- emmalaureNiveau 1
Bonjour,
Je suis en train de monter une séquence sur le thème du travail et je coince sur les extraits littéraires que je pourrais donner.
Avez-vous des idées de textes (notamment sur les conditions de travail, le harcèlement et le travail des enfants) ?
J'espère que je ne vous en demande pas trop...
Merci d'avance,
Emma
Je suis en train de monter une séquence sur le thème du travail et je coince sur les extraits littéraires que je pourrais donner.
Avez-vous des idées de textes (notamment sur les conditions de travail, le harcèlement et le travail des enfants) ?
J'espère que je ne vous en demande pas trop...
Merci d'avance,
Emma
- IphigénieProphète
9a ne répond pas à ta question (mais je pense qu'on doit trouver ce thème dans pas mal de manuels: sûrement des extraits de Melancholia, 99 francs,par ex) il y a des ressources intéressantes pour les BTS sur le site de l'ac Aix-Marseille, pour ceux que ça intéresse.....
http://lettres.ac-aix-marseille.fr/lycee/bts/bts0.htm
http://lettres.ac-aix-marseille.fr/lycee/bts/bts0.htm
- variaHabitué du forum
Idée soufflée par un collègue cette année, que j'ai fait avec mes BTS et qui est vraiment bien : l'expérience du travail à la chaîne de Bardamu, au début de son séjour aux States.
J'aime beaucoup, les élèves aussi apparemment, très intéressant à faire.
J'aime beaucoup, les élèves aussi apparemment, très intéressant à faire.
- JohnMédiateur
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- DalivaNeoprof expérimenté
J'ai fait, notamment (mais pas pour des BTS), Voyage au bout de la nuit, et Les Temps Modernes.
- SicretteNiveau 10
Nothomb stupeurs et tremblements
résumé: Amélie, fille de Belges qui vécut sa petite enfance au Japon, a toujours admiré le raffinement et l’art de vivre du pays. A l'âge adulte, elle y retourne pour un contrat de traductrice au sein de la prestigieuse compagnie Yumimoto, afin d'y travailler et d'y vivre comme une vraie Japonaise.
La jeune femme se heurte à un système rigide auquel elle a dû mal à s'adapter et enchaîne gaffe sur gaffe. Sous les ordres de la belle Mademoiselle Mori, elle-même sous les ordres de Monsieur Saito qui lui est sous les ordres de Monsieur Omochi aux ordres de Monsieur Haneda, la jeune « Amélie-san » est aux ordres de tout le monde. C'est l'histoire d'une déchéance cruelle et injuste : elle gravit les échelons en sens inverse jusqu'au poste de « dame pipi ». Elle refuse néanmoins de démissionner pour garder son honneur (notion fondamentale de la culture japonaise)
résumé: Amélie, fille de Belges qui vécut sa petite enfance au Japon, a toujours admiré le raffinement et l’art de vivre du pays. A l'âge adulte, elle y retourne pour un contrat de traductrice au sein de la prestigieuse compagnie Yumimoto, afin d'y travailler et d'y vivre comme une vraie Japonaise.
La jeune femme se heurte à un système rigide auquel elle a dû mal à s'adapter et enchaîne gaffe sur gaffe. Sous les ordres de la belle Mademoiselle Mori, elle-même sous les ordres de Monsieur Saito qui lui est sous les ordres de Monsieur Omochi aux ordres de Monsieur Haneda, la jeune « Amélie-san » est aux ordres de tout le monde. C'est l'histoire d'une déchéance cruelle et injuste : elle gravit les échelons en sens inverse jusqu'au poste de « dame pipi ». Elle refuse néanmoins de démissionner pour garder son honneur (notion fondamentale de la culture japonaise)
- retraitéeDoyen
Dans Jack, de Daudet, des passages intéressants.
Extrait du roman Jack, d’Alphonse Daudet
Auteur connu des Lettres de mon moulin (1866), Daudet a également réalisé, avec son roman Jack (1885) une description impitoyable de l’enfant du XIXème siècle soumis, lorsqu’il n’avait ni parents ni fortune, à toutes les contraintes pour tenter de survivre. Jack est l’histoire de la dégradation d’un enfant, puis d’un adolescent, d’épreuve en épreuve, consolant sa misère dans l’alcool et finissant sur un lit d’hôpital.
TEXTE
Le petit Jack est à l’étau ! Et je chercherais dix ans un autre mot, je n’en trouverais pas qui rende mieux l’impression de terreur, d’étouffement, d’angoisse horrible, que lui cause tout ce qui l’entoure.
D’abord, le bruit, un bruit effroyable, assourdissant, trois cents marteaux retombant en même temps sur l’enclume, des sifflements de lanières, des déroulements de poulies, et toute la rumeur d’un peuple en activité, trois cents poitrines haletantes et nues qui s’excitent, poussent des cris qui n’ont plus rien d’humain, dans une ivresse de force où les muscles semblent craquer et la respiration se perdre. Puis, ce sont des wagons, chargés de métal embrasé, qui traversent la halle en roulant sur des rails, le mouvement des ventilateurs agités autour des forges, soufflant du feu sur le feu, alimentant la flamme avec de la chaleur humaine. Tout grince, gronde, résonne, hurle, aboie. On se croirait dans le temple farouche de quelque idole exigeante et sauvage. Aux murs sont accrochées des rangées d’outils façonnés en instruments de tortionnaires, des crocs, des tenailles, des pinces. De lourdes chaînes pendent au plafond. Tout cela dur, fort, énorme, brutal ; et tout au bout de l’atelier, perdu dans une profondeur sombre et presque religieuse, un marteau-pilon gigantesque, remuant un poids de trente mille kilogrammes, glisse lentement entre ses deux montants de fonte, entouré du respect, de l’admiration de l’atelier, comme le Baal luisant et noir de ce temple aux dieux de la force. Quand l’idole parle, c’est un bruit sourd, profond, qui ébranle les murs, le plafond, le sol, fait monter en tourbillons la poussière du mâchefer.
Jack est atterré. Il se tient silencieusement à sa tâche parmi ces hommes qui circulent autour de l’étau, à moitié nus, chargés de barres de fer dont la pointe est rougie, suants, velus, s’arc-boutant, se tordant, prenant eux aussi dans la chaleur intense où ils s’agitent des souplesses de feu en fusion, des révoltes de métal amolli par une flamme. Ah ! si, franchissant l’espace, les yeux de cette folle de Charlotte pouvaient voir son enfant, son Jack, au milieu de ce grouillement humain, hâve, blême, ruisselant, les manches retroussées sur ses bras maigres, sa blouse et sa chemise entr’ouvertes sur sa poitrine délicate et trop blanche, les yeux rouges, la gorge enflammée de la poussière aiguë qui flotte, quelle pitié lui viendrait, et quels remords !
Germinal.
Elise ou la vraie vie.
la suite plus tard.
Extrait du roman Jack, d’Alphonse Daudet
Auteur connu des Lettres de mon moulin (1866), Daudet a également réalisé, avec son roman Jack (1885) une description impitoyable de l’enfant du XIXème siècle soumis, lorsqu’il n’avait ni parents ni fortune, à toutes les contraintes pour tenter de survivre. Jack est l’histoire de la dégradation d’un enfant, puis d’un adolescent, d’épreuve en épreuve, consolant sa misère dans l’alcool et finissant sur un lit d’hôpital.
TEXTE
Le petit Jack est à l’étau ! Et je chercherais dix ans un autre mot, je n’en trouverais pas qui rende mieux l’impression de terreur, d’étouffement, d’angoisse horrible, que lui cause tout ce qui l’entoure.
D’abord, le bruit, un bruit effroyable, assourdissant, trois cents marteaux retombant en même temps sur l’enclume, des sifflements de lanières, des déroulements de poulies, et toute la rumeur d’un peuple en activité, trois cents poitrines haletantes et nues qui s’excitent, poussent des cris qui n’ont plus rien d’humain, dans une ivresse de force où les muscles semblent craquer et la respiration se perdre. Puis, ce sont des wagons, chargés de métal embrasé, qui traversent la halle en roulant sur des rails, le mouvement des ventilateurs agités autour des forges, soufflant du feu sur le feu, alimentant la flamme avec de la chaleur humaine. Tout grince, gronde, résonne, hurle, aboie. On se croirait dans le temple farouche de quelque idole exigeante et sauvage. Aux murs sont accrochées des rangées d’outils façonnés en instruments de tortionnaires, des crocs, des tenailles, des pinces. De lourdes chaînes pendent au plafond. Tout cela dur, fort, énorme, brutal ; et tout au bout de l’atelier, perdu dans une profondeur sombre et presque religieuse, un marteau-pilon gigantesque, remuant un poids de trente mille kilogrammes, glisse lentement entre ses deux montants de fonte, entouré du respect, de l’admiration de l’atelier, comme le Baal luisant et noir de ce temple aux dieux de la force. Quand l’idole parle, c’est un bruit sourd, profond, qui ébranle les murs, le plafond, le sol, fait monter en tourbillons la poussière du mâchefer.
Jack est atterré. Il se tient silencieusement à sa tâche parmi ces hommes qui circulent autour de l’étau, à moitié nus, chargés de barres de fer dont la pointe est rougie, suants, velus, s’arc-boutant, se tordant, prenant eux aussi dans la chaleur intense où ils s’agitent des souplesses de feu en fusion, des révoltes de métal amolli par une flamme. Ah ! si, franchissant l’espace, les yeux de cette folle de Charlotte pouvaient voir son enfant, son Jack, au milieu de ce grouillement humain, hâve, blême, ruisselant, les manches retroussées sur ses bras maigres, sa blouse et sa chemise entr’ouvertes sur sa poitrine délicate et trop blanche, les yeux rouges, la gorge enflammée de la poussière aiguë qui flotte, quelle pitié lui viendrait, et quels remords !
Germinal.
Elise ou la vraie vie.
la suite plus tard.
- ProvenceEnchanteur
Dans Martin Eden, Jack London fait travailler son personnage principal dans une blanchisserie: la cadence est infernale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Eden
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Eden
- emmalaureNiveau 1
Merci beaucoup pour toutes ces pistes... Je n'ai plus qu'à bouquiner ! :livre:
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