- igsNiveau 5
Y a -t-il nécessairement pacte autobiographique pour qu'il y ait autobiographie ?
Je pense notamment à Proust ou Duras : on dit de leur oeuvre qu'elle n'est pas une autobiographie (bien qu'elle soit autobiographique), parce qu'ils ne la revendiquent pas comme telle ?
Merci de vos
Je pense notamment à Proust ou Duras : on dit de leur oeuvre qu'elle n'est pas une autobiographie (bien qu'elle soit autobiographique), parce qu'ils ne la revendiquent pas comme telle ?
Merci de vos
- AbraxasDoyen
C'est bien pour ça qu'on a inventé le mot d'autofiction (idem pour l'Enfant de Vallès).
Quant au "pacte", il est essentiel de comprendre que rien n'empêche un auteur, après l'avoir fait signer à son lecteur, de ne pas le respecter. C'est comme en politique : les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Dans tous les cas, on fait de la littérature — on ne raconte pas sa vie.
Quant au "pacte", il est essentiel de comprendre que rien n'empêche un auteur, après l'avoir fait signer à son lecteur, de ne pas le respecter. C'est comme en politique : les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Dans tous les cas, on fait de la littérature — on ne raconte pas sa vie.
- igsNiveau 5
Ah, ben justement ! Je me demandais pourquoi Vallès était une autobio alors qu'il n'y avait pas de pacte !!! Tu tombes à pic, Abraxas, merci !
- VioletEmpereur
ET que dire de "Un secret" ? un roman autobioraphique ?
Car le nom du narrateur est clairement celui de l'auteur ...
Car le nom du narrateur est clairement celui de l'auteur ...
- AbraxasDoyen
Je n'ai pas lu le livre de Grimbert. C'est intéressant ?
- igsNiveau 5
Je ne connais pas Leiris, je n'ai sous les yeux que des extraits (l'âge d'homme) : je ne vois pas le "pacte". Y en a-t-il un pour ceux qui connaissent ?
- AbraxasDoyen
C'est le programme des Prépas scientifiques cette année.
C'est encore plus qu'un pacte : c'est quasiment le discours que Leiris aurait pu teir à son psychanalyste — le style en plus.
Au CAPES de Lettres l'année dernière, un certain nombre de dames du jury, profs de prépas, ont protesté auprès de l'IG en disant que ça les gênait beaucoup de faire un tel texte avec des élèves — même quasi majeurs.
L'Age d'homme a le même pouvoir de provocation absolue que le Salo de Pasolini, si vous l'avez vu. Une façon de poser son inconscient sur la table, et, surtout, de défier le lecteur d'en faire autant.
C'est encore plus qu'un pacte : c'est quasiment le discours que Leiris aurait pu teir à son psychanalyste — le style en plus.
Au CAPES de Lettres l'année dernière, un certain nombre de dames du jury, profs de prépas, ont protesté auprès de l'IG en disant que ça les gênait beaucoup de faire un tel texte avec des élèves — même quasi majeurs.
L'Age d'homme a le même pouvoir de provocation absolue que le Salo de Pasolini, si vous l'avez vu. Une façon de poser son inconscient sur la table, et, surtout, de défier le lecteur d'en faire autant.
- igsNiveau 5
Merci pour ces précisons fort intéressantes. Je vais me plonger dans les écrits sur l'autobiographie, c'est un genre que je connais mal (bien que je l'aie longuement étudié lorsque j'ai passé le Capès, il y a qqes années !)
- VioletEmpereur
J'ai beaucoup aimé le livre de Grimbert et je vais le faire lire à mes 3°. Un roman autobiographique qui porte en partie sur la shoah et le sacrifice d'un enfant par sa mère...
- VioletEmpereur
Non, ce n'est pas similaire au choix de Sophie.
Un enfant s'imagine avoir un frère. Il est né après -guerre et va découvrir le secret de sa famille. En fait, il n'est pas le premier fils de son père. L'aîné est mort en déportation. La mère a été la cause de leurs déportations à tous deux, car elle suspectait une liaison de son mari.
Lis-le, c'est très court. Et très beau. (Tu peux le lire en une soirée.)
Une histoire d'adultère et de désir aussi (puisque le post de grace atwood récemment nous a fait évoquer ces passions.)
J'aimerais bien avoir ton opinion, Abraxas, car je te trouve très souvent très érudit et de bon conseil.
Un enfant s'imagine avoir un frère. Il est né après -guerre et va découvrir le secret de sa famille. En fait, il n'est pas le premier fils de son père. L'aîné est mort en déportation. La mère a été la cause de leurs déportations à tous deux, car elle suspectait une liaison de son mari.
Lis-le, c'est très court. Et très beau. (Tu peux le lire en une soirée.)
Une histoire d'adultère et de désir aussi (puisque le post de grace atwood récemment nous a fait évoquer ces passions.)
J'aimerais bien avoir ton opinion, Abraxas, car je te trouve très souvent très érudit et de bon conseil.
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