- frankensteinVénérable
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Il m'a l'air intéressant ce bouquin...Quelqu'un l'a-t-il lu ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Oui à la liberté d'expression mais pas à n'importe quel prix. Avec de solides arguments en main, Pascal Boniface convainc et dégomme les postures adoptés par les « faussaires » de l’information, déguisés sous les traits d’intellectuels et de chercheurs. Sous couvert de la défense de la « morale » dont ils se portent garants, ces hommes et ces femmes n’hésitent pas à déformer la vérité pour parvenir à leurs fins, à adopter des thèses qui sont dans l’air du temps et qui permettent de booster leurs carrières, voire à changer de discours dès lors qu’elles ne leur sont plus utiles.
De Caroline Fourest, « la serial-menteuse » à Frédéric Encel, « le professeur », en passant par Mohamed Sifaoui, « le pourfendeur utile de l’islamisme » et Philippe Val, « l’inquisiteur » à l'origine de la publication des caricatures du Prophète… Le directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), qui manie avec brio l’art de l’ironie, n’hésite pas à nommer quelques « faussaires » et « mercenaires » - huit portraits sont dressés dans le livre - et à démontrer leur malhonnêteté intellectuelle.
Bernard-Henri Lévy, alias BHL, en prend sérieusement pour son grade et non pour rien. « Le seigneur et maître des faussaires », qui cumule les affaires Botul, est passé champion pour maîtriser le « terrorisme intellectuel » comme l’affirme M. Boniface dans son livre : « Plutôt que de prendre le risque d’être mis en difficulté dans un débat intellectuel, il sort le sabre laser de la morale (ou de l'antisémitisme, ajoute plus tard l'auteur) censé réduire à néant tout opposant. »
Le « fascislamisme », l’ennemi commun à la mode
Comme le démontre avec aisance M. Boniface, ces derniers n’ont aucun mal à jeter la suspicion sur l'islam et ses fidèles. Communistes hier, ce sont les musulmans qui sont devenus la menace du « monde libre » que représente le monde occidental dont Américains et Européens sont les leaders incontestés. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huttington est ainsi valorisée par ces « faussaires. »
Dans cette configuration, Israël est devenu le rempart occidental contre un monde arabo-musulman arriéré. La défense de cet Etat - quant bien même sa politique est raciste - est devenu une obligation pour tous ceux qui défendent les libertés. Pour la plupart des « intellectuels » décrits par M. Boniface, leur soutien inconditionnel à Israël mais aussi au néo-conservatisme - un comble lorsqu'on se qualifie de « gauche » - est devenu une de leurs marques de fabrique.
Une justice à géographie et à géométrie variable
Si prompts à défendre les agissements d’Israël au nom de la lutte contre le « terrorisme palestinien », les « experts en mensonge » ferment les yeux quant aux injustices flagrantes que subissent les Palestiniens. L’humanisme qui les habitent pour défendre les victimes du Darfour ou du Tibet n’existe plus pour le Proche-Orient.
Champions dans la lutte contre l’antisémitisme – dont M. Boniface rappelle qu’elle est une cause juste -, ils restent silencieux face à la montée du racisme anti-arabe et anti-musulman et n’hésitent pas, au contraire, à faire peser de lourds amalgames sur les personnes issues de ces communautés en voulant brandir à tout-va la menace de l’intégrisme et de « l’islamo-fascisme. »
Les médias traditionnels en tort
Malgré leur manque flagrant d’objectivité, ces personnages sont des figures médiatiques de premier plan. Souvent invités à s’exprimer sur les plateaux télés et les colonnes des journaux, ils ne cessent de défendre leurs intérêts, au détriment de ceux du public, sans être empêchés, laissant peu ou pas de place à des chercheurs et des universitaires dignes de ce titre.
La faute des médias, dont l’auteur consacre un chapitre, est claire : les « faussaires » ne sont jamais inquiétés même lorsqu’ils sont pris en flagrant délit de mensonge selon le directeur de l’IRIS. Autant l’on comprend le peu d’empressement des journalistes des grandes chaînes à vouloir médiatiser le livre, par crainte sans doute de devoir pointer au Pôle emploi.
M. Boniface a fait face à 14 refus d’éditeurs avant que son manuscrit ne trouve preneur auprès des éditions Jean-Claude Gawsewitch. « Certains étant des éditeurs universitaires le trouvaient trop polémique, d’autres estimaient que je mettais en cause certains de leurs auteurs. Mais il y eut également le cas fréquent d'éditeurs me disant qu'ils avaient apprécié le livre (…) mais qu'ils ne pouvaient pas prendre le risque de le publier car ils ne voulaient pas se fâcher avec des gens puissants dans le milieu de l'édition et des médias », explique l’auteur. L’autocensure a très bien fonctionné.
Toutefois, le succès du livre ne se dément pas depuis sa sortie le 20 mai. A tous ceux qui souhaitent être éclairés et qui ne veulent plus être trompés, il ne leur reste plus qu’à leur conseiller de se ruer vers la librairie la plus proche pour se procurer « Les intellectuels faussaires ».
* Pascal Boniface, Les Intellectuels faussaires : le triomphe médiatique des experts en mensonges, Éditions Jean-Claude Gawsewitch, mai 2011, 247 pages, 18,90€.
Il m'a l'air intéressant ce bouquin...Quelqu'un l'a-t-il lu ?
- AbraxasDoyen
Oui — c'est mon éditeur, et ça marche du feu de dieu.
Le livre appartient au même fond que la Trahison des clercs (avec des intentions tout à fait différentes) — les intellectuels qui font de la politique passent à côté du sujet. Et se soucient surtout, aujourd'hui, de leur image et fort peu des idées.
Des choses bien vues sur BHL, en particulier.
Le livre appartient au même fond que la Trahison des clercs (avec des intentions tout à fait différentes) — les intellectuels qui font de la politique passent à côté du sujet. Et se soucient surtout, aujourd'hui, de leur image et fort peu des idées.
Des choses bien vues sur BHL, en particulier.
- AuroreEsprit éclairé
frankenstein a écrit:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Oui à la liberté d'expression mais pas à n'importe quel prix. Avec de solides arguments en main, Pascal Boniface convainc et dégomme les postures adoptés par les « faussaires » de l’information, déguisés sous les traits d’intellectuels et de chercheurs. Sous couvert de la défense de la « morale » dont ils se portent garants, ces hommes et ces femmes n’hésitent pas à déformer la vérité pour parvenir à leurs fins, à adopter des thèses qui sont dans l’air du temps et qui permettent de booster leurs carrières, voire à changer de discours dès lors qu’elles ne leur sont plus utiles.
De Caroline Fourest, « la serial-menteuse » à Frédéric Encel, « le professeur », en passant par Mohamed Sifaoui, « le pourfendeur utile de l’islamisme » et Philippe Val, « l’inquisiteur » à l'origine de la publication des caricatures du Prophète… Le directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), qui manie avec brio l’art de l’ironie, n’hésite pas à nommer quelques « faussaires » et « mercenaires » - huit portraits sont dressés dans le livre - et à démontrer leur malhonnêteté intellectuelle.
Bernard-Henri Lévy, alias BHL, en prend sérieusement pour son grade et non pour rien. « Le seigneur et maître des faussaires », qui cumule les affaires Botul, est passé champion pour maîtriser le « terrorisme intellectuel » comme l’affirme M. Boniface dans son livre : « Plutôt que de prendre le risque d’être mis en difficulté dans un débat intellectuel, il sort le sabre laser de la morale (ou de l'antisémitisme, ajoute plus tard l'auteur) censé réduire à néant tout opposant. »
Le « fascislamisme », l’ennemi commun à la mode
Comme le démontre avec aisance M. Boniface, ces derniers n’ont aucun mal à jeter la suspicion sur l'islam et ses fidèles. Communistes hier, ce sont les musulmans qui sont devenus la menace du « monde libre » que représente le monde occidental dont Américains et Européens sont les leaders incontestés. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huttington est ainsi valorisée par ces « faussaires. »
Dans cette configuration, Israël est devenu le rempart occidental contre un monde arabo-musulman arriéré. La défense de cet Etat - quant bien même sa politique est raciste - est devenu une obligation pour tous ceux qui défendent les libertés. Pour la plupart des « intellectuels » décrits par M. Boniface, leur soutien inconditionnel à Israël mais aussi au néo-conservatisme - un comble lorsqu'on se qualifie de « gauche » - est devenu une de leurs marques de fabrique.
Une justice à géographie et à géométrie variable
Si prompts à défendre les agissements d’Israël au nom de la lutte contre le « terrorisme palestinien », les « experts en mensonge » ferment les yeux quant aux injustices flagrantes que subissent les Palestiniens. L’humanisme qui les habitent pour défendre les victimes du Darfour ou du Tibet n’existe plus pour le Proche-Orient.
Champions dans la lutte contre l’antisémitisme – dont M. Boniface rappelle qu’elle est une cause juste -, ils restent silencieux face à la montée du racisme anti-arabe et anti-musulman et n’hésitent pas, au contraire, à faire peser de lourds amalgames sur les personnes issues de ces communautés en voulant brandir à tout-va la menace de l’intégrisme et de « l’islamo-fascisme. »
Les médias traditionnels en tort
Malgré leur manque flagrant d’objectivité, ces personnages sont des figures médiatiques de premier plan. Souvent invités à s’exprimer sur les plateaux télés et les colonnes des journaux, ils ne cessent de défendre leurs intérêts, au détriment de ceux du public, sans être empêchés, laissant peu ou pas de place à des chercheurs et des universitaires dignes de ce titre.
La faute des médias, dont l’auteur consacre un chapitre, est claire : les « faussaires » ne sont jamais inquiétés même lorsqu’ils sont pris en flagrant délit de mensonge selon le directeur de l’IRIS. Autant l’on comprend le peu d’empressement des journalistes des grandes chaînes à vouloir médiatiser le livre, par crainte sans doute de devoir pointer au Pôle emploi.
M. Boniface a fait face à 14 refus d’éditeurs avant que son manuscrit ne trouve preneur auprès des éditions Jean-Claude Gawsewitch. « Certains étant des éditeurs universitaires le trouvaient trop polémique, d’autres estimaient que je mettais en cause certains de leurs auteurs. Mais il y eut également le cas fréquent d'éditeurs me disant qu'ils avaient apprécié le livre (…) mais qu'ils ne pouvaient pas prendre le risque de le publier car ils ne voulaient pas se fâcher avec des gens puissants dans le milieu de l'édition et des médias », explique l’auteur. L’autocensure a très bien fonctionné.
Toutefois, le succès du livre ne se dément pas depuis sa sortie le 20 mai. A tous ceux qui souhaitent être éclairés et qui ne veulent plus être trompés, il ne leur reste plus qu’à leur conseiller de se ruer vers la librairie la plus proche pour se procurer « Les intellectuels faussaires ».
* Pascal Boniface, Les Intellectuels faussaires : le triomphe médiatique des experts en mensonges, Éditions Jean-Claude Gawsewitch, mai 2011, 247 pages, 18,90€.
Il m'a l'air intéressant ce bouquin...Quelqu'un l'a-t-il lu ?
On est toujours le "faussaire" ou le "bien-pensant" de quelqu'un. Quant à l'objectivité de ce Monsieur, elle n'est pas plus développée que son éthique professionnelle (se plaindre d'une omerta de la part des médias alors qu'on y tourne sans arrêt est pour le moins douteux). Difficile de faire plus cynique.
Ce type, nullement choqué par le développement du communautarisme dans les pays occidentaux, est surtout aveuglé par sa haine d'Israël, et c'est un allié objectif des barbus de toutes provenances. Un peu à la manière de Stéphane Hessel, autre "compagnon de route" du PS et représentant de cette gauche gnangnan "angélique" dont le culte de la non-violence s'avère bien sélectif...
- CavaGrand sage
La question est alors :
"Qu'est-ce qu'un intellectuel de nos jours?" .... A méditer!
"Qu'est-ce qu'un intellectuel de nos jours?" .... A méditer!
- frankensteinVénérable
Sans aucun doute... On pourrait d'ailleurs imaginer un autre bouquin: "Les experts faussaires".cavalol a écrit:La question est alors :
"Qu'est-ce qu'un intellectuel de nos jours?" .... A méditer!
L'histoire de la grippe A (ou autre), les différentes "raisons" de la crise financière et la manière d'en sortir, les révolutions arabes...Tiens je n'ai pas encore entendu de penseurs nous prédire que les changements en Syrie ou en Egypte risquaient d'amplifier les tensions avec Israël. Je prends ces exemples pour les pays limitrophes. Personne ne semble envisager que la chute de Kadhafi (ou d'autres pays arabes) risque d'engendrer des déséquilibres géopolitiques très importants. C'est pourtant une évidence pour celui qui suit un peu l'actualité et qui s'intéresse à l'histoire.
Qui sont alors les faussaires ? Les journalistes ou les politiques ?
- CavaGrand sage
frankenstein a écrit:Sans aucun doute... On pourrait d'ailleurs imaginer un autre bouquin: "Les experts faussaires".cavalol a écrit:La question est alors :
"Qu'est-ce qu'un intellectuel de nos jours?" .... A méditer!
L'histoire de la grippe A (ou autre), les différentes "raisons" de la crise financière et la manière d'en sortir, les révolutions arabes...Tiens je n'ai pas encore entendu de penseurs nous prédire que les changements en Syrie ou en Egypte risquaient d'amplifier les tensions avec Israël. Je prends ces exemples pour les pays limitrophes. Personne ne semble envisager que la chute de Kadhafi (ou d'autres pays arabes) risque d'engendrer des déséquilibres géopolitiques très importants. C'est pourtant une évidence pour celui qui suit un peu l'actualité et qui s'intéresse à l'histoire.
Qui sont alors les faussaires ? Les journalistes ou les politiques ?
Certes ... mais les politiciens sont par définition des menteurs les journalistes sont-ils tous inféodés à un parti politique?
L'intellectuel n'est-il pas là pour donner un avis le plus neutre possible? Je pense à ce mot en tant "qu'intellectuel philosophe". Ce terme ne veut peut-être plus dire grand chose, en fait.
Dans ce que tu dis "experts faussaires" tu inclus donc les politiques et les journalistes uniquement?
- frankensteinVénérable
Ben oui puisque les intellectuels (s'il en reste ) ne sont de toute façon plus entendus ni même écoutés.Dans ce que tu dis "experts faussaires" tu inclus donc les politiques et les journalistes uniquement?
Pour moi, BHL par exemple, n'est pas un intellectuel mais un "journaliste cultivé".
- Spoiler:
- (et qui cultive son image ! :lol: )
- Reine MargotDemi-dieu
"Comme le démontre avec aisance M. Boniface, ces derniers n’ont aucun mal à jeter la suspicion sur l'islam et ses fidèles. Communistes hier, ce sont les musulmans qui sont devenus la menace du « monde libre » que représente le monde occidental dont Américains et Européens sont les leaders incontestés. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huttington est ainsi valorisée par ces « faussaires. » "
"Le « fascislamisme », l’ennemi commun à la mode
Comme le démontre avec aisance M. Boniface, ces derniers n’ont aucun mal à jeter la suspicion sur l'islam et ses fidèles. Communistes hier, ce sont les musulmans qui sont devenus la menace du « monde libre » que représente le monde occidental dont Américains et Européens sont les leaders incontestés. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huttington est ainsi valorisée par ces « faussaires. »
Dans cette configuration, Israël est devenu le rempart occidental contre un monde arabo-musulman arriéré. La défense de cet Etat - quant bien même sa politique est raciste - est devenu une obligation pour tous ceux qui défendent les libertés. Pour la plupart des « intellectuels » décrits par M. Boniface, leur soutien inconditionnel à Israël mais aussi au néo-conservatisme - un comble lorsqu'on se qualifie de « gauche » - est devenu une de leurs marques de fabrique."
Pour être en train de lire en ce moment "Frère Tariq", le livre de C Fourest consacré à tariq Ramadan, je peux dire que tout cela est faux. Caroline Fourest démasque les intégristes qui avancent masqués tout en se prétendant modernistes, et soutient les musulmans favorables à la laïcité (comme la mosquée de Paris, ou le mufti de Marseille). Elle montre qu'en donnant la parole à des gens comme Ramadan, on fait justement le lit du racisme anti-arabe en laissant penser que l'Islam est incompatible avec la République. Démasquer les fondamentalistes et donner la parole aux vrais républicains (de nombreux musulmans comme A Sfeir des cahiers de l'Orient par ex ont dénoncé Ramadan) est le seul moyen d'avancer vers un Islam des Lumières. telle est la thèse de Fourest.
ce type raconte n'importe quoi.
"Le « fascislamisme », l’ennemi commun à la mode
Comme le démontre avec aisance M. Boniface, ces derniers n’ont aucun mal à jeter la suspicion sur l'islam et ses fidèles. Communistes hier, ce sont les musulmans qui sont devenus la menace du « monde libre » que représente le monde occidental dont Américains et Européens sont les leaders incontestés. La théorie du choc des civilisations de Samuel Huttington est ainsi valorisée par ces « faussaires. »
Dans cette configuration, Israël est devenu le rempart occidental contre un monde arabo-musulman arriéré. La défense de cet Etat - quant bien même sa politique est raciste - est devenu une obligation pour tous ceux qui défendent les libertés. Pour la plupart des « intellectuels » décrits par M. Boniface, leur soutien inconditionnel à Israël mais aussi au néo-conservatisme - un comble lorsqu'on se qualifie de « gauche » - est devenu une de leurs marques de fabrique."
Pour être en train de lire en ce moment "Frère Tariq", le livre de C Fourest consacré à tariq Ramadan, je peux dire que tout cela est faux. Caroline Fourest démasque les intégristes qui avancent masqués tout en se prétendant modernistes, et soutient les musulmans favorables à la laïcité (comme la mosquée de Paris, ou le mufti de Marseille). Elle montre qu'en donnant la parole à des gens comme Ramadan, on fait justement le lit du racisme anti-arabe en laissant penser que l'Islam est incompatible avec la République. Démasquer les fondamentalistes et donner la parole aux vrais républicains (de nombreux musulmans comme A Sfeir des cahiers de l'Orient par ex ont dénoncé Ramadan) est le seul moyen d'avancer vers un Islam des Lumières. telle est la thèse de Fourest.
ce type raconte n'importe quoi.
- RuthvenGuide spirituel
A. Sfeir est un chrétien d'Orient, il n'est pas musulman.
- Reine MargotDemi-dieu
ok mais ça n'empêche pas sa grande connaissance du monde musulman, et sa lucidité vis-à vis des intégristes...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HannibalHabitué du forum
Pour prétendre qu'il soit risqué de taper sur BHL et consorts, faut déjà prendre les gens pour des imbéciles.
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- CondorcetOracle
cavalol a écrit:La question est alors :
"Qu'est-ce qu'un intellectuel de nos jours?" .... A méditer!
Et en existe-t-il encore ?
Quitte à choisir un ouvrage très critique, je préfère celui-ci : NOIRIEL Gérard, Les fils maudits de la République. L’avenir des intellectuels en France ,
Paris, Fayard, 2005 (qui attaque la revue l'Histoire entre autres : c'est aussi un règlement de comptes entre historiens).
- CondorcetOracle
Abraxas a écrit:Oui — c'est mon éditeur, et ça marche du feu de dieu.
Le livre appartient au même fond que la Trahison des clercs (avec des intentions tout à fait différentes) — les intellectuels qui font de la politique passent à côté du sujet. Et se soucient surtout, aujourd'hui, de leur image et fort peu des idées.
Des choses bien vues sur BHL, en particulier.
Ou, avec une visée autre, les Chiens de garde du regretté Nizan.
- CondorcetOracle
cavalol a écrit:frankenstein a écrit:Sans aucun doute... On pourrait d'ailleurs imaginer un autre bouquin: "Les experts faussaires".cavalol a écrit:La question est alors :
"Qu'est-ce qu'un intellectuel de nos jours?" .... A méditer!
L'histoire de la grippe A (ou autre), les différentes "raisons" de la crise financière et la manière d'en sortir, les révolutions arabes...Tiens je n'ai pas encore entendu de penseurs nous prédire que les changements en Syrie ou en Egypte risquaient d'amplifier les tensions avec Israël. Je prends ces exemples pour les pays limitrophes. Personne ne semble envisager que la chute de Kadhafi (ou d'autres pays arabes) risque d'engendrer des déséquilibres géopolitiques très importants. C'est pourtant une évidence pour celui qui suit un peu l'actualité et qui s'intéresse à l'histoire.
Qui sont alors les faussaires ? Les journalistes ou les politiques ?
Certes ... mais les politiciens sont par définition des menteurs les journalistes sont-ils tous inféodés à un parti politique?
L'intellectuel n'est-il pas là pour donner un avis le plus neutre possible? Je pense à ce mot en tant "qu'intellectuel philosophe". Ce terme ne veut peut-être plus dire grand chose, en fait.
Dans ce que tu dis "experts faussaires" tu inclus donc les politiques et les journalistes uniquement?
Etre un intellectuel inclut souvent un engagement politique et un travail de terrain propre au journalisme (témoin Sartre).
Michel Winock (auquel, dans un autre fil, il m'avait été reproché de taxer de bayrouisme sans preuves en 2007 - je persiste et signe -) avait publié un bel essai intitulé Le siècle des intellectuels (assez facile à lire et peu jargonneux).
H.S : j'aime bien la discussion sur la définition de l'intellectuel.
- Ali DevineNiveau 8
Je n’ai lu le livre qu’en diagonale et je ne l’ai pas en ce moment sous la main, mais je vais m’inspirer de l’exemple de l’illustre BHL pour m’affranchir de toute règle méthodologique et dire que globalement, le livre de Boniface m’a beaucoup déçu –et ce d’autant plus que je partage de longue date son antipathie envers la plupart des personnages visés par son travail.
Une remarque de forme d’abord : de toute évidence, le livre n’a pas fait l’objet d’une relecture attentive avant sa mise sous presse, et il est criblé de fautes d’orthographe et de grammaire ainsi que de coquilles, particulièrement sur les noms propres (on rencontre ainsi un chancelier allemand du nom de Schrîder). On dira qu’il est ridicule de chicaner Boniface là-dessus vu la dimension de l’enjeu ; mais justement, l’auteur se met copieusement en scène, dans l’introduction de son livre puis dans celle de sa deuxième partie, dans le rôle de l’intellectuel courageux qui s’attaque seul ou presque à des adversaires puissants et vindicatifs. Quand tu t’engages dans ce genre de combat, tu vérifies que tes armes sont bien fourbies !
Par ailleurs, il ne s’agit ni d’un ouvrage scientifique (il y a par exemple extrêmement peu de notes de bas de page, la plupart des faits évoqués ne font l’objet d’aucune référence précise, comme étant de notoriété publique –ce qui est loin d’être le cas pour tous), ni d’un pamphlet (par formation et sans doute aussi par incapacité de faire autrement, Boniface reste dans le cadre d’un discours académique structuré et argumenté). On se demande donc de quoi il s’agit, quelle est au juste l’intention poursuivie. Prouver, dénoncer, les deux, autre chose ? A mon sens le livre n’atteint aucun but, si ce n’est celui de déconsidérer Boniface lui-même. On a l’impression de lire la copie d’un petit mec qui a collé des bribes dénichées par Google plutôt que le travail d’un penseur authentique démasquant des faussaires.
Enfin l’un des axes critiques du livre –les bad boys (and girls) de l’establishment intellectuel français sont des islamophobes patentés, crispés sur la défense d’un Occident qui n’est menacé que dans leurs fantasmes- conduit l’auteur à écrire un certain nombre d’énormités. Ainsi l’accueil réservé en France à Ayaan Hirsi Ali, qui a (cette expression effarante m’est restée en mémoire) « renié l’islam », serait-il un indice de ce biais hostile. « Renier l’islam » ! Faut-il rappeler quelques éléments de l’itinéraire de cette femme : excisée, visée par une tentative de mariage forcé, réfugiée politique aux Pays-Bas, militante des droits des femmes et en particulier de celles appartenant aux minorités ethniques et religieuses, collaboratrice de Theo van Gogh peu de temps avant son assassinat par un gentil musulman, objet de menaces de morts tout à fait précise et obligée de vivre cachée ou sous protection policière depuis aujourd’hui sept ans, Mme Hirsi Ali pouvait peut-être intéresser un peu au-delà du cercle des tenants de la guerre des civilisations ?
Bref, les réseaux sionistes et néo-conservateurs (je ne sais plus si l’expression se trouve textuellement dans le bouquin, mais le sens y est assurément) n’ont pas trop de soucis à se faire s’ils ne rencontrent en face d’eux que des adversaires de cette carrure.
Une remarque de forme d’abord : de toute évidence, le livre n’a pas fait l’objet d’une relecture attentive avant sa mise sous presse, et il est criblé de fautes d’orthographe et de grammaire ainsi que de coquilles, particulièrement sur les noms propres (on rencontre ainsi un chancelier allemand du nom de Schrîder). On dira qu’il est ridicule de chicaner Boniface là-dessus vu la dimension de l’enjeu ; mais justement, l’auteur se met copieusement en scène, dans l’introduction de son livre puis dans celle de sa deuxième partie, dans le rôle de l’intellectuel courageux qui s’attaque seul ou presque à des adversaires puissants et vindicatifs. Quand tu t’engages dans ce genre de combat, tu vérifies que tes armes sont bien fourbies !
Par ailleurs, il ne s’agit ni d’un ouvrage scientifique (il y a par exemple extrêmement peu de notes de bas de page, la plupart des faits évoqués ne font l’objet d’aucune référence précise, comme étant de notoriété publique –ce qui est loin d’être le cas pour tous), ni d’un pamphlet (par formation et sans doute aussi par incapacité de faire autrement, Boniface reste dans le cadre d’un discours académique structuré et argumenté). On se demande donc de quoi il s’agit, quelle est au juste l’intention poursuivie. Prouver, dénoncer, les deux, autre chose ? A mon sens le livre n’atteint aucun but, si ce n’est celui de déconsidérer Boniface lui-même. On a l’impression de lire la copie d’un petit mec qui a collé des bribes dénichées par Google plutôt que le travail d’un penseur authentique démasquant des faussaires.
Enfin l’un des axes critiques du livre –les bad boys (and girls) de l’establishment intellectuel français sont des islamophobes patentés, crispés sur la défense d’un Occident qui n’est menacé que dans leurs fantasmes- conduit l’auteur à écrire un certain nombre d’énormités. Ainsi l’accueil réservé en France à Ayaan Hirsi Ali, qui a (cette expression effarante m’est restée en mémoire) « renié l’islam », serait-il un indice de ce biais hostile. « Renier l’islam » ! Faut-il rappeler quelques éléments de l’itinéraire de cette femme : excisée, visée par une tentative de mariage forcé, réfugiée politique aux Pays-Bas, militante des droits des femmes et en particulier de celles appartenant aux minorités ethniques et religieuses, collaboratrice de Theo van Gogh peu de temps avant son assassinat par un gentil musulman, objet de menaces de morts tout à fait précise et obligée de vivre cachée ou sous protection policière depuis aujourd’hui sept ans, Mme Hirsi Ali pouvait peut-être intéresser un peu au-delà du cercle des tenants de la guerre des civilisations ?
Bref, les réseaux sionistes et néo-conservateurs (je ne sais plus si l’expression se trouve textuellement dans le bouquin, mais le sens y est assurément) n’ont pas trop de soucis à se faire s’ils ne rencontrent en face d’eux que des adversaires de cette carrure.
- Reine MargotDemi-dieu
ah, l'islamophobie, le grand mot qu'on sort dès qu'on critique non l'Islam mais les intégristes...
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