Les élèves de CE1 non lecteurs ou faibles lecteurs

mflo a écrit:3h, ça suffit pour apprendre les vertus de Ribambelle et Abracadalire, non ?

« Lire c’est l’affaire de tous » (Foucambert).

En effet, si l’école a un rôle essentiel dans l’apprentissage de la lecture, il
est néanmoins difficile de considérer le rapport de l’enfant à l’écrit sans prendre
en compte les facteurs sociologiques. Le milieu dans lequel il évolue façonne
largement ses représentations de l’écrit. Milieu qu’il faut donc intégrer au projet
de lecture afin « de favoriser un égal accès à tous de ce pouvoir de lire, de dire,
d’écrire, pouvoir d’apprendre, de comprendre, de penser, de se construire,
pouvoir d’assurer son ancrage dans la société, et au bout du compte, de savoir
vivre ensemble. Ce pouvoir là est effectivement fondamental : sans lui, ni égalité,
ni justice. » (Ségolène Royal).

Comment donner à l’enfant le goût de lire et d’écrire ?

Si l’on veut que le livre ne signifie plus contrainte et contrôle mais liberté et
ouverture aux autres, il faut obtenir l’assentiment de l’apprenant et le rendre
acteur de son projet.
Il faut donc parfois déscolariser l’acte de lire et proposer au non-lecteur
d’autres pistes.
Pour lire à l’école, il faut parfois sortir de l’école et trouver des réponses
cohérentes aux problèmes des enfants dans leurs relations familiales et
scolaires.
C’est une action concertée dont il est question, mettant en synergie les
efforts de tous : parents, école, éducateurs, membres d’associations, politiques qui
se fixent des objectifs communs :
- permettre à des milliers d’enfants de se retrouver ensemble et, à partir
d’activités communes, d’échanger, de confronter leur PLAISIR de lire et
d’écrire :
• socialiser l’écrit,
• promouvoir l’individu,
• élever le niveau général des connaissances,
• préparer le citoyen de demain.

mflo a écrit:J'ai fait l'effort d'aller en mai à une animation sur le choix du manuel de lecture en cp.

D'où il ressort que le bon manuel est un lien avec la famille, il doit donc plaire aux parents.

Comme j'ai eu l'outrecuidance de dire que je voulais un gros départ syllabique, la conseillère péda m'a répondu qu'une étude (laquelle, mystère) montrait que les dégats des méthodes syllabiques sur la production d'écrit étaient flagrants et sûrement irrémédiables.

Je la sens bien, mon inspection...

Fin de l'animation.

mflo a écrit:Si je comprends bien, on renvoie l'enfant qui ne sait pas lire dans sa famille pour une thérapie familiale, et on ne garde en classe que ceux qui veulent papoter ensemble de leurs lectures ?

Chouette ! J'achète vite du thé et des petits gâteaux, on va faire salon cette année dans la classe.

mflo a écrit:3h, ça suffit pour apprendre les vertus de Ribambelle et Abracadalire, non ?

Bourriquet a écrit:Au fait, c'est sur quel sujet qu'on a commencé à partager des jeux à fabriquer ? Parce que j'en ai d'autres en stock, si vous les voulez, et je ne sais plus lesquels j'ai déjà mis...

NOUCHY a écrit:Ta question tombe bien Bourriquet. Je suis partie pour travailler avec ce livre. Mais en construisant ma progression et donc en regardant les séquences d'encore plus près, j'ai eu des doutes.

- je n'aurai que 10 élèves de CE1, donc pour les manipulations d'étiquettes, ça va être juste.
- leur progression fait aborder une notion par semaine en 4 séances de 40 minutes environ. N'est-ce pas trop de temps consacré à la grammaire ?
- Je trouve que l'étude du présent arrive tard (en janvier) et après ça se bouscule en conjugaison si on suit leur progression.