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- VioletEmpereur
Oui, c'est fait très sérieusement et ce n'est pas une partie de plaisir.
- MufabGrand Maître
Je n'ai eu que ce que je méritais alors...
(J'essayais de me consoler en me disant qu'ils -entité jusque-là bien abstraite pour moi- avaient traité mon cas à la one again, sans saisir toutes les nuances complexes de ma pensée :lol!: . But not.)
(J'essayais de me consoler en me disant qu'ils -entité jusque-là bien abstraite pour moi- avaient traité mon cas à la one again, sans saisir toutes les nuances complexes de ma pensée :lol!: . But not.)
- VioletEmpereur
Mufab, il y a aussi des candidats très brillants.
C'est la loi des concours.
C'est la loi des concours.
- Thalia de GMédiateur
J'ai souvenir d'un paquet de copies entre 4 et 18 sur 20, notes légitimées par la double correction.Violet a écrit:Mufab, il y a aussi des candidats très brillants.
C'est la loi des concours.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- NitaEmpereur
Rikki a écrit:Je comprends.
Ca ne me choque pas que les copies de français soient corrigées par des agrégés de lettres, en soi. C'est même logique.
Par contre, vous indiquez que vous travaillez en binôme avec un PE, donc, je ne vois pas en quoi ce PE a d'autre légitimité, effectivement, que d'être "bien vu" et que son IEN lui ait demandé de le faire.
En ce qui me concerne, il y avait une note de synthèse sur des travaux de lecture en primaire (CE et CM). En Cm, j'ai vu des choses qui m'ont semblé infaisables, par exemple, en me référant à mes expériences en 6e, mais en CE2 ? J'avais bien besoin de l'avis d'un collègue expérimenté - qui était formateur à l'IUFM ; j'ai trouvé nos discussions très intéressantes, et nous étions en harmonie pour la défense de l'orthographe grammaticale)
Cela dit, il est vrai que ma situation était différente, dans la mesure où j'exerçais déjà, et depuis plusieurs années. Si j'avais demandé un poste de CLIN et que j'avais eu en face de moi quelqu'un qui avait de l'expérience, j'aurais sans doute vu les choses différemment.
Et il faut bien que quelqu'un corrige les copies...
Cela dit, au niveau orthographe / correction grammaticale, j'ai l'impression que ce n'est pas, mais alors pas du tout, une exigence prioritaire.
Hélas, c'est aussi l'impression que j'ai eue, c'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai cessé de corriger, je me mettais en rage.
@Violet : aucun besoin de MP, je voulais réagir parce que ta phrase a sonné à mes oreilles "Nita ment", mais je suis convaincue que cela se passe différemment dans tous les centres de correction (j'ai corrigé dans un de mes vieux amphis de fac, inconfortable au possible), je veux dire par là que les consignes changent selon les besoins/politiques/problèmes locaux, et je suis entièrement d'accord, c'est un travail qui implique une grande implication de la part des correcteurs.
@ Mufab : cela va sans dire !
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A clean house is a sign of a broken computer.
- InvitéePhMonarque
Je vous raconterai comment ça s'est passé pour moi mercredi !
- InvitéePhMonarque
Expérience très sympa, la correction s'est faite sans discordance et sans soucis majeur, il y avait une ambiance studieuse mais très agréable : il y avait des binômes de prof du 2aire et du primaire + des inspecteurs qui tournaient et répondaient à nos questions. Le barème, super précis, permettait de ne pas "stresser", tout comme les moyennes faites au fur et à mesure par le jury pour voir où on se situait.
Il pouvait y avoir des écart sur le commentaire de texte (mais peu, finalement...) mais absolument pas sur les questions de gram/ortho et lexique. Donc ce n'est pas subjectif, surtout que les copies sont double-corrigées.
J'ai trouvé que le commentaire de texte (nouvelle épreuve) était difficile pour des non-spécialistes en lettres mais bon...
Enfin, très bonne expérience et j'espère le refaire l'an pro !
Il pouvait y avoir des écart sur le commentaire de texte (mais peu, finalement...) mais absolument pas sur les questions de gram/ortho et lexique. Donc ce n'est pas subjectif, surtout que les copies sont double-corrigées.
J'ai trouvé que le commentaire de texte (nouvelle épreuve) était difficile pour des non-spécialistes en lettres mais bon...
Enfin, très bonne expérience et j'espère le refaire l'an pro !
- VioletEmpereur
J'ai bien aimé ce texte. Je l'ai trouvé très beau.
- VioletEmpereur
un texte de Leiris.
Attends, je vois si je peux le copier coller.
Attends, je vois si je peux le copier coller.
- VioletEmpereur
« L'un de mes jouets – et peu importait ce qu'il fût : il suffisait qu'il fût un jouet –, l'un de mes jouets était tombé. En grand danger d'être cassé, car la chute avait été directe et l'altitude – prise au-dessus du niveau du sol – d'une table, voire même d'un simple guéridon, est fort loin d'être négligeable, quand il s'agit de la chute d'un jouet. L'un de mes jouets, du fait de ma maladresse, – cause initiale de la chute – se trouvait sous le coup d'avoir été cassé. L'un de mes jouets, c'est-à-dire un des éléments du monde auxquels, en ce temps-là, j'étais le plus étroitement attaché. Rapidement je me baissai, ramassai le soldat gisant, le palpai et le regardai. Il n'était pas cassé, et vive fut ma joie. Ce que j'exprimai en m'écriant : « …Reusement ! » Dans cette pièce mal définie – salon ou salle à manger, pièce d'apparat ou pièce commune –, dans ce lieu qui n'était alors rien autre que celui de mon amusement, quelqu'un de plus âgé – mère, sœur ou frère aîné – se trouvait avec moi. Quelqu'un de plus averti, de moins ignorant que je n'étais, et qui me fit observer, entendant mon exclamation, que c'est « heureusement » qu'il faut dire et non, ainsi que j'avais fait : « …Reusement ! » L'observation coupa court à ma joie ou plutôt – me laissant un bref instant interloqué – eut tôt fait de remplacer la joie, dont ma pensée avait été d'abord tout entière occupée, par un sentiment curieux dont c'est à peine si je parviens, aujourd'hui, à percer l'étrangeté. L'on ne dit pas « …reusement », mais « heureusement ». Ce mot, employé par moi jusqu'alors sans nulle conscience de son sens réel, comme une interjection pure, se rattache à « heureux » et, par la vertu magique d'un pareil rapprochement, il se trouve inséré soudain dans toute une séquence de significations précises. Appréhender d'un coup dans son intégrité ce mot qu'auparavant j'avais toujours écorché prend une allure de découverte, comme le déchirement brusque d'un voile ou l'éclatement de quelque vérité. Voici que ce vague vocable – qui jusqu'à présent m'avait été tout à fait personnel et restait comme fermé – est, par un hasard, promu au rôle de chaînon de tout un cycle sémantique. Il n'est plus maintenant une chose à moi : il participe de cette réalité qu'est le langage de mes frères, de ma sœur et celui de mes parents. De chose propre à moi, il devient chose commune et ouverte. Le voilà, en un éclair, devenu chose partagée ou – si l'on veut – socialisée. Il n'est plus maintenant l'exclamation confuse qui s'échappe de mes lèvres – encore toute proche de mes viscères, comme le rire ou le cri – il est, entre des milliers d'autres, l'un des éléments constituant du langage, de ce vaste instrument de communication dont une observation fortuite, émanée d'un enfant plus âgé ou d'une personne adulte, à propos de mon exclamation consécutive à la chute du soldat sur le plancher de la salle à manger ou le tapis du salon, m'a permis d'entrevoir l'existence extérieure à moi-même et remplie d'étrangeté. Sur le sol de la salle à manger ou du salon, le soldat, de plomb ou de carton-pâte, vient de tomber. Je me suis écrié : « …Reusement ! » L'on m'a repris. Et, un instant, je demeure interdit, en proie à une sorte de vertige. Car ce mot mal prononcé, et dont je viens de découvrir qu'il n'est pas en réalité ce que j'avais cru jusque-là, m'a mis en état d'obscurément sentir – grâce à l'espèce de déviation, de décalage qui s'est trouvé de ce fait imprimé à ma pensée – en quoi le langage articulé, tissu arachnéen de mes rapports avec les autres, me dépasse, poussant de tous côtés ses antennes mystérieuses. »
Michel LEIRIS, Biffures, tiré de son autobiographie La Règle du jeu, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2003, pp. 5-6. (1ère édition de Biffures : 1948)
Michel LEIRIS, Biffures, tiré de son autobiographie La Règle du jeu, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2003, pp. 5-6. (1ère édition de Biffures : 1948)
- InvitéePhMonarque
Il fallait qu'ils suivent la problématique :
"Vous en ferez un commentaire en montrant comment est racontée la confrontation de la subjectivité de l’enfant à l’ordre de la langue."
"Vous en ferez un commentaire en montrant comment est racontée la confrontation de la subjectivité de l’enfant à l’ordre de la langue."
- MufabGrand Maître
Le sujet n'est pas très élégamment formulé, je trouve. Et le texte un peu lourdingue.
- InvitéePhMonarque
Perso, je n'ai jamais aimé les autobiographies, mais la problématique est très clairement formulée je trouve.
- MufabGrand Maître
C'est le "en montrant comment est racontée" qui ne sonne pas littéraire.
- MufabGrand Maître
Et le texte, quant à lui, sonne carrément faux : c'est de l'analyse d'adulte plaquée sur de l'enfance.
Sans parler de l'exemple : je n'ai jamais entendu un enfant dire "Reusement".
Sans parler de l'exemple : je n'ai jamais entendu un enfant dire "Reusement".
- InvitéePhMonarque
Moui, mais je crois que c'est aussi parce qu'on voulait leur faire étudier tout l'aspect mise en scène/ narration autour de cette expérience.
(Mais je suis d'accord avec toi, ça sonne pas top)
(Mais je suis d'accord avec toi, ça sonne pas top)
- InvitéePhMonarque
Normal que le point de vue de l'adulte soit mêlé à celui de l'enfant et parfois le supplante, c'est le principe de l'autobiographie. Et se remémorer implique mêler notre propre regard et analyse (de manière consciente ou pas) à celui du passé.
Pour ce qui est de "reusement", c'est carrément possible, tous les enfants ne font pas les mêmes erreurs ou déformations. Mais de toute façon, là n'est pas le sujet.
Pour ce qui est de "reusement", c'est carrément possible, tous les enfants ne font pas les mêmes erreurs ou déformations. Mais de toute façon, là n'est pas le sujet.
- MufabGrand Maître
Les épreuves ont l'air d'avoir drôlement changé en tout cas. Je me souviens de quelque chose de beaucoup plus concret, de mon temps : une synthèse de textes sur les différentes théories d'apprentissage de la lecture, si mes souvenirs sont bons.
- MufabGrand Maître
C'était quoi, le sujet ?
Une analyse des procédés narratifs, apparemment (CF : comment est racontée...).
Une analyse des procédés narratifs, apparemment (CF : comment est racontée...).
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