- SydneyNiveau 10
Hello everyone,
Je suis en train de me documenter sur les Raisins de la colère car c'est un des films de la sélection Collégiens au cinéma pour cette rentrée et je cherche des textes qui évoqueraient la crise de 1929 et la Grande Dépression afin de poser le contexte avant la projection du film aux élèves.
Qui aura en tête des livres évoquant la crise de 1929, même sur une partie seulement du roman ?
Thanks !
Sydney
Je suis en train de me documenter sur les Raisins de la colère car c'est un des films de la sélection Collégiens au cinéma pour cette rentrée et je cherche des textes qui évoqueraient la crise de 1929 et la Grande Dépression afin de poser le contexte avant la projection du film aux élèves.
Qui aura en tête des livres évoquant la crise de 1929, même sur une partie seulement du roman ?
Thanks !
Sydney
- mireliNiveau 3
Va voir par là si tu trouves ce que tu cherches... http://www.mollat.com/dossier/ecrire_en_crise-9020.html
Certains ont vraiment l'air intéressant!
Certains ont vraiment l'air intéressant!
- mireliNiveau 3
Il y a aussi Hard Times, qui est un recueil de témoignages, c'est un livre passionnant, et un travail admirable.
- liskayaNeoprof expérimenté
Bonjour,
Tu peux trouver de superbes passages dans le roman lui-même... Par exemple :
"Quand il y avait de l'ouvrage pour un, ils se présentaient à dix - dix hommes se battaient à coups de salaires réduits.
Si ce gars-là travailles pour trente cents, moi je marche à vingt-cinq.
Il accepte vingt-cinq ? Je le fais pour vingt.
Attendez...c'est que j'ai faim, moi. Je travaille pour quinze cents. Je travaille pour la nourriture. [...] Prenez moi, je travaillerai pour un morceau de viande.
Bonne affaire. Les salaires baissaient et les cours se maintenaient. Les grands propriétaires se frottaient les mains et envoyaient de nouveaux paquets de prospectus pour faire venir encore plus de monde.Les salaires baissaient sans faire tomber les prix.
D'ici peu, nous serons revenus au temps des serfs.
Là-dessus, les propriétaires et les Sociétés foncières eurent une idée de génie : un grand propriétaire achetait une fabrique de conserves, et dès que les pêches et les poires étaient mûres, il faisait baisser les cours au-dessous du prix du revient. Et en qualité de fabricant, il se vendait à lui-même les fruits au cours le plus bas et prenait son bénéfice sur la vente des fruits en conserve. Mais les petits fermiers qui n'avaient pas de fabriques de conserves perdaient leurs fermes au profit des grands propriétaires, des Banques et des Sociétés propriétaires de fabriques. Les petites fermes se raréfiaient de plus en plus. Les petits fermiers allaient habiter en ville, le temps d'épuiser leur crédit et de devenir une charge pour leurs amis ou leurs parents ; et finalement ils échouaient eux aussi sur la grand-route, où ils venaient grossir le nombre des assoiffés de travail, des forcenés prêts à tuer pour du travail.
Et les Sociétés et les Banques travaillaient inconsciemment à leur propre perte. Les vergers regorgeaient de fruits et les routes étaient pleines d'affamés [...] Les grandes Compagnies ne savaient pas que le fil est mince qui sépare la faim de la colère. Au lieu d'augmenter les salaires, elles employaient l'argent à faire l'acquisition de grenades à gaz, de revolvers, à embaucher des surveillants et des marchands, à faire établir des listes noires, à entraîner leurs troupes improvisées. Sur les grand-routes, les gens erraient comme des fourmis à la recherche de travail, de pain. Et la colère fermentait."
Tu peux trouver de superbes passages dans le roman lui-même... Par exemple :
"Quand il y avait de l'ouvrage pour un, ils se présentaient à dix - dix hommes se battaient à coups de salaires réduits.
Si ce gars-là travailles pour trente cents, moi je marche à vingt-cinq.
Il accepte vingt-cinq ? Je le fais pour vingt.
Attendez...c'est que j'ai faim, moi. Je travaille pour quinze cents. Je travaille pour la nourriture. [...] Prenez moi, je travaillerai pour un morceau de viande.
Bonne affaire. Les salaires baissaient et les cours se maintenaient. Les grands propriétaires se frottaient les mains et envoyaient de nouveaux paquets de prospectus pour faire venir encore plus de monde.Les salaires baissaient sans faire tomber les prix.
D'ici peu, nous serons revenus au temps des serfs.
Là-dessus, les propriétaires et les Sociétés foncières eurent une idée de génie : un grand propriétaire achetait une fabrique de conserves, et dès que les pêches et les poires étaient mûres, il faisait baisser les cours au-dessous du prix du revient. Et en qualité de fabricant, il se vendait à lui-même les fruits au cours le plus bas et prenait son bénéfice sur la vente des fruits en conserve. Mais les petits fermiers qui n'avaient pas de fabriques de conserves perdaient leurs fermes au profit des grands propriétaires, des Banques et des Sociétés propriétaires de fabriques. Les petites fermes se raréfiaient de plus en plus. Les petits fermiers allaient habiter en ville, le temps d'épuiser leur crédit et de devenir une charge pour leurs amis ou leurs parents ; et finalement ils échouaient eux aussi sur la grand-route, où ils venaient grossir le nombre des assoiffés de travail, des forcenés prêts à tuer pour du travail.
Et les Sociétés et les Banques travaillaient inconsciemment à leur propre perte. Les vergers regorgeaient de fruits et les routes étaient pleines d'affamés [...] Les grandes Compagnies ne savaient pas que le fil est mince qui sépare la faim de la colère. Au lieu d'augmenter les salaires, elles employaient l'argent à faire l'acquisition de grenades à gaz, de revolvers, à embaucher des surveillants et des marchands, à faire établir des listes noires, à entraîner leurs troupes improvisées. Sur les grand-routes, les gens erraient comme des fourmis à la recherche de travail, de pain. Et la colère fermentait."
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