- Invité5Expert
Mon établissement (je suis TZR en AFA) accueille des enfants déficients moteurs. Je suis très contente, car c'est une jolie expérience.
Mais je dois avouer que je trouve ça très dur, de voir tous ces enfants en fauteuils. J'ai complètement craqué en montant dans ma voiture en fin de journée.
J'en ai 3 dans mes classes et je n'ose même pas aller dans leurs dossiers pour mettre un nom sur leurs maladies tellement je suis effrayée...
Est-ce que certains parmi vous ont déjà travaillé avec des élèves de ce type ?
Est-ce qu'on s'endurcit ?
J'ai demandé à participer à une formation sur le handicap, je me suis dit que ça m'aiderait...
Mais je dois avouer que je trouve ça très dur, de voir tous ces enfants en fauteuils. J'ai complètement craqué en montant dans ma voiture en fin de journée.
J'en ai 3 dans mes classes et je n'ose même pas aller dans leurs dossiers pour mettre un nom sur leurs maladies tellement je suis effrayée...
Est-ce que certains parmi vous ont déjà travaillé avec des élèves de ce type ?
Est-ce qu'on s'endurcit ?
J'ai demandé à participer à une formation sur le handicap, je me suis dit que ça m'aiderait...
- AnguaGrand sage
Des élèves, non, à part des cas ponctuels (une élève hémiplégique, paralysée du côté droit et cette année un élève de toute petite taille: 80 cm... à 11 ans.) et j'ai un ami en fauteuil roulant. J'ai fait des colos avec des handicapés mentaux. J'explique pourquoi je rapproche les deux: dans les deux cas, il faut regarder la personne et non le handicap. Pour moi, ça passe par le besoin de comprendre, hors boulot, je n'hésite pas à poser des questions (sauf si je sens que la personne le vit mal) et dans un cadre professionnel, je me renseigne auprès des collègues ou de l'infirmière.
Pour tout vous dire, j'ai passé la soirée de vendredi à lire des articles sur le nanisme, alors que toute la semaine, je me posais mille questions chaque fois que je donnais la parole à mon élève. Et bien, ça y est, c'est passé, non que j'en sache plus, mais j'ai l'impression d'avoir apprivoisé son handicap et de pouvoir enfin le voir, lui.
(rassurez-vous, hein, je ne l'ai pas pour autant regardé comme une bête curieuse, même si, pour la première fois de ma vie, j'ai été réellement... impressionnée? alors que j'avais déjà vu d'autres malformations physiques et d'autres handicaps.)
Je crois aussi qu'il faut pas "s'endurcir", mais apprendre à accepter. Ok, c'est triste, c'est affreux, mais sur le fauteuil, il y a des personnalités, des gamins chiants, d'autres adorables, des intelligents, des stupides, des racailles (si, si), des lèche-bottes, des paresseux, des téméraires... bref, en fait ça ne change rien!
Pour tout vous dire, j'ai passé la soirée de vendredi à lire des articles sur le nanisme, alors que toute la semaine, je me posais mille questions chaque fois que je donnais la parole à mon élève. Et bien, ça y est, c'est passé, non que j'en sache plus, mais j'ai l'impression d'avoir apprivoisé son handicap et de pouvoir enfin le voir, lui.
(rassurez-vous, hein, je ne l'ai pas pour autant regardé comme une bête curieuse, même si, pour la première fois de ma vie, j'ai été réellement... impressionnée? alors que j'avais déjà vu d'autres malformations physiques et d'autres handicaps.)
Je crois aussi qu'il faut pas "s'endurcir", mais apprendre à accepter. Ok, c'est triste, c'est affreux, mais sur le fauteuil, il y a des personnalités, des gamins chiants, d'autres adorables, des intelligents, des stupides, des racailles (si, si), des lèche-bottes, des paresseux, des téméraires... bref, en fait ça ne change rien!
- whitechalkNiveau 2
J'ai eu pendant deux ans une élève en fauteuil avec une grande faiblessse physique/moteure dans un établissement "standard". Elle etait toujours accompagnée d'une AVSI (pour lui sortir ses affaires, écrire ses cours...etc). Le plus étonnant au début c'est de s'habituer à avoir un adulte en permanence dans son cours.
Après, même si d'un point de vue humain, j'ai été très touchée par cette élève, j'ai décidé de ne pas m'informer sur ce qu'elle avait. Une fois quelques aménagements mis en place (temps en plus sur les devoirs, table plus haute pour passer fauteuil en dessous...), j'ai fait abstraction de tout le reste et je l'ai considérée comme n'importe quelle élève.
Mais oui, ça reste toujours durs certains jours (ex, ses camarades lui font remarquer qu'elle connait tous ses cours, elle répond que de toute façon, elle ne peut pas faire grand chose d'autre qu'apprendre ses cours à cause de sa maladie...)
Après, même si d'un point de vue humain, j'ai été très touchée par cette élève, j'ai décidé de ne pas m'informer sur ce qu'elle avait. Une fois quelques aménagements mis en place (temps en plus sur les devoirs, table plus haute pour passer fauteuil en dessous...), j'ai fait abstraction de tout le reste et je l'ai considérée comme n'importe quelle élève.
Mais oui, ça reste toujours durs certains jours (ex, ses camarades lui font remarquer qu'elle connait tous ses cours, elle répond que de toute façon, elle ne peut pas faire grand chose d'autre qu'apprendre ses cours à cause de sa maladie...)
- InvitéMAFidèle du forum
Quand tu t'adresses à eux, regarde les bien dans les yeux et concentre-toi sur leurs yeux. Cela devrait t'aider un peu à ne plus trop te concentrer sur le handicap. Je comprends que tu sois très touchée, mais petit à petit, tu auras plus de recul, ne t'inquiète pas!
- NasopiBon génie
Angua a écrit: il faut regarder la personne et non le handicap. [...] sur le fauteuil, il y a des personnalités, des gamins chiants, d'autres adorables, des intelligents, des stupides, des racailles (si, si), des lèche-bottes, des paresseux, des téméraires... bref, en fait ça ne change rien!
+1000
Tinkerbell, je comprends très bien ce que tu ressens. Ma fille a marché très tard, et elle a été suivie pendant plusieurs mois dans un établissement pour enfants handicapés moteurs. C'était mon premier contact avec le monde du handicap, et je me souviens que ça me rendait malade de voir des enfants dans cet état (surtout que c'était des tout-petits ).
Bon, depuis, des établissements, j'en ai vu plein. Je ne pense pas m'être endurcie (je n'espère pas !) mais c'est vrai que ça ne me fait plus le même effet.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- sandGuide spirituel
J'ai eu pendant trois ans une élève dont la maladie a gagné du terrain au fil des années. Sa vue a beaucoup baissé, et elle souffrait beaucoup. Mais j'ai réussi à ne jamais pleurer en classe. Courage à toi !
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