- NLM76Grand Maître
Une élucubration parmi d'autres... Est-ce que ce serait idiot de rapprocher l'impératif futur des temps du perfectum, et le présent des temps de l'infectum ? Cette hypothèse (opposition d'aspect plutôt que de temps) a-t-elle déjà été explorée ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LefterisEsprit sacré
Explorée, je ne sais pas , mais j'avoue m'être posé un peu la même question pour ce temps d'usage au demeurant très limité et plutôt archaïque. Il me semble en en effet avoir une valeur perfective, d'où son emploi dans des textes à connotation d'obligation juridique : la chose est censée être réalisée au moment où on l'envisage.NLM76 a écrit:Une élucubration parmi d'autres... Est-ce que ce serait idiot de rapprocher l'impératif futur des temps du perfectum, et le présent des temps de l'infectum ? Cette hypothèse (opposition d'aspect plutôt que de temps) a-t-elle déjà été explorée ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AudreyOracle
Je me demande si feu mon prof de linguistique latine, Léon Nadjo, ne nous avait pas parlé de ça il y a pas loin de 25 ans...
- LefterisEsprit sacré
Eh bien tu es priée de fouiller dans tes cartons, parce que nous n'avons pas de sources sous la main. Je raisonne seulement par déduction au vu du sens, par hypothèse aussi vu que le latin classique maintient ces distinctions d'aspect, tout en ayant perdu quand même beaucoup de formes ( même les Anciens avaient du mal, Varron se demande déjà pourquoi il y a des déponents, Tite-Libe avoue ne pas tout comprendre dans les archives, on trouve chez Plaute encore des formes déroutantes...), et aussi par analogie avec d'autres langues indo-européennes : le grec ancien et ses formes utilisant les formes aoristiques, le grec moderne qui a un futur momentané et un futur continu, le russe qui a deux séries de verbes, et sans doute bien d'autres.Audrey a écrit:Je me demande si feu mon prof de linguistique latine, Léon Nadjo, ne nous avait pas parlé de ça il y a pas loin de 25 ans...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- trompettemarineMonarque
HS : Comme j'aurais aimé avoir ce regretté professeur. Je ne l'ai connu qu'aux oraux de l'agrégation. Dire que le sujet de ma leçon était l'impératif... mais en grec !
Je n'ai pas beaucoup de temps pour faire des recherches et serai moins sur le forum pendant quelques jours : qu'en dit Montiel ?
Je tâcherai de vous lire.
Je n'ai pas beaucoup de temps pour faire des recherches et serai moins sur le forum pendant quelques jours : qu'en dit Montiel ?
Je tâcherai de vous lire.
- AudreyOracle
Lefteris a écrit:Eh bien tu es priée de fouiller dans tes cartons, parce que nous n'avons pas de sources sous la main. Je raisonne seulement par déduction au vu du sens, par hypothèse aussi vu que le latin classique maintient ces distinctions d'aspect, tout en ayant perdu quand même beaucoup de formes ( même les Anciens avaient du mal, Varron se demande déjà pourquoi il y a des déponents, Tite-Libe avoue ne pas tout comprendre dans les archives, on trouve chez Plaute encore des formes déroutantes...), et aussi par analogie avec d'autres langues indo-européennes : le grec ancien et ses formes utilisant les formes aoristiques, le grec moderne qui a un futur momentané et un futur continu, le russe qui a deux séries de verbes, et sans doute bien d'autres.Audrey a écrit:Je me demande si feu mon prof de linguistique latine, Léon Nadjo, ne nous avait pas parlé de ça il y a pas loin de 25 ans...
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...
trompettemarine a écrit:HS : Comme j'aurais aimé avoir ce regretté professeur. Je ne l'ai connu qu'aux oraux de l'agrégation. Dire que le sujet de ma leçon était l'impératif... mais en grec !
Je n'ai pas beaucoup de temps pour faire des recherches et serai moins sur le forum pendant quelques jours : qu'en dit Montiel ?
Je tâcherai de vous lire.
Je te comprends. M.Nadjo était un enseignant de haute volée, la langue française qu'il employait était un bonbon d'élégance, et plus que tout, c'était un homme merveilleux, dont le sourire et surtout le rire emplissaient la pièce de bienveillance, à une époque où ce mot avait encore un sens puissant.
- NLM76Grand Maître
Quels doux propos. Ce que de bons souvenirs, les bons éloges font du bien, même à ceux qui les lisent en spectateurs !Audrey a écrit:Je te comprends. M.Nadjo était un enseignant de haute volée, la langue française qu'il employait était un bonbon d'élégance, et plus que tout, c'était un homme merveilleux, dont le sourire et surtout le rire emplissaient la pièce de bienveillance, à une époque où ce mot avait encore un sens puissant.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LefterisEsprit sacré
C'est fâcheux. Pas pour moi, qui m'en remettrai, et resterai sur mes élucubrations, mais pour NLM, intello torturé. Des nuits blanches en perspective à ruminer...Audrey a écrit:
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- NLM76Grand Maître
Lefteris a écrit:C'est fâcheux. Pas pour moi, qui m'en remettrai, et resterai sur mes élucubrations, mais pour NLM, intello torturé. Des nuits blanches en perspective...Audrey a écrit:
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...
Hé, le vieux ! Ce n'est pas parce qu'il ne te reste que quelques semaines avant la quille que tu peux te permettre de narguer et railler sans la moindre vergogne tes petits camarades !
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- LefterisEsprit sacré
Quelques moisNLM76 a écrit:Lefteris a écrit:C'est fâcheux. Pas pour moi, qui m'en remettrai, et resterai sur mes élucubrations, mais pour NLM, intello torturé. Des nuits blanches en perspective...Audrey a écrit:
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...
Hé, le vieux ! Ce n'est pas parce qu'il ne te reste que quelques semaines avant la quille que tu peux te permettre de narguer et railler sans la moindre vergogne tes petits camarades !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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