- arabeskankyloseNiveau 6
Allez, juste avant de reléguer le collège dans un coin retiré de ma tête et de profiter des grandes vacances pour régénérer mes neurones, une petite question aux profs de latin en collège.
Comment faites-vous vos cours de civilisation ? Comme je suis seule prof de LC dans mon établissement et que je n'ai pas vu l'ombre d'un inspecteur ou d'un formateur de toute ma vie, je ne sais pas trop comment m'y prendre (j'ai vu des séquences sur le net et feuilleté des manuels, mais cela ne contient tout au plus que des éléments de dispositio et d'inventio, mais rien qui concerne l'actio, qui est mon principal problème).
J'ai des élèves très rétifs à l'enseignement du latin (sur les fiches de début d'année, plus de la moitié précisent que c'est contraints et forcés qu'ils font du latin mais qu'ils souhaitent arrêter au plus vite - sauf les 5e ; car les 5e c'est encore relativement docile et ça apprécie les histoires de dieux (Mars et Vénus dans un filet, les conquêtes de Jupiter...)). Je développe donc une énergie folle pour les intéresser en dépit d'eux (et en dépit de moi, à la fin). Efforts complètement vains cette année.
Mais j'aimerais faire "moins pire" l'an prochain.
Pour les cours de langue, je préfère être "traditionnelle", car je n'envisage pas d'autre manière que de faire des quelques remarques préalables sur la notion, puis de copier la leçon que je fais suivre d'exos mécaniques et de mini-traductions de phrases de mon crû. Tous les élèves ne travaillent pas forcément, mais au moins, j'arrive à en récupérer certains dès qu'ils pigent qu'il y a une logique derrière les règles et qu'on peut voir la grammaire latine sous un angle ludique.
Mais pour la civi, comment faites-vous ? Je ne sais pas du tout comment "faire passer" quoi que ce soit.
J'ai essayé le poly à trous contenant la leçon magistrale, l'étude de documents à l'issue de laquelle ils doivent "produire" une "synthèse", les recherches sur internet guidées (je donne les sites de référence et ils doivent répondre aux questions du poly distribué - enfin, les jours où les ordi ne plantent pas...), les exposés, les lectures d'extraits de littérature (mais j'ai peu pratiqué cette dernière formule, car je frissonne d'horreur lorsqu'ils me disent que "Virgile, c'est pourri" et que "Cicéron est un pauv'type"). Mais toute tentative fut un échec (de mon point de vue en tout cas, et manifestement du leur aussi) : je suis encore glacée par le silence tendu qui règne pendant ces séances maladroites et par mon incapacité à leur extorquer quelque réponse que ce soit pour faire avancer le cours et répondre aux questions que je pose pour les faire participer.
Cela ne signifie pas que ces diverses solutions ne sont pas valables du tout. Mais ce qui c'est passé, c'est que je n'ai pas du tout confiance en moi face à mes élèves. Dans ma manière d'être (ou de ne pas être) en cours, je dois condamner ce que j'ai préparé (parfois longuement) à l'échec, car au fond de moi, une voix me dit : tu es nulle, tu es incapable de les intéresser, et surtout tu n'as aucune légitimité et tu ne sais même pas à quoi peut ressembler un cours de latin, puisque cela ne peut pas ressembler à tes cours à toi d'il y a 20 ans et que tu n'as aucune idée de la manière dont on peut mettre en oeuvre cette partie des programmes.
Je sollicite donc vos avis divers, et m'enquiers de vos différentes manières de procéder, qu'elles ressemblent à ce que j'ai tenté d'essayer (vu l'assurance que j'ai en cours, c'est à dessein que j'emploie cette formule redondante) ou qu'elles en diffèrent fortement : j'aurai ainsi des points de repère sur lesquels m'appuyer pour me redonner quelque confiance en moi en tant que prof de latin.
En français, je n'ai pu être à l'aise qu'après avoir discuté avec mes collègues et avoir assisté à quelques cours, et j'ai pu faire cours en croyant réellement être utile et en ayant l'impression (illusion ?) de pouvoir faire progresser mes élèves.
En latin, je n'ai pas de maître, pas d'interlocuteur, et je me suis sentie nulle et mal dans mesbasques Kickers de septembre à juin. Vos contributions pourraient m'aider à limiter la casse l'an prochain.
Comment faites-vous vos cours de civilisation ? Comme je suis seule prof de LC dans mon établissement et que je n'ai pas vu l'ombre d'un inspecteur ou d'un formateur de toute ma vie, je ne sais pas trop comment m'y prendre (j'ai vu des séquences sur le net et feuilleté des manuels, mais cela ne contient tout au plus que des éléments de dispositio et d'inventio, mais rien qui concerne l'actio, qui est mon principal problème).
J'ai des élèves très rétifs à l'enseignement du latin (sur les fiches de début d'année, plus de la moitié précisent que c'est contraints et forcés qu'ils font du latin mais qu'ils souhaitent arrêter au plus vite - sauf les 5e ; car les 5e c'est encore relativement docile et ça apprécie les histoires de dieux (Mars et Vénus dans un filet, les conquêtes de Jupiter...)). Je développe donc une énergie folle pour les intéresser en dépit d'eux (et en dépit de moi, à la fin). Efforts complètement vains cette année.
Mais j'aimerais faire "moins pire" l'an prochain.
Pour les cours de langue, je préfère être "traditionnelle", car je n'envisage pas d'autre manière que de faire des quelques remarques préalables sur la notion, puis de copier la leçon que je fais suivre d'exos mécaniques et de mini-traductions de phrases de mon crû. Tous les élèves ne travaillent pas forcément, mais au moins, j'arrive à en récupérer certains dès qu'ils pigent qu'il y a une logique derrière les règles et qu'on peut voir la grammaire latine sous un angle ludique.
Mais pour la civi, comment faites-vous ? Je ne sais pas du tout comment "faire passer" quoi que ce soit.
J'ai essayé le poly à trous contenant la leçon magistrale, l'étude de documents à l'issue de laquelle ils doivent "produire" une "synthèse", les recherches sur internet guidées (je donne les sites de référence et ils doivent répondre aux questions du poly distribué - enfin, les jours où les ordi ne plantent pas...), les exposés, les lectures d'extraits de littérature (mais j'ai peu pratiqué cette dernière formule, car je frissonne d'horreur lorsqu'ils me disent que "Virgile, c'est pourri" et que "Cicéron est un pauv'type"). Mais toute tentative fut un échec (de mon point de vue en tout cas, et manifestement du leur aussi) : je suis encore glacée par le silence tendu qui règne pendant ces séances maladroites et par mon incapacité à leur extorquer quelque réponse que ce soit pour faire avancer le cours et répondre aux questions que je pose pour les faire participer.
Cela ne signifie pas que ces diverses solutions ne sont pas valables du tout. Mais ce qui c'est passé, c'est que je n'ai pas du tout confiance en moi face à mes élèves. Dans ma manière d'être (ou de ne pas être) en cours, je dois condamner ce que j'ai préparé (parfois longuement) à l'échec, car au fond de moi, une voix me dit : tu es nulle, tu es incapable de les intéresser, et surtout tu n'as aucune légitimité et tu ne sais même pas à quoi peut ressembler un cours de latin, puisque cela ne peut pas ressembler à tes cours à toi d'il y a 20 ans et que tu n'as aucune idée de la manière dont on peut mettre en oeuvre cette partie des programmes.
Je sollicite donc vos avis divers, et m'enquiers de vos différentes manières de procéder, qu'elles ressemblent à ce que j'ai tenté d'essayer (vu l'assurance que j'ai en cours, c'est à dessein que j'emploie cette formule redondante) ou qu'elles en diffèrent fortement : j'aurai ainsi des points de repère sur lesquels m'appuyer pour me redonner quelque confiance en moi en tant que prof de latin.
En français, je n'ai pu être à l'aise qu'après avoir discuté avec mes collègues et avoir assisté à quelques cours, et j'ai pu faire cours en croyant réellement être utile et en ayant l'impression (illusion ?) de pouvoir faire progresser mes élèves.
En latin, je n'ai pas de maître, pas d'interlocuteur, et je me suis sentie nulle et mal dans mes
- DerborenceModérateur
Ta démarche en civilisation me semble être bonne.
Ce qu'il faut à tout prix éviter pour que l'ennui ne gagne pas les élèves, c'est le cours magistral de civi.
Varier les supports me semble indispensable.
Les recherches sur internet fonctionnent bien (avec validations B2I à la clef).
Lecture de documents et questionnaire associé.
Courts extraits de vidéos.
Questionnaire sur une émission de radio.
Projection d'images se rapportant au point de civilisation.
Petit quiz en fin de séance pour vérifier que les élèves ont retenu l'essentiel.
Ce qu'il faut à tout prix éviter pour que l'ennui ne gagne pas les élèves, c'est le cours magistral de civi.
Varier les supports me semble indispensable.
Les recherches sur internet fonctionnent bien (avec validations B2I à la clef).
Lecture de documents et questionnaire associé.
Courts extraits de vidéos.
Questionnaire sur une émission de radio.
Projection d'images se rapportant au point de civilisation.
Petit quiz en fin de séance pour vérifier que les élèves ont retenu l'essentiel.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- arabeskankyloseNiveau 6
Merci Derborence.
Je me sentirai probablement moins à côté de la plaque. Rien que cela devrait un peu changer les choses, même si je retrouverai les élèves que j'ai eu du mal à cadrer cette année et qui auront encore en tête ma retenue et mes hésitations manifestes vis-à-vis de mes manières de faire...
Ce qui m'ennuie, c'est que les activités qui passent le moins mal et qui captent sur le coup leur attention (salle info, "divertissement" radiophonique ou télévisé) sont aussi celles dont le contenu s'échappe le plus vite de leur mémoire. En revanche, si le paragraphe magistral à recopier les ennuie à mort, j'ai une chance qu'ils aient retenu au moins des bribes, mais au prix de combien de soupirs, de plaintes et autres marques d'impatience...
J'ai encore beaucoup à apprendre sur le fonctionnement de nos élèves...
Je me sentirai probablement moins à côté de la plaque. Rien que cela devrait un peu changer les choses, même si je retrouverai les élèves que j'ai eu du mal à cadrer cette année et qui auront encore en tête ma retenue et mes hésitations manifestes vis-à-vis de mes manières de faire...
Ce qui m'ennuie, c'est que les activités qui passent le moins mal et qui captent sur le coup leur attention (salle info, "divertissement" radiophonique ou télévisé) sont aussi celles dont le contenu s'échappe le plus vite de leur mémoire. En revanche, si le paragraphe magistral à recopier les ennuie à mort, j'ai une chance qu'ils aient retenu au moins des bribes, mais au prix de combien de soupirs, de plaintes et autres marques d'impatience...
J'ai encore beaucoup à apprendre sur le fonctionnement de nos élèves...
- DerborenceModérateur
arabeskankylose a écrit:Merci Derborence.
Je me sentirai probablement moins à côté de la plaque. Rien que cela devrait un peu changer les choses, même si je retrouverai les élèves que j'ai eu du mal à cadrer cette année et qui auront encore en tête ma retenue et mes hésitations manifestes vis-à-vis de mes manières de faire...
Ce qui m'ennuie, c'est que les activités qui passent le moins mal et qui captent sur le coup leur attention (salle info, "divertissement" radiophonique ou télévisé) sont aussi celles dont le contenu s'échappe le plus vite de leur mémoire. En revanche, si le paragraphe magistral à recopier les ennuie à mort, j'ai une chance qu'ils aient retenu au moins des bribes, mais au prix de combien de soupirs, de plaintes et autres marques d'impatience...
J'ai encore beaucoup à apprendre sur le fonctionnement de nos élèves...
D'où l'intérêt du questionnaire qui met en évidence ce qui est à apprendre.
Parfois, après un court extrait vidéo pour lequel je n'ai pas préparé de questionnaire, je demande oralement aux élèves ce que le document leur a appris sur... la distribution de l'eau à Rome, par exemple. Je note leurs idées au tableau, on réorganise et ils notent la synthèse sur leur cahier.
Pour les séances de recherche en salle info, questionnaire encore : les réponses sont à écrire sur le cahier (c'est la leçon). Parfois, réponses sur traitement de texte et on imprime le travail terminé et corrigé.
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Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- arabeskankyloseNiveau 6
Derborence a écrit:D'où l'intérêt du questionnaire qui met en évidence ce qui est à apprendre.
Mais c'est même avec questionnaire qu'ils ne retiennent pas ! Je n'ai jamais montré quoi que ce soit "gratuitement" . C'est toujours suivi d'un travail ou d'une question.
J'aimerais pouvoir trouver un moyen de lutter contre la "réponse automatique", surtout pour les recherches sur internet où ils font du copier-coller sur leur fichier ou recopient des paragraphes entier sans vraiment comprendre la question et sans sélectionner la réponse exacte et sans reformuler (c'est d'ailleurs parce que cela ne leur demande pas d'effort que cela doit "marcher" : ils peuvent générer des réponses sans vraiment réfléchir).
Alors que si je leur fais copier le cours rédigé et structuré par mes soins, c'est moins inefficace. Pourquoi ? Je l'ignore puisque cela ne sollicite a priori pas plus leur mémoire ou leur attention.
Derborence a écrit: Parfois, après un court extrait vidéo pour lequel je n'ai pas préparé de questionnaire, je demande oralement aux élèves ce que le document leur a appris sur... la distribution de l'eau à Rome, par exemple. Je note leurs idées au tableau, on réorganise et ils notent la synthèse sur leur cahier.
Ca, je note, je vais essayer de pratiquer plus souvent, mais il faudra que j'évalue la synthèse d'une manière ou d'une autre pour les contraindre à faire attention à ce qui se dit.
Mais j'ai dû mal poser ma question de départ.
En fait, le problème est double :
- tu as parfaitement répondu au premier problème qui était le doute absolu dans lequel je me trouvais, me demandant quelle était la botte secrète inconnue de moi pour faire des cours de civilisation qui se tiennent.
- mais il y a aussi un problème en amont : je n'arrive pas à faire travailler ou réfléchir mes élèves. Devant un document, j'ai deux élèves sur quinze qui vont participer (mais pas trop, parce qu'il y a la pression du groupe), et le reste ne fait rien.
Or, je ne me vois pas les punir pour travail non fait pendant le cours. J'ai essayé de noter le travail en classe, mais comme la plupart n'écrivent rien pendant une heure, ils ont tous automatiquement 0 ou 2 sauf les deux qui font un timide effort. Tout simplement, je suis prise en étau entre leur apathie (qui vaut apparemment dans toutes les matières) et le fait que j'enseigne une matière optionnelle qui devrait leur rapporter des points et pour laquelle il est difficile de punir à répétition.
Suis-je la seule à ne rien pouvoir tirer de mes élèves en latin ? Le pire, c'est que leur réaction est strictement identique qu'on fasse de la grammaire, de l'étymologie, de la civilisation ou des activités plus "sexy" qui pourraient s'assimiler au divertissement (enfin, de mon point de vue, la grammaire aussi c'est sexy et relève du divertissement , mais vous me comprenez).
- DerborenceModérateur
Au bout d'un moment, malgré tous les efforts que tu peux faire, quand tu as face à toi des élèves amorphes et apathiques, tu ne peux plus faire grand chose.
Dis-toi que c'est une nouvelle année qui commence en septembre. Tes élèves n'auront pas forcément la même attitude qu'en juin.
Dis-toi que c'est une nouvelle année qui commence en septembre. Tes élèves n'auront pas forcément la même attitude qu'en juin.
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"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- arabeskankyloseNiveau 6
Derborence a écrit:Au bout d'un moment, malgré tous les efforts que tu peux faire, quand tu as face à toi des élèves amorphes et apathiques, tu ne peux plus faire grand chose.
Dis-toi que c'est une nouvelle année qui commence en septembre. Tes élèves n'auront pas forcément la même attitude qu'en juin.
Et moi non, plus, du moins j'espère
En tout cas, mettre les choses à plat en fin d'année et "cracher le morceau" fait un peu de bien.
Merci pour tes réponses.
- DerborenceModérateur
De rien. Bonnes vacances !
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- ionion381Niveau 6
Vaste question.... Je trouve que les recherches sur internet sont de plus en plus inutiles. J'ai l'impression que les élèves font du copier-coller sans rien retenir du tout et ce, même si je leur demande d'écrire un paragraphe de synthèse ensuite.
Les leçons de civilisation qui passent le mieux pour l'instant sont celles où je donne des photos ou des reproductions sans aucune légende et qu'ils doivent faire appel à leurs connaissances pour essayer de deviner ce qui est représenté sur le document. Par exemple dans une séquence sur l'école, des reproductions de capsa, ferule, abaque....On essaie de deviner à quoi ces objets pouvaient servir et on en tire ensuite la leçon. Mais bon, ça ne marche pas pour toutes les séquences et à terme ça devient lassant.
Je pense que, comme tu l'as dit, il faut varier et qu'il n'y a pas de cours "miracle". Mais c'est vrai que ce sentiment d'échec personnel se fait de plus en plus présent...
Les leçons de civilisation qui passent le mieux pour l'instant sont celles où je donne des photos ou des reproductions sans aucune légende et qu'ils doivent faire appel à leurs connaissances pour essayer de deviner ce qui est représenté sur le document. Par exemple dans une séquence sur l'école, des reproductions de capsa, ferule, abaque....On essaie de deviner à quoi ces objets pouvaient servir et on en tire ensuite la leçon. Mais bon, ça ne marche pas pour toutes les séquences et à terme ça devient lassant.
Je pense que, comme tu l'as dit, il faut varier et qu'il n'y a pas de cours "miracle". Mais c'est vrai que ce sentiment d'échec personnel se fait de plus en plus présent...
- simone du bavoirNiveau 6
J'avais posé cette question à une super-collègue (mais pour moi c'était la grammaire latine que je ne parvenais pas à faire passer). Je tentais de faire des quizz, des jeux de mots, du ludique pour tromper (mon) l'ennui, mais ça finissait en bordel. Et bien la super-collègue se prenait bien moins la tête que moi: elle faisait le cours, les exercices et pis c'est tout! Donc un cours d'il y a vingt ans comme tu dis. Mais avec conviction. Et ça passait très bien! donc le secret, c'est ta conviction, je ne crois pas que les profs réinventent la pédagogie à chaque séance.
- simone du bavoirNiveau 6
Hum, je crois que c'est partout pareil. les élèves viennent en latin parce que leurs parents veulent qu'ils soient "dans les bonnes classes", pas par amour pour l'Enéïde... ne pas trop leur demander leur avis et leurs motivations est salvateur...J'ai des élèves très rétifs à l'enseignement du latin (sur les fiches de début d'année, plus de la moitié précisent que c'est contraints et forcés qu'ils font du latin mais qu'ils souhaitent arrêter au plus vite
- ProvenceEnchanteur
simone du bavoir a écrit:J'avais posé cette question à une super-collègue (mais pour moi c'était la grammaire latine que je ne parvenais pas à faire passer). Je tentais de faire des quizz, des jeux de mots, du ludique pour tromper (mon) l'ennui, mais ça finissait en bordel. Et bien la super-collègue se prenait bien moins la tête que moi: elle faisait le cours, les exercices et pis c'est tout! Donc un cours d'il y a vingt ans comme tu dis. Mais avec conviction. Et ça passait très bien! donc le secret, c'est ta conviction, je ne crois pas que les profs réinventent la pédagogie à chaque séance.
Complètement d'accord. Ne plaçons pas davantage les gamins en position de consommateurs. Fais cours, exige d'eux le travail qu'ils doivent fournir et peu importe s'ils boudent!
- arabeskankyloseNiveau 6
ionion381 a écrit:Vaste question.... Je trouve que les recherches sur internet sont de plus en plus inutiles. J'ai l'impression que les élèves font du copier-coller sans rien retenir du tout et ce, même si je leur demande d'écrire un paragraphe de synthèse ensuite.
Les "TICE", je ne leur vois a priori d'intérêt que si elles constituent un apport pédagogique ou documentaire réel (c'est-à-dire dans de très très rares cas). En pratique, je cède à la facilité : non que cela demande moins de préparation que d'aller en salle info, bien au contraire, mais les élèves y sont relativement moins grognons.
ionion381 a écrit:Les leçons de civilisation qui passent le mieux pour l'instant sont celles où je donne des photos ou des reproductions sans aucune légende et qu'ils doivent faire appel à leurs connaissances pour essayer de deviner ce qui est représenté sur le document. Par exemple dans une séquence sur l'école, des reproductions de capsa, ferule, abaque....On essaie de deviner à quoi ces objets pouvaient servir et on en tire ensuite la leçon. Mais bon, ça ne marche pas pour toutes les séquences et à terme ça devient lassant.
Mais d'où viennent-elles, ces connaissances ? Tu fais un cours auparavant ? Ou il fut supposer qu'ils ont retenu quelque chose des leçons précédentes ?
ionion381 a écrit:Je pense que, comme tu l'as dit, il faut varier et qu'il n'y a pas de cours "miracle". Mais c'est vrai que ce sentiment d'échec personnel se fait de plus en plus présent...
Cela ne règle pas du tout les problèmes, mais cela me touche de voir que je ne suis pas la seule à en baver. Cela atténue ma démotivation (quel pas beau mot !).
D'autant plus qu'au collège, les collègues m'envient ma classe à petit effectif (= peu de copies) et qui est censée recueillir l'élite du collège (en pratique, pas du tout, il y a aussi des redoublants et des élèves faibles). En fait, je trouve qu'une heure de latin est en général plus longue à préparer qu'une heure de français.
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