- miss teriousDoyen
pour accompagner mon chapitre sur Cyrano de Bergerac ?
J'ai l'habitude photocopier un texte que je distribue aux élèves (5 feuilles RV maxi) et là, je sèche. Des idées ?
J'ai l'habitude photocopier un texte que je distribue aux élèves (5 feuilles RV maxi) et là, je sèche. Des idées ?
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- KikiHabitué du forum
Tu cherches une histoire sur le thème des apparences ? longue ou brève ? à photocopier nécessairement.
Attentat de Nothomb ?
Attentat de Nothomb ?
- miss teriousDoyen
Je cherche un texte de quelques pages qui serait en rapport avec l'argument de la pièce de Rostand. Pas facile de trouver quelque chose ; en tout cas, moi, ça ne me vient pas.
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- bellaciaoFidèle du forum
Une ouvre du XIXe sur les mousquetaires ou Le Capitaine Fracasse (en édition abrégée) ?
Je dis ça je dis rien... :chat:
Je dis ça je dis rien... :chat:
- leyadeEsprit sacré
Bon alors j'ai une idée, mais je crois qu'elle n'a germé que dans ma tête de linotte...
en lisant Cyrano j'ai souvent pensé en parallèle à Roméo et Juliette, le défi au classicisme, la révélation au moment de mourir, tout ça à cause d'un malentendu, des problèmes de communication, le fait de cacher son identité...
Roxanne comprenant trop tard , quand il meurt, qu'en fait c'est Cyrano l'auteur des lettres me fait un peu penser à Juliette s'éveillant et comprenant trop tard que Roméo meurt.
en lisant Cyrano j'ai souvent pensé en parallèle à Roméo et Juliette, le défi au classicisme, la révélation au moment de mourir, tout ça à cause d'un malentendu, des problèmes de communication, le fait de cacher son identité...
Roxanne comprenant trop tard , quand il meurt, qu'en fait c'est Cyrano l'auteur des lettres me fait un peu penser à Juliette s'éveillant et comprenant trop tard que Roméo meurt.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- bellaciaoFidèle du forum
leyade a écrit:Bon alors j'ai une idée, mais je crois qu'elle n'a germé que dans ma tête de linotte...
en lisant Cyrano j'ai souvent pensé en parallèle à Roméo et Juliette, le défi au classicisme, la révélation au moment de mourir, tout ça à cause d'un malentendu, des problèmes de communication, le fait de cacher son identité...
Roxanne comprenant trop tard , quand il meurt, qu'en fait c'est Cyrano l'auteur des lettres me fait un peu penser à Juliette s'éveillant et comprenant trop tard que Roméo meurt.
Sans compter la fameuse scène du balcon. Mais la langue de Shakespeare est précieuse ; il est difficile pour les élèves de lire la pièce en LC non accompagnés, non ?
- miss teriousDoyen
C'est surtout qu'il me faut un texte ourt que je puisse photocopier... Par ex. quand je travaille sur Roméo et Juliette, en cursive je leur donne un récit apocryphe de Karel Capek et le mythe de Pyrame et Thisbé dans Les Métamorphoses d'Ovide.
Vous ne connaitriez pas, par ex., une parodie de la pièce ?
Vous ne connaitriez pas, par ex., une parodie de la pièce ?
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- AmaliahEmpereur
Ce n'est pas ce que tu cherches, mais cette année quand j'ai étudié Cyrano, j'ai donné Les Précieuses ridicules en LC (Librio).
- FabienneNiveau 9
Des passages d'On ne badine pas avec l'amour de Musset, pour élargir sur le drame romantique?
Un corpus de monologues de héros romantiques (Hernani, Lorrenzaccio, etc.?).
Un corpus de monologues de héros romantiques (Hernani, Lorrenzaccio, etc.?).
- miss teriousDoyen
Merci de vos idées, mais je ne suis pas convaincue. Je vais encore y réfléchir un peu et, si je ne trouve rien, ce sera pas de LC pour ce chapitre. Ap. tout, Cyrano compte déjà pas mal de pages et n'est pas si facile à lire (pour mes non lecteurs).
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- Dartagnan3Niveau 5
voici un site où tu pourras trouver divers petits textes...
http://www.cyranodebergerac.fr/contributions_contenu.php?contenu_id=12
J'aime bien celui-ci:
Gloire à Cyrano !
par Francis Huster
Ce texte a été publié sur le site des Célébrations Nationales à l'occasion du 350è anniversaire de la mort de Savinien
Cyrano de Bregerac, poètegravure de Le Doyen, XVIIe siècle© RMN/Gérard Blot
Merveilleux Cyrano ! Prodigieux Cyrano ! Mais aussi insaisissable Cyrano ! Il a réussi malgré lui la mystification la plus inouïe de notre histoire ! Cyrano de Bergerac, le plus célèbre de tous les Français de par le monde avec Napoléon, de Gaulle, Molière et Louis XIV. J'ose ajouter Zidane et Platini ! Oui, Cyrano de Bergerac qui n'a rien et qui a tout, la laideur et le panache, et dont l'amour total, l'amour absolu, l'amour passion, l'amour caché finit par triompher même au-delà de la mort, oui ce Cyrano gouailleur, follement drôle et pathétique, oui ce « Mister de Bergerac » n'a rien à voir avec le « docteur -Savinien de Bergerac » le vrai, mort il y a 350 années et que la France se devait de célébrer en 2005.
L'homme en noir était, nous osons l'écrire, mille fois plus héroïque, mille fois plus touchant, mille fois plus grand que son reflet scénique qui l'a pourtant rendu célèbre. Pour simplifier, disons que tout est faux chez l'un et que tout est vrai chez l'autre ! Faux donc drôle, émouvant, envoûtant chez le héros de Rostand, vrai donc douloureux, pathétique et déchirant chez l'illustre inconnu que fut le Savinien de Paris ! Car il n'a aucun rapport avec les illusions de l'autre ! C'est Edmond lui-même que Rostand a peint en son fier Gascon de la Porte Saint-Martin !
Rendons justice au nôtre, Savinien rata tout, gâcha sa vie au cours de laquelle aucun malheur ne lui fut épargné : trahi de toutes parts, ruiné, atrocement mutilé à la guerre, crevant de faim dans sa chambre misérable, assassiné, probablement, et vérolé jusqu'à l'agonie, Savinien de Cyrano ne devint célèbre que trois siècles après sa mort. Prenez une poignée de Gainsbourg pour la qualité d'invention de sa langue baroque et rebelle, ajoutez une poignée de Rimbaud pour sa solitude arrogante, son génie inventif, son homosexualité poignante et secrète, arrosez enfin d'un zeste de van Gogh pour son âme brûlée de visionnaire, sa folie, sa démesure, et vous obtiendrez Cyrano.
Il tenait son prénom de son grand-père Savinien, marchand bon -bourgeois de Paris « conseiller et secrétaire du Roy, Maison et Couronne de France » qui posséda entre autres le fief de Bergerac sis près de Chevreuse. Notre Savinien de Cyrano est né à Paris en 1619. Baptisé en l'église Saint-Sauveur, il vivait avec ses parents rue des Vieux-Augustins dans la paroisse Saint-Eustache. Son père, piètre financier, dilapida l'héritage du grand-père, fuit Paris pour s'établir à Mauvières (et Sousforest devenu fief de Bergerac), dernier patrimoine des Cyrano. Abel avait sacrifié la fortune du grand-père, il sacrifia la jeunesse de son fils en le confiant à un bon prêtre de campagne qui prenait des « petits -pensionnaires ».
À 12 ans, Cyrano est au collège de Beauvais à Paris où les études sont en latin, le français étant interdit. Savinien se morfond et se révolte. Il s'octroiera le nom de Bergerac à la vente de Mauvières et Bergerac cinq ans plus tard. Il se -forgera un caractère d'acier sous une enveloppe de sensibilité rare. Il décidera voluptueusement de consacrer sa vie de poète à parcourir le français justement et, cosmonaute du mot perdu dans la prodigieuse voie lactée de cette langue française interdite, il va jouer sa vie à pile ou face durant le peu d'années qui lui seront dévolues. Il bravera tous les interdits, réinventant la langue française, y forgeant une kyrielle d'?uvres insolentes et fulgurantes d'audace et deviendra l'égal des plus rares poètes maudits de notre histoire.
À l'aise dans l'invisible rêve comme dans la lumière des ténèbres, il -s'engage sur un coup de tête comme soldat de Gascogne et fait la guerre à 19 ans (!) pour se venger de tout, de sa famille, de son père, de cette vie qui l'a déjà violé, au propre et au figuré. Guerre contre les Espagnols et les Croates, qu'il livre engagé parmi les Cadets de Gascogne en s'étant fait passer pour l'un des leurs grâce à l'usurpation de son pseudonyme de Bergerac ! Il va devenir plus qu'un Gascon, un héros ! À 20 ans contre les Allemands à la frontière de Champagne, la compagnie est humiliée. Les Gascons défaits se réfugient dans la ville proche de Mouzon et là Savinien de Cyrano est blessé cruellement d'un coup de mousquet au travers du corps. Va-t-il succomber ? Non, car le 21 juin 1639 le maréchal de Châtillon les délivre et lors ils vont assiéger Arras, qu'ils prennent. Mais Cyrano reçoit là un coup d'épée dans la gorge. C'en est fini de la vie militaire. Il n'a que 22 ans !
Il loge au collège de Lisieux fondé rue Saint-Estienne des Grez. Il consacre sa vie à l'étude et se transfigure en elle. Il se lie d'amitié et d'amour avec Gassendi1, Chappelle et Molière semble-t-il, qui n'hésitera pas à lui piller son célèbre « Mais que diable allait-il faire en cette galère ? ». Le poète maudit a fait place au héros. Plus d'argent, et cette maladie inavouable, la vérole ou la tuberculose, qui le ronge à en crever. Il accumule les dettes pour se soigner. Il a 26 ans, il en paraît 50. L'ombre de la mort se rapproche inexorablement. Dès 1653, il ne voyage plus que par l'esprit, en Angleterre, au Canada, en Pologne. Dans la nuit du ciel, les étoiles peuplent la solitude infernale qui lui pèse.
En mai 1655, une bûche lui tombe dessus. Attentat, accident ? Dès le 23 juillet, on le transporte précipitamment à la campagne chez son cousin Pierre de Cyrano, où il s'éteint. Où a-t-il été enseveli ? J'aime à croire en chacun de nous.
Oui, le miracle et la résurrection eurent lieu grâce à son double c'est vrai, surtout. Et chaque Français porte en son c?ur une poussière de cette si belle âme qui ne cessera de séduire et de grandir notre belle France car c'est dans cette poussière d'âme qu'ont pris racine nos valeurs françaises les plus sincères et les plus belles : la révolte, l'audace, le panache !
ou celui-ci...
Hâbleur comme un Gaz Con
Roland Bacri s'amuse, toujours dans le Canard enchaîné
Il y avait, à cette époque, comme de l'eau dans le gaz entre la France et la Russie à propos de gaz, justement. Celui-ci venait de Sibérie...
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu !... bien des choses en somme
Sur ce gaz sibérien... - par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j'avais un tel nez
Il faudrait, à plein gaz, que je me l'amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre Tass...
Avez-vous un permis d'y humer ? » Descriptif :
« C'est la rose ? Une essence ! Ah ! Vous avez du pif,
Mon cher ! Que dis-je un pif ? C'est un tarin d'entente ! »
Prévenant : « Pour aider, coco, à la détente,
Va donc à Matignon en serrant ton dossier
Dans un attaché-gaz ! » L'abord plutôt grossier :
« Et merde ! Ces accords, bon dieu, sont d'un gaz qu'houille ! »
Couard : « Et si un jour l'Histoire inscrit « Magouille
En rouge, flétrissant vos gaziers judiciaires ? »
A la Pottier : « Debout ! les damnés délétères... »
Activiste (mais pas comme Cheysson) : La loi
Anti-gazeur, qu'en faites-vous ? » Marrant, ma foi :
« Comment vas-tu...yau de gaz ? Pas mal, étoile
De Moscou ? ? Ben, tu vois, pour moi, ça va au poêle ! »
Lyrique : Il n'est bon bec (de gaz) que de Paris. »
Distrait : « Oh ! mais j'y pense... Et la chasse au gaz pis ? »
Enfin, parodiant le célèbre Turenne :
« Ah ! tu trembles car gaz... » Mais franchement, j'ai peine
A vous imaginer en Edmond Rostand !
(Ou en polonais : Aid' mon solidarnosc temps.)
Comment pouvir, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaidanteries ?
Il vous aurait fallu, mon cher, agir en con
Fessant votre démarche, hâbleur comme un gaz con.
http://www.cyranodebergerac.fr/contributions_contenu.php?contenu_id=12
J'aime bien celui-ci:
Gloire à Cyrano !
par Francis Huster
Ce texte a été publié sur le site des Célébrations Nationales à l'occasion du 350è anniversaire de la mort de Savinien
Cyrano de Bregerac, poètegravure de Le Doyen, XVIIe siècle© RMN/Gérard Blot
Merveilleux Cyrano ! Prodigieux Cyrano ! Mais aussi insaisissable Cyrano ! Il a réussi malgré lui la mystification la plus inouïe de notre histoire ! Cyrano de Bergerac, le plus célèbre de tous les Français de par le monde avec Napoléon, de Gaulle, Molière et Louis XIV. J'ose ajouter Zidane et Platini ! Oui, Cyrano de Bergerac qui n'a rien et qui a tout, la laideur et le panache, et dont l'amour total, l'amour absolu, l'amour passion, l'amour caché finit par triompher même au-delà de la mort, oui ce Cyrano gouailleur, follement drôle et pathétique, oui ce « Mister de Bergerac » n'a rien à voir avec le « docteur -Savinien de Bergerac » le vrai, mort il y a 350 années et que la France se devait de célébrer en 2005.
L'homme en noir était, nous osons l'écrire, mille fois plus héroïque, mille fois plus touchant, mille fois plus grand que son reflet scénique qui l'a pourtant rendu célèbre. Pour simplifier, disons que tout est faux chez l'un et que tout est vrai chez l'autre ! Faux donc drôle, émouvant, envoûtant chez le héros de Rostand, vrai donc douloureux, pathétique et déchirant chez l'illustre inconnu que fut le Savinien de Paris ! Car il n'a aucun rapport avec les illusions de l'autre ! C'est Edmond lui-même que Rostand a peint en son fier Gascon de la Porte Saint-Martin !
Rendons justice au nôtre, Savinien rata tout, gâcha sa vie au cours de laquelle aucun malheur ne lui fut épargné : trahi de toutes parts, ruiné, atrocement mutilé à la guerre, crevant de faim dans sa chambre misérable, assassiné, probablement, et vérolé jusqu'à l'agonie, Savinien de Cyrano ne devint célèbre que trois siècles après sa mort. Prenez une poignée de Gainsbourg pour la qualité d'invention de sa langue baroque et rebelle, ajoutez une poignée de Rimbaud pour sa solitude arrogante, son génie inventif, son homosexualité poignante et secrète, arrosez enfin d'un zeste de van Gogh pour son âme brûlée de visionnaire, sa folie, sa démesure, et vous obtiendrez Cyrano.
Il tenait son prénom de son grand-père Savinien, marchand bon -bourgeois de Paris « conseiller et secrétaire du Roy, Maison et Couronne de France » qui posséda entre autres le fief de Bergerac sis près de Chevreuse. Notre Savinien de Cyrano est né à Paris en 1619. Baptisé en l'église Saint-Sauveur, il vivait avec ses parents rue des Vieux-Augustins dans la paroisse Saint-Eustache. Son père, piètre financier, dilapida l'héritage du grand-père, fuit Paris pour s'établir à Mauvières (et Sousforest devenu fief de Bergerac), dernier patrimoine des Cyrano. Abel avait sacrifié la fortune du grand-père, il sacrifia la jeunesse de son fils en le confiant à un bon prêtre de campagne qui prenait des « petits -pensionnaires ».
À 12 ans, Cyrano est au collège de Beauvais à Paris où les études sont en latin, le français étant interdit. Savinien se morfond et se révolte. Il s'octroiera le nom de Bergerac à la vente de Mauvières et Bergerac cinq ans plus tard. Il se -forgera un caractère d'acier sous une enveloppe de sensibilité rare. Il décidera voluptueusement de consacrer sa vie de poète à parcourir le français justement et, cosmonaute du mot perdu dans la prodigieuse voie lactée de cette langue française interdite, il va jouer sa vie à pile ou face durant le peu d'années qui lui seront dévolues. Il bravera tous les interdits, réinventant la langue française, y forgeant une kyrielle d'?uvres insolentes et fulgurantes d'audace et deviendra l'égal des plus rares poètes maudits de notre histoire.
À l'aise dans l'invisible rêve comme dans la lumière des ténèbres, il -s'engage sur un coup de tête comme soldat de Gascogne et fait la guerre à 19 ans (!) pour se venger de tout, de sa famille, de son père, de cette vie qui l'a déjà violé, au propre et au figuré. Guerre contre les Espagnols et les Croates, qu'il livre engagé parmi les Cadets de Gascogne en s'étant fait passer pour l'un des leurs grâce à l'usurpation de son pseudonyme de Bergerac ! Il va devenir plus qu'un Gascon, un héros ! À 20 ans contre les Allemands à la frontière de Champagne, la compagnie est humiliée. Les Gascons défaits se réfugient dans la ville proche de Mouzon et là Savinien de Cyrano est blessé cruellement d'un coup de mousquet au travers du corps. Va-t-il succomber ? Non, car le 21 juin 1639 le maréchal de Châtillon les délivre et lors ils vont assiéger Arras, qu'ils prennent. Mais Cyrano reçoit là un coup d'épée dans la gorge. C'en est fini de la vie militaire. Il n'a que 22 ans !
Il loge au collège de Lisieux fondé rue Saint-Estienne des Grez. Il consacre sa vie à l'étude et se transfigure en elle. Il se lie d'amitié et d'amour avec Gassendi1, Chappelle et Molière semble-t-il, qui n'hésitera pas à lui piller son célèbre « Mais que diable allait-il faire en cette galère ? ». Le poète maudit a fait place au héros. Plus d'argent, et cette maladie inavouable, la vérole ou la tuberculose, qui le ronge à en crever. Il accumule les dettes pour se soigner. Il a 26 ans, il en paraît 50. L'ombre de la mort se rapproche inexorablement. Dès 1653, il ne voyage plus que par l'esprit, en Angleterre, au Canada, en Pologne. Dans la nuit du ciel, les étoiles peuplent la solitude infernale qui lui pèse.
En mai 1655, une bûche lui tombe dessus. Attentat, accident ? Dès le 23 juillet, on le transporte précipitamment à la campagne chez son cousin Pierre de Cyrano, où il s'éteint. Où a-t-il été enseveli ? J'aime à croire en chacun de nous.
Oui, le miracle et la résurrection eurent lieu grâce à son double c'est vrai, surtout. Et chaque Français porte en son c?ur une poussière de cette si belle âme qui ne cessera de séduire et de grandir notre belle France car c'est dans cette poussière d'âme qu'ont pris racine nos valeurs françaises les plus sincères et les plus belles : la révolte, l'audace, le panache !
ou celui-ci...
Hâbleur comme un Gaz Con
Roland Bacri s'amuse, toujours dans le Canard enchaîné
Il y avait, à cette époque, comme de l'eau dans le gaz entre la France et la Russie à propos de gaz, justement. Celui-ci venait de Sibérie...
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu !... bien des choses en somme
Sur ce gaz sibérien... - par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, si j'avais un tel nez
Il faudrait, à plein gaz, que je me l'amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre Tass...
Avez-vous un permis d'y humer ? » Descriptif :
« C'est la rose ? Une essence ! Ah ! Vous avez du pif,
Mon cher ! Que dis-je un pif ? C'est un tarin d'entente ! »
Prévenant : « Pour aider, coco, à la détente,
Va donc à Matignon en serrant ton dossier
Dans un attaché-gaz ! » L'abord plutôt grossier :
« Et merde ! Ces accords, bon dieu, sont d'un gaz qu'houille ! »
Couard : « Et si un jour l'Histoire inscrit « Magouille
En rouge, flétrissant vos gaziers judiciaires ? »
A la Pottier : « Debout ! les damnés délétères... »
Activiste (mais pas comme Cheysson) : La loi
Anti-gazeur, qu'en faites-vous ? » Marrant, ma foi :
« Comment vas-tu...yau de gaz ? Pas mal, étoile
De Moscou ? ? Ben, tu vois, pour moi, ça va au poêle ! »
Lyrique : Il n'est bon bec (de gaz) que de Paris. »
Distrait : « Oh ! mais j'y pense... Et la chasse au gaz pis ? »
Enfin, parodiant le célèbre Turenne :
« Ah ! tu trembles car gaz... » Mais franchement, j'ai peine
A vous imaginer en Edmond Rostand !
(Ou en polonais : Aid' mon solidarnosc temps.)
Comment pouvir, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaidanteries ?
Il vous aurait fallu, mon cher, agir en con
Fessant votre démarche, hâbleur comme un gaz con.
- Dartagnan3Niveau 5
J'aime bien, également ce site: http://lewebpedagogique.com/simplifier/tag/tirade-du-nez/
- User7917Niveau 9
Merci Dartagnan3 ! Je vais faire Cyrano également mais avec mes 4ème puisque l'oeuvre bascule en 4ème avec les nouveaux programmes. Excellent, le texte de Bacri, cela peut donner une idée pour un projet d'écriture en plus...
- V.MarchaisEmpereur
Miss Terious, je pense aussi que Shakespeare n'est pas adapté pour la lecture cursive.
Si tu veux rester dans le théâtre, je conseille des textes plus modernes, comme une des pièces de la trilogie de Pagnol - Marius, c'est aussi un drame de l'amour, et c'est accessible.
Sinon, reste dans le domaine des amours impossibles, mais dans le genre de la nouvelle, plus abordable pour les élèves, et plus adapté à la lecture que le théâtre (qui, rappelons-le, n'est pas fait pour être lu) : Vanina Vanini de Stendhal (dilemme cornélien entre amour et devoir) ou L'Attaque du moulin de Zola (où l'on retrouve héroïsme et panache).
Si tu veux rester dans le théâtre, je conseille des textes plus modernes, comme une des pièces de la trilogie de Pagnol - Marius, c'est aussi un drame de l'amour, et c'est accessible.
Sinon, reste dans le domaine des amours impossibles, mais dans le genre de la nouvelle, plus abordable pour les élèves, et plus adapté à la lecture que le théâtre (qui, rappelons-le, n'est pas fait pour être lu) : Vanina Vanini de Stendhal (dilemme cornélien entre amour et devoir) ou L'Attaque du moulin de Zola (où l'on retrouve héroïsme et panache).
- miss teriousDoyen
Merci pour vos idées !
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- miss teriousDoyen
Sur le site donné par D'Artagnan, j'ai trouvé une pièce de théâtre où se rencontrent Cyrano et d'Artagnan ; elle est intéressante et tiens sur 4 pages RV. Merci .
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
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