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- lisette83Érudit
En profession salariée non, mais par certains côtés le métier s'apparente à une profession libérale et là si on compare les revenus , cela n'a rien à voir...pg73 a écrit:Oui en période scolaire, je ne compte pas mes heures (week-end inclus complètement phagocytés par le boulot), mais il y a une compensation : les 4 mois de vacances scolaires + le mois de juin qui est light au lycée hormis le temps de présence pour surveiller et corriger le bac (et 2 les deux mois d'été je ne fais strictement rien d'un point de vue professionnel)... Et ça, je ne connais aucune profession salariée où on a de telles possibilités de décompression !
Il à peu près évident pour moi que si je devais mener le rythme que je mène 47 semaines sur 52 je serais sur les rotules car la fatigue nerveuse est intense dans ce boulot, même quand ça roule à peu près !
- LantelmeNiveau 6
N'oubliez pas aussi de prendre en compte le paramètre "qualité de vie"... Un exemple concret entre un ami et moi-même :
- cet ami, à la base agrégé, a fini à l'ENA et travaille aujourd'hui à un poste haut placé dans un cabinet ministériel ; il gagne beaucoup d'argent, environ 8000 euros mensuels, MAIS il bosse comme un malade, est toujours occupé le soir (jusqu'à 22-23h, sans compter les soirées électorales de temps en temps !) ainsi que les week ends (ex. : appel du ministre le dimanche à 7h du mat pour gérer un incident), toujours en déplacement à droite à gauche pour rencontrer un préfet ou aller à Bruxelles, etc. Sans compter l'énorme pression qui pèse sur ses épaules, vous l'imaginez.
- en ce qui me concerne, aussi agrégé, je gagne la moitié de son salaire (ce qui est déjà très bien !) mais avec un boulot qui me plaît beaucoup et une autre "qualité de vie" dans une petite ville de province avec du temps pour m'occuper de ma famille et un niveau de pression raisonnable (préparation aux concours de mes étudiants de CPGE).
=> Moralité : on peut gagner beaucoup d'argent, en vouloir toujours plus, etc., mais il y a toujours une contre-partie et jusqu'où est-on prêt à aller ? Je connaissais un cadre supérieur qui a pêté un câble à 45 ans, ne supportant plus son rythme professionnel, et qui est mort d'un arrêt cardiaque en promenant son chien. Être professeur, ce n'est pas du tout avoir ces formes de pressions que subissent au quotidien les cadres du privé.
- cet ami, à la base agrégé, a fini à l'ENA et travaille aujourd'hui à un poste haut placé dans un cabinet ministériel ; il gagne beaucoup d'argent, environ 8000 euros mensuels, MAIS il bosse comme un malade, est toujours occupé le soir (jusqu'à 22-23h, sans compter les soirées électorales de temps en temps !) ainsi que les week ends (ex. : appel du ministre le dimanche à 7h du mat pour gérer un incident), toujours en déplacement à droite à gauche pour rencontrer un préfet ou aller à Bruxelles, etc. Sans compter l'énorme pression qui pèse sur ses épaules, vous l'imaginez.
- en ce qui me concerne, aussi agrégé, je gagne la moitié de son salaire (ce qui est déjà très bien !) mais avec un boulot qui me plaît beaucoup et une autre "qualité de vie" dans une petite ville de province avec du temps pour m'occuper de ma famille et un niveau de pression raisonnable (préparation aux concours de mes étudiants de CPGE).
=> Moralité : on peut gagner beaucoup d'argent, en vouloir toujours plus, etc., mais il y a toujours une contre-partie et jusqu'où est-on prêt à aller ? Je connaissais un cadre supérieur qui a pêté un câble à 45 ans, ne supportant plus son rythme professionnel, et qui est mort d'un arrêt cardiaque en promenant son chien. Être professeur, ce n'est pas du tout avoir ces formes de pressions que subissent au quotidien les cadres du privé.
- lene75Prophète
Oui, d'où la crispation des profs sur les conditions de travail : souvent on a fait ce métier en sachant plus ou moins qu'on ne roulerait pas sur l'or mais en pensant qu'on aurait une bonne qualité de vie, personnelle et professionnelle et du temps libre. Du coup quand ce n'est pas le cas, c'est un peu perdant-perdant.
Euh, je note aussi de grosses disparités de salaire dans ce métier :shock:
Euh, je note aussi de grosses disparités de salaire dans ce métier :shock:
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Pierre_au_carréGuide spirituel
lisette83 a écrit:En profession salariée non, mais par certains côtés le métier s'apparente à une profession libérale et là si on compare les revenus , cela n'a rien à voir...pg73 a écrit:Oui en période scolaire, je ne compte pas mes heures (week-end inclus complètement phagocytés par le boulot), mais il y a une compensation : les 4 mois de vacances scolaires + le mois de juin qui est light au lycée hormis le temps de présence pour surveiller et corriger le bac (et 2 les deux mois d'été je ne fais strictement rien d'un point de vue professionnel)... Et ça, je ne connais aucune profession salariée où on a de telles possibilités de décompression !
Il à peu près évident pour moi que si je devais mener le rythme que je mène 47 semaines sur 52 je serais sur les rotules car la fatigue nerveuse est intense dans ce boulot, même quand ça roule à peu près !
Ah... Les professions libérales ou indépendantes sont toutes riches ?
Les revenus des indépendants ont changé depuis la crise et ils n'étaient déjà pas tous "surpayés"...
- elena3Fidèle du forum
Calcul ici
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=salaire
Attention, on ne parle que des salariés (pas des professions libérales, artisans, commerçants, chefs d'entreprise...). Vous vous êtes crus trop riches !
http://www.inegalites.fr/spip.php?page=salaire
Attention, on ne parle que des salariés (pas des professions libérales, artisans, commerçants, chefs d'entreprise...). Vous vous êtes crus trop riches !
- manchotte50Niveau 10
j'entendais ce matin à la télé que les Français estiment que les enseignants gagnent trop d'argent...le problème c'est que la plupart ne connaissent pas la réalité de notre rémunération puisque les médias affichent des salaires brutes ou de fin de carrière !
- elena3Fidèle du forum
J'ai entendu la même chose dans Télématin et sur l'image des enseignants. Adulés en Chine... Je ne trouve pas le sondage.
- Le grincheuxSage
Les revenus du capital (dans ton acception, hein) sont taxés aussi lourdement que les salaires. Contrairement à ce qui est dit un peu partout et que personne ne vérifie tant c'est un marronnier, l'investissement dans une entreprise passe dans les immobilisations et est lourdement taxé par un truc qui s'appelle la taxe professionnelle maintenant intégrée dans la contribution foncière des entreprises. En plus, il y a des immobilisations qu'on reprend dans l'IS et des charges qui ne sont plus déductibles depuis 2012 ! Avant de parler de taux de taxe ou d'impôt sur le travail et sur le capital, il faut en passer par ce qu'on appelle un plan comptable. Un pourcentage sur un investissement pour parler de taxation plus faible sur le capital est ridicule parce que cela ne veut rien dire, les calculs n'étant pas fait comme ça ! C'est de la manipulation pure et simple de chiffres.lisette83 a écrit:Bonjour,
Il faut aussi faire attention, dans le pourcentage ne sont pas pris en compte les revenus autres que salariaux, revenus du capital par exemple et certains chefs d'entreprise minorent leur salaire pour le réinvestir dans leur outil de travail ce qui est une source d'enrichissement moins fiscalisée; ce n'est pas une critique mais l'échelle de salaires n'est pas forcément représentative de la société.
En d'autres termes, investir n'est pas intéressant. Et c'est l'un des problèmes majeurs de l'économie française : le capital est autant taxé sinon plus que le travail (avant de pouvoir investir, une entreprise paie la CFE sur ses investissement passés, l'IS sur ses excédents nets d'exploitation à hauteur de 38% cette année, la CGS, la CRDS et plein d'autres trucs du même tonneau, et repaie encore sur ses nouveaux investissements). C'est pour cela que beaucoup de PME sont propriétaires de rien, même pas de leurs locaux !
Au passage, rien qu'avec l'IS, la CSG et la CRDS, on dépasse déjà allègrement les 50% de l'EBE... Sur les salaires, on est à 46% toutes charges confondues.
Par ailleurs, les seuls chefs d'entreprises qui pourraient envisager cela sont les artisans ou les petites PME (parce qu'ils ne peuvent pas défiscaliser autrement). Sauf que cela ne tient pas parce que ces chefs d'entreprises sont des travailleurs non salariés (merci les réformes Mitterrand) dont les 90% touchent moins que le salaire médian donné dans leur entreprise (source CGPME croisée par l'INSEE 2010).
_________________
Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- Le grincheuxSage
C'est un peu plus compliqué que cela. Le CIR est symptomatique du mal français. On taxe, on taxe même à outrance pour financer un état providence qu'on ne peut plus se payer parce qu'il est construit sur une croissance qu'on n'aura plus jamais et comme on taxe trop et que les entreprises ne peuvent plus faire face (je parle des PME et TPE qui fournissent la majorité des richesses en France) et rognent sur leurs investissements depuis 1980, on leur accorde des réductions d'impôt si elles investissent dans la recherche.Condorcet a écrit:Idem pour le crédit Impôt recherche (alors qu'il n'y a pas d'argent pour créer des postes de chercheurs dans la fonction publique !).
C'est très bien.
Sauf qu'il faudrait peut-être éviter de taxer à outrance en redistribuant l'année suivante (peut-être parce que CIR change d'année en année). Ce serait bien plus sain pour tout le monde et cela coûterait aussi moins cher.
En d'autres termes, le CIR n'est là que pour obvier à une fiscalité des entreprises totalement aberrante. Sauf qu'un chef d'entreprise investira en fonction de sa fiscalité principale et non d'un crédit d'impôt qui peut sauter d'une année sur l'autre. Il a besoin d'un horizon un peu supérieur à une loi de finance et l'état arriverait bien plus facilement à ses fins avec un IS à 25% qu'avec un IS à 38% et un CIR onéreux (à montants identiques).
Il n'y a aucun rapport avec la création de postes de chercheurs dans la fonction publique. Ce n'est vraiment pas le but.
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- lene75Prophète
manchotte50 a écrit:j'entendais ce matin à la télé que les Français estiment que les enseignants gagnent trop d'argent...le problème c'est que la plupart ne connaissent pas la réalité de notre rémunération puisque les médias affichent des salaires brutes ou de fin de carrière !
Et quand ils se renseignent, ils changent d'avis En TL j'ai quelques élèves qui envisagent d'être profs (comme quoi il en reste quelques-uns...). Devinez quelle question ils m'ont posée "Madame, est-ce que je peux vous poser une question concernant le métier de professeur ? Vous arrivez à vivre avec votre salaire ?". Ma réponse positive (je me suis abstenue de leur dire tout ce que je pense de la question et tout ce que j'écris ici) ne les a pas franchement convaincus, ils m'ont pas mal asticotée pour se faire leur propre idée en posant THE question : "Est-ce que vous pourriez vivre seule avec vos enfants sans dépendre des aides sociales ? Parce que c'est les boules (sic) quand même de faire 5 ans d'études pour dépendre des aides sociales."
Certains de mes élèves qui affirmaient vouloir être profs en début d'année ont changé de projet d'orientation UNIQUEMENT parce qu'ils se sont renseignés sur les salaires... c'est quand même les boules, comme ils disent...
Quant à ceux qui de toute manière n'ont jamais envisagé ce métier, ils ont quand même dit qu'ils ne trouvaient pas normal que les profs soient si mal payés vu les études qu'ils ont faites. Ce qui ressort aussi, c'est que c'est une génération qui sait être difficile à "tenir" et à faire travailler et qui du coup, contrairement à nos dirigeants, se rend compte que notre métier est fatiguant et considère que cette pénibilité du métier n'est acceptable que moyennant compensation financière.
J'habite en région parisienne, les loyers sont élevés, les salaires plus élevés aussi qu'en province, les divorces nombreux, les pensions alimentaires non payées pas si rares que ça, les mères ont appris à leurs filles à avoir des ambitions professionnelles et à rechercher l'indépendance financière : le métier de prof n'est plus attractif, même dans son vivier traditionnel.
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- User17706Bon génie
Amusant et non sans quelque vérité :abd:lene75 a écrit: c'est une génération qui sait être difficile à "tenir" et à faire travailler et qui du coup, contrairement à nos dirigeants, se rend compte que notre métier est fatigant et considère que cette pénibilité du métier n'est acceptable que moyennant compensation financière.
- lene75Prophète
Hi, hi, tu as discrètement corrigé la vilaine fôte d'orthographe
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- chartoineNiveau 6
c'est clair que peu de jeunes veulent faire prof...de toute facon ils sont omnubilés par l'argent...j'en ai qui veulent faire "trader "parce que tu gagnes beaucoup d'argenr, vite comme ca t'as besoin de travailler trop longtemps" sans connaitre ce qy'il faut faire comme etudes (qui sont difficiles) ni que tous les traders ne gagnent pas 1/2 millions d€ par an...ca me rend dingue..ils n'ont aucune notion de l'argent...je ne saus pas ou on va comme ca en tout cas...
- LeclochardEmpereur
Le grincheux a écrit:Les revenus du capital (dans ton acception, hein) sont taxés aussi lourdement que les salaires. Contrairement à ce qui est dit un peu partout et que personne ne vérifie tant c'est un marronnier, l'investissement dans une entreprise passe dans les immobilisations et est lourdement taxé par un truc qui s'appelle la taxe professionnelle maintenant intégrée dans la contribution foncière des entreprises. En plus, il y a des immobilisations qu'on reprend dans l'IS et des charges qui ne sont plus déductibles depuis 2012 ! Avant de parler de taux de taxe ou d'impôt sur le travail et sur le capital, il faut en passer par ce qu'on appelle un plan comptable. Un pourcentage sur un investissement pour parler de taxation plus faible sur le capital est ridicule parce que cela ne veut rien dire, les calculs n'étant pas fait comme ça ! C'est de la manipulation pure et simple de chiffres.lisette83 a écrit:Bonjour,
Il faut aussi faire attention, dans le pourcentage ne sont pas pris en compte les revenus autres que salariaux, revenus du capital par exemple et certains chefs d'entreprise minorent leur salaire pour le réinvestir dans leur outil de travail ce qui est une source d'enrichissement moins fiscalisée; ce n'est pas une critique mais l'échelle de salaires n'est pas forcément représentative de la société.
En d'autres termes, investir n'est pas intéressant. Et c'est l'un des problèmes majeurs de l'économie française : le capital est autant taxé sinon plus que le travail (avant de pouvoir investir, une entreprise paie la CFE sur ses investissement passés, l'IS sur ses excédents nets d'exploitation à hauteur de 38% cette année, la CGS, la CRDS et plein d'autres trucs du même tonneau, et repaie encore sur ses nouveaux investissements). C'est pour cela que beaucoup de PME sont propriétaires de rien, même pas de leurs locaux !
Au passage, rien qu'avec l'IS, la CSG et la CRDS, on dépasse déjà allègrement les 50% de l'EBE... Sur les salaires, on est à 46% toutes charges confondues.
Par ailleurs, les seuls chefs d'entreprises qui pourraient envisager cela sont les artisans ou les petites PME (parce qu'ils ne peuvent pas défiscaliser autrement). Sauf que cela ne tient pas parce que ces chefs d'entreprises sont des travailleurs non salariés (merci les réformes Mitterrand) dont les 90% touchent moins que le salaire médian donné dans leur entreprise (source CGPME croisée par l'INSEE 2010).
Je ne peux qu'approuver ce discours.
A titre personnel, je me demande si c'est encore intéressant de mettre des billes en bourse et s'il ne faut mieux pas se contenter d'un vulgaire livret A car quand on prend des risques en achetant des actions, on paye une taxe spéciale comme si on spéculait à la façon des ordinateurs; quand on reçoit des dividendes après que la société a payé ses impôts et charges, on doit encore la csg ainsi qu'un impôt car c'est un revenu (à un taux forfaire en plus: il faut une demande particulière pour y échapper) et quand on gagne trois sous à la revente, on nous accable encore (malgré le modeste abattement) en taxant la plus-value qui n'est pas garantie. Ce pays est devenu si délirant par son obsession fiscale qu'il décourage la prise de risques. Il privilégie la rente immobilière et les placements en obligations d'Etat qui ne produisent aucune richesse. C'est grave.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Le grincheuxSage
Et pour enfoncer le clou sur les dernières illusions, je vous suggère la lecture de ceci : lien.Leclochard a écrit:Le grincheux a écrit:Les revenus du capital (dans ton acception, hein) sont taxés aussi lourdement que les salaires. Contrairement à ce qui est dit un peu partout et que personne ne vérifie tant c'est un marronnier, l'investissement dans une entreprise passe dans les immobilisations et est lourdement taxé par un truc qui s'appelle la taxe professionnelle maintenant intégrée dans la contribution foncière des entreprises. En plus, il y a des immobilisations qu'on reprend dans l'IS et des charges qui ne sont plus déductibles depuis 2012 ! Avant de parler de taux de taxe ou d'impôt sur le travail et sur le capital, il faut en passer par ce qu'on appelle un plan comptable. Un pourcentage sur un investissement pour parler de taxation plus faible sur le capital est ridicule parce que cela ne veut rien dire, les calculs n'étant pas fait comme ça ! C'est de la manipulation pure et simple de chiffres.lisette83 a écrit:Bonjour,
Il faut aussi faire attention, dans le pourcentage ne sont pas pris en compte les revenus autres que salariaux, revenus du capital par exemple et certains chefs d'entreprise minorent leur salaire pour le réinvestir dans leur outil de travail ce qui est une source d'enrichissement moins fiscalisée; ce n'est pas une critique mais l'échelle de salaires n'est pas forcément représentative de la société.
En d'autres termes, investir n'est pas intéressant. Et c'est l'un des problèmes majeurs de l'économie française : le capital est autant taxé sinon plus que le travail (avant de pouvoir investir, une entreprise paie la CFE sur ses investissement passés, l'IS sur ses excédents nets d'exploitation à hauteur de 38% cette année, la CGS, la CRDS et plein d'autres trucs du même tonneau, et repaie encore sur ses nouveaux investissements). C'est pour cela que beaucoup de PME sont propriétaires de rien, même pas de leurs locaux !
Au passage, rien qu'avec l'IS, la CSG et la CRDS, on dépasse déjà allègrement les 50% de l'EBE... Sur les salaires, on est à 46% toutes charges confondues.
Par ailleurs, les seuls chefs d'entreprises qui pourraient envisager cela sont les artisans ou les petites PME (parce qu'ils ne peuvent pas défiscaliser autrement). Sauf que cela ne tient pas parce que ces chefs d'entreprises sont des travailleurs non salariés (merci les réformes Mitterrand) dont les 90% touchent moins que le salaire médian donné dans leur entreprise (source CGPME croisée par l'INSEE 2010).
Je ne peux qu'approuver ce discours.
A titre personnel, je me demande si c'est encore intéressant de mettre des billes en bourse et s'il ne faut mieux pas se contenter d'un vulgaire livret A car quand on prend des risques en achetant des actions, on paye une taxe spéciale comme si on spéculait à la façon des ordinateurs; quand on reçoit des dividendes après que la société a payé ses impôts et charges, on doit encore la csg ainsi qu'un impôt car c'est un revenu (à un taux forfaire en plus: il faut une demande particulière pour y échapper) et quand on gagne trois sous à la revente, on nous accable encore (malgré le modeste abattement) en taxant la plus-value qui n'est pas garantie. Ce pays est devenu si délirant par son obsession fiscale qu'il décourage la prise de risques. Il privilégie la rente immobilière et les placements en obligations d'Etat qui ne produisent aucune richesse. C'est grave.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- LeclochardEmpereur
Merci pour ton article. Je l'ai vu avec intérêt. Je ne connaissais pas l'indicateur Shiller. Cependant, je me suis délesté depuis quelques mois d'une partie de mes placements en bourse (j'avais discuté ici avec Condorcet de la surévaluation évidente et du risque de correction). Il y a effectivement une déconnection entre les cours devenus très optimistes et la réalité économique qui saute aux yeux mais qu'on feint d'ignorer tant qu'il y a des sous à se faire. Comme toujours, on connaîtra l'excès inverse au prochain krach.
Je suis heureux que tu parles des bulles (en particulier celle de l'immobilier en Chine). Ce sont elles qui vont faire de gros dégâts.
Je suis heureux que tu parles des bulles (en particulier celle de l'immobilier en Chine). Ce sont elles qui vont faire de gros dégâts.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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