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- frankensteinVénérable
:lol!: C'est ce qu'on sortait il y a 10 ans dans les FUMI !! (avec de mauvais arguments) En réalité, et actuellement, c'est synonyme !Mufab a écrit:Je répète qu'individualiser et différencier ne veulent pas dire la même chose...
Même le SE UNSA (pas étonnant :lol!: ) confond les termes dans ses "recommandations pédagogiques pour les enseignants débutants !"
- doctor whoDoyen
Je crois beaucoup à l'universalité de la raison humaine, et je fais appel à cette partie là du cerveau de mes élèves. Pas de raisons de différencier. EN revanche, chercher tout le monde dans ses retranchements, expliquer sans relâche, bosser mes progressions, mes définitions, mes conseils, pour que tout le monde puisse suivre, OK.
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- MufabGrand Maître
frankenstein a écrit::lol!: C'est ce qu'on sortait il y a 10 ans dans les FUMI !! (avec de mauvais arguments) En réalité, et actuellement, c'est synonyme !Mufab a écrit:Je répète qu'individualiser et différencier ne veulent pas dire la même chose...
Même le SE UNSA (pas étonnant :lol!: ) confond les termes dans ses "recommandations pédagogiques pour les enseignants débutants !"
Non, je n'ai jamais eu de réponses à l'IUFM concernant la mise en oeuvre, in situ, d'une pédagogie différenciée.
J'ai simplement constaté d'expérience l'ennui des bons élèves et le largage des plus en difficulté, en proposant exactement le même menu à tous, et j'essaie de procéder un peu -très peu- différemment. Je crois que la mise en place de tâches qui permettent à chacun d'aller au bout de ses capacités, en un temps donné et sur une notion très circoncise, n'est pas une utopie.
- MufabGrand Maître
Et il ne s'agit en aucun cas de se diviser par 25 - ce qui est impossible - ou de ne pas faire de cours collectif.
- frankensteinVénérable
Et que penses-tu du "formateur" qui va te parler de "soutien personnalisé", "métacognition", "métamécouille" ou autre ânerie alors que la majorité des élèves sont illettrés, ou, au contraire, fonctionnent sur le mode concurrentiel des notes et non des "compétences" ? :lol:doctor who a écrit:Je crois beaucoup à l'universalité de la raison humaine, et je fais appel à cette partie là du cerveau de mes élèves. Pas de raisons de différencier. EN revanche, chercher tout le monde dans ses retranchements, expliquer sans relâche, bosser mes progressions, mes définitions, mes conseils, pour que tout le monde puisse suivre, OK.
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- User5899Demi-dieu
Je crois, du moins en voyant comment travaille mon copain, que les instits font beaucoup d'efforts pour différencier (sans aller jusqu'à individualiser) les façons de faire travailler. Avec de petits groupes de LA, je tente de le pratiquer aussi (mais j'ai déjà 2e, 1re et T dans le même groupe...). Mais comment faire avec des classes multiples de plus de trente et des programmes de plus en plus ambitieux ? Vous dites "injonction", je dirais presque "incantation" !Y@nn a écrit:J'ai toujours été convaincu par l'idée de pédagogie différenciée. Ce n'est pas qu'un truc à la Meirieu. On peut citer Philippe Perrenoud. Mais ce qui me choque profondément, c'est que cette idée de pédagogie est mise en avant depuis (pour ce que j'en sais) la loi Haby et que jamais personne ne s'est soucié de l'appliquer (la pédagogie). Depuis on a multiplié les injonctions. Et puis... rien ! En d'autres termes, les profs sont sommés de se débrouiller avec cette notion et de l'appliquer dans leur coin tant bien que mal, mais personne ne les y aidera. Or l'expérience m'a prouvé (enfin il me semble) que ça ne marche pas comme ça. Et puis il faut quand même reconnaître que faire de la pédagogie différenciée avec une trentaine d'élèves, ce n'est pas du gâteau. Cela ressemble vite à ce que Meirieu a récemment appelé la pédagogie de garçon de café !
Au fond, le rêve des pédagogues, c'est le cours particulier Bien sûr, bien sûr... :lol:
- IgniatiusGuide spirituel
Mufab, ce que tu déclares pratiquer me semble la façon de faire de la plupart d'entre nous, non ?
La meme chose pour tous, et chacun va au plus loin.
C'est un peu ce que dit doctor who aussi.
Le pb, c'est l'eleve qui ne peut pas arriver au minimum que tu veux atteindre : là on nous demanderait de mettre en place une vraie différenciation (mon IPR de maths l'a écrit avec un t au lieu d'un c Jp ! Mais il n'est pas très bon en maths non plus...) et celle-ci me parait vraiment insurmontable étant donné les effectifs.
Et je ne parle pas du problème majeur de l'évaluation : elle n'est plus la meme pour tous ! Ou alors on la met au niveau du plus faible (injonction de mon IPR...).
Globalement, je suis assez d'accord avec le résumé de Celeborn.
Pour des stagiaires, un cours unique pour une classe donnée me parait un travail suffisamment complexe.
La meme chose pour tous, et chacun va au plus loin.
C'est un peu ce que dit doctor who aussi.
Le pb, c'est l'eleve qui ne peut pas arriver au minimum que tu veux atteindre : là on nous demanderait de mettre en place une vraie différenciation (mon IPR de maths l'a écrit avec un t au lieu d'un c Jp ! Mais il n'est pas très bon en maths non plus...) et celle-ci me parait vraiment insurmontable étant donné les effectifs.
Et je ne parle pas du problème majeur de l'évaluation : elle n'est plus la meme pour tous ! Ou alors on la met au niveau du plus faible (injonction de mon IPR...).
Globalement, je suis assez d'accord avec le résumé de Celeborn.
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St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- frankensteinVénérable
C'est exactement ce que "les gens de bon sens" ont dénoncé et dénoncent concernant les "sciences éduc" !Cripure a écrit:Je crois, du moins en voyant comment travaille mon copain, que les instits font beaucoup d'efforts pour différencier (sans aller jusqu'à individualiser) les façons de faire travailler. Avec de petits groupes de LA, je tente de le pratiquer aussi (mais j'ai déjà 2e, 1re et T dans le même groupe...). Mais comment faire avec des classes multiples de plus de trente et des programmes de plus en plus ambitieux ? Vous dites "injonction", je dirais presque "incantation" !Y@nn a écrit:J'ai toujours été convaincu par l'idée de pédagogie différenciée. Ce n'est pas qu'un truc à la Meirieu. On peut citer Philippe Perrenoud. Mais ce qui me choque profondément, c'est que cette idée de pédagogie est mise en avant depuis (pour ce que j'en sais) la loi Haby et que jamais personne ne s'est soucié de l'appliquer (la pédagogie). Depuis on a multiplié les injonctions. Et puis... rien ! En d'autres termes, les profs sont sommés de se débrouiller avec cette notion et de l'appliquer dans leur coin tant bien que mal, mais personne ne les y aidera. Or l'expérience m'a prouvé (enfin il me semble) que ça ne marche pas comme ça. Et puis il faut quand même reconnaître que faire de la pédagogie différenciée avec une trentaine d'élèves, ce n'est pas du gâteau. Cela ressemble vite à ce que Meirieu a récemment appelé la pédagogie de garçon de café !
Au fond, le rêve des pédagogues, c'est le cours particulier Bien sûr, bien sûr... :lol:
Personnellement, je me rendrais à l'évidence: la "pédagogie différenciée" est totalement incompatible avec un système éducatif d'Etat... (qui est ruiné ! )
Est-ce si difficile à comprendre ? :lol:
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- MufabGrand Maître
Justement, il m'est difficilement envisageable (sauf cas très particulier d'enfant du voyage tardivement scolarisé ou d'enfant non francophone) de ne pas proposer à tous un programme commun, quitte à aider, individuellement ou en petits groupes les élèves dont tu parles à comprendre et à réussir un minimum vital sur chaque notion.Igniatius a écrit:Mufab, ce que tu déclares pratiquer me semble la façon de faire de la plupart d'entre nous, non ?
La meme chose pour tous, et chacun va au plus loin.
C'est un peu ce que dit doctor who aussi.
Le pb, c'est l'eleve qui ne peut pas arriver au minimum que tu veux atteindre : là on nous demanderait de mettre en place une vraie différenciation (mon IPR de maths l'a écrit avec un t au lieu d'un c Jp ! Mais il n'est pas très bon en maths non plus...) et celle-ci me parait vraiment insurmontable étant donné les effectifs.
Et je ne parle pas du problème majeur de l'évaluation : elle n'est plus la meme pour tous ! Ou alors on la met au niveau du plus faible (injonction de mon IPR...).
Globalement, je suis assez d'accord avec le résumé de Celeborn.
Pour des stagiaires, un cours unique pour une classe donnée me parait un travail suffisamment complexe.
L'évaluation, c'est un autre problème, je crois, sur lequel je ne suis pas très à l'aise, ne la pratiquant que fort peu dans sa forme traditionnelle. (Mais il faudrait que je m'y mette : on a une anim péda obligatoire là-dessus cette année, où ça parle de socle commun je crois : je n'ai même pas lu l'intitulé exact, quand j'ai vu ces termes... ).
Sommative, elle pourrait peut-être être conçue sur le même principe : la même pour tous, mais avec des tâches échelonnées du simple au complexe, pour mesurer jusqu'à quel niveau peut aller chaque élève en autonomie, sans aide extérieure.
J'enfonce encore des portes ouvertes ?
- Invité19Esprit sacré
non mais attendez, je ne parle pas d'individualisation du cours, je suis consciente de l'hétérogénéité et je fais en sorte de ne pas perdre le cinquième ou le quart faible de la classe (du coup j'adapte un peu trop à leur niveau à eux...)
mais là je vous parle en particulier d'un élève qui me semble complètement largué. Si je n'essaye pas de lui parler, d'appeler casnav, bref, de faire qqch (en parler à la pp que je ne vois jamais), sa présence en cours est à mon avis, pour le moment, inutile, ou presque. Je pense qu'il peut raccrocher mais pas sans aide.
Rien à voir avec le fait d'individualiser sa pratique en se divisant en 25 ou 30
évidemment, ma priorité est de faire un cours qui tend vers un niveau correct, cette année. Mais ça ne m'empêche pas de m'interroger sur ce que je peux faire.
Le dys- a l'air de mieux s'en tirer.
mais là je vous parle en particulier d'un élève qui me semble complètement largué. Si je n'essaye pas de lui parler, d'appeler casnav, bref, de faire qqch (en parler à la pp que je ne vois jamais), sa présence en cours est à mon avis, pour le moment, inutile, ou presque. Je pense qu'il peut raccrocher mais pas sans aide.
Rien à voir avec le fait d'individualiser sa pratique en se divisant en 25 ou 30
évidemment, ma priorité est de faire un cours qui tend vers un niveau correct, cette année. Mais ça ne m'empêche pas de m'interroger sur ce que je peux faire.
Le dys- a l'air de mieux s'en tirer.
- frankensteinVénérable
Euh...il y a quand même un rapport.. Bon si tu penses (sincèrement) que l'élève peut s'en tirer , oui, il faut y aller! (àcondition qu'il ne monopolise pas plus que le reste de la classe ! ...ça , c'est une bonne question essentielle... )Oiseau phenix a écrit:non mais attendez, je ne parle pas d'individualisation du cours, je suis consciente de l'hétérogénéité et je fais en sorte de ne pas perdre le cinquième ou le quart faible de la classe (du coup j'adapte un peu trop à leur niveau à eux...)
mais là je vous parle en particulier d'un élève qui me semble complètement largué. Si je n'essaye pas de lui parler, d'appeler casnav, bref, de faire qqch (en parler à la pp que je ne vois jamais), sa présence en cours est à mon avis, pour le moment, inutile, ou presque. Je pense qu'il peut raccrocher mais pas sans aide.
Rien à voir avec le fait d'individualiser sa pratique en se divisant en 25 ou 30
évidemment, ma priorité est de faire un cours qui tend vers un niveau correct, cette année. Mais ça ne m'empêche pas de m'interroger sur ce que je peux faire.
Le dys- a l'air de mieux s'en tirer.
Mais que tu le veuilles ou pas, l'enseignement individualisé n'est pas compatible avec le collectif !
Je parle bien sûr "en général", ça "peut s'envisager" dans certains cas très précis, mais il ne faut surtout pas institutionaliser cette façon de fonctionner et en faire un modèle imposé !
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- MufabGrand Maître
Pour le travail écrit individuel, faire avec lui, reformuler, je ne vois pas d'autres solutions (pas tout : les autres auront aussi besoin de toi, mais le lancer, et après il revient quand il est largué, etc.).
Te faire seconder par les plus débrouillés sous forme de tutorat (si ça reste ponctuel).
Et seulement si tu as le temps, rendre plus accessibles les documents qu'il doit exploiter, mais en en gardant le contenu.
Voilà, voilà. Bon courage.
Te faire seconder par les plus débrouillés sous forme de tutorat (si ça reste ponctuel).
Et seulement si tu as le temps, rendre plus accessibles les documents qu'il doit exploiter, mais en en gardant le contenu.
Voilà, voilà. Bon courage.
- Invité19Esprit sacré
c'est déjà difficile de communiquer avec lui... il est très renfermé.
mais merci pour les idées Mufab, je vais voir ça.
mais merci pour les idées Mufab, je vais voir ça.
- Y@nnNiveau 9
Cripure a écrit:Je crois, du moins en voyant comment travaille mon copain, que les instits font beaucoup d'efforts pour différencier (sans aller jusqu'à individualiser) les façons de faire travailler. Avec de petits groupes de LA, je tente de le pratiquer aussi (mais j'ai déjà 2e, 1re et T dans le même groupe...). Mais comment faire avec des classes multiples de plus de trente et des programmes de plus en plus ambitieux ? Vous dites "injonction", je dirais presque "incantation" !
Au fond, le rêve des pédagogues, c'est le cours particulier Bien sûr, bien sûr... :lol:
Oui, les instits sont aux premières lignes et n'ont pas d'autre choix que différencier leur pédagogie, forcés qu'ils sont par les niveaux double ou trible qu'on leur impose parfois. Je suis bien d'accord : les classes chargées (jusqu'à 44 élèves en primaire, ai-je lu récemmentdans la presse), des programmes excessivement lourds font que la pédagogie différenciée restera certainement un vœu pieux dans l'Éducation nationale (après tout ça l'est depuis les années 70). Je suis d'accord aussi avec l'incantation. C'est le carmen perpetuum du corps des inspecteurs. Ils chantent des louanges... et c'est tout ! En revanche, je ne suis pas d'accord sur ce point : le rêve des pédagogues, ce n'est pas le cours particulier. Tant s'en faut. c'est la prise en compte de la massification de l'enseignement et la recherche d'une réponse à donner à un public toujours plus hétérogène.
- CelebornEsprit sacré
Y@nn a écrit: En revanche, je ne suis pas d'accord sur ce point : le rêve des pédagogues, ce n'est pas le cours particulier. Tant s'en faut. c'est la prise en compte de la massification de l'enseignement et la recherche d'une réponse à donner à un public toujours plus hétérogène.
Hétérogénéité du public dont ils sont en partie responsables d'ailleurs. Si l'on arrêtait de vouloir révolutionner la pédagogie tous les trois mois, on pourrait peut-être enseigner correctement les bases à tout le monde. Ça me semble déjà une première réponse au problème.
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- ChocolatGuide spirituel
Mufab a écrit:Qu'entendez-vous par "pédagogie différenciée" ? Faire des groupes de niveaux avec des travaux différents, ou proposer des tâches de difficulté croissante, les mêmes pour tous, basées sur un cours commun, une notion commune, mais sans exiger que tous aillent jusqu'au bout ?Perso c'est la deuxième que j'essaie de pratiquer à mon modeste niveau.
(Celeborn : tu parles d'individualisation en évoquant un précepteur, ce que nous ne pouvons être, de fait, puisque l'enseignement est collectif. Pour moi, c'est un peu différent.)
C'est ce que j'appelle pédagogie du bon sens en classe entière.
Et je me vois très mal faire autrement, lorsque j'ai dans la même classe une gamine qui sait à peine lire et une autre qui dévore un roman par semaine, un gamin qui ne sait pas rédiger une réponse à une question simple (sur un texte que j'ai lu) et un autre qui me propose une mini dissert pour l'occasion...
Le problème vient du fait que ces gamins ne devraient pas se retrouver dans la même classe; mais sur la planète EN, sacrifier les gamins sur l'autel de l'idéologie, c'est la méthode qui marche à tous les coups...
Quant aux groupes de niveaux avec des travaux différents - c'est une utopie, en classe entière !
Et je tire mon chapeau aux PE qui ont des doubles, voire triples niveaux dans leurs classes.
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- doctor whoDoyen
Igniatius a écrit:
Le pb, c'est l'eleve qui ne peut pas arriver au minimum que tu veux atteindre : là on nous demanderait de mettre en place une vraie différenciation (mon IPR de maths l'a écrit avec un t au lieu d'un c Jp ! Mais il n'est pas très bon en maths non plus...) et celle-ci me parait vraiment insurmontable étant donné les effectifs.
Je ne suis pas sûr qu'elle soit souhaitable. On donnerait des arguments pour la persistance de programmes et de méthodes ineptes en primaire, pour l'assèchement de la politique sociale et la reconduction d'une filière unique sans vraie instruction technique et manuelle. Je ne suis pas là pour rattraper l'irrattrapable, surtout quand ça aurait dû être rattrapé depuis longtemps. Le cinquième qui ne suit pas, malgré tout ce que je peux faire pour qu'il arrive ce minimum dont parle Igniatius, eh bien, qu'il ne suive pas. Il n'en mourra pas, franchement.
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- CeladonDemi-dieu
"Et je tire mon chapeau aux PE qui ont des doubles, voire triples niveaux dans leurs classes. " Chocolat
Avec obligation de différencier et nombre de "formations" inopérantes à la clé of course.
Avec obligation de différencier et nombre de "formations" inopérantes à la clé of course.
- roxanneOracle
Je ne sais pas si on peut appeler ça "pédagogie différenciée" mais une année, j'avais une classe de 3° où la moitié de la classe ne foutait rien , ça ricanait, discutait, remettait en cause ce que je disais.L'autre partie soit subissait ou essayait de s'accrocher.On arrive en Mai, étude d'Antigone, une partie de la classe n('a pas le livre "ça sert à rien ", je sens la galère arriver (doublée par le sentiment d'impunité de la fin d'année).Je les garde en fin d"heure et je leur tiens à peu près ce discours "Bon, je vois bien que là vous décrochez, mais les autres et notamment ceux qui vont en seconde générale ont le droit d'avoir des cours et de pouvoir les suivre dans de bonnes conditions ;Donc je vais voir avec le principal mais on va essayer de travailler autrement avec vous ."
Le cde (merci à lui, ) est venu dans la classe, a validé mon idée (en leur disant qu'ils avaient de la chance qu'on se donne du mal pour eux ).J'ai donc fait Antigone avec une partie de la classe (les élèves qui allaient au lycée mais aussi ceux qui voulaient et certains se sont greffés et ont parfaitement suivi alors qu'ils avaient été parmi les pénibles de l'année !!) et les autres avaient des fiches de grammaire, d'ortho, de l'expression(je me suis servie de td de bep), ils travaillaent par deux , j'allais les voir de temps en temps, je ramassais, corrigeais .Et ça a sauvé la fin d'année.Classe plus calme paradoxalement, certains qui avaient passé l'année à critiquer sont venus me remercier !:! et certins ont changé de groupe en cours de séque,ce (pour passer du groupe "fiches" à celui d'Antigione).
Le cde (merci à lui, ) est venu dans la classe, a validé mon idée (en leur disant qu'ils avaient de la chance qu'on se donne du mal pour eux ).J'ai donc fait Antigone avec une partie de la classe (les élèves qui allaient au lycée mais aussi ceux qui voulaient et certains se sont greffés et ont parfaitement suivi alors qu'ils avaient été parmi les pénibles de l'année !!) et les autres avaient des fiches de grammaire, d'ortho, de l'expression(je me suis servie de td de bep), ils travaillaent par deux , j'allais les voir de temps en temps, je ramassais, corrigeais .Et ça a sauvé la fin d'année.Classe plus calme paradoxalement, certains qui avaient passé l'année à critiquer sont venus me remercier !:! et certins ont changé de groupe en cours de séque,ce (pour passer du groupe "fiches" à celui d'Antigione).
- InvitéInvité
Mufab a écrit:L'évaluation, c'est un autre problème, je crois, sur lequel je ne suis pas très à l'aise, ne la pratiquant que fort peu dans sa forme traditionnelle. (Mais il faudrait que je m'y mette : on a une anim péda obligatoire là-dessus cette année, où ça parle de socle commun je crois : je n'ai même pas lu l'intitulé exact, quand j'ai vu ces termes... ).
Sommative, elle pourrait peut-être être conçue sur le même principe : la même pour tous, mais avec des tâches échelonnées du simple au complexe, pour mesurer jusqu'à quel niveau peut aller chaque élève en autonomie, sans aide extérieure.
C'est ce que je faisais en devoir de fin de chapitre:
- des questions de cours
- un exercice d'application directe du cours et qui ressemble à ce qui a été fait en classe
- un exercice un peu plus compliqué
- un exercice de synthèse.
Les résultats:
- beaucoup d'élèves ne dépassent pas les questions de cours: ben oui, ils n'ont pas appris le cours
- ces élèves n'arrivent pas non plus à faire le 1er exercice: les raisons sont diverses - cours pas appris, exercices non revus, attention en classe très limitée, pas de réflexion sur ce qui vient d'être fait au tableau par le professeur
- je ne parle pas des autres exercices, en particulier du dernier qui les dépasse complètement alors que d'après les IPR, c'est ce qui doit révolutionner nos pratiques et faire éclore nos élèves (la fameuse tâche complexe...)
- beaucoup trop d'élèves ne savent pas lire/comprendre une consigne simple, rédiger une réponse simple qui soit "française"
- beaucoup trop d'élèves ne savent pas faire un calcul simple/ résoudre un problème simple (ah la fameuse règle de trois!).
Si je devais prendre le problème à bras-le-corps, il faudrait que je commence par apprendre à mes élèves à lire, écrire, compter, apprendre le cours, comprendre les consignes...
En 5e, ça me paraît un peu tard. Alors en 2nde...
- MufabGrand Maître
Oui, même constat concernant la compréhension des consignes. C'est pourquoi je fais très peu d'éval en autonomie. C'est une perte de temps sur les apprentissages, pour moi. C'est très personnel - et assez mal-vu, je crois. (Du coup je ne le crie pas sur les toits de la SDM).
Je ne veux pas lancer un débat sur l'évaluation sommative, mais puisqu'on en parle... Quel intérêt ?
Je ne veux pas lancer un débat sur l'évaluation sommative, mais puisqu'on en parle... Quel intérêt ?
- ChocolatGuide spirituel
Mufab a écrit:Oui, même constat concernant la compréhension des consignes. C'est pourquoi je fais très peu d'éval en autonomie. C'est une perte de temps sur les apprentissages, pour moi. C'est très personnel - et assez mal-vu, je crois. (Du coup je ne le crie pas sur les toits de la SDM).
Je ne veux pas lancer un débat sur l'évaluation sommative, mais puisqu'on en parle... Quel intérêt ?
Nos élèves ne savent réfléchir que par petits bouts, sans être confrontés à la nécessité d'avoir une vision d'ensemble des apprentissages et quittent l'école obligatoire sans être capables de raisonner correctement, et sans savoir mobiliser leurs connaissances au service du développement d'un esprit critique digne de ce nom.
Résultat: une société de moutons individualistes !
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- MufabGrand Maître
Al a écrit:Que fais-tu comme évaluation Mufab?
Continue.
(Mais je me laisse aussi aller au diktact de l'évaluation de fin de séquence, type "exam", à contre-coeur, puisqu'elle ne m'/leur apporte pas grand chose. Il me faudrait revenir sur les notions non intégrées par la majorité, ce que je ne fais pas par manque de temps. Alors j'en fais quelques-une quand ça me prend, ou quand il faut rendre un bulletin -et encore : je préfère un bulletin verbal- et je les oublie, et on passe à autre chose. C'est pourquoi, dans mon cas, elles sont inutiles, et uniquement culturelles.)
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