Page 1 sur 2 • 1, 2
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Bonjour,
Mon fils aîné a toujours été bon en maths ; cette année il est dans une 6ème privilégiée bilangue, tous les élèves ont été pris sur dossier avec une moyenne générale entre 16 et 18. Du coup les profs peuvent se permettre de noter très sec (je le vois en français, elle note comme je n'aurais jamais pu noter mes élèves). Or mon fils se retrouve avec une moyenne très médiocre en maths alors qu'il parvient à rester au top dans les autres matières. Et il souhaiterait s'orienter dans des études scientifiques.
Au départ, il avait été décidé que mon mari l'aide (il est diplômé de l'ENS Cachan alors que moi à la base j'étais prof de français et réfractaire aux maths). Mais j'ai l'impression qu'il n'est pas très doué pour l'aider comme je le fais dans les autres matières (pas de progrès notoires, ça l'ennuie de la faire bosser, il trouve le prof trop sévère) ; donc j'aimerais prendre le relais ; je ne pense pas que le prof soit trop sévère, je pense aussi qu'après un CM1 très rigoureux avec une instit très sévère (avec qui ça se passait très bien en maths) il a eu un CM2 avec deux jeunes maîtresses pas très rigoureuses (en plus l'une d'elles a semble-t-il été "éjectée" en cours d'année sous la pression de certains parents d'élèves), CM2 assez light donc et si j'ai pu compenser en matières littéraires cela explique peut-être sa relative fragilité cette année.
Auriez-vous des idées de manuels? M'inciteriez-vous à lui faire refaire les contrôles par exemple? Merci d'avance si vous avez des conseils.
Mon fils aîné a toujours été bon en maths ; cette année il est dans une 6ème privilégiée bilangue, tous les élèves ont été pris sur dossier avec une moyenne générale entre 16 et 18. Du coup les profs peuvent se permettre de noter très sec (je le vois en français, elle note comme je n'aurais jamais pu noter mes élèves). Or mon fils se retrouve avec une moyenne très médiocre en maths alors qu'il parvient à rester au top dans les autres matières. Et il souhaiterait s'orienter dans des études scientifiques.
Au départ, il avait été décidé que mon mari l'aide (il est diplômé de l'ENS Cachan alors que moi à la base j'étais prof de français et réfractaire aux maths). Mais j'ai l'impression qu'il n'est pas très doué pour l'aider comme je le fais dans les autres matières (pas de progrès notoires, ça l'ennuie de la faire bosser, il trouve le prof trop sévère) ; donc j'aimerais prendre le relais ; je ne pense pas que le prof soit trop sévère, je pense aussi qu'après un CM1 très rigoureux avec une instit très sévère (avec qui ça se passait très bien en maths) il a eu un CM2 avec deux jeunes maîtresses pas très rigoureuses (en plus l'une d'elles a semble-t-il été "éjectée" en cours d'année sous la pression de certains parents d'élèves), CM2 assez light donc et si j'ai pu compenser en matières littéraires cela explique peut-être sa relative fragilité cette année.
Auriez-vous des idées de manuels? M'inciteriez-vous à lui faire refaire les contrôles par exemple? Merci d'avance si vous avez des conseils.
- JPhMMDemi-dieu
Un diagnostic semble nécessaire avant de pouvoir se prononcer. Au fond, il y a bien des façons différentes d'avoir des difficultés en mathématiques, surtout à cet âge, et à ce niveau.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- frimoussette77Guide spirituel
Aliceinwonderland a écrit:Bonjour,
Mon fils aîné a toujours été bon en maths ; cette année il est dans une 6ème privilégiée bilangue, tous les élèves ont été pris sur dossier avec une moyenne générale entre 16 et 18. Du coup les profs peuvent se permettre de noter très sec (je le vois en français, elle note comme je n'aurais jamais pu noter mes élèves). Or mon fils se retrouve avec une moyenne très médiocre en maths alors qu'il parvient à rester au top dans les autres matières. Et il souhaiterait s'orienter dans des études scientifiques.
Au départ, il avait été décidé que mon mari l'aide (il est diplômé de l'ENS Cachan alors que moi à la base j'étais prof de français et réfractaire aux maths). Mais j'ai l'impression qu'il n'est pas très doué pour l'aider comme je le fais dans les autres matières (pas de progrès notoires, ça l'ennuie de la faire bosser, il trouve le prof trop sévère) ; donc j'aimerais prendre le relais ; je ne pense pas que le prof soit trop sévère, je pense aussi qu'après un CM1 très rigoureux avec une instit très sévère (avec qui ça se passait très bien en maths) il a eu un CM2 avec deux jeunes maîtresses pas très rigoureuses (en plus l'une d'elles a semble-t-il été "éjectée" en cours d'année sous la pression de certains parents d'élèves), CM2 assez light donc et si j'ai pu compenser en matières littéraires cela explique peut-être sa relative fragilité cette année.
Auriez-vous des idées de manuels? M'inciteriez-vous à lui faire refaire les contrôles par exemple? Merci d'avance si vous avez des conseils.
Scanne une ou deux copies de ton fils, mon mari veut bien t'aider mais là c'est dans le vide. Est-ce qu'il apprend ses leçons ou pas ? Est-ce des difficultés de compréhension ? Et puis les sujets ne sont p-être pas adaptés à son niveau ...
- JPhMMDemi-dieu
Tu pourras me les envoyer aussi.frimoussette77 a écrit:Scanne une ou deux copies de ton fils, mon mari veut bien t'aider mais là c'est dans le vide. Est-ce qu'il apprend ses leçons ou pas ? Est-ce des difficultés de compréhension ? Et puis les sujets ne sont p-être pas adaptés à son niveau ...
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
Aliceinwonderland a écrit:Bonjour,
Mon fils aîné a toujours été bon en maths ; cette année il est dans une 6ème privilégiée bilangue, tous les élèves ont été pris sur dossier avec une moyenne générale entre 16 et 18. Du coup les profs peuvent se permettre de noter très sec (je le vois en français, elle note comme je n'aurais jamais pu noter mes élèves).
J'ai une classe euro cette année, et c'est vrai que ça incite à noter plus sévèrement.
J'ai d'ailleurs une élève très sérieuse qui a 9 de moyenne et ça a beaucoup contrarié ses parents alors qu'elle aurait sans doute 12 ou 13 de moyenne dans une autre classe. Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
- InvitéInvité
Lornet a écrit:
Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
désolé je fait un petit hors sujet, mais cette remarque me "choque"...
Il faudrait absolument que la moyenne de ta classe soit inférieure à 14, il est absolument inenvisageable d'avoir une moyenne de 17 si tu n'as que des bons élèves
moi j'aimerais beaucoup avoir des classes avec 14 de moyenne, voir plus...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui, je me doute bien que dans une autre classe il tournerait à 14 de moyenne en maths au lieu de 11 ; mais c'est le "deal" quand on met son enfant dans ce type de classe, ça ne me gêne pas. Mon passage à l'EN m'a convaincue d'une chose, plus un prof est cool avec ses élèves et les note gentiment, moins il les respecte en réalité.
Il est cependant nettement en décalage en maths et je me dis qu'il suffit peut-être de pas grand chose parce qu'il est travailleur à la base et je ne pense pas qu'il soit moins "doué" ou quoi.
Edit : merci à ceux qui m'ont proposé de regarder ses copies, je vais essayer de les scanner.
Il est cependant nettement en décalage en maths et je me dis qu'il suffit peut-être de pas grand chose parce qu'il est travailleur à la base et je ne pense pas qu'il soit moins "doué" ou quoi.
Edit : merci à ceux qui m'ont proposé de regarder ses copies, je vais essayer de les scanner.
- frimoussette77Guide spirituel
Will.T a écrit:Lornet a écrit:
Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
désolé je fait un petit hors sujet, mais cette remarque me "choque"...
Il faudrait absolument que la moyenne de ta classe soit inférieure à 14, il est absolument inenvisageable d'avoir une moyenne de 17 si tu n'as que des bons élèves
moi j'aimerais beaucoup avoir des classes avec 14 de moyenne, voir plus...
Moi aussi ça me choque, ils ont la moyenne qu'ils ont les miens etpicetout
La bilangue a eu plus de 15 de moyenne pour les deux premiers trimestres et est maintenant à 16, l'autre sixième avait 12.5, a eu 11.97 et a pour l'instant 9.91.
Je ne me fixe pas de moyenne, si la deuxième sixième n'a pas la moyenne parce que les élèves ne veulent pas travailler je n'y peux rien, je fais ce qu'il faut, je ne vais pas faire des contrôles plus faciles pour qu'ils aient de meilleures notes sans bosser, ce serait me rendre complice de leur absence de travail. L'autre classe a 16, les élèves travaillent : ils sont récompensés par leurs bonnes notes, je ne vois pas où est le problème.
- frimoussette77Guide spirituel
OkAliceinwonderland a écrit:Oui, je me doute bien que dans une autre classe il tournerait à 14 de moyenne en maths au lieu de 11 ; mais c'est le "deal" quand on met son enfant dans ce type de classe, ça ne me gêne pas. Mon passage à l'EN m'a convaincue d'une chose, plus un prof est cool avec ses élèves et les note gentiment, moins il les respecte en réalité.
Il est cependant nettement en décalage en maths et je me dis qu'il suffit peut-être de pas grand chose parce qu'il est travailleur à la base et je ne pense pas qu'il soit moins "doué" ou quoi.
Edit : merci à ceux qui m'ont proposé de regarder ses copies, je vais essayer de les scanner.
- InvitéInvité
Will.T a écrit:Lornet a écrit:
Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
désolé je fait un petit hors sujet, mais cette remarque me "choque"...
Il faudrait absolument que la moyenne de ta classe soit inférieure à 14, il est absolument inenvisageable d'avoir une moyenne de 17 si tu n'as que des bons élèves
moi j'aimerais beaucoup avoir des classes avec 14 de moyenne, voir plus...
Ça n'a rien de choquant. Ils avaient 12,5 de moyenne au premier trimestre. Ils ont eu 14 au deuxième avec la même notation et auront 15 au troisième, je l'espère. Si j'avais commencé à 14 ou plus, où se trouverait l'enjeu ? Ce sont de bons élèves, donc ils veulent se dépasser, et puis une note inférieure à 15 les ennuie là où dans mes autres classes, j'ai des élèves qu'un 0/20 amuse...
C'est un peu comme en classe prépa : les étudiants qui y sont ont eu mention bien ou très bien, mais un 7/20 y est une note satisfaisante...Est-ce que ça te choque ?
- InvitéInvité
frimoussette77 a écrit:Will.T a écrit:Lornet a écrit:
Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
désolé je fait un petit hors sujet, mais cette remarque me "choque"...
Il faudrait absolument que la moyenne de ta classe soit inférieure à 14, il est absolument inenvisageable d'avoir une moyenne de 17 si tu n'as que des bons élèves
moi j'aimerais beaucoup avoir des classes avec 14 de moyenne, voir plus...
Moi aussi ça me choque, ils ont la moyenne qu'ils ont les miens etpicetout
La bilangue a eu plus de 15 de moyenne pour les deux premiers trimestres et est maintenant à 16, l'autre sixième avait 12.5, a eu 11.97 et a pour l'instant 9.91.
Je ne me fixe pas de moyenne, si la deuxième sixième n'a pas la moyenne parce que les élèves ne veulent pas travailler je n'y peux rien, je fais ce qu'il faut, je ne vais pas faire des contrôles plus faciles pour qu'ils aient de meilleures notes sans bosser, ce serait me rendre complice de leur absence de travail. L'autre classe a 16, les élèves travaillent : ils sont récompensés par leurs bonnes notes, je ne vois pas où est le problème.
Le problème est que sans carotte, ils stagne(rai)ent.
Si le fils d'Aliceinwonderland avait une bonne moyenne en mathématiques, avec un niveau similaire, elle n'essaierait pas de l'aider, ne s'inquiétant pas. Au final, il aurait en fin d'année scolaire un moins bon niveau que celui qu'il va acquérir.
Et comme je viens de l'écrire, dans aucune classe prépa, on a 16 de moyenne...Mais pourquoi donc, à votre avis ?
Et à un autre niveau, j'ai eu une année un groupe de moyens, en 6e, dans un collège où les 6e étaient répartis selon leur niveau : 16 dans le groupe "grandes difficultés", 20 dans le groupe "difficultés", 25 moyens, 30 moyens forts et forts.
Je voyais bien aux conseils de classe (j'avais cinq élèves de chaque classe, mais chaque enseignant allait à un conseil) que dans le groupe "grandes difficultés", la moyenne était de 14-15 parce que c'était surnoté pour redonner confiance aux élèves. D'ailleurs, un élève de mon groupe de moyens faisait exprès de ne plus travailler pour aller dans le groupe où on ne fait presque rien et où on a de bonnes notes...En 5e, c'était difficile d'expliquer aux parents d'élèves, quand on retrouvait une classe hétérogène, que leur enfant qui avait eu 15 de moyenne en 6e dans le groupe "grandes difficultés" avait maintenant 6 de moyenne...
- frimoussette77Guide spirituel
Lornet a écrit:frimoussette77 a écrit:Will.T a écrit:Lornet a écrit:
Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
désolé je fait un petit hors sujet, mais cette remarque me "choque"...
Il faudrait absolument que la moyenne de ta classe soit inférieure à 14, il est absolument inenvisageable d'avoir une moyenne de 17 si tu n'as que des bons élèves
moi j'aimerais beaucoup avoir des classes avec 14 de moyenne, voir plus...
Moi aussi ça me choque, ils ont la moyenne qu'ils ont les miens etpicetout
La bilangue a eu plus de 15 de moyenne pour les deux premiers trimestres et est maintenant à 16, l'autre sixième avait 12.5, a eu 11.97 et a pour l'instant 9.91.
Je ne me fixe pas de moyenne, si la deuxième sixième n'a pas la moyenne parce que les élèves ne veulent pas travailler je n'y peux rien, je fais ce qu'il faut, je ne vais pas faire des contrôles plus faciles pour qu'ils aient de meilleures notes sans bosser, ce serait me rendre complice de leur absence de travail. L'autre classe a 16, les élèves travaillent : ils sont récompensés par leurs bonnes notes, je ne vois pas où est le problème.
Le problème est que sans carotte, ils stagne(rai)ent.
Si le fils d'Aliceinwonderland avait une bonne moyenne en mathématiques, avec un niveau similaire, elle n'essaierait pas de l'aider, ne s'inquiétant pas. Au final, il aurait en fin d'année scolaire un moins bon niveau que celui qu'il va acquérir.
Et comme je viens de l'écrire, dans aucune classe prépa, on a 16 de moyenne...Mais pourquoi donc, à votre avis ?
Et à un autre niveau, j'ai eu une année un groupe de moyens, en 6e, dans un collège où les 6e étaient répartis selon leur niveau : 16 dans le groupe "grandes difficultés", 20 dans le groupe "difficultés", 25 moyens, 30 moyens forts et forts.
Je voyais bien aux conseils de classe (j'avais cinq élèves de chaque classe, mais chaque enseignant allait à un conseil) que dans le groupe "grandes difficultés", la moyenne était de 14-15 parce que c'était surnoté pour redonner confiance aux élèves. D'ailleurs, un élève de mon groupe de moyens faisait exprès de ne plus travailler pour aller dans le groupe où on ne fait presque rien et où on a de bonnes notes...En 5e, c'était difficile d'expliquer aux parents d'élèves, quand on retrouvait une classe hétérogène, que leur enfant qui avait eu 15 de moyenne en 6e dans le groupe "grandes difficultés" avait maintenant 6 de moyenne...
Je t'explique justement que je ne surnote pas mes élèves, et que si ma classe faible a 9.91 eh bien tant pis je ne ferai pas de contrôles plus simples.
Nos élèves sont en sixième pas en classe prépa, on les prépare à un examen et pas à un concours. Le but n'étant pas de faire le tri et de décourager les plus faibles, mais de les aider à progresser. Après que tu veuilles resserrer tes moyennes pourquoi pas, tu peux le faire en rajoutant des questions pièges mais tout en t'arrangeant pour que les élèves juste moyens et qui bossent aient quand même la moyenne.
Bon nous dévions et ça n'aide pas Alice
- Aranel53Niveau 10
Hors sujet polémique ON :
Le "donc" et le mot "obligation" me font bondir, et l'explication du concept de carotte est bien personnel. Globalement, ça s'appelle la "constante macabre" mais c'est la première fois que je la vois assumée, souvent c'est plutôt inconscient et on se dit juste qu'il faut faire un contrôle plus dur si les premiers ont été "trop" réussis..,
Ce genre d'explication me permet d'être convaincu qu'une note n'a pas de valeur intrinsèque, que c'est complètement relatif, que ça n'apporte pas grand chose comme information sur le travail ou le "niveau" d'un élève et réfléchir à d'autres manières d'obtenir des informations plus "absolues" est, sinon une urgence, au moins une nécessité.
Mais le discours sur les "mauvaises notes qui mettent de l'enjeu", me fait vomir. Il y a une dimension d'injustice et d'arbitraire telle que ça m'écœure.
Hors sujet polémique OFF :
Sinon pour revenir au sujet, comme la moyenne de l'élève en question ne renseigne pas sur ces difficultés, il faudrait en effet en savoir davantage pour l'aider efficacement, c'est peut être pas grand chose qui le fait "bloquer", peut être juste la non-compréhension du type de fonctionnement de l'enseignant, peut-être l'augmentation de difficulté quant à l'abstraction demandée, ça peut venir de beaucoup de choses très différentes à mon avis.
Lornet a écrit:Mais j'ai déjà une moyenne de classe de...14 ! Donc je suis dans l'obligation de noter sévèrement.
Le "donc" et le mot "obligation" me font bondir, et l'explication du concept de carotte est bien personnel. Globalement, ça s'appelle la "constante macabre" mais c'est la première fois que je la vois assumée, souvent c'est plutôt inconscient et on se dit juste qu'il faut faire un contrôle plus dur si les premiers ont été "trop" réussis..,
Ce genre d'explication me permet d'être convaincu qu'une note n'a pas de valeur intrinsèque, que c'est complètement relatif, que ça n'apporte pas grand chose comme information sur le travail ou le "niveau" d'un élève et réfléchir à d'autres manières d'obtenir des informations plus "absolues" est, sinon une urgence, au moins une nécessité.
Mais le discours sur les "mauvaises notes qui mettent de l'enjeu", me fait vomir. Il y a une dimension d'injustice et d'arbitraire telle que ça m'écœure.
Hors sujet polémique OFF :
Sinon pour revenir au sujet, comme la moyenne de l'élève en question ne renseigne pas sur ces difficultés, il faudrait en effet en savoir davantage pour l'aider efficacement, c'est peut être pas grand chose qui le fait "bloquer", peut être juste la non-compréhension du type de fonctionnement de l'enseignant, peut-être l'augmentation de difficulté quant à l'abstraction demandée, ça peut venir de beaucoup de choses très différentes à mon avis.
_________________
« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- InvitéInvité
Et bien, j'aurais dû les notes comme mes autres classes : ils auraient eu 15 de moyenne toute l'année.
Bilan : ils n'auraient pas progressé.
Mais je vois que ça ne choque personne qu'il y ait des classes non hétérogènes, des classes bilangues, des classes européennes, des classes où on sépare les bons élèves des autres.
Comme plus tard, ils iront en prépa, en HEC, en fac de médecine ou deviendront vétérinaires, autant les préparer tout de suite au fait que non, il y a de la marge, ils sont les borgnes au pays des aveugles (ce qu'on entend en prépa, d'ailleurs) et tout n'est pas joué pour autant.
Dans les autres classes, a-t-on le même public ?
Vomissez tant que vous le voulez. Mais dans une bonne classe, on note plus sévèrement, et on le fait naturellement, parce qu'on attend le maximum des élèves. Et on va plus loin dans le programme aussi...Donc ils sont notés sur des choses plus difficiles, mais l'enseignant n'a même pas besoin de sous-noter volontairement : si on aborde les expansions du nom en 5e euro là où dans une autre classe de 5e, le professeur passe quatre mois à leur faire distinguer les cinq classes de mots variables, l'élève en 5e euro sera forcément interrogé sur des choses plus difficiles !
Mais des élèves qui ont 16 de moyenne au collège et font une dépression après avoir eu leur bac sans difficulté, il doit y en avoir un paquet. On ne les a jamais préparés à se surpasser ; ils ont croulé sous les louanges, et puis ?...
Bilan : ils n'auraient pas progressé.
Mais je vois que ça ne choque personne qu'il y ait des classes non hétérogènes, des classes bilangues, des classes européennes, des classes où on sépare les bons élèves des autres.
Comme plus tard, ils iront en prépa, en HEC, en fac de médecine ou deviendront vétérinaires, autant les préparer tout de suite au fait que non, il y a de la marge, ils sont les borgnes au pays des aveugles (ce qu'on entend en prépa, d'ailleurs) et tout n'est pas joué pour autant.
Dans les autres classes, a-t-on le même public ?
Vomissez tant que vous le voulez. Mais dans une bonne classe, on note plus sévèrement, et on le fait naturellement, parce qu'on attend le maximum des élèves. Et on va plus loin dans le programme aussi...Donc ils sont notés sur des choses plus difficiles, mais l'enseignant n'a même pas besoin de sous-noter volontairement : si on aborde les expansions du nom en 5e euro là où dans une autre classe de 5e, le professeur passe quatre mois à leur faire distinguer les cinq classes de mots variables, l'élève en 5e euro sera forcément interrogé sur des choses plus difficiles !
Mais des élèves qui ont 16 de moyenne au collège et font une dépression après avoir eu leur bac sans difficulté, il doit y en avoir un paquet. On ne les a jamais préparés à se surpasser ; ils ont croulé sous les louanges, et puis ?...
- frimoussette77Guide spirituel
Irrécupérable ... je sors ..
Alice je suis encore là pour toi
Alice je suis encore là pour toi
- JPhMMDemi-dieu
Moi si, énormément.Lornet a écrit:Mais je vois que ça ne choque personne qu'il y ait des classes non hétérogènes, des classes bilangues, des classes européennes, des classes où on sépare les bons élèves des autres.
J'ai une Cinquième comme ça. Ils ont quatre points de plus dans la moyenne (en maths, et en moyenne générale :shock: ) que mes autres classes de Cinquième... tu vois le genre ?
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
Les mauvaises notes ne mettent pas de l'enjeu. Mais si on commence l'année à 15 de moyenne, ça veut dire que des élèves ont 19 ou 20, et ont l'impression de tout savoir. Or c'est faux. Il faut conserver une marge de progression.
- InvitéInvité
JPhMM a écrit:Moi si, énormément.Lornet a écrit:Mais je vois que ça ne choque personne qu'il y ait des classes non hétérogènes, des classes bilangues, des classes européennes, des classes où on sépare les bons élèves des autres.
J'ai une Cinquième comme ça. Ils ont quatre points de plus dans la moyenne (en maths, et en moyenne générale :shock: ) que mes autres classes de Cinquième... tu vois le genre ?
Forcément ! Je vis la même chose dans mon collège. En fin de 6e, les meilleurs élèves vont en classe euro. Les autres sont dans des wagons sans locomotive. Il n'y a plus d'hétérogénéité.
En trois ans, de la 5e à la 3e, l'écart se creuse entre les élèves de classe euro (ou bilangue, dès la 6e) et les autres. En classe euro, ils vont tous au lycée général, alors que dans les autres classes, beaucoup ne sont pas pris au LP.
Ça, après des années d'IUFM à entendre louer les bienfaits de l'hétérogénéité, etc. Ça montre bien que c'est une vaste fumisterie.
D'ailleurs, même en les notant sévèrement, ça ne les empêche pas d'avoir une moyenne supérieure à celle des autres classes, et ce, dans toutes les matières.
Mais c'étaient tous les meilleurs élèves de leurs classes de 6e.
Alors forcément...
- InvitéInvité
Quant à ce discours :
Il faut être réaliste : dans ma classe euro, les origines sociales ne sont pas les mêmes. Les parents sont enseignants, orthophonistes, infirmiers, journalistes, médecins...Dans ma pire classe de 6e, les plus mauvais élèves sont dans des familles d'accueil, vivent dans une misère noire. En connaissant leur décor quotidien (où feraient-ils leurs devoirs ? Quand tu rentres chez toi, à douze ans, et que la porte est fermée, que ta mère s'est barrée,, et que tu ne sais pas où tu vas dormir, est-ce que tu as le coeur à apprendre ta leçon ?), je ne vois pas comment je pourrais penser "Il ne fout rien ; il a des sales notes, et c'est normal : il n'a qu'à bosser comme sa voisine qui a 16 ; je ne vois pas où est le problème. Elle ira en classe euro : c'est normal ; elle est méritante ! Elle continuera d'y avoir 16 : c'est normal aussi. L'école a pour vocation de distribuer les bons et les mauvais points, pas de faire progresser les élèves !"
L'autre classe a 16, les élèves travaillent : ils sont récompensés par leurs bonnes notes, je ne vois pas où est le problème.
Il faut être réaliste : dans ma classe euro, les origines sociales ne sont pas les mêmes. Les parents sont enseignants, orthophonistes, infirmiers, journalistes, médecins...Dans ma pire classe de 6e, les plus mauvais élèves sont dans des familles d'accueil, vivent dans une misère noire. En connaissant leur décor quotidien (où feraient-ils leurs devoirs ? Quand tu rentres chez toi, à douze ans, et que la porte est fermée, que ta mère s'est barrée,, et que tu ne sais pas où tu vas dormir, est-ce que tu as le coeur à apprendre ta leçon ?), je ne vois pas comment je pourrais penser "Il ne fout rien ; il a des sales notes, et c'est normal : il n'a qu'à bosser comme sa voisine qui a 16 ; je ne vois pas où est le problème. Elle ira en classe euro : c'est normal ; elle est méritante ! Elle continuera d'y avoir 16 : c'est normal aussi. L'école a pour vocation de distribuer les bons et les mauvais points, pas de faire progresser les élèves !"
- InvitéInvité
frimoussette77 a écrit: Le but n'étant pas de faire le tri et de décourager les plus faibles, mais de les aider à progresser.
Ils sont en classe euro, donc le tri a déjà été fait.
Les plus faibles de la classe sont étonnés d'être les plus faibles vu qu'en 6e, ils étaient dans les plus forts, mais là, il n'y a plus que des forts.
Les plus faibles, ils sont dans les autres classes.
C'est plutôt ça que je trouve inique ("le collège unique, qu'ils disaient !") mais c'est comme ça.
Aliceinwonderland a écrit:Bonjour,
Mon fils aîné a toujours été bon en maths ; cette année il est dans une 6ème privilégiée bilangue, tous les élèves ont été pris sur dossier avec une moyenne générale entre 16 et 18. Du coup les profs peuvent se permettre de noter très sec (je le vois en français, elle note comme je n'aurais jamais pu noter mes élèves).
Et puis Aliceinwonderland assume la constante macabre.
Dès le début du topic, il était posé comme une préalable : dans une classe privilégiée bilangue ou euro, avec des élèves sélectionnés sur dossier, les profs peuvent se permettre de noter très sec. J'ai seulement précisé : on ne se le permet pas (sous-entendu "par plaisir."). Quand on a ce type de classe, on doit le faire, car sinon, des élèves auraient 18,19 ou 20 de moyenne, dès le début de l'année, ce qui pourrait les conduire à s'ennuyer ou à stagner.
Et je n'ai jamais écrit que je me fixe une moyenne. Je donne simplement de la matière à ma 5e euro, où je fais des choses plus compliquées qu'avec les autres 5e que j'ai déjà eues, puisque l'on va plus loin dans le programme. Donc la moyenne n'est que de 14 là où ça serait tellement facile si je ressortais mes cours habituels de 5e. Mais en même temps, j'adapte toujours mes cours aux classes que j'ai, ne refaisant jamais deux fois la même chose.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Pour moi justement la constante macabre c'est l'inverse.
Exemple : quand j'avais des 6èmes très faibles et que je faisais un contrôle de conjugaison, je retirais un point ou un demi point par faute ; dans la 6ème de mon fils la prof peut se permettre de mettre zéro à toute la conjugaison s'il y a une seule faute par conjugaison. Moi je trouve ça très bien, ça n'a rien de macabre car ça oblige les élèves à être rigoureux et à apprendre vraiment leurs conjugaisons, pas vaguement en se disant que de toutes façons on aura la moyenne malgré les fautes. Et dans cette 6ème j'avais trois petites élèves originaires d'un milieu pas facile (en gros type " je suis d'origine étrangère, maman est femme de ménage et papa chômeur"), pas aidées à la maison et pourtant au départ très bonnes (franchement même niveau que mon fils) ; à la fin de l'année elles avaient complètement régressé dans cette classe et ce dans toutes les matières (car elles n'étaient pas stimulées). Le problème du collège unique il est plutôt là : pourquoi ces gamines brillantes étaient parquées avec des cas sociaux, un non-lecteur, des élèves pour lesquels les parents avaient refusé le redoublement etc.
Pour moi ce qui est macabre c'est plutôt que dans la plupart des classes on soit obligé de surnoter.
NB Merci pour ton message Lornet je ne t'avais pas reconnue.
Exemple : quand j'avais des 6èmes très faibles et que je faisais un contrôle de conjugaison, je retirais un point ou un demi point par faute ; dans la 6ème de mon fils la prof peut se permettre de mettre zéro à toute la conjugaison s'il y a une seule faute par conjugaison. Moi je trouve ça très bien, ça n'a rien de macabre car ça oblige les élèves à être rigoureux et à apprendre vraiment leurs conjugaisons, pas vaguement en se disant que de toutes façons on aura la moyenne malgré les fautes. Et dans cette 6ème j'avais trois petites élèves originaires d'un milieu pas facile (en gros type " je suis d'origine étrangère, maman est femme de ménage et papa chômeur"), pas aidées à la maison et pourtant au départ très bonnes (franchement même niveau que mon fils) ; à la fin de l'année elles avaient complètement régressé dans cette classe et ce dans toutes les matières (car elles n'étaient pas stimulées). Le problème du collège unique il est plutôt là : pourquoi ces gamines brillantes étaient parquées avec des cas sociaux, un non-lecteur, des élèves pour lesquels les parents avaient refusé le redoublement etc.
Pour moi ce qui est macabre c'est plutôt que dans la plupart des classes on soit obligé de surnoter.
NB Merci pour ton message Lornet je ne t'avais pas reconnue.
- kensingtonEsprit éclairé
Lornet a écrit:Les mauvaises notes ne mettent pas de l'enjeu. Mais si on commence l'année à 15 de moyenne, ça veut dire que des élèves ont 19 ou 20, et ont l'impression de tout savoir. Or c'est faux. Il faut conserver une marge de progression.
Ils ont 19 ou 20 parce qu'ils ont compris, appris, acquis tout ce qui leur a été enseigné et sur lequel ils ont été évalués. C'est ça le premier enjeu. Et le suivant sera de comprendre, d'apprendre et acquérir ce qui va être enseigné lors des prochains chapitres, prochaines séquences.
Qu'on adapte en partie ce qu'on enseigne et ce qu'on va donc évaluer selon le niveau de la classe, d'accord, mais on n'a pas à fixer à l'avance la moyenne ou la note qu'on souhaiterait obtenir.
Bon, tout ça pour dire que je rejoins les remarques hors-sujet sur les questions de notation.
- InvitéInvité
Je n'ai jamais rien fixé à l'avance.
Si la moyenne était connue par avance, il n'y aurait aucun suspense.
Je n'ai jamais écrit avoir fixé la moyenne à l'avance.
Mais j'ai donné suffisamment de matière aux élèves pour qu"ils puissent difficilement avoir plus de 18 ou 19 aux DS.
Aucun QCM, des points en moins si c'est mal rédigé, plus de points enlevés pour les fautes d'orthographe ou des phrases mal ponctuées...C'est plus là que ça se situe.
Si la moyenne était connue par avance, il n'y aurait aucun suspense.
Je n'ai jamais écrit avoir fixé la moyenne à l'avance.
Mais j'ai donné suffisamment de matière aux élèves pour qu"ils puissent difficilement avoir plus de 18 ou 19 aux DS.
Aucun QCM, des points en moins si c'est mal rédigé, plus de points enlevés pour les fautes d'orthographe ou des phrases mal ponctuées...C'est plus là que ça se situe.
- InvitéInvité
kensington a écrit:
Ils ont 19 ou 20 parce qu'ils ont compris, appris, acquis tout ce qui leur a été enseigné et sur lequel ils ont été évalués. C'est ça le premier enjeu. Et le suivant sera de comprendre, d'apprendre et acquérir ce qui va être enseigné lors des prochains chapitres, prochaines séquences.
J'enseigne le français.
En rédaction, on n'évalue qu'en partie sur ce qui a été enseigné.
Pour l'orthographe, si dans une interrogation, il y a dix fautes par ligne, même si la notion a été comprise, on peut enlever un point ou deux.
On sait très bien que si on interroge les élèves en mai sur la première séquence de l'année : Qu'en reste-t-il ?
L'essentiel, c'est qu'ils progressent et qu'en mai-juin, il leur reste quelque chose.
Quant à l'arbitraire des notes, si vous avez déjà corrigé des devoirs communs, des bacs blancs ou des brevets blancs, il y a de fortes variations d'un enseignant à l'autre. Ça se vérifie peut-être plus en français qu'en maths (une collègue monte jusqu'à 18 en rédaction assez facilement ; une autre enlève des points ou des demi-points si la réponse est bonne mais qu'il y a des fautes d'orthographe...Pour ce qui est de la rédaction, je sais que je note sévèrement alors que pour les questions, si l'élève répond "nom commun" au lieu de "groupe nominal", je mets le point parce que c'est toujours mieux que "sujet" ou "groupe verbal", autres réponses complètement fautives. En tout cas, les élèves ne sont pas dupes et savent très bien que nous n'avons pas tous la même façon de noter ! Pourtant, aucun enseignant ne note mal ; nous avons seulement, malgré les barèmes ou les grilles d'évaluation, une façon différente d'évaluer une même copie.).
- InvitéInvité
Lornet a écrit:Et bien, j'aurais dû les notes comme mes autres classes : ils auraient eu 15 de moyenne toute l'année.
Bilan : ils n'auraient pas progressé.
ça dépend de ce qe tu appelles progresser...
un élève qui a 15 toute l'année à progresser, puisqu'on peut penser qu'il a compris une bonne partie de ce que tu lui as appris au cours de l'année. il n'a donc pas le même niveau entre le début d'année et la fin.
Lornet a écrit:Mais je vois que ça ne choque personne qu'il y ait des classes non hétérogènes, des classes bilangues, des classes européennes, des classes où on sépare les bons élèves des autres.
c'est un autre problème, de même (en caricaturant) qu'il y a des collèges de centre ville avec les petits bourgeois et des collèges au milieu de ZUP avec le bas peuple...
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum