- User5899Demi-dieu
Voilà, c'est exactement ce que nous avions au CPR, avant l'invention des IUFM. Plus un CE qui était venu cinq ou six demi journées nous parler des aspects juridiques du métier, nous donner des textes sur les déroulements de carrière, les impératifs de sécurité, les obligations statutaires (et rien que les obligations ), etc. Mon frère, maître de conf, a eu aussi à subir des conneries sans nom, non pas des cocottes en papier, mais une séance de danse avec un balai de bruyère, pour "lever les inhibitions". Il a cassé le balai en deux, et sa "violence potentielle" l'a hélas longtemps suivi dans sa carrière, pas même commencée à l'époque...A Tuin a écrit:Cripure a écrit:Je suis d'accord avec vous, sans toutefois comprendre (mais ce n'est pas votre faute) comment il serait possible de faire un cours dans ce domaine qui dépend pour une partie énorme des circonstances qui nous échappent (le groupe, le lieu, le moment). Vraiment, je ne vois pas.
Ca n'enlève rien au caractère scandaleux des formations et des stages que nous avons les uns et les autres suivis ici ou là.
Sur l'ensemble des cours que nous avons eu, et dont quelques-uns étaient du calibre que j'évoquais plus haut, j'ai toutefois le souvenir de .... allez, 4 "cours" qui étaient à mon sens pertinents. Un CPE était venu notamment nous parler de son rôle et de son travail en établissement. Son propos était pragmatique et il a pu évoquer plusieurs cas de figures, différentes situations.
Idem pour ce qui est d'une documentaliste qui est venue expliquer de quelle manière on pouvait relier le travail en classe à quelques activités au CDI. Mine de rien en débutant on n'est pas toujours au courant de ce qui se fait, donc initiative louable.
Et enfin deux autres cours avec des intervenants extérieurs, qui nous expliquaient comment varier nos approches et nos pratiques, comment rythmer au mieux une heure de cours en alternant oral, écrit, parfois travail de groupe en répartissant les exercices à faire au sein de la classe. Là encore des choses basiques, mais qui bien amenées et en début de formation, m'ont paru utiles.
- RuthvenGuide spirituel
Les explications ne s'opposent pas mais elles se conjuguent.
Je suis persuadé aussi qu'il y a un effet psychologique du nombre de postes ; lorsqu'il est bas, les étudiants doivent choisir des solutions alternatives avant de s'engager dans des études interminables au résultat incertain.
A côté de cela, l'image du métier est détestable : aucun élève en Terminale ne veut devenir prof, tous les scientifiques fuient la fac pour aller en IUT ou en BTS. Les très bons élèves, même ceux qui aiment l'école, s'engagent directement dans des cursus dont les débouchés sont autres (médecine, Science Po, prépa.). Même dans les prépas littéraires - aux dires de mes collègues - les projets de la plupart des élèves ne sont pas l'enseignement (Abraxas pourrait peut-être le confirmer ?). Image détestable par les représentations sociales et par le salaire.
Je suis persuadé aussi qu'il y a un effet psychologique du nombre de postes ; lorsqu'il est bas, les étudiants doivent choisir des solutions alternatives avant de s'engager dans des études interminables au résultat incertain.
A côté de cela, l'image du métier est détestable : aucun élève en Terminale ne veut devenir prof, tous les scientifiques fuient la fac pour aller en IUT ou en BTS. Les très bons élèves, même ceux qui aiment l'école, s'engagent directement dans des cursus dont les débouchés sont autres (médecine, Science Po, prépa.). Même dans les prépas littéraires - aux dires de mes collègues - les projets de la plupart des élèves ne sont pas l'enseignement (Abraxas pourrait peut-être le confirmer ?). Image détestable par les représentations sociales et par le salaire.
- Karine B.Guide spirituel
Reine Margot a écrit:Daphné a écrit:Karine B. a écrit:roxanne a écrit:certains soutenus par les syndivats (depuis ce temps-là je garde une dent contre les syndivats) ont trouvé ça trop injuste "ouh ces méchants tzr qui passent devant des gens qui viennent de se marier"
c'est curieux, car s'il y a un point sur lequel on est d'accord, c'est bien ça : on réclame tous le retour de pts TZR (quand je dis tous, c'est ceux qui siègent à Lille : SNES, SNALC, FO, SUD, SE et SGEN)
Je n'ai jamais entendu aucun syndicat demander l'annulation des bonifications des TZR : l'administration y a pensé toute seule et sans nous demander notre avis, même si on a g........... contre et demandé le rétablissement de ces bonifications avec plus ou moins de bonheur selon les académies !
il y a des académies où "les syndicats" étaient contre ces bonifications ou qui simplement n'agissaient pas pour les TZR...comme celle de Roxanne, et ce sont les TZR qui ont créé leur propre mouvement. voir son message.
Il faut voir ce qu'on appelle les "syndicats" : si c'est un collègue syndiqué dans un bahut et frustré par sa mutation, il peut effectivement avoir dit ça, mais un responsable emploi du SNES, non (et c'est lui qui ira défendre les positions syndicales devant l'administration)
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- Karine B.Guide spirituel
Ruthven a écrit:
A côté de cela, l'image du métier est détestable : aucun élève en Terminale ne veut devenir prof, tous les scientifiques fuient la fac pour aller en IUT ou en BTS. Les très bons élèves, même ceux qui aiment l'école, s'engagent directement dans des cursus dont les débouchés sont autres (médecine, Science Po, prépa.). Même dans les prépas littéraires - aux dires de mes collègues - les projets de la plupart des élèves ne sont pas l'enseignement (Abraxas pourrait peut-être le confirmer ?). Image détestable par les représentations sociales et par le salaire.
et les profs ne poussent plus leurs élèves (encore moins leurs enfants) à "faire prof"
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- roxanneOracle
de toute façon , tu as raison...c'est marrant de ne pas jamais pouvoir admettre ce qui peut se passer au sein de ton syndicat..bon , moi je sais ce que j'ai entendu, qui me l'a dit et comment on a pu récupérer des bonifs par nous-mêmes.Le reste...Karine B. a écrit:Reine Margot a écrit:Daphné a écrit:Karine B. a écrit:roxanne a écrit:certains soutenus par les syndivats (depuis ce temps-là je garde une dent contre les syndivats) ont trouvé ça trop injuste "ouh ces méchants tzr qui passent devant des gens qui viennent de se marier"
c'est curieux, car s'il y a un point sur lequel on est d'accord, c'est bien ça : on réclame tous le retour de pts TZR (quand je dis tous, c'est ceux qui siègent à Lille : SNES, SNALC, FO, SUD, SE et SGEN)
Je n'ai jamais entendu aucun syndicat demander l'annulation des bonifications des TZR : l'administration y a pensé toute seule et sans nous demander notre avis, même si on a g........... contre et demandé le rétablissement de ces bonifications avec plus ou moins de bonheur selon les académies !
il y a des académies où "les syndicats" étaient contre ces bonifications ou qui simplement n'agissaient pas pour les TZR...comme celle de Roxanne, et ce sont les TZR qui ont créé leur propre mouvement. voir son message.
Il faut voir ce qu'on appelle les "syndicats" : si c'est un collègue syndiqué dans un bahut et frustré par sa mutation, il peut effectivement avoir dit ça, mais un responsable emploi du SNES, non (et c'est lui qui ira défendre les positions syndicales devant l'administration)
- Reine MargotDemi-dieu
Karine B. a écrit:Reine Margot a écrit:Daphné a écrit:Karine B. a écrit:roxanne a écrit:certains soutenus par les syndivats (depuis ce temps-là je garde une dent contre les syndivats) ont trouvé ça trop injuste "ouh ces méchants tzr qui passent devant des gens qui viennent de se marier"
c'est curieux, car s'il y a un point sur lequel on est d'accord, c'est bien ça : on réclame tous le retour de pts TZR (quand je dis tous, c'est ceux qui siègent à Lille : SNES, SNALC, FO, SUD, SE et SGEN)
Je n'ai jamais entendu aucun syndicat demander l'annulation des bonifications des TZR : l'administration y a pensé toute seule et sans nous demander notre avis, même si on a g........... contre et demandé le rétablissement de ces bonifications avec plus ou moins de bonheur selon les académies !
il y a des académies où "les syndicats" étaient contre ces bonifications ou qui simplement n'agissaient pas pour les TZR...comme celle de Roxanne, et ce sont les TZR qui ont créé leur propre mouvement. voir son message.
Il faut voir ce qu'on appelle les "syndicats" : si c'est un collègue syndiqué dans un bahut et frustré par sa mutation, il peut effectivement avoir dit ça, mais un responsable emploi du SNES, non (et c'est lui qui ira défendre les positions syndicales devant l'administration)
non, pas forcément des cas isolés, ni des S1...mais bon on n'est pas là pour donner des noms, hein.
- cavecattumNeoprof expérimenté
Ruthven a écrit:
A côté de cela, l'image du métier est détestable : aucun élève en Terminale ne veut devenir prof, tous les scientifiques fuient la fac pour aller en IUT ou en BTS. Les très bons élèves, même ceux qui aiment l'école, s'engagent directement dans des cursus dont les débouchés sont autres (médecine, Science Po, prépa.). Même dans les prépas littéraires - aux dires de mes collègues - les projets de la plupart des élèves ne sont pas l'enseignement (Abraxas pourrait peut-être le confirmer ?). Image détestable par les représentations sociales et par le salaire.
Je confirme. Je me répète hélas la même chose tous les jours, et me dis que j'ai du faire une erreur de parcours quelque part. Je trouve ça triste de débuter une carrière avec de telles pensées, mais je n'y peux rien. Une amie fille de profs m'a dit récemment, "Tout sauf ça", et pourtant elle est loin d'avoir eu une vie détestable...Parfois je ne comprends pas bien.
Ils y reviendront, quand ils ne trouveront rien d'autre à faire: Science Po fabrique sa cohorte de chômeurs chaque année, elle aussi...
- InvitéInvité
Sciences po est juste une préparation aux concours de la FP et écoles de journalisme. Peut-être quelques facilités pour intégrer des boîtes d'audit, grâce au (petit) carnet d'adresses. Je ne sais pas ce qu'il en est depuis la réforme où on est passé d'un cursus de 3 ans à un cursus de 5...
- Karine B.Guide spirituel
roxanne a écrit:
de toute façon , tu as raison...c'est marrant de ne pas jamais pouvoir admettre ce qui peut se passer au sein de ton syndicat..bon , moi je sais ce que j'ai entendu, qui me l'a dit et comment on a pu récupérer des bonifs par nous-mêmes.Le reste...
Le SNES est un syndicat national, ses positions sont nationales et définies en congrés.
Dans l'US mutations inter, je lis ceci (et je regrette que des responsables départementaux ou académiques ne maîtrisent pas les mandats) :
TZR, les oubliés de l’inter
Il y a vingt-cinq ans – c’était en 1985 – l’action syndicale a permis
d’obtenir la création des titulaires remplaçants. Il s’agissait à la fois
de mettre fin à la précarité, qui était alors le seul moyen pour assurer les missions
de remplacement, et de faire en sorte que ces missions soient remplies
par des personnels titulaires qualifiés. En même temps, nous nous
sommes battus pour que ces missions soient définies statutairement.
Faire assurer les remplacements par des professeurs qualifiés a un
« coût » : le gouvernement actuel entend ne plus recruter les remplaçants
sur des emplois statutaires. Il refuse de prendre en compte la difficulté inhérente
à la mission de remplacement. Ainsi ont disparu en 2007 les bonifications
TZR pour le mouvement inter.Toutefois, les TZR ayant été « stabilisés
» dans le cadre d’un voeu ad hoc lors de l’intra 2006, bénéficient cette
année d’une bonification de 100 points pour l’inter. Le SNEP, le SNES et
le SNUEP continuent à revendiquer la réintroduction de la bonification
progressive liée à l’ancienneté en poste TZR, juste reconnaissance des difficultés
spécifiques aux missions de TZR.
Le gouvernement a pour objectifs principaux de supprimer massivement
et durablement les emplois publics, de développer le recours
à la précarité : 3 000 suppressions de postes de TZR à la rentrée 2009, plus
de 5 000 emplois supprimés à la rentrée 2010, autant pour 2011.
En quelques années, le nombre de TZR est passé de 33 000 à 24 000 !
Ainsi, la politique ministérielle en matière de gestion des remplacements,
le rôle croissant des recteurs dans la détermination des conditions d’affectation
et d’emploi des TZR dégradent la qualité du remplacement et les
conditions de travail des TZR.
Face à ces attaques contre le remplacement assuré par des titulaires,
mission à part entière du service public, le SNES, le SNEP et le SNUEP
continuent avec ténacité à défendre les TZR et un service de remplacement
de qualité.
Agir avec le SNES, le SNEP et le SNUEP, avec la FSU, c’est veiller
au respect des droits de chacun, c’est contribuer à l’action contre
les suppressions d’emplois, pour un autre budget et une véritable
ambition éducative.
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- roxanneOracle
Comme je ne veux pas polluer plus ce topic , je vais t'envoyer un mp pour t'expliquer ce qu'on m'a dit .
- A TuinVénérable
Karine B. a écrit:
je voulais être prof d'HG depuis le CP, mais j'ai fait un bac S pour la sécurité qu'il pouvait m'apporter au cas où ... On peut vouloir, et être réaliste ou angoissé par la matérialité de son avenir
Idem ...
- A TuinVénérable
Cripure a écrit: Mon frère, maître de conf, a eu aussi à subir des conneries sans nom, non pas des cocottes en papier, mais une séance de danse avec un balai de bruyère, pour "lever les inhibitions". Il a cassé le balai en deux, et sa "violence potentielle" l'a hélas longtemps suivi dans sa carrière, pas même commencée à l'époque...
Ca me fait moyennement rire tout de même ces trucs : quand on arrivait le prof d'IUFM nous disait : "allez-y, qui parmi vous a eu des problèmes de discipline, ou des "problèmes" de tout ordre en établissement ? Racontez-nous vos problème". Sauf que le couillon de service qui racontait de bonne foi son souci, était ensuite catalogué comme bon client et devenait la risée de tous chaque fois parce qu'il était sans cesse sollicité ensuite. Au lieu d'aider les gens ils les font passer pour des dindons c'est malheureux je trouve. Les alcooliques anonymes : viendez, expliquez-nous votre problème, nous allons vous aider. La bonne affaire. Très vite la majorité des gens ont évité de parlé librement et manipulé leur propos en faisant bien gaffe de présenter tel problème de façon positive, histoire que ce ne soit pas repris et déformé en amplifiant le côté négatif de la chose.
- A TuinVénérable
Karine B. a écrit:
et les profs ne poussent plus leurs élèves (encore moins leurs enfants) à "faire prof"
Déjà moi à mon époque, une bien sympa et compétente contractuelle m'avait déconseillé la chose.
Je n'avais pas compris à l'époque.La pauvre si ça se trouve elle avait passé les concours je sais pas combien de fois. Je trouvais juste qu'elle faisait bien son travail par rapport à la titulaire qu'on avait eu l'année précédente - et continue de le penser. J'espère qu'elle a pu arriver à bon port.
- IgniatiusGuide spirituel
A Tuin a écrit:Karine B. a écrit:
je voulais être prof d'HG depuis le CP, mais j'ai fait un bac S pour la sécurité qu'il pouvait m'apporter au cas où ... On peut vouloir, et être réaliste ou angoissé par la matérialité de son avenir
Idem ...
Oui mais a quoi bon ? Vous vous êtes qd meme engagées dans des études d'histoire ou de lettres : si vous aviez échoué a devenir profs, a quoi vous aurait servi votre bac S ?
Qu'on choisisse ce bac quand on n'est pas sur de son orientation parce qu'il ne ferme aucune porte, je le comprends bien, mais qd on est certain de sa voie, il n'y a pas d'intérêt, si ?
Ps : Karine, la vocation depuis le CP, je suis estomaqué !
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- olivier-np30Habitué du forum
Igniatius a écrit:
Oui mais a quoi bon ? Vous vous êtes qd meme engagées dans des études d'histoire ou de lettres : si vous aviez échoué a devenir profs, a quoi vous aurait servi votre bac S ?
!
Quand on est issu d'un bac S, on a plus de facilités à passer les concours comme contrôleur du Trésor, technicien du cadastre par exemple.
_________________
Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- A TuinVénérable
Je vais sans doute me faire conspuer, ceci dit dans le lycée où j'étais, le fait est que les L ne faisaient pas grand chose. Le niveau de ce qu'ils faisaient en math était risible quand bien même c'était leur spécialité, et ils avaient plein d'heures d'étude en plus que les S pendant que nous on avait cours. Et en français en première, ce que faisaient les S était d'un niveau équivalent. Donc aucun avantage à faire L.
Puis en L ils faisaient du latin qui me semblait inutile vu que j'en avais déjà fait au collège : je trouvais plus constructif de faire quelques années d'allemand pour changer un peu et voir comment ça fonctionnait (enfin bon ça c'est moi aussi : j'aime bien varier et apprendre de nouvelles choses tout le temps. Sans cela j'ai l'impression de me décrépir).
Celui qui était capable, voulait bosser et garder un bon niveau partait en S. Ensuite je suis partie en fac de Lettres, j'ai bossé à ce même rythme que j'avais acquis durant deux ans, et j'ai obtenu mention B tranquillement tandis que les autres obtenaient péniblement à 11 de moyenne avec leur Bac L acquis là où j'étais.
Mais ce cas, dans le lycée où j'étais : je pense que c'est disparate selon les lycées.
Puis, je suis une angoissée de nature. L'idée de me fermer les portes de moi-même m'aurait été pénible. Et c'était aussi un défi pour moi-même : venant de la campagne il y en a beaucoup qui faisaient des études par défaut en effet, ou de petites études et je m'avoue avoir été assez fière de moi d'obtenir mon bac s tranquillement.
Bon, après quand j'ai annoncé que je partais en fac de Lettres j'ai eu droit à des "Ah, c'est tout ?" déçus mais bon, là ensuite c'était le moment de faire le choix pour la suite, peu m'importait. Quand j'ai réussi les mêmes ont trouvé que "j'avais bien réussi".
En fait je pense que beaucoup se découragent d'entrée de jeu parce qu'ils évaluent le pack années d'études+ nombre de fois à passer le concours. Moi je n'ai pas réfléchi ça du tout au départ : je n'ai réfléchi qu'aux années d'études, et hop. Avec le niveau et les résultats que j'avais à l'époque il était impensable à mes yeux d'imaginer que j'arriverais au bout de 4 ans devant un mur et que je devrais passer ces concours je sais pas combien de fois avant d'arriver. On me l'aurait dit au départ j'aurais réfléchi mon orientation autrement je pense. D'où le débat qu'il y avait l'autre fois sur l'intérêt d'apprendre la dissert' au lycée, d'acquérir des connaissances étendues plutôt que de se restreindre à tel ou tel auteur. Je pense que selon ce qu'on a appris, ça peut fausser la donne ou au contraire donner davantage de capacités parce que mine de rien, le contenu du concours n'est pas forcément quelque chose sur quoi l'accent est mis les années précédentes.
Moi, à partir de la sixième j'ai eu envie d'enseigner. Mais j'avoue que si j'avais eu les moyens qu'on a aujourd'hui de s'informer, je serais peut-être partie dans une prépa intégrée suite au Bac S pour devenir technicien informatique ou quelque chose du même acabit. De plus j'ai longtemps hésité entre des études de lettres, et rentrer à l'école des impôts. J'ai estimé au final qu'enseigner était plus constructif et gratifiant que de ramasser les sous des gens .
Puis en L ils faisaient du latin qui me semblait inutile vu que j'en avais déjà fait au collège : je trouvais plus constructif de faire quelques années d'allemand pour changer un peu et voir comment ça fonctionnait (enfin bon ça c'est moi aussi : j'aime bien varier et apprendre de nouvelles choses tout le temps. Sans cela j'ai l'impression de me décrépir).
Celui qui était capable, voulait bosser et garder un bon niveau partait en S. Ensuite je suis partie en fac de Lettres, j'ai bossé à ce même rythme que j'avais acquis durant deux ans, et j'ai obtenu mention B tranquillement tandis que les autres obtenaient péniblement à 11 de moyenne avec leur Bac L acquis là où j'étais.
Mais ce cas, dans le lycée où j'étais : je pense que c'est disparate selon les lycées.
Puis, je suis une angoissée de nature. L'idée de me fermer les portes de moi-même m'aurait été pénible. Et c'était aussi un défi pour moi-même : venant de la campagne il y en a beaucoup qui faisaient des études par défaut en effet, ou de petites études et je m'avoue avoir été assez fière de moi d'obtenir mon bac s tranquillement.
Bon, après quand j'ai annoncé que je partais en fac de Lettres j'ai eu droit à des "Ah, c'est tout ?" déçus mais bon, là ensuite c'était le moment de faire le choix pour la suite, peu m'importait. Quand j'ai réussi les mêmes ont trouvé que "j'avais bien réussi".
En fait je pense que beaucoup se découragent d'entrée de jeu parce qu'ils évaluent le pack années d'études+ nombre de fois à passer le concours. Moi je n'ai pas réfléchi ça du tout au départ : je n'ai réfléchi qu'aux années d'études, et hop. Avec le niveau et les résultats que j'avais à l'époque il était impensable à mes yeux d'imaginer que j'arriverais au bout de 4 ans devant un mur et que je devrais passer ces concours je sais pas combien de fois avant d'arriver. On me l'aurait dit au départ j'aurais réfléchi mon orientation autrement je pense. D'où le débat qu'il y avait l'autre fois sur l'intérêt d'apprendre la dissert' au lycée, d'acquérir des connaissances étendues plutôt que de se restreindre à tel ou tel auteur. Je pense que selon ce qu'on a appris, ça peut fausser la donne ou au contraire donner davantage de capacités parce que mine de rien, le contenu du concours n'est pas forcément quelque chose sur quoi l'accent est mis les années précédentes.
Moi, à partir de la sixième j'ai eu envie d'enseigner. Mais j'avoue que si j'avais eu les moyens qu'on a aujourd'hui de s'informer, je serais peut-être partie dans une prépa intégrée suite au Bac S pour devenir technicien informatique ou quelque chose du même acabit. De plus j'ai longtemps hésité entre des études de lettres, et rentrer à l'école des impôts. J'ai estimé au final qu'enseigner était plus constructif et gratifiant que de ramasser les sous des gens .
- olivier-np30Habitué du forum
Nous étions en effet bien moins informés que maintenant : j'ai souvenir avoir passé des heures complètes à la BU en licence pour voir ce qui s'offrait à moi, quant aux interlocuteurs (orientation), à la fac on avait l'impression qu'ils ne connaissaient rien : ils nous demandaient d'aller voir ... nos professeurs !
Il y a quand même du bon, il n'y a plus de limites d'âge aux concours du trésor et des impôts pour être inspecteur : avant la limite d'âge existait et se situait à 35 ans.
A+
Il y a quand même du bon, il n'y a plus de limites d'âge aux concours du trésor et des impôts pour être inspecteur : avant la limite d'âge existait et se situait à 35 ans.
A+
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- KelemNiveau 7
Hé bien ! Quand je pense que ma classe de TL constituait un souvenir doré pour toute l'équipe de nos professeurs... Je ne me souviens même plus du nombre de mentions que la classe avait collectionné - et j'étais en province, dans un lycée de centre-ville (pas d'une très grosse ville) certes mais pas spécialement coté nationalement. Et nous étions très nombreux à avoir fait L par choix, certains ayant même largement les capacités pour suivre en S.
Le public a-t-il tellement changé aujourd'hui ?! J'ai eu mon bac en 2005 !
Le public a-t-il tellement changé aujourd'hui ?! J'ai eu mon bac en 2005 !
- Reine MargotDemi-dieu
olivier-np30 a écrit:Nous étions en effet bien moins informés que maintenant : j'ai souvenir avoir passé des heures complètes à la BU en licence pour voir ce qui s'offrait à moi, quant aux interlocuteurs (orientation), à la fac on avait l'impression qu'ils ne connaissaient rien : ils nous demandaient d'aller voir ... nos professeurs !
Il y a quand même du bon, il n'y a plus de limites d'âge aux concours du trésor et des impôts pour être inspecteur : avant la limite d'âge existait et se situait à 35 ans.
A+
+1 en licence de lettres, doutant de ma vocation, et même l'année de stage, je suis allée voir les conseillers du CIO pour avoir des pistes...nada. Aucun ne m'a parlé des concours administratifs...
- A TuinVénérable
olivier-np30 a écrit:Nous étions en effet bien moins informés que maintenant : j'ai souvenir avoir passé des heures complètes à la BU en licence pour voir ce qui s'offrait à moi, quant aux interlocuteurs (orientation), à la fac on avait l'impression qu'ils ne connaissaient rien : ils nous demandaient d'aller voir ... nos professeurs !
A+
En fac de Lettres on ne nous parle pas du tout du PLP Lettres-histoire j'ai remarqué. J'ai trouvé ce concours toute seule quand j'avais commencé à travailler dans la formation. En fac d'histoire-géo les étudiants sont mis au courant de l'existence de ce concours au même titre que du CAPES.
On arrive en première année, on commence à nous formater CAPES : ceux qui voulaient faire instits étaient déconsidérés par les professeurs, c'était vu comme un sous-truc. J'ai toujours trouvé ce côté condescendant un peu dommage : il me semblerait sain que les étudiants soient renseignés au mieux. Tout le monde n'a pas les mêmes goûts et souhaits d'évolution pour la suite, ça se respecte. Ceux qui voulaient faire instits n'auraient pas voulu pour la plupart faire prof de collège ou lycée, question de goût. Vice versa aussi d'ailleurs.
Je me souviens d'une fois où je suis retournée en fac, je suis tombée sur une prof que j'aimais bien et lui ai dit toute contente avoir eu mon PLP : elle me plaignait !!!!
C'est affreux, moi j'étais toute contente justement d'avoir préparé sciemment et obtenu un concours me permettant d'enseigner deux matières : je trouve stimulant de ne pas se confiner toujours à la même chose, on varie, j'aime bien.
Ben elle, me plaignait, trouvant que c'était "moins bien" que le capes.
Pourtant quand on y réfléchit, celui qui enseigne en bac pro n'est pas "moins, moins" que la personne lambda qui obtient son capes et enseigne en 6ème il me semble. Après effectivement, il y a la possibilité de l'agrégation mais il me semble aussi que ça ne concernera qu'une faible partie de ceux qui obtiennent un capes. Se confiner à valoriser un type de concours en particulier, simplement parce qu'il comporte cette possibilité pour quelques-uns me paraît peu pragmatique.
- Reine MargotDemi-dieu
ce n'est pas "moins bien", par contre le LP c'est vraiment un public difficile...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- A TuinVénérable
Je n'ai pas eu l'occasion de comparer.
A priori ceci dit un PLP TZR peut être amené à faire cours au collège dans la matière qu'il a pratiquée en fac : j'en parlais avec une collègue qui a eu ce type de service partagé.
Elle avait des bac pro et CAP d'un côté, et des 5e et 4e en histoire-géo de l'autre. Elle m'a dit que la pénibilité des uns et des autres se valait, mais ne se situait pas sur le même plan. Selon elle on ne fait pas la discipline de la même façon chez les uns et chez les autres. Elle, s'étant habituée et adaptée à la façon de faire en LP, me racontait que les petits 5e lui tapaient sur le système, qu'ils avaient un côté nigaud insupportable et prenaient tout au premier degré. Elle n'a pas aimé l'expérience en collège.
Je pense qu'après on se formate naturellement en fonction de son public et de son degré de pénibilité. D'où la difficulté de comparer véritablement.
J'ai eu des BTS aussi, une année, et c'est encore autre chose. Tu ne tires pas forcément les mêmes ficelles selon le type de public, c'est très net.
A priori ceci dit un PLP TZR peut être amené à faire cours au collège dans la matière qu'il a pratiquée en fac : j'en parlais avec une collègue qui a eu ce type de service partagé.
Elle avait des bac pro et CAP d'un côté, et des 5e et 4e en histoire-géo de l'autre. Elle m'a dit que la pénibilité des uns et des autres se valait, mais ne se situait pas sur le même plan. Selon elle on ne fait pas la discipline de la même façon chez les uns et chez les autres. Elle, s'étant habituée et adaptée à la façon de faire en LP, me racontait que les petits 5e lui tapaient sur le système, qu'ils avaient un côté nigaud insupportable et prenaient tout au premier degré. Elle n'a pas aimé l'expérience en collège.
Je pense qu'après on se formate naturellement en fonction de son public et de son degré de pénibilité. D'où la difficulté de comparer véritablement.
J'ai eu des BTS aussi, une année, et c'est encore autre chose. Tu ne tires pas forcément les mêmes ficelles selon le type de public, c'est très net.
- roxanneOracle
J'ai eu le PLP et le capes la même année en interne après avoir exercé trois ns en LP comme contractuelle-vacataire.J'ai longtemps hésité (je ne voulais pas de collège) et puis ce qui m'a fait changer d'avis c'est d'avoir discuté avec des profs de LP exerçant depuis longtems qui assuraient pourtant et qui m'ont tous dit "si tu as le choix , prends le capes.".Par contre , l'IPR lettres-histoire aurait voulu que je reste plp car j'étais une littéraire et que selon lui, la majorité edes profs venaient d'Histoire et manquaient de pratique littéraire alors qu'un service PLP Lettres-Histoire comporte en général plus de français que d'histoire.
- Karine B.Guide spirituel
A Tuin a écrit:Je vais sans doute me faire conspuer, ceci dit dans le lycée où j'étais, le fait est que les L ne faisaient pas grand chose. Le niveau de ce qu'ils faisaient en math était risible quand bien même c'était leur spécialité, et ils avaient plein d'heures d'étude en plus que les S pendant que nous on avait cours. Et en français en première, ce que faisaient les S était d'un niveau équivalent. Donc aucun avantage à faire L.
Puis en L ils faisaient du latin qui me semblait inutile vu que j'en avais déjà fait au collège : je trouvais plus constructif de faire quelques années d'allemand pour changer un peu et voir comment ça fonctionnait (enfin bon ça c'est moi aussi : j'aime bien varier et apprendre de nouvelles choses tout le temps. Sans cela j'ai l'impression de me décrépir).
A peu près pareil pour le lycée, seuls comptaient les S, j'ai donc fait une terminale D avec Latin (arrêté en terminale), j'ai eu mention Bien (17 en SVT) sans mérite (j'ai ce qu'on appelle "des facilités" (même pour le permis), par contre j'ai 2 mains gauches et suis d'une paresse insondable, d'où la D plutôt que la C), j'ai intégré une hypokhâgne (où j'ai commencé le grec), avant de m'épanouir à la fac en 2ème année (j'ai refusé la 2ème année de prépa, ça ne me correspondait pas).
La vocation depuis le CP ? Ben si, avec une mère instit et une grand mère instit, l'enseignement allait de soi. Et comme j'ai l'esprit de contradiction, j'ai voulu étudier une discipline qu'on ne traitait pas assez en primaire ou alors en fonction des dates clés de l'année. CAPES à 21 ans, et voilà, sans regret depuis (j'avoue que si j'avais pu faire les effets spéciaux de la guerre des étoiles, ça m'aurait bien plu quand même) :darkvador:
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J'espère que tu n'hésitez pas a sortir ton sabro-laser en CAPA !!
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Igniatius a écrit:J'espère que tu n'hésitez pas a sortir ton sabro-laser en CAPA !!
ça m'arrive
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