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- SaraswatiNeoprof expérimenté
Sait-on si oui ou non le communiqué de M. Peru du lycée Jean Moulin de Béziers qui circule sur le net et dans les boîtes mail est réel ?
Je viens de le recevoir moi aussi par mail, après avoir renoncé à le diffuser car j'avais lu ici hier soir qu'il fallait le prendre avec précaution.
Alors, quelqu'un sait ?
J'enchaîne pour rebondir sur les derniers messages de ce fil :
je suis absolument pour une action qui dénoncerait les conditions d'exercice du métier, mais je pense aussi qu'il faut être prudent en ne justifiant pas cela que par le décès de Lise Bonnafous.
Je pense aussi que c'est un geste fort, et terrible, et terrifiant, que de se suicider ainsi sur son lieu de travail, mais est-ce que la famille est prête à voir que des enseignants se révoltent en masse au nom de cette dame ?
Je suis un peu déconnectée aussi du métier en ce moment car je suis en congé de formation, donc je n'ai pas de solution à proposer, mais je pense déjà qu'à petite échelle, dans nos établissements, on devrait ne plus se laisser marcher sur les pieds (c'est un peu ce qu'a dit Chocolat juste avant moi).
Il y en a beaucoup qui font les grandes gu.. mais qui doivent faire le dos rond devant leur hiérarchie.
Et avec le nouveau rôle des CDE ça ne va pas aller en s’arrangeant.
Quant à réclamer une médecine du travail... c'est bien beau mais c'est complètement pipeau !
J'ai passé une visite médicale en mai, en rapport avec une activité hors EN, j'aurais pu dire n'importe quoi au médecin qui m'a reçue !
Si c'est pareil pour l'EN, ça n'aidera pas plus les profs en difficulté, car comme certains l'ont dit, beaucoup refusent d'être aidés, ils n'auront donc aucun pb devant le médecin, on peut lui raconter n'importe quoi.
Une médecine du travail oui, mais qui soit efficace, utile.
Je viens de le recevoir moi aussi par mail, après avoir renoncé à le diffuser car j'avais lu ici hier soir qu'il fallait le prendre avec précaution.
Alors, quelqu'un sait ?
J'enchaîne pour rebondir sur les derniers messages de ce fil :
je suis absolument pour une action qui dénoncerait les conditions d'exercice du métier, mais je pense aussi qu'il faut être prudent en ne justifiant pas cela que par le décès de Lise Bonnafous.
Je pense aussi que c'est un geste fort, et terrible, et terrifiant, que de se suicider ainsi sur son lieu de travail, mais est-ce que la famille est prête à voir que des enseignants se révoltent en masse au nom de cette dame ?
Je suis un peu déconnectée aussi du métier en ce moment car je suis en congé de formation, donc je n'ai pas de solution à proposer, mais je pense déjà qu'à petite échelle, dans nos établissements, on devrait ne plus se laisser marcher sur les pieds (c'est un peu ce qu'a dit Chocolat juste avant moi).
Il y en a beaucoup qui font les grandes gu.. mais qui doivent faire le dos rond devant leur hiérarchie.
Et avec le nouveau rôle des CDE ça ne va pas aller en s’arrangeant.
Quant à réclamer une médecine du travail... c'est bien beau mais c'est complètement pipeau !
J'ai passé une visite médicale en mai, en rapport avec une activité hors EN, j'aurais pu dire n'importe quoi au médecin qui m'a reçue !
Si c'est pareil pour l'EN, ça n'aidera pas plus les profs en difficulté, car comme certains l'ont dit, beaucoup refusent d'être aidés, ils n'auront donc aucun pb devant le médecin, on peut lui raconter n'importe quoi.
Une médecine du travail oui, mais qui soit efficace, utile.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Je pense qu'on pourrait ouvrir un fil sur la médecine du travail, ce serait fort intéressant. Et j'inviterais mon père à venir vous y répondre à ses heures perdues, il adorerait ça (si John y consent). C'est parfait parce qu'il a le double regard : médecin du travail indépendant dans le privé (il bosse pour une boîte de médecine du travail, donc n'est pas payé directement par les entreprises dont il reçoit les salariés, même s'il doit composer parfois de manière ou d'autre avec les patrons), il est mari et père de prof.
D'abord vous constaterez que le médecin du travail ne peut pas tout.
Ensuite vous verrez que, non, on ne peut pas lui raconter n'importe quoi indéfiniment.
Enfin vous verrez que quand on a constaté que quelque chose ne va pas avec un employé dans son boulot, il n'est pas simple de trouver des solutions puis de les appliquer.
Imaginez un peu une médecine du travail d'état payée par l'état. On rêve vraiment si on imagine que ça nous aidera. Sauf qu'alors, on pourra parler de maladies professionnelles et elles seront prises en charge, plus facilement qu'aujourd'hui. Pour ce qui est du reste, franchement, il y a peu d'espoir, car ce n'est pas le médecin du travail qui détermine les rythmes de production ni la taille des boulons (pour rebondir sur un autre message).
D'abord vous constaterez que le médecin du travail ne peut pas tout.
Ensuite vous verrez que, non, on ne peut pas lui raconter n'importe quoi indéfiniment.
Enfin vous verrez que quand on a constaté que quelque chose ne va pas avec un employé dans son boulot, il n'est pas simple de trouver des solutions puis de les appliquer.
Imaginez un peu une médecine du travail d'état payée par l'état. On rêve vraiment si on imagine que ça nous aidera. Sauf qu'alors, on pourra parler de maladies professionnelles et elles seront prises en charge, plus facilement qu'aujourd'hui. Pour ce qui est du reste, franchement, il y a peu d'espoir, car ce n'est pas le médecin du travail qui détermine les rythmes de production ni la taille des boulons (pour rebondir sur un autre message).
- mel93Grand sage
condorcet a écrit:Alors passons notre chemin encore et encore.
Je pense au contraire que nous avons le devoir de nous en mêler, ce qui n'interdit ni le respect dû à ses proches, ni la mise à distance de nos revendications habituelles, ni même beaucoup de pudeur.
condorcet a écrit:Mel, je n'ai pas attendu Néo pour commencer à m'indigner et encore moins tenté de relier ce suicide au travail à l'ensemble des causes qui me sont chères. Je pense néanmoins que le silence qui entoure le suicide au travail agit au contraire comme un cercle vicieux qu'il importe de briser : si les motivations qui mènent à cet acte du désespoir ultime nous restent obscures, il me semble de notre devoir impérieux (en tant que société) de les percer à jour pour mieux les combattre. Il ne s'agit aucunement de s'immiscer dans l'intimité de chacun ni même de culpabiliser tel ou telle mais de parvenir à un recul des facteurs anxiogènes liés au monde du travail. Comprendre pour prévenir.
Chocolat a écrit:Elle est dingue, cette inertie qui règne en maître dans le milieu enseignant !
J'ai vraiment l'impression qu'il n'y a plus rien qui puisse nous empêcher de devenir les bons petits robots exécutants tant rêvés à droite et à gauche.
Nous sommes entièrement responsables de la dégradation de nos conditions d'exercice et de l'absence de considération que l'opinion publique laisse transparaître à notre égard.
C'est ma dernière intervention sur un fil "action solidaire" ici.
Condorcet, mon post ne te visait pas, ni quiconque en particulier. Quant à l'inertie que vous dénoncez tous deux, Condorcet et Chocolat, je la déplore aussi. Mon post, qui a été mal compris, voulait juste signaler que ceux qui ne réagissaient pas, ne le faisaient pas forcement par inertie, insensibilité ou résignation, mais que cette absence de réaction pouvait avoir des causes tout aussi nobles que celles qui poussent certains à l'action.
- pkHabitué du forum
@La Jabotte:
Il me semble que nous sommes plusieurs à dire cela, depuis un moment. Une médecine du travail n'est qu'une partie du problème, et une part secondaire de nos attentes. Cela ne règlera pas tout. Pour extrapoler, "une médecine du travail d'état payée par l'état" ne sera pas forcément plus à l'écoute que notre médecin traitant. Nombre de médecins ont aujourd'hui pris conscience des difficultés spécifiques à notre métier. Cela étant, les médecins du travail font remonter certaines doléances, suite à leur observation, et sont parfois entendus...
Il me semble que nous sommes plusieurs à dire cela, depuis un moment. Une médecine du travail n'est qu'une partie du problème, et une part secondaire de nos attentes. Cela ne règlera pas tout. Pour extrapoler, "une médecine du travail d'état payée par l'état" ne sera pas forcément plus à l'écoute que notre médecin traitant. Nombre de médecins ont aujourd'hui pris conscience des difficultés spécifiques à notre métier. Cela étant, les médecins du travail font remonter certaines doléances, suite à leur observation, et sont parfois entendus...
- CondorcetOracle
mel93 a écrit:condorcet a écrit:Alors passons notre chemin encore et encore.
Je pense au contraire que nous avons le devoir de nous en mêler, ce qui n'interdit ni le respect dû à ses proches, ni la mise à distance de nos revendications habituelles, ni même beaucoup de pudeur.condorcet a écrit:Mel, je n'ai pas attendu Néo pour commencer à m'indigner et encore moins tenté de relier ce suicide au travail à l'ensemble des causes qui me sont chères. Je pense néanmoins que le silence qui entoure le suicide au travail agit au contraire comme un cercle vicieux qu'il importe de briser : si les motivations qui mènent à cet acte du désespoir ultime nous restent obscures, il me semble de notre devoir impérieux (en tant que société) de les percer à jour pour mieux les combattre. Il ne s'agit aucunement de s'immiscer dans l'intimité de chacun ni même de culpabiliser tel ou telle mais de parvenir à un recul des facteurs anxiogènes liés au monde du travail. Comprendre pour prévenir.Chocolat a écrit:Elle est dingue, cette inertie qui règne en maître dans le milieu enseignant !
J'ai vraiment l'impression qu'il n'y a plus rien qui puisse nous empêcher de devenir les bons petits robots exécutants tant rêvés à droite et à gauche.
Nous sommes entièrement responsables de la dégradation de nos conditions d'exercice et de l'absence de considération que l'opinion publique laisse transparaître à notre égard.
C'est ma dernière intervention sur un fil "action solidaire" ici.
Condorcet, mon post ne te visait pas, ni quiconque en particulier. Quant à l'inertie que vous dénoncez tous deux, Condorcet et Chocolat, je la déplore aussi. Mon post, qui a été mal compris, voulait juste signaler que ceux qui ne réagissaient pas, ne le faisaient pas forcement par inertie, insensibilité ou résignation, mais que cette absence de réaction pouvait avoir des causes tout aussi nobles que celles qui poussent certains à l'action.
Mel : en y réfléchissant, j'ai compris ta position et ton post.
- pkHabitué du forum
Les réactions au lycée Jean-Moulin aujourd'hui:
http://www.vousnousils.fr/2011/10/18/suicide-au-lycee-marche-blanche-a-beziers-en-souvenir-de-lenseignante-decedee-515043
http://www.vousnousils.fr/2011/10/18/suicide-au-lycee-marche-blanche-a-beziers-en-souvenir-de-lenseignante-decedee-515043
- Marie LaetitiaBon génie
Pour ceux que cela intéresse et pour que le mouvement ne retombe pas, voici un message que l'on peut demander d'afficher à tous les bloggers que vous connaissez profs ou non (en l'adaptant au besoin):
C'est une proposition. Vous pouvez mettre d'autres liens comme celui-ci http://hommagealisebonnafous.unblog.fr/
L'idée est de continuer à faire passer le message et à de plus en plus de gens.
Je relaie ce message en mémoire de Lise Bonnafous, collègue de Béziers : https://www.neoprofs.org/t39093-important-actions-et-solidarite-apres-l-immolation-de-lise-bonnafous-au-lycee-jean-moulin-de-beziers#1059789
Si une réaction en masse de la part des enseignants pouvait avoir lieu... pour tous nos collègues qui souffrent en silence dans notre métier et qui ne trouvent pas de soutien de leur hiérarchie ou de leurs collègues. Merci.
C'est une proposition. Vous pouvez mettre d'autres liens comme celui-ci http://hommagealisebonnafous.unblog.fr/
L'idée est de continuer à faire passer le message et à de plus en plus de gens.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- pkHabitué du forum
Dr Housette (merci pour ce lien) a écrit dans un autre fil:
le papa de Lise a envoyé un mail à un journal
http://www.midilibre.fr/2011/10/19/suicide-au-lycee-l-hommage-emouvant-du-pere-de-l-enseignante,404673.php
le papa de Lise a envoyé un mail à un journal
http://www.midilibre.fr/2011/10/19/suicide-au-lycee-l-hommage-emouvant-du-pere-de-l-enseignante,404673.php
- Jean Bernard Salon de PNiveau 1
Les enseignants du collège Jean Bernard de Salon de Provence tiennent à vous apporter leur soutien et leur solidarité dans ce moment tragique où l'une de vos collègues ,Lise Bonnafous s'est donné la mort par le feu. S'immoler n'est pas un acte individuel et désespéré,c'est une voix ,c'est un cri adressé aux autres :aux élèves,aux parents,aux professeurs,à tous ceux qui subissent aujourd'hui,des pressions multiples,l'exigence de résultats,le manque de considération voire le mépris de la hiérarchie ou de leurs employeurs, à ceux que la solitude conduit au désespoir. Evidemment,il est préférable pour le ministre et l'inspecteur d'Académie de présenter cet acte aux téléspectateurs comme lié à la vie privée de Lise,ainsi l'Education Nationale se trouve dédouanée de toute responsabilité. Quant à nous ,nous n'oublierons pas que ce drame s'est produit sur le lieu de travail,au sein même de l'institution, dans une cour de récréation:nous en mesurons toute la portée symbolique et subversive.
- Jean Bernard Salon de PNiveau 1
Les enseignants du collège Jean Bernard de Salon de Provence tiennent à vous apporter leur soutien et leur solidarité dans ce moment tragique où l'une de vos collègues ,Lise Bonnafous s'est donné la mort par le feu. S'immoler n'est pas un acte individuel et désespéré,c'est une voix ,c'est un cri adressé aux autres :aux élèves,aux parents,aux professeurs,à tous ceux qui subissent aujourd'hui,des pressions multiples,l'exigence de résultats,le manque de considération voire le mépris de la hiérarchie ou de leurs employeurs, à ceux que la solitude conduit au désespoir. Evidemment,il est préférable pour le ministre et l'inspecteur d'Académie de présenter cet acte aux téléspectateurs comme lié à la vie privée de Lise,ainsi l'Education Nationale se trouve dédouanée de toute responsabilité. Quant à nous ,nous n'oublierons pas que ce drame s'est produit sur le lieu de travail,au sein même de l'institution, dans une cour de récréation:nous en mesurons toute la portée symbolique et subversive.
- DHMonarque
c'est sympa mais vous comptez poster combien de fois le même message?
(du coup je fais pareil mais suis légitime)
bon Jean-Bernard, c'est le soir des présentations! tu t'y colles?
(du coup je fais pareil mais suis légitime)
bon Jean-Bernard, c'est le soir des présentations! tu t'y colles?
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