Nouvelles épreuves du bac en HG

Bonjour

J'ouvre un sujet à propos des nouvelles épreuves du bac vu que je m'y penche enfin pour de bon...
Pour les 1èreS, on va dire que c'est clair depuis le BO du 3 février 2011 et les "sujets 0" qui ont suivi.
Mais, histoire de prendre du recul, et plus concrètement de savoir si la méthode enseignée aux 1èreS peut être appliquée directement aux 1èreL qui passeront le bac l'an prochain, a-t-on des informations (je n'en ai pas trouvé) sur les futures épreuves du bac HG pour les Terminales L et ES ? Autrement dit, est-ce que ce seront les mêmes que l'épreuve anticipée de 1èreS, ou encore autre chose ?

D'après le discours des IPR que j'ai entendu hier, les programmes sortiront bientôt et les épreuves plus tard (ou l'inverse ???) mais en tout cas plus tôt dans l'année que pour l'epreuve du bac S.
De manière très concrète, ils nous ont dit que ça se rapprocherait de l'épreuve du bac S (3 petites épreuves donc) avec notamment beaucoup moins de documents pour l'étude sur docs. Ils nous ont dit de les préparer au croquis, composition (on attendrait 2/3 parties et plus forcement de sous-parties distinctes) et analyse d'un corpus de 2/3 docs.

Voila pour ce que j'ai compris de leurs dires !

http://www.snes.edu/Projet-de-programmes-Terminales-L.html

http://www.snes.edu/CR-de-l-audience-a-L-iG-sur-les.html

Merci Fifi !
La composition sans sous-parties (!), c'est effectivement indiqué dans le BO sur l'épreuve de S ("intro, conclu et plusieurs paragraphes"). Ce qui fait que dans le sujet 0 ou dans les manuels on trouve comme sujet de compo : "le monde britannique : une économie-monde ?"
Sauf que vu le rythme auquel il faut survoler les "études" (ici l'étude ce sont les 3 éco-monde successives), je vois mal les élèves faire une compo sur la seule éco-monde britannique, avec suffisamment de précision (même pour une "compo" de deux pages) et surtout de problématisation : ce n'est qu'une sous-partie dans mon cours, qui pourtant déborde largement au niveau longueur.
Au total, l'étude sur les éco-monde devrait prendre, d'après le programme, environ 2-3h, soit 1h maxi sur l'éco-monde britannique. Et cela devrait donner lieu à une compo de deux heures ?? Jusqu'à présent, pour une compo de 2h, je faisais en sorte que le sujet porte sur 3-4h de cours, comme le prévoyait d'ailleurs les sujets de bac (plutôt plus vastes en fait car prévus pour environ 2h30).

Donc j'espère qu'en réalité les sujets porteront au moins sur une étude, et pas seulement sur une partie d'entre elles comme dans cet exemple...

Karine B. a écrit:http://www.snes.edu/Projet-de-programmes-Terminales-L.html

http://www.snes.edu/CR-de-l-audience-a-L-iG-sur-les.html

Merci pour ces échos "venus d'en haut"...

Parmi les liens donnés par Karine, je me permets d'extraire ce passage du CR de l'audience du SNES à l'IG d'histoire-géo le 2 mars 2011 car il répond précisément (enfin, autant que faire se peut) à la question que je posais :

La reflexion est engagée sur l’épreuve du bac L et ES et l'évaluation de l’option en S : il faut articuler
les deux épreuves (terminale et en épreuve anticipée pour les S) en raison du mélange des élèves de
série différente dans les classes en 1ère.
Il y aura une composition obligatoire, qui sera une composition plus ambitieuse que pour l'épreuve
anticipée (véritable introduction, plusieurs parties construites et conclusion) avec un temps de 2h30
environ.
La deuxième partie de l’épreuve comportera un seul exercice sur documents (au moins 2))
impliquant une confrontation ou en géographie, une réalisation graphique. (barème 12/8 ou 13/7).
Il y aura un choix dans les sujets les 2 parties de l’épreuve.
Et pour l’option facultative en S: est prévu un oral sur liste (4 grandes questions au programme mais
le professeur n’en traite que 3). Bonne écoute de la Dgesco pour ce qui concerne cette option. Est
prévu un programme vraiment spécifique pour l’option, donc il ne sera pas possible de mélanger les
classes de ES/L avec des élèves de S en terminale, même pour une partie des heures. Ne compteront
que les points au dessus de 10 et si c’est la 1ere option X 2. Pas question de QCM...

source : http://www.snes.edu/IMG/pdf/Entrevue_IG_2_mars_.pdf

Bon, je sens que je vais commencer par la méthode de la compo, car l'étude de doc nouvelle formule, j'ai besoin de me familiariser avec les énoncés sans questions...

boris vassiliev a écrit:Bon, je sens que je vais commencer par la méthode de la compo, car l'étude de doc nouvelle formule, j'ai besoin de me familiariser avec les énoncés sans questions...

c'est-à-dire ?

Avant, il y avait dans l'épreuve "d'étude d'un doc d'histoire" au bac une série de 3 à 5 questions, généralement plus précises (disons plus concrètes pour les élèves) que les nouveaux énoncés (mais je n'en ai pas encore vu beaucoup) qui se rapprocheraient plus des questionnements universitaires (enfin, je ne me mouille pas trop, ça commence à être très loin pour moi) : l'apport du doc, ses limites, son contexte. Cela demande il me semble une grande distance par rapport au doc (tant mieux, mais ça risque d'être difficile à partir des cours squelettiques que vont avoir les élèves pour référence.)

Tu as raison, Boris Vassiliev, ce sont des questionnements universitaires.

Mais c'est quoi, le programme de ce bac en Première S ?

Ma fille y entre, et je ne sais pas du tout sur quoi son bac va porter. De plus, les profs ont fait savoir qu'ils ne feraient pas de bac blanc cette année pour les Première, puisque c'est une année de transition.

Sans être affolée, je me demande comment tout ça va se passer...

Comme en 2nde l'an dernier, elle risque d'essuyer les plâtres de la réforme en HG.
Le nouveau programme de 1ère est un "best of" des anciens programmes de 1ère et Tle : http://www.education.gouv.fr/cid53319/mene1019675a.html

L'épreuve : pour l'instant, on a ça : http://www.education.gouv.fr/cid54851/mene1033347n.html et ces exemples de sujets : http://www.ac-paris.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-02/sujets_0_bac_s.pdf

Boris, as-tu lu l'entretien accordé par Jean-François Sirinelli à Gilles Heuré dans le dernier Télérama intitulé "La fin de l'histoire française" ?

Non :|
Il parlait du nouveau programme ?

Il déplore notamment le manque d'écho dans l'opinion de la suppression de l'histoire en TS : "[...] J'ai protesté contre la disparition de l'histoire en terminale S, dont les élèves constituent la moitié des effectifs des sections générales. Dix-sept ou dix-huit ans, c'est une période cruciale de maturation intellectuelle. Mais je crois que la société toute entière a une part de responsabilité dans cette suppression : j'ai été frappé par le peu d'écho qu'a rencontré la contestation de la disparition dans ces classes. Ce qui reflète probablement le peu d'intérêt que suscite l'histoire dans notre société. A l'ère de cette révolution culturelle que je viens d'évoquer, l'homme est pris dans des jeux d'échelle considérables, il a le sentiment naïf de maîtriser l'espace et le temps et se perd en réalité dans l'espace-temps. Nous fabriquons aujourd'hui des gens qui n'ont plus de substrat historique. Or l'amnésie est une maladie grave, et une société qui en est frappée, qui n'a plus de points de repère, est une société malade et vulnérable. Elle devient sujette à toutes les émotions dans le mauvais sens du terme, à toutes les fébrilités [...]".

c'est insupportable pour moi de voir l'histoire géo devenir une option en terminale S, pourquoi pas rendre les maths optionnels en ES, cette suppression n'a aucune justification et c'est à long terme que les répercussions seront les plus violentes... je fais référence (en plus de l'absence de toute culture historique et géographique possible en TS) aux nombreuses écoles post-bac (et prépa..) qui présentent une question de culture générale....

Ce douloureux exode est mis en perspective par la lecture de deux ouvrages de Marc Augé : Non-Lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité qui évoque l'expansion jusqu'à l'absurde du temps, de l'espace et de l'individu puis Les Formes de l’oubli qui, un an après Paul Ricoeur, s'inscrit en faux contre l'injonction de se souvenir et de commémorer par principe.