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- amarokNiveau 10
Bjr:
Ne voulant pas redonner 1984 d'Orwell en cursive (GT argu, séq Utopie), je suis tombée sur "l'île des gauchers" de Jardin. Je sais qu'il est considéré comme un auteur mineur et portant il a une certaine plume.. je n'ai aps encore lu le roman mais il est question d'une utopie.. qu'en pensez vous? ne traite t il que de l'amour ou la réflexion est elle intéressante au delà de ce thème..? d'avance merci et bonne année 2011 à vous
Ne voulant pas redonner 1984 d'Orwell en cursive (GT argu, séq Utopie), je suis tombée sur "l'île des gauchers" de Jardin. Je sais qu'il est considéré comme un auteur mineur et portant il a une certaine plume.. je n'ai aps encore lu le roman mais il est question d'une utopie.. qu'en pensez vous? ne traite t il que de l'amour ou la réflexion est elle intéressante au delà de ce thème..? d'avance merci et bonne année 2011 à vous
- amarokNiveau 10
Sinon, j'ai aussi vu "Le paradis un peu plus loin", de Vargas Llosa,qui semble riche (art et politique); des avis ??, cela plairait il à des 1ères S d'après vous (assez volumineux), pr cette même séq sur l'utopie.
- CelebornEsprit sacré
amarok a écrit:Je sais qu'il est considéré comme un auteur mineur et portant il a une certaine plume..
Je disconviens respectueusement.
Sinon, comme romans sur l'utopie ou la dystopie, La Planète des singes c'est chouette, et La Nuit des temps, c'est magnifique. Mais 1984, c'est quand même vraiment un livre à lire, pour les élèves, je trouve.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- LNSAGNiveau 10
On avait parlé de Huxley, Le Meilleur des mondes.
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« Ce que j'appelle culture, c'est ce fonds de savoirs plus anciens que nous qui sont notre plus grand secours contre les usines à rêve du monde actuel. » A. Malraux
- thrasybuleDevin
Il y a aussi Un bonheur insoutenable d'Ira Levin
- Spoiler:
- et Jardin, je le déteste
- clairlaureNiveau 9
J'ai l'impression qu'il y a vraiment deux écoles parmi les profs de français. je ne veux pas jeter de pavé dans la mare mais pour certains il ne faut étudier que des classiques pour la culture, et pour d'autres (dont je fais partie), la littérature contemporaine a sa place ainsi que les sujets de société. Je ne connais pas ce livre de jardin mais ça ne me choque pas de le faire étudier.
- thrasybuleDevin
J'adore étudier la littérature contemporaine, mais pas la paralittérature à foutre au cabinetclairlaure a écrit:J'ai l'impression qu'il y a vraiment deux écoles parmi les profs de français. je ne veux pas jeter de pavé dans la mare mais pour certains il ne faut étudier que des classiques pour la culture, et pour d'autres (dont je fais partie), la littérature contemporaine a sa place ainsi que les sujets de société. Je ne connais pas ce livre de jardin mais ça ne me choque pas de le faire étudier.
- clairlaureNiveau 9
On peut tirer du positif de tout.
- thrasybuleDevin
Tout à fait d'accord: Propp aurait fait des analyses sensationnelles de Oui-Oui et les pissenlitsclairlaure a écrit:On peut tirer du positif de tout.
- AudreyOracle
Alexandre Jardin n'a plus pour moi été un auteur à partir de son deuxième roman. J'explique: après son premier bouquin, il n'a cessé de recycler les mêmes thèmes, les mêmes personnages, les mêmes situations, accumulant les poncifs, utilisant sans cesse les mêmes tournures. Son écriture est d'une pauvreté abyssale, sa créativité proche du néant... quand on lit un livre en ayant l'impression d'en avoir déjà lu des dizaines comme celui-là, en mélangeant les personnages tant ils se ressemblent tous, en pouvant prédire la suite des événements, je ne vois pas comment on pourrait y trouver du positif, en dehors du fait qu'il y a des lettres, qui font des mots, qui forment des phrases, le tout sans faute d'orthographe.
Je ne suis pas là en tant qu'enseignante pour promouvoir des œuvres dont j'aurais laborieusement réussi à tirer un peu de positif, mais pour faire découvrir aux élèves des œuvres qui dès les premiers mots leur remueront les neurones et les tripes, leur ouvriront des fenêtres sur eux-mêmes et sur des ailleurs jusqu'à lors insoupçonnés et pourtant terriblement essentiels.
Point.
Je ne suis pas là en tant qu'enseignante pour promouvoir des œuvres dont j'aurais laborieusement réussi à tirer un peu de positif, mais pour faire découvrir aux élèves des œuvres qui dès les premiers mots leur remueront les neurones et les tripes, leur ouvriront des fenêtres sur eux-mêmes et sur des ailleurs jusqu'à lors insoupçonnés et pourtant terriblement essentiels.
Point.
- clairlaureNiveau 9
D'accord pour leur ouvrir des portes et remuer tripes et neurones. Ce que j'expliquais (mais pas à propos d'A Jardin), c'est que parfois, ça peut être positif et parlant pour nos élèves de sortir des sacro-saints classiques.
- thrasybuleDevin
Encore une fois, je ne puis qu'approuver tant de sagesse, mais entre les "sacro-saints" classiques et les mauvaises herbes des Jardins de pacotille, il y a bien d'autres choix à faireclairlaure a écrit:D'accord pour leur ouvrir des portes et remuer tripes et neurones. Ce que j'expliquais (mais pas à propos d'A Jardin), c'est que parfois, ça peut être positif et parlant pour nos élèves de sortir des sacro-saints classiques.
- LNSAGNiveau 10
En même temps, quand on voit le peu de culture qu'ils ont sur les classiques, leur faire découvrir la littérature contemporaine me semble une bien dure épreuve, mais c'est une autre question.
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« Ce que j'appelle culture, c'est ce fonds de savoirs plus anciens que nous qui sont notre plus grand secours contre les usines à rêve du monde actuel. » A. Malraux
- FrisouilleEnchanteur
Rien à dire sur Jardin, mais je suis toujours étonnée de trouver des collègues se proposant de travailler sur des bouquins qu'ils n'ont pas encore lu...
Pour moi, il faut se renseigner sur l'oeuvre, la lire, et envisager ensuite, à la lumière de la lecture, s'il est digne d'être étudié en classe...
Pour moi, il faut se renseigner sur l'oeuvre, la lire, et envisager ensuite, à la lumière de la lecture, s'il est digne d'être étudié en classe...
- clairlaureNiveau 9
Thrasybule, pourquoi ai-je la douloureuse impression que tu te moques de moi?
- AudreyOracle
"parlant pour nos élèves de sortir des sacro-saints classiques?" Diantre...parce que les sacro-saints classiques ne sont pas parlants? Ce que je comprends moi derrière tes mots, c'est l'idée galopante selon laquelle les élèves ne se retrouvent pas dans les "classiques", que la "langue des classiques" les rebute et forme pour eux un obstacle à la lecture....et que donc, pour les amener aux classiques, il faut accepter de faire un détour par le MacDo de la littérature. Faudra juste qu'on m'explique comment concrètement un élève fait pour passer de Stephenie Meyer ou Alexandre Jardin à Belle du Seigneur. C'est bizarre, jamais un collègue ou un inspecteur n'a été en mesure de m'éclairer sur ce mystère, au moins aussi impénétrable que celui de la transsubstantiation.
- RuthvenGuide spirituel
thrasybule a écrit:J'adore étudier la littérature contemporaine, mais pas la paralittérature à foutre au cabinetclairlaure a écrit:J'ai l'impression qu'il y a vraiment deux écoles parmi les profs de français. je ne veux pas jeter de pavé dans la mare mais pour certains il ne faut étudier que des classiques pour la culture, et pour d'autres (dont je fais partie), la littérature contemporaine a sa place ainsi que les sujets de société. Je ne connais pas ce livre de jardin mais ça ne me choque pas de le faire étudier.
La paralittérature, cela peut être sympathique ... En revanche, Jardin, j'ai des doutes.
Dans du contemporain, pourquoi ne pas leur faire lire l'excellent Zone du dehors d'A. Damasio ? C'est de la SF française - de la paralittérature donc - un peu spéculative sur la sociodémocratie comme dystopie (bon, dit comme cela, je reconnais que ce n'est pas vendeur, mais le roman est excellent sur le caractère mortifère d'une société qui exclut la notion de risque).
- thrasybuleDevin
Je voulais dire : ce qui, dans la paralittérature, est à foutre au cabinet...Ruthven a écrit:thrasybule a écrit:J'adore étudier la littérature contemporaine, mais pas la paralittérature à foutre au cabinetclairlaure a écrit:J'ai l'impression qu'il y a vraiment deux écoles parmi les profs de français. je ne veux pas jeter de pavé dans la mare mais pour certains il ne faut étudier que des classiques pour la culture, et pour d'autres (dont je fais partie), la littérature contemporaine a sa place ainsi que les sujets de société. Je ne connais pas ce livre de jardin mais ça ne me choque pas de le faire étudier.
La paralittérature, cela peut être sympathique ... En revanche, Jardin, j'ai des doutes.
Dans du contemporain, pourquoi ne pas leur faire lire l'excellent Zone du dehors d'A. Damasio ? C'est de la SF française - de la paralittérature donc - un peu spéculative sur la sociodémocratie comme dystopie (bon, dit comme cela, je reconnais que ce n'est pas vendeur, mais le roman est excellent sur le caractère mortifère d'une société qui exclut la notion de risque).
- MéluEmpereur
Une seule chose à dire : 1984, c'est formidable, alors pourquoi chercher moins bien ?
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- V.MarchaisEmpereur
D'accord avec Audrey.
Charles Dantzig a fait sur France Inter l'autre jour une très belle intervention expliquant qu'il est faux de croire que la littérature commerciale serait un pont vers la littérature universelle. Cette dernière, parce qu'elle est d'abord un travail sur la langue où le fond est indissociable de la forme, requiert une initiation et un effort, la médiation du professeur. C'est pour cela qu'en classe, nous nous concentrons sur ces classiques. Notre temps est trop précieux pour le consacrer à une littérature qui, ne nécessitant pas ces efforts, n'apprend pas à apprécier (comme le vin) cette écriture qui ne se donne pas dans la facilité - et donc ne permet nullement de servir de passage vers les classiques.
Nous nous concentrons sur les classiques parce que, si les classiques le sont devenus, ce n'est pas à cause de l'arbitraire de
quelques snobinards. Il est impossible d'imposer un art officiel (mais beaucoup moins difficile d'imposer des modes et des flux commerciaux...) - toutes les dictatures s'y sont essayé et ont échoué. Si les classiques sont devenus classiques, c'est à cause d'une puissance universelle qui continue d'oeuvrer aujourd'hui. A nous de faire vivre cette puissance aux élèves.
Enfin, dans une perspective de lutte pour l'égalité, il faut bien se rendre compte qu'à l'Ecole Alsacienne ou au Cours Hattemer, il n'y a aucun risque pour qu'on étudie Alexandre Jardin. Chaque concession en ce sens est une concession à un système inégalitaire. A quelqu'un qui me mettait un jour en demeure de définir ce qu'étaient les classiques, j'ai fait cette réponse : De la littérature pour lutte des classes.
Charles Dantzig a fait sur France Inter l'autre jour une très belle intervention expliquant qu'il est faux de croire que la littérature commerciale serait un pont vers la littérature universelle. Cette dernière, parce qu'elle est d'abord un travail sur la langue où le fond est indissociable de la forme, requiert une initiation et un effort, la médiation du professeur. C'est pour cela qu'en classe, nous nous concentrons sur ces classiques. Notre temps est trop précieux pour le consacrer à une littérature qui, ne nécessitant pas ces efforts, n'apprend pas à apprécier (comme le vin) cette écriture qui ne se donne pas dans la facilité - et donc ne permet nullement de servir de passage vers les classiques.
Nous nous concentrons sur les classiques parce que, si les classiques le sont devenus, ce n'est pas à cause de l'arbitraire de
quelques snobinards. Il est impossible d'imposer un art officiel (mais beaucoup moins difficile d'imposer des modes et des flux commerciaux...) - toutes les dictatures s'y sont essayé et ont échoué. Si les classiques sont devenus classiques, c'est à cause d'une puissance universelle qui continue d'oeuvrer aujourd'hui. A nous de faire vivre cette puissance aux élèves.
Enfin, dans une perspective de lutte pour l'égalité, il faut bien se rendre compte qu'à l'Ecole Alsacienne ou au Cours Hattemer, il n'y a aucun risque pour qu'on étudie Alexandre Jardin. Chaque concession en ce sens est une concession à un système inégalitaire. A quelqu'un qui me mettait un jour en demeure de définir ce qu'étaient les classiques, j'ai fait cette réponse : De la littérature pour lutte des classes.
- clairlaureNiveau 9
V Larchais, je suis d'accord avec toi sur ce que tu dis mais parfois, avec mes classiques, j'ai la sensation d'ennuyer les élèves. Bien sûr, il y a toujours les 2/3 élèves qui participent, les 5/6 qui suivent le cours mais ça ne les touche pas toujours.
Par exemple, je vais faire en LC Acide Sulfurique d' Amélie Nothomb. Cet auteur a ses détracteurs. mais je sais que cette oeuvre va les toucher, qu'elle les marquera et qu'elle sera pour moi un bon moyen de leur apprendre à argumenter.
Mes premières années, je n'ai fait que des classiques et ai été très frustrée par les réactions des élèves. Maintenant, si tu as une recette pour faire aimer les classiques, je suis preneuse.
Par exemple, je vais faire en LC Acide Sulfurique d' Amélie Nothomb. Cet auteur a ses détracteurs. mais je sais que cette oeuvre va les toucher, qu'elle les marquera et qu'elle sera pour moi un bon moyen de leur apprendre à argumenter.
Mes premières années, je n'ai fait que des classiques et ai été très frustrée par les réactions des élèves. Maintenant, si tu as une recette pour faire aimer les classiques, je suis preneuse.
- RuthvenGuide spirituel
V.Marchais a écrit:D'accord avec Audrey.
Charles Dantzig a fait sur France Inter l'autre jour une très belle intervention expliquant qu'il est faux de croire que la littérature commerciale serait un pont vers la littérature universelle. Cette dernière, parce qu'elle est d'abord un travail sur la langue où le fond est indissociable de la forme, requiert une initiation et un effort, la médiation du professeur. C'est pour cela qu'en classe, nous nous concentrons sur ces classiques. Notre temps est trop précieux pour le consacrer à une littérature qui, ne nécessitant pas ces efforts, n'apprend pas à apprécier (comme le vin) cette écriture qui ne se donne pas dans la facilité - et donc ne permet nullement de servir de passage vers les classiques.
D'accord avec ton analyse, mais la question porte sur une lecture cursive. Que fait-on lire quand on a affaire à des élèves qui ne comprennent pas un mot sur trois ?
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