- JohnMédiateur
"Le défi écologique est inséparable de l'effort incessant pour capillariser l'expérience artistique"
L'expérience artistique au centre de l'école
Quelle politique pour l'art et la culture ? | LEMONDE | 08.07.11 | 13h02
par Philippe Meirieu, professeur à l'université Lyon-II (Lumière), vice-président de la région Rhône-Alpes, délégué à la formation tout au long de la vie
Ils ne tiennent pas en place et, quoique volontaires pour participer, avec un enseignant et un comédien, à un atelier de théâtre, ils s'agitent et s'excitent dès leur arrivée : taquineries et insultes, coups d'épaule et coups de gueule, agressions ébauchées et bouderies insistantes.
Ils sont là, comme dans la plupart des cours de récréation et des halls d'immeuble, des couloirs d'école et de transports en commun, dans une gesticulation physique et psychique permanente. Un mouvement brownien que rien ne semble devoir interrompre et qui peut provoquer à chaque instant, sans que nul sache exactement pourquoi, une explosion de violence incontrôlable.
Mais nous sommes dans le hall d'un théâtre. Et, de l'autre côté du sas, il y a un espace particulier. Une architecture qui configure des lieux et assigne des places. Un dispositif qui invite à ralentir le pas et à baisser la voix. Un monde sorti du chaos, qui dispose et prédispose... Il fait noir. Il y a juste un cercle de lumière sur la scène.
Les adolescents connaissent la règle du jeu : ils éteignent leur portable et déposent leur blouson sur les sièges du premier rang. Ils vont s'asseoir en silence au bord du cercle. Une ou deux bousculades encore, pour ne pas paraître trop dociles. Puis la musique. Quelques murmures qui s'estompent. Une voix off lit un texte de Le Clézio. La parole habite ici maintenant. Lente métamorphose des corps. Les adolescents s'abandonnent doucement pour se tendre vers ce qui arrive. La tension d'abord, puis l'attention, enfin.
Ce ne sera pas facile pourtant. Il faudra aller dire un mot à l'oreille de l'un et redresser doucement un autre. Mais ils feront, ce jour-là, une expérience essentielle : lever la main, faire un signe, sentir la douleur des muscles qui se tendent, suspendre la multitude des préoccupations qui se télescopent, faire passer toute l'intentionnalité possible dans un geste. Loin de la gesticulation dans laquelle ils s'ébrouaient en permanence.
Décélération, focalisation, symbolisation : qui peut nier que c'est là, sans aucun doute, ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui ? Dans la course effrénée où l'on nous enjoints en permanence d'être dans l'immédiateté, assignés à la réaction pulsionnelle et à la gestion de nos vies "en temps réel", l'expérience artistique demeure un morceau, souvent minuscule, de granit salvateur. On y ressaisit la densité de l'humain en une dureté qui résiste à toutes les dilutions médiatiques et marchandes, technologiques et bavardes. C'est vrai du théâtre, de l'écriture, des arts plastiques, de la musique, comme du cirque ou de la danse. C'est vrai aussi, à bien des égards, du travail de l'artisan comme de celui du scientifique, dès lors que l'action humaine, tendue par l'exigence d'être au plus près du plus juste, parvient à s'habiter elle-même plutôt qu'à surenchérir en permanence dans l'étalage obscène de ses effets.
Mais, pour que cette expérience soit possible, l'humain a besoin de trois éléments fondateurs et solidaires : des institutions, des médiations et une volonté, toujours renouvelée, de métaboliser ses propres pulsions.
Des institutions d'abord : rien ne peut se construire aujourd'hui en matière d'expérience artistique sans que les personnes aient pu se dégager de leurs comportements archaïques et des coagulations fusionnelles régressives.
Pour que l'humain abandonne les borborygmes et les onomatopées, les cris de vengeance ou de panique, il faut "l'instituer", le faire tenir debout. Affaire d'architectures matérielles et symboliques, de rituels qui organisent l'espace et scandent le temps, d'institutions fécondes où les interdits autorisent...
Ensuite, il faut des médiations : on ne vient pas au monde sans passé et l'on ne peut parler à quiconque - pas même à soi-même - sans accéder aux langages. Aucun enfant, aucun adolescent, aucun adulte ne peut entrer dans l'expérience artistique sans se saisir de ce que des humains ont tenté d'élaborer avant lui. Grâce à la rencontre des oeuvres, il parvient, en revanche, à relier son expérience singulière à une universalité qui s'ébauche. Et c'est là, en cet écho étrange, que naissent parfois de nouvelles oeuvres. Nous bricolons ainsi avec des vestiges, nous faisons du vivant avec des vieux fossiles, en des arrangements improbables où nous trouvons un peu de jouissance que nous nommons "création"...
Enfin, il faut que nous réapprenions sans cesse à métaboliser nos pulsions. L'expérience culturelle a, en effet, cette extraordinaire caractéristique de pouvoir se partager sans s'épuiser. Au contraire de la compulsion consommatoire, elle ne fait pas disparaître les richesses qu'elle met en circulation, mais les multiplie.
Or c'est bien là l'enjeu : nous ne ferons régresser le caprice mondialisé dévastateur que si nous parvenons à offrir à nos contemporains des jouissances qui ne soient pas pillage. C'est pourquoi le défi écologique est inséparable de l'effort incessant pour capillariser l'expérience artistique, et cela bien au-delà des institutions culturelles.
C'est dire à quel point nous avons besoin de mettre l'expérience artistique au centre de l'école, pour tous les élèves, tout au long de leur scolarité. Mais également dans la formation professionnelle initiale et continue, où les personnes n'ont, parfois, jamais bénéficié de la moindre approche artistique et culturelle.
Il nous faut aussi permettre à l'éducation populaire de multiplier les partenariats avec les artistes et de proposer des activités culturelles de haut niveau sur tous les territoires. Tisser obstinément des liens entre les pratiques professionnelles et amateurs, favoriser les rencontres les plus imprévues entre les genres et les cultures... Bref, faire en sorte que l'expérience artistique - fabuleuse par nature - ne soit plus réservée à ceux qui en connaissent les codes à l'avance. L'enjeu est de taille. A la mesure de l'injonction prophétique de René Char : "Transformer le fait fabuleux en fait historique."
Article paru dans l'édition du 09.07.11
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Le titre de ce topic ne lui assurant aucun succès, je suis sûr qu'il en aurait eu trois fois plus si j'avais mis en titre cette autre citation du même texte : "Les adolescents s'abandonnent doucement pour se tendre".
:aaa:
O tempora ! O mores !
:aaa:
O tempora ! O mores !
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- frecheGrand sage
sans aucun doute, mais j'aurais besoin d'un interprète.
- frankensteinVénérable
Qu'il m'agace ce Meirieu ! En plus, c'est faux ce qu'il raconte...
Purée, il n'a même pas lu ou compris des ouvrages bien plus construits et pensés...Pauvres (vrais) philosophes !
:Gné: ça fait quand même plusieurs millénaires qu'on est des homo sapiens; la création et l'art n'ont pas eu besoin des recommandations de Meirieu pour se développer !Mais, pour que cette expérience soit possible, l'humain a besoin de trois éléments fondateurs et solidaires : des institutions, des médiations et une volonté, toujours renouvelée, de métaboliser ses propres pulsions.
Des institutions d'abord : rien ne peut se construire aujourd'hui en matière d'expérience artistique sans que les personnes aient pu se dégager de leurs comportements archaïques et des coagulations fusionnelles régressives.
:lol!: En plus c'est archi-faux !
Enfin, il faut que nous réapprenions sans cesse à métaboliser nos pulsions. L'expérience culturelle a, en effet, cette extraordinaire caractéristique de pouvoir se partager sans s'épuiser. Au contraire de la compulsion consommatoire, elle ne fait pas disparaître les richesses qu'elle met en circulation, mais les multiplie.
Purée, il n'a même pas lu ou compris des ouvrages bien plus construits et pensés...Pauvres (vrais) philosophes !
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
Peut-être que c'est l'affaire DSK qui lui a donné tant d'inspiration ! :aaa: :lol!:métaboliser nos pulsions
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AdémarNiveau 3
Pour se familiariser avec le métalangage pédant de Philippe Meirieu, rien de tel que le Meirieutron.
- CondorcetOracle
John a écrit:L'expérience artistique au centre de l'école
Quelle politique pour l'art et la culture ? | LEMONDE | 08.07.11 | 13h02
par Philippe Meirieu, professeur à l'université Lyon-II (Lumière), vice-président de la région Rhône-Alpes, délégué à la formation tout au long de la vie
Ils ne tiennent pas en place et, quoique volontaires pour participer, avec un enseignant et un comédien, à un atelier de théâtre, ils s'agitent et s'excitent dès leur arrivée : taquineries et insultes, coups d'épaule et coups de gueule, agressions ébauchées et bouderies insistantes.
Ils sont là, comme dans la plupart des cours de récréation et des halls d'immeuble, des couloirs d'école et de transports en commun, dans une gesticulation physique et psychique permanente. Un mouvement brownien que rien ne semble devoir interrompre et qui peut provoquer à chaque instant, sans que nul sache exactement pourquoi, une explosion de violence incontrôlable.
Mais nous sommes dans le hall d'un théâtre. Et, de l'autre côté du sas, il y a un espace particulier. Une architecture qui configure des lieux et assigne des places. Un dispositif qui invite à ralentir le pas et à baisser la voix. Un monde sorti du chaos, qui dispose et prédispose... Il fait noir. Il y a juste un cercle de lumière sur la scène.
Les adolescents connaissent la règle du jeu : ils éteignent leur portable et déposent leur blouson sur les sièges du premier rang. Ils vont s'asseoir en silence au bord du cercle. Une ou deux bousculades encore, pour ne pas paraître trop dociles. Puis la musique. Quelques murmures qui s'estompent. Une voix off lit un texte de Le Clézio. La parole habite ici maintenant. Lente métamorphose des corps. Les adolescents s'abandonnent doucement pour se tendre vers ce qui arrive. La tension d'abord, puis l'attention, enfin.
Ce ne sera pas facile pourtant. Il faudra aller dire un mot à l'oreille de l'un et redresser doucement un autre. Mais ils feront, ce jour-là, une expérience essentielle : lever la main, faire un signe, sentir la douleur des muscles qui se tendent, suspendre la multitude des préoccupations qui se télescopent, faire passer toute l'intentionnalité possible dans un geste. Loin de la gesticulation dans laquelle ils s'ébrouaient en permanence.
Décélération, focalisation, symbolisation : qui peut nier que c'est là, sans aucun doute, ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui ? Dans la course effrénée où l'on nous enjoints en permanence d'être dans l'immédiateté, assignés à la réaction pulsionnelle et à la gestion de nos vies "en temps réel", l'expérience artistique demeure un morceau, souvent minuscule, de granit salvateur. On y ressaisit la densité de l'humain en une dureté qui résiste à toutes les dilutions médiatiques et marchandes, technologiques et bavardes. C'est vrai du théâtre, de l'écriture, des arts plastiques, de la musique, comme du cirque ou de la danse. C'est vrai aussi, à bien des égards, du travail de l'artisan comme de celui du scientifique, dès lors que l'action humaine, tendue par l'exigence d'être au plus près du plus juste, parvient à s'habiter elle-même plutôt qu'à surenchérir en permanence dans l'étalage obscène de ses effets.
Mais, pour que cette expérience soit possible, l'humain a besoin de trois éléments fondateurs et solidaires : des institutions, des médiations et une volonté, toujours renouvelée, de métaboliser ses propres pulsions.
Des institutions d'abord : rien ne peut se construire aujourd'hui en matière d'expérience artistique sans que les personnes aient pu se dégager de leurs comportements archaïques et des coagulations fusionnelles régressives.
Pour que l'humain abandonne les borborygmes et les onomatopées, les cris de vengeance ou de panique, il faut "l'instituer", le faire tenir debout. Affaire d'architectures matérielles et symboliques, de rituels qui organisent l'espace et scandent le temps, d'institutions fécondes où les interdits autorisent...
Ensuite, il faut des médiations : on ne vient pas au monde sans passé et l'on ne peut parler à quiconque - pas même à soi-même - sans accéder aux langages. Aucun enfant, aucun adolescent, aucun adulte ne peut entrer dans l'expérience artistique sans se saisir de ce que des humains ont tenté d'élaborer avant lui. Grâce à la rencontre des oeuvres, il parvient, en revanche, à relier son expérience singulière à une universalité qui s'ébauche. Et c'est là, en cet écho étrange, que naissent parfois de nouvelles oeuvres. Nous bricolons ainsi avec des vestiges, nous faisons du vivant avec des vieux fossiles, en des arrangements improbables où nous trouvons un peu de jouissance que nous nommons "création"...
Enfin, il faut que nous réapprenions sans cesse à métaboliser nos pulsions. L'expérience culturelle a, en effet, cette extraordinaire caractéristique de pouvoir se partager sans s'épuiser. Au contraire de la compulsion consommatoire, elle ne fait pas disparaître les richesses qu'elle met en circulation, mais les multiplie.
Or c'est bien là l'enjeu : nous ne ferons régresser le caprice mondialisé dévastateur que si nous parvenons à offrir à nos contemporains des jouissances qui ne soient pas pillage. C'est pourquoi le défi écologique est inséparable de l'effort incessant pour capillariser l'expérience artistique, et cela bien au-delà des institutions culturelles.
C'est dire à quel point nous avons besoin de mettre l'expérience artistique au centre de l'école, pour tous les élèves, tout au long de leur scolarité. Mais également dans la formation professionnelle initiale et continue, où les personnes n'ont, parfois, jamais bénéficié de la moindre approche artistique et culturelle.
Il nous faut aussi permettre à l'éducation populaire de multiplier les partenariats avec les artistes et de proposer des activités culturelles de haut niveau sur tous les territoires. Tisser obstinément des liens entre les pratiques professionnelles et amateurs, favoriser les rencontres les plus imprévues entre les genres et les cultures... Bref, faire en sorte que l'expérience artistique - fabuleuse par nature - ne soit plus réservée à ceux qui en connaissent les codes à l'avance. L'enjeu est de taille. A la mesure de l'injonction prophétique de René Char : "Transformer le fait fabuleux en fait historique."
Article paru dans l'édition du 09.07.11
Piétiner les acquis de la IVe et la Ve République en prétendant les sublimer : voilà bien le comble de l'imposture. Les bibliobus, les maisons de l'éducation et de la culture, l'éducation populaire n'ont pas attendu M. Meirieu pour exister.
- frankensteinVénérable
Il va encore m'empêcher de dormir ce Meirieu ! Il est trop nul, oui, nul est ce qui le qualifie !
Il veut jouer au "philosophe", il ne sort que des âneries. Il parle en tant qu'élu régional, dispensateur de subvensions culturelles donc,mais il n'évoquera surtout pas l'aspect financier ni les montants qu'il va distribuer (à surveiller d'ailleurs !!)
Comment peut-il oser écrire de telles âneries, banalités, contre-vérités en ignorant toutes les références (très nombreuses !!) à sa disposition ? (et qu'il aurait déjà dû lire depuis des années ??)
:shock: :shock: :shock: :shock:
Il nous donne une réponse écolo-mitterrando-freudienne !!! Incroyable que personne ne réagisse !! Abraxas, au boulot ! :lol!:
Il veut jouer au "philosophe", il ne sort que des âneries. Il parle en tant qu'élu régional, dispensateur de subvensions culturelles donc,mais il n'évoquera surtout pas l'aspect financier ni les montants qu'il va distribuer (à surveiller d'ailleurs !!)
Comment peut-il oser écrire de telles âneries, banalités, contre-vérités en ignorant toutes les références (très nombreuses !!) à sa disposition ? (et qu'il aurait déjà dû lire depuis des années ??)
:shock: :shock: :shock: :shock:
Il nous donne une réponse écolo-mitterrando-freudienne !!! Incroyable que personne ne réagisse !! Abraxas, au boulot ! :lol!:
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
En fait, je crois que notre Meirieu a cru comprendre certains propos philosophiques et a voulu les résumer (en les falsifiant) à son avantage !
Mal lui en a pris !! :diable:
Je vais mettre une dizaine de liens prouvant le contraire. Livres (liens) qu'un élu responsable de la culture ne peut ignorer !!
Mal lui en a pris !! :diable:
Je vais mettre une dizaine de liens prouvant le contraire. Livres (liens) qu'un élu responsable de la culture ne peut ignorer !!
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- AuroreEsprit éclairé
"Ensuite, il faut des médiations : on ne vient pas au monde sans passé et l'on ne peut parler à quiconque - pas même à soi-même - sans accéder aux langages. Aucun enfant, aucun adolescent, aucun adulte ne peut entrer dans l'expérience artistique sans se saisir de ce que des humains ont tenté d'élaborer avant lui. Grâce à la rencontre des œuvres, il parvient, en revanche, à relier son expérience singulière à une universalité qui s'ébauche. Et c'est là, en cet écho étrange, que naissent parfois de nouvelles œuvres. Nous bricolons ainsi avec des vestiges, nous faisons du vivant avec des vieux fossiles, en des arrangements improbables où nous trouvons un peu de jouissance que nous nommons "création"..."
Encore une mythification (ou bien mystification ?) de la sacro-sainte "créativité" de l'élève. Vieilles lunes constructivistes que tout cela, rien de nouveau sous le soleil.
La "rencontre des œuvres" ? Un non-sens qui date des années 30 (Malraux). On ne rencontre une œuvre que si l'on détient les codes pour la comprendre, à force d'avoir acquis des savoirs et des techniques.
Et confondre une fois de plus apprentissage raisonné et "médiation" (une animation socioculturelle) est confondant de stupidité.
"Bref, faire en sorte que l'expérience artistique - fabuleuse par nature - ne soit plus réservée à ceux qui en connaissent les codes à l'avance".
Au moins, avec Meirieu, on est certain d'aboutir au résultat contraire à celui souhaité !
"multiplier les partenariats avec les artistes et de proposer des activités culturelles de haut niveau sur tous les territoires".
Donc on ne fait que continuer les projets actuels, aussi fumeux que dispendieux... Fichtre, quel esprit d'innovation ! Déjà qu'on ne fait plus que ça au ministère de la Culture...
"Or c'est bien là l'enjeu : nous ne ferons régresser le caprice mondialisé dévastateur que si nous parvenons à offrir à nos contemporains des jouissances qui ne soient pas pillage. C'est pourquoi le défi écologique est inséparable de l'effort incessant pour capillariser l'expérience artistique, et cela bien au-delà des institutions culturelles".
Après l'art des prolétaires et des komsomols, voici celui des "défenseurs de la planète". Ou comment récupérer et instrumentaliser l'art au profit au mieux d'une pensée bassement utilitariste, au pire d'objectifs bassement politiciens... :colere:
Il faut savoir que le milieu de l'enseignement artistique baigne littéralement dans cette soupe douceâtre depuis une bonne vingtaine d'années, et ça ne s'arrange pas...
Encore une mythification (ou bien mystification ?) de la sacro-sainte "créativité" de l'élève. Vieilles lunes constructivistes que tout cela, rien de nouveau sous le soleil.
La "rencontre des œuvres" ? Un non-sens qui date des années 30 (Malraux). On ne rencontre une œuvre que si l'on détient les codes pour la comprendre, à force d'avoir acquis des savoirs et des techniques.
Et confondre une fois de plus apprentissage raisonné et "médiation" (une animation socioculturelle) est confondant de stupidité.
"Bref, faire en sorte que l'expérience artistique - fabuleuse par nature - ne soit plus réservée à ceux qui en connaissent les codes à l'avance".
Au moins, avec Meirieu, on est certain d'aboutir au résultat contraire à celui souhaité !
"multiplier les partenariats avec les artistes et de proposer des activités culturelles de haut niveau sur tous les territoires".
Donc on ne fait que continuer les projets actuels, aussi fumeux que dispendieux... Fichtre, quel esprit d'innovation ! Déjà qu'on ne fait plus que ça au ministère de la Culture...
"Or c'est bien là l'enjeu : nous ne ferons régresser le caprice mondialisé dévastateur que si nous parvenons à offrir à nos contemporains des jouissances qui ne soient pas pillage. C'est pourquoi le défi écologique est inséparable de l'effort incessant pour capillariser l'expérience artistique, et cela bien au-delà des institutions culturelles".
Après l'art des prolétaires et des komsomols, voici celui des "défenseurs de la planète". Ou comment récupérer et instrumentaliser l'art au profit au mieux d'une pensée bassement utilitariste, au pire d'objectifs bassement politiciens... :colere:
Il faut savoir que le milieu de l'enseignement artistique baigne littéralement dans cette soupe douceâtre depuis une bonne vingtaine d'années, et ça ne s'arrange pas...
- CeladonDemi-dieu
Il va s'attaquer à l'art, maintenant, ce monsieur ?
- AuroreEsprit éclairé
Celadon a écrit:Il va s'attaquer à l'art, maintenant, ce monsieur ?
C'est fait depuis longtemps. Simplement, avant, il déléguait la besogne aux troisièmes couteaux.
- frankensteinVénérable
Je ne sais pas s'il se rend bien compte des âneries qu'il écrit, des proches pourraient le lui faire remarquer, non ?
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- IgniatiusGuide spirituel
Ensuite, il faut des médiations : on ne vient pas au monde sans passé et l'on ne peut parler à quiconque - pas même à soi-même - sans accéder aux langages. Aucun enfant, aucun adolescent, aucun adulte ne peut entrer dans l'expérience artistique sans se saisir de ce que des humains ont tenté d'élaborer avant lui. Grâce à la rencontre des oeuvres, il parvient, en revanche, à relier son expérience singulière à une universalité qui s'ébauche. Et c'est là, en cet écho étrange, que naissent parfois de nouvelles oeuvres. Nous bricolons ainsi avec des vestiges, nous faisons du vivant avec des vieux fossiles, en des arrangements improbables où nous trouvons un peu de jouissance que nous nommons "création"...
Il ne serait pas en train de décrire un peu l'école qu'il a pourfendue, celle où l'on apprend d'abord avant de prétendre créer ex nihilo ??
Meirieu me fait furieusement penser à la gorgone Méduse : il possède un pouvoir qui charme et pétrifie ses interlocuteurs, qui ne saisissent pas encore à quel point il brasse de l'air pour ne rien dire.
Les philosophes considèrent en général les sciences de l'éducation comme de la branlette conceptuelle : pourquoi les décideurs ne se rendent-ils pas compte de la vacuité de sa logorrhée ???
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- frankensteinVénérable
Les philosophes considèrent en général les sciences de l'éducation comme de la branlette conceptuelle : pourquoi les décideurs ne se rendent-ils pas compte de la vacuité de sa logorrhée ???
:lol!: :lol!: Voilà qui est bien dit !
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- InvitéInvité
quand j'ai vu le titre de cette discussion, j'ai tout de suite pensé à Meirieu
- Nielsen Rika BellNiveau 7
J'ai commencé à pondre un long message, puis j'ai abandonné.
C'est trop atroce.
C'est trop atroce.
_________________
Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- frankensteinVénérable
J'ai eu la même réaction , même pas envie de répondre à ce tissu pédago-pseudo-psycho-philo-socio-de canivo !! :colere:Nielsen Rika Bell a écrit:J'ai commencé à pondre un long message, puis j'ai abandonné.
C'est trop atroce.
Il y a quand même autre chose qui m'échappe: Apparemment, il s'exprime en tant qu'élu régional. Comment se fait-il qu'il n'évoque pas le financement (c'est le principal ! ) ou les actions que peut, éventuellement, encourager sa région...Mon opinion: il veut se la jouer un peu à la Malraux (qui même avec ses fonctions ministérielles continuait à donner son avis personnel ! )
Le problème avec Meirieu, c'est le manque de talent manifeste. Pire, c'est le manque de logique. Il navigue entre son ego et le côté bisounours; c'est ridicule et il ne s'en rend pas compte ! :Lool:
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- frankensteinVénérable
En plus j'ai oublié "écolo" ... :boulet: Sacré Meirieu qui nous fait perdre toute logique ! :marteau: :diable:J'ai eu la même réaction , même pas envie de répondre à ce tissu pédago-pseudo-psycho-philo-socio-de canivo !!
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- HannibalHabitué du forum
Tel qu'en lui même enfin l'inanité le change....
_________________
"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- doublecasquetteEnchanteur
Ben moi, je l'aime bien, cet article, et d'autant plus que Meirieu est en Rhône-Alpes.
Ça donne des espoirs d'embauche pour fiston, tout ça.
Faut que je lui fasse lire l'article, c'est super important pour sa carrière de tenir le bon discours.
Ça donne des espoirs d'embauche pour fiston, tout ça.
Faut que je lui fasse lire l'article, c'est super important pour sa carrière de tenir le bon discours.
- CircéExpert
Est-il normal que je n'ai pas compris le titre du topic?
Suis blonde mais quand même !!!
Suis blonde mais quand même !!!
- doublecasquetteEnchanteur
Moi non plus, je n'ai pas compris. Puis fiston non plus.Circé a écrit:Est-il normal que je n'ai pas compris le titre du topic?
Suis blonde mais quand même !!!
C'est pas grave, ça prouve juste qu'on est normaux.
- CircéExpert
doublecasquette a écrit:Moi non plus, je n'ai pas compris. Puis fiston non plus.Circé a écrit:Est-il normal que je n'ai pas compris le titre du topic?
Suis blonde mais quand même !!!
C'est pas grave, ça prouve juste qu'on est normaux.
- Arts - Un Londonien perd sa virginité en public... pour en faire une performance artistique.
- Pétition à Aurélie Filipetti et Benoît Hamon pour le maintien de l'éducation artistique et culturelle
- Envie de changement pour intégrer le ministère de la transition écologique
- Septembre 2013 : Aurélie Filipetti présente son nouveau projet pour l'éducation artistique et culturelle.
- choix d'une pièce de théâtre pour atelier artistique
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum