impératifs présent et futur en latin

Une élucubration parmi d'autres... Est-ce que ce serait idiot de rapprocher l'impératif futur des temps du perfectum, et le présent des temps de l'infectum ?  Cette hypothèse (opposition d'aspect plutôt que de temps) a-t-elle déjà été explorée ?

NLM76 a écrit:Une élucubration parmi d'autres... Est-ce que ce serait idiot de rapprocher l'impératif futur des temps du perfectum, et le présent des temps de l'infectum ?  Cette hypothèse (opposition d'aspect plutôt que de temps) a-t-elle déjà été explorée ?

Explorée, je ne sais pas , mais j'avoue m'être posé un peu la même question pour ce temps  d'usage au demeurant très limité et plutôt archaïque. Il me semble en en effet avoir une valeur perfective, d'où son emploi dans des textes à connotation d'obligation juridique : la chose est censée être  réalisée au moment où on l'envisage.

Je me demande si feu mon prof de linguistique latine, Léon Nadjo, ne nous avait pas parlé de ça il y a pas loin de 25 ans...

Audrey a écrit:Je me demande si feu mon prof de linguistique latine, Léon Nadjo, ne nous avait pas parlé de ça il y a pas loin de 25 ans...

Eh bien tu es priée de fouiller dans tes cartons, parce que nous n'avons pas de sources sous la main. Je raisonne seulement par déduction au vu du sens, par hypothèse aussi vu que le latin classique maintient ces distinctions d'aspect, tout en ayant perdu quand même beaucoup de formes ( même les Anciens avaient du mal, Varron se demande déjà pourquoi il y a des déponents, Tite-Libe avoue ne pas tout comprendre dans les archives, on trouve chez Plaute encore des formes déroutantes...), et aussi par analogie avec d'autres langues indo-européennes : le grec ancien et ses formes utilisant les formes aoristiques, le grec moderne qui a un futur momentané et un futur continu, le russe qui a deux séries de verbes, et sans doute bien d'autres.

HS : Comme j'aurais aimé avoir ce regretté professeur.  Je ne l'ai connu qu'aux oraux de l'agrégation. Dire que le sujet de ma leçon était l'impératif... mais en grec !
Je n'ai pas beaucoup de temps pour faire des recherches et serai moins sur le forum pendant quelques jours : qu'en dit Montiel ?
Je tâcherai de vous lire.

Lefteris a écrit:

Audrey a écrit:Je me demande si feu mon prof de linguistique latine, Léon Nadjo, ne nous avait pas parlé de ça il y a pas loin de 25 ans...

Eh bien tu es priée de fouiller dans tes cartons, parce que nous n'avons pas de sources  sous la main. Je raisonne seulement par déduction au vu du sens, par hypothèse aussi vu que le latin classique maintient ces distinctions d'aspect, tout en ayant perdu  quand même beaucoup de formes ( même les Anciens avaient du mal, Varron se demande  déjà pourquoi il y a des déponents, Tite-Libe avoue ne pas tout comprendre dans les archives, on trouve chez Plaute encore des formes déroutantes...),  et aussi par analogie avec d'autres langues indo-européennes : le grec ancien et ses formes utilisant les formes aoristiques, le grec moderne qui a un futur momentané et un futur continu, le russe qui a deux séries de verbes, et  sans doute bien d'autres.

Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...

trompettemarine a écrit:HS : Comme j'aurais aimé avoir ce regretté professeur.  Je ne l'ai connu qu'aux oraux de l'agrégation. Dire que le sujet de ma leçon était l'impératif... mais en grec !
Je n'ai pas beaucoup de temps pour faire des recherches et serai moins sur le forum pendant quelques jours : qu'en dit Montiel ?
Je tâcherai de vous lire.

Je te comprends. M.Nadjo était un enseignant de haute volée, la langue française qu'il employait était un bonbon d'élégance, et plus que tout, c'était un homme merveilleux, dont le sourire et surtout le rire emplissaient la pièce de bienveillance, à une époque où ce mot avait encore un sens puissant.

Audrey a écrit:Je te comprends. M.Nadjo était un enseignant de haute volée, la langue française qu'il employait était un bonbon d'élégance, et plus que tout, c'était un homme merveilleux, dont le sourire et surtout le rire emplissaient la pièce de bienveillance, à une époque où ce mot avait encore un sens puissant.

Quels doux propos. Ce que de bons souvenirs, les bons éloges font du bien, même à ceux qui les lisent en spectateurs !

Audrey a écrit:
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...

C'est  fâcheux. Pas pour moi, qui m'en remettrai, et resterai sur mes élucubrations,  mais pour NLM, intello torturé. Des nuits blanches en perspective à ruminer...

Lefteris a écrit:

Audrey a écrit:
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...

C'est  fâcheux. Pas pour moi, qui m'en remettrai, et resterai sur mes élucubrations,  mais pour NLM, intello torturé. Des nuits blanches en perspective...

Hé, le vieux ! Ce n'est pas parce qu'il ne te reste que quelques semaines avant la quille que tu peux te permettre de narguer et railler sans la moindre vergogne tes petits camarades !

NLM76 a écrit:

Lefteris a écrit:

Audrey a écrit:
Ça va être compliqué, je ne suis pas certaine d'avoir ces cours avec moi. La vente de la maison familiale en mon absence quand j'étais jeune enseignante, et plusieurs déménagements durant ces 25 ans ne me laissent guère d'espoir...

C'est  fâcheux. Pas pour moi, qui m'en remettrai, et resterai sur mes élucubrations,  mais pour NLM, intello torturé. Des nuits blanches en perspective...

Hé, le vieux ! Ce n'est pas parce qu'il ne te reste que quelques semaines avant la quille que tu peux te permettre de narguer et railler sans la moindre vergogne tes petits camarades !

Quelques mois