme moi des serveurs informatiques à 50 000 euros pièce) est plus taxée qu'une autre. On se demande bien pourquoi.
Sa simple suppression ne permettrait pas à une entreprise d'embaucher puisque le coût d'un salarié est de 174% de son salaire net (hors arrêt maladie). Si on met tout bout à bout, emplacement de bureau, téléphone, frais divers, imputation des taxes... il faut compter 200% du salaire net (calcul de base des impôts). Ce qui nous fait, chiffres de l'INSEE à l'appui (http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=sal2009), pour le salaire moyen français : 2068 2 * 12 * (oui, je cause toujours en notation polonaise, ça évite les parenthèses) soit 50000 euros HT en arrondissant. Tout ça pour un salaire mensuel pas du tout exceptionnel. Ça permet de relativiser les choses, non ?
Pour pouvoir embaucher, il faudrait réellement revoir le système fiscal. Il faudrait aussi, et je vais faire hurler, pouvoir licencier facilement en cas de coup dur. Aujourd'hui, si je veux licencier un salarié cadre qui a travaillé pour moi durant cinq ou six ans, ça me coûte plus d'un an de son salaire chargé (trois mois de salaire en préavis, les congés payés, la prime de licenciement, les charges ASSEDICS afférentes et surtout la CRP des ASSEDICS). Quand une PME doit gérer un impayé de 100000 euros, il faut avoir les reins particulièrement solides ne serait-ce que pour licencier son personnel, ce qu'on ne fait pas de gaîté de cœur. La conséquence est aussi qu'on ne va pas embaucher quelqu'un avant d'être sûr d'avoir une trésorerie conséquente pour faire fasse à un coup dur et pouvoir licencier (personnellement, ma règle est maintenant la suivante : lorsque mon niveau de trésorerie tombe en dessous du coût d'un licenciement, je licencie pour ne pas me retrouver moi-même à la rue). Le fait de protéger outre mesure le salarié est aussi ce qui fait qu'on a autant de chômage en France. Il y a du travail, mais les PME qui sont celles qui offrent principalement l'emploi ne peuvent plus se permettre d'embaucher sans courir des risques trop importants.
Pourtant, il fut un temps pas si lointain où nous connaissions le plein emploi, et les charges liées à l'emploi n'étaient pas moins contraignantes, les conditions de licenciement non plus...je crois plutôt à la crise économique, à la compétition internationale devenue plus rude pour expliquer le chômage.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Exactement. Et on a le droit de trouver que c'est une activité stupide (ce qui ne regarde que celui qui la pratique, et n'est donc pas grave) et nuisible (quand elle implique d'autres personnes qui, alors qu'elles cherchent seulement à gagner leur vie, sont embrigadées dans cette prise de risque dont elles n'ont que faire, n'étant pas même intéressées aux résultats de l'entreprise). On a le droit d'envisager sa vie d'une autre façon que comme une prise de risque régie par la concurrence.condorcet a écrit:Entreprendre, c'est prendre des risques et essayer d'en tirer profit.
+ 1. (même si aujourd'hui, cela relève de la quadrature du cercle).
- User5899Demi-dieu
Eh bien voilà Vous ne pouviez pas mieux redonder avec moi et appuyer mon propos.doublecasquette a écrit:On n'embauche pas par philanthropie mais par nécessité.Reine Margot a écrit:je me posais la même question. Depuis 2007 et l'arrivée d'un certain président, on a assisté par exemple à la suppression de la taxe professionnelle. A-t-elle véritablement permis aux entreprises (PME notamment) d'embaucher (ce que les chiffres du chômage semblent contredire?)?
Bon, sinon, si le sujet était : "Dans notre système tel qu'il est organisé, les petits entrepreneurs ne sont pas aidés par la puissance publique, qui se soucie d'eux comme d'une guigne, à proportion inverse des lamentos lyriques qu'elle tient sur eux en campagne électorale", nous serons d'accord. Simplement, je n'ai jamais dit que notre système me paraissait satisfaisant (à vrai dire, il faudrait être sacrément maso).
- Le grincheuxSage
Cripure a écrit:Exactement. Et on a le droit de trouver que c'est une activité stupide (ce qui ne regarde que celui qui la pratique, et n'est donc pas grave) et nuisible (quand elle implique d'autres personnes qui, alors qu'elles cherchent seulement à gagner leur vie, sont embrigadées dans cette prise de risque dont elles n'ont que faire, n'étant pas même intéressées aux résultats de l'entreprise). On a le droit d'envisager sa vie d'une autre façon que comme une prise de risque régie par la concurrence.condorcet a écrit:Entreprendre, c'est prendre des risques et essayer d'en tirer profit.
Et qu'est-ce donc qu'un salaire si ce n'est un intéressement qui tombe tous les mois même en cas de gros problèmes pour l'entreprise ? Et si le salarié n'a pas bien négocié son salaire, c'est le problème du salarié et non de son employeur. Quant à la prise de risque, le seul qui prend des risques est l'entrepreneur, parce que c'est le seul qui n'a aucune couverture sociale, même pas le chômage. Vous allez encore me rétorquer que l'entrepreneur gagne bien sa vie. Avant de répondre une telle bêtise, allez jeter un œil aux statistiques de l'INSEE pour voir le montant des rémunérations _nettes_ des patrons de PME non salariés.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- User5899Demi-dieu
Ouf. Je voyais le chercheur bien mal embarqué qui m'eût répondu autrementcondorcet a écrit:Cripure a écrit:Exactement. Et on a le droit de trouver que c'est une activité stupide (ce qui ne regarde que celui qui la pratique, et n'est donc pas grave) et nuisible (quand elle implique d'autres personnes qui, alors qu'elles cherchent seulement à gagner leur vie, sont embrigadées dans cette prise de risque dont elles n'ont que faire, n'étant pas même intéressées aux résultats de l'entreprise). On a le droit d'envisager sa vie d'une autre façon que comme une prise de risque régie par la concurrence.condorcet a écrit:Entreprendre, c'est prendre des risques et essayer d'en tirer profit.
+ 1. (même si aujourd'hui, cela relève de la quadrature du cercle).
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