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- Dame TartineNeoprof expérimenté
"Alors que les inscriptions au concours pour la session 2012 du Capes se clôtureront le 12 juillet, les candidats au fameux sésame du professorat sont de moins en moins nombreux. De quoi faire craindre qu'il y ait moins de candidats que de postes disponibles pour les sessions prochaines...
Laura et Julien sont beaux, Laura et Julien sont jeunes… L’un a trouvé le poste de ses rêves, l’autre a trouvé le poste à la hauteur de ses ambitions ! Ça sonne comme la bande-annonce d’une série pour TF1 ! Rien de tout cela en fait. Laura et Julien sont les visages de la nouvelle campagne de pub de l’éducation nationale qui « recrute 17000 personnes ». L’éducation nationale tente de séduire, car les chiffres sont éloquents : entre 2010 et 2011, 9 500 candidats de moins se sont présentés aux épreuves du Capes externe, toutes disciplines confondues. Pourquoi le job de professeur ne fait-il plus rêver ? "
http://www.marianne2.fr/Comment-les-reformes-ruinent-la-vocation-enseignante_a207662.html
Laura et Julien sont beaux, Laura et Julien sont jeunes… L’un a trouvé le poste de ses rêves, l’autre a trouvé le poste à la hauteur de ses ambitions ! Ça sonne comme la bande-annonce d’une série pour TF1 ! Rien de tout cela en fait. Laura et Julien sont les visages de la nouvelle campagne de pub de l’éducation nationale qui « recrute 17000 personnes ». L’éducation nationale tente de séduire, car les chiffres sont éloquents : entre 2010 et 2011, 9 500 candidats de moins se sont présentés aux épreuves du Capes externe, toutes disciplines confondues. Pourquoi le job de professeur ne fait-il plus rêver ? "
http://www.marianne2.fr/Comment-les-reformes-ruinent-la-vocation-enseignante_a207662.html
- frankensteinVénérable
Oui, très bon article !
Une étude des concours de recrutement du secondaire portant sur 40 ans fournit une explication à cette chute du nombre de candidats. Elle met en relief le fait que le nombre de candidats évolue parallèlement au nombre de postes offerts, avec un décalage de 4 ans. « L'explication de ce décalage est probablement que le concours est à bac+4 : ceux qui sont déjà engagés dans cette voie continue, même si le nombre de postes baisse, mais cette baisse dissuade les nouveau entrants », développe Pierre Arnoux, professeur de mathématiques à l'université d'Aix-Marseille 2 et président de la commission française pour l'enseignement des mathématiques. Donc lorsque le gouvernement supprime des postes, le nombre des prétendants au Capes diminue aussi, CQFD.
Et cette situation inquiète les professeurs d’université qui forment les candidats, car les effectifs devraient continuer à baisser. A ce rythme-là, il se pourrait même qu’il y ait moins de candidats que de postes l’année prochaine.
Pourtant un calcul est simple à effectuer. Il y a 900 000 professeurs en France et leur carrière dure entre 33 et 35 ans, en moyenne. Pour maintenir ces effectifs, il faudrait recruter chaque année 3% des professeurs (pour compenser les départs), soit 27 000 personnes. Or l’éducation nationale en recrute 16 000. Ce sont donc 11 000 professeurs qui manquent chaque année.
« Le gouvernement est en train de couper le robinet, explique Pierre Arnoux. Dans quelques années ; on manquera cruellement de nouveaux professeurs et il faudra en recruter 35 000 par an pour compenser. Résultat, on recrutera n’importe qui ». La situation s’est déjà présentée dans les années 60, et vers la fin des années 80, elle était donc prévisible.
Et les très importantes fluctuations du nombre de postes offerts ne sont pas pour calmer les esprits :« On observe (graphique 1) des variations extrêmes, et très rapides, du nombre de postes offerts. Aucune autre profession ne voit les postes offerts être multipliés par 10 en 10 ans, et divisés par 2 en deux ans. Partout ailleurs, cela soulèverait des hurlements, d'autant que ces chiffres, qui couronnent des études de 4 ans, sont annoncés quelques mois avant les concours. C'est un désastre en matière de gestion des ressources humaines. », observe Pierre Arnoux.
A cela s’ajoutent des conditions de travail éprouvantes, et un salaire trop bas au vu des exigences de la profession, pour dissuader peu à peu les candidats. La réalité de l'enseignement dans les établissements difficiles, dans lesquelles sont affectés les jeunes professeurs, a aussi de quoi les refroidir. Tout comme la violence de plus en plus présente dans les collèges et les lycées.
LA MASTERISATION A-T-ELLE RÉUSSI À DÉGOÛTER LES ÉTUDIANTS ?
La baisse des prétendants semble aussi coïncider avec la réforme de la formation des professeurs. Depuis septembre 2010, le niveau de recrutement des enseignants a été élevé à master 2, alors qu’il suffisait auparavant d’avoir une licence pour pouvoir prétendre à la formation pratique de l’IUFM.
Une aubaine pour les futurs élèves qui verront arriver des professeurs mieux formés et donc mieux armés, dira-t-on ! Mais la réalité est un peu différente. Cette réforme ne correspond pas à une année de formation en plus. Il s’agit de retarder le recrutement des professeurs. « Avant la masterisation, ils étaient recrutés à 24 ans, désormais ils le sont à 25. Ils perdent donc une année de salaire et de cotisations sociales. Les politiques ont réussi à dégoûter les étudiants avec cette réforme, car ils ont très vite compris à quelle sauce ils allaient être croqués », souligne Pierre Arnoux.
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- papillonbleuEsprit éclairé
Ca laisse songeur...
- cavecattumNeoprof expérimenté
Bon résumé de tout ce que l'on dit depuis des mois ici ou ailleurs...
- Karine B.Guide spirituel
cavecattum a écrit:Bon résumé de tout ce que l'on dit depuis des mois ici ou ailleurs...
le monsieur oublie une chose, enfin 2 :
- les conditions actuelles de stage
- les candidats aux concours avaient la plupart déjà bac + 4, donc ce n'est pas le niveau de recrutement qui est en cause
_________________
Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- RuthvenGuide spirituel
Karine B. a écrit:cavecattum a écrit:Bon résumé de tout ce que l'on dit depuis des mois ici ou ailleurs...
le monsieur oublie une chose, enfin 2 :
- les conditions actuelles de stage
- les candidats aux concours avaient la plupart déjà bac + 4, donc ce n'est pas le niveau de recrutement qui est en cause
Mais non ... :lol!:
Recruter à bac+5 ne fait absolument pas reculer les étudiants, c'est une évidence. :lol!:
D'ailleurs, la revalorisation a été tellement mirifique que c'en est une chance. :lol!:
- Karine B.Guide spirituel
Ruthven a écrit:Karine B. a écrit:cavecattum a écrit:Bon résumé de tout ce que l'on dit depuis des mois ici ou ailleurs...
le monsieur oublie une chose, enfin 2 :
- les conditions actuelles de stage
- les candidats aux concours avaient la plupart déjà bac + 4, donc ce n'est pas le niveau de recrutement qui est en cause
Mais non ... :lol!:
Recruter à bac+5 ne fait absolument pas reculer les étudiants, c'est une évidence. :lol!:
D'ailleurs, la revalorisation a été tellement mirifique que c'en est une chance. :lol!:
Relis les stats avant la réforme : + de 70 % des lauréats de concours avaient un M1 + une année de concours, le tout payé bac + 3 (plus petit diplôme universitaire). Un recrutement bac + 5 ne fait qu'entériner un fait.
Par contre, je n'ai pas dit que la revalorisation était à la hauteur (même si l'année de stage, les stagiaires ont apprécié la différence avec l'an passé, mais au delà le copte n'y est pas).
Ce qui rebute les étudiants, c'est avant tout l'image que l'on donne du métier, enfin, pas seulement l'image puisque la réalité colle à l'image
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- KelemNiveau 7
Bac+5 pour le Capes parce que les étudiants sont bien obligés de s'engager dans le "master enseignement". Je vous raconte pas l'efficacité du truc d'ailleurs.
Mais pour l'agreg, pas de concours "intégré" : l'année de préparation est entièrement consacrée au concours. Et comme il faut un M2 validé, hé bien tout le monde passe dorénavant par la case M2 (dont les effectifs ont "explosé" dans mon université cette année). Du coup, l'agreg recrute maintenant à Bac+6, dans les faits. Ca commence à faire beaucoup !
Tout à fait d'accord ensuite sur le salaire et l'image du métier de professeur. Le salaire d'un certifié, pour un Bac+5... cela me scandalise encore plus qu'avant, quand je vois combien nous cravachons pour en arriver là. Heureusement que le salaire ne fait pas tout.
Mais pour l'agreg, pas de concours "intégré" : l'année de préparation est entièrement consacrée au concours. Et comme il faut un M2 validé, hé bien tout le monde passe dorénavant par la case M2 (dont les effectifs ont "explosé" dans mon université cette année). Du coup, l'agreg recrute maintenant à Bac+6, dans les faits. Ca commence à faire beaucoup !
Tout à fait d'accord ensuite sur le salaire et l'image du métier de professeur. Le salaire d'un certifié, pour un Bac+5... cela me scandalise encore plus qu'avant, quand je vois combien nous cravachons pour en arriver là. Heureusement que le salaire ne fait pas tout.
- NuitsFidèle du forum
Oui oui, je confirme. Et au delà des inscription au concours, comptons pour cette année:
- Les stagiaires à 18h00, avec toutes les difficultés évoquées sur ce forum et ailleurs
- Les M2, gavés de jolies théories IUFM qu'on a laissés (livrés en pâture) 4 semaines seuls devant des classes, après avoir reçu une "formation" de terrain d'une semaine par nous les stagiaires... Ma "stagiaire" M2 a ainsi été insultée dès le 2° jour, idem pour les remplaçants M2 de mes collègues stagiaires.
Expérience qui aura eu de quoi en dégoûter plus d'un. Plusieurs stagiaires de ma connaissance, et moi-même, regardons déjà du côté des reconversions, même sans avoir rencontré de problèmes majeurs cette année. Simplement parce que l'idée d'effectuer toute une carrière dans cette détestable maison de l'E.N fait horreur. Et pourtant, j'ai adoré enseigner. Combien de défections dans les années à venir ?
Je sais que cette envie de quitter le navire ne concerne pas uniquement les débutants. J'ai comme l'impression que si les secondes carrières étaient plus accessibles aux enseignants, il y aurait autant de "turn-over" que chez Mc Do...
Bref, je finis mon année de stage dégoûtée de l'E.N... Même si la suite peut être plus facile, je suis aigrie par la manière de gérer et de les personnels.
- Les stagiaires à 18h00, avec toutes les difficultés évoquées sur ce forum et ailleurs
- Les M2, gavés de jolies théories IUFM qu'on a laissés (livrés en pâture) 4 semaines seuls devant des classes, après avoir reçu une "formation" de terrain d'une semaine par nous les stagiaires... Ma "stagiaire" M2 a ainsi été insultée dès le 2° jour, idem pour les remplaçants M2 de mes collègues stagiaires.
Expérience qui aura eu de quoi en dégoûter plus d'un. Plusieurs stagiaires de ma connaissance, et moi-même, regardons déjà du côté des reconversions, même sans avoir rencontré de problèmes majeurs cette année. Simplement parce que l'idée d'effectuer toute une carrière dans cette détestable maison de l'E.N fait horreur. Et pourtant, j'ai adoré enseigner. Combien de défections dans les années à venir ?
Je sais que cette envie de quitter le navire ne concerne pas uniquement les débutants. J'ai comme l'impression que si les secondes carrières étaient plus accessibles aux enseignants, il y aurait autant de "turn-over" que chez Mc Do...
Bref, je finis mon année de stage dégoûtée de l'E.N... Même si la suite peut être plus facile, je suis aigrie par la manière de gérer et de les personnels.
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- AteaNiveau 3
J'ai souvent lu cette remarque sur l'agreg, alors que je suis dans une prépa agreg devenue un M2 et donc que mes camarades obtiennent bien le M2 l'année du concours... Le M2 doit être validé avant la parution des résultats d'admissibilité, c'est tout.
- KelemNiveau 7
Atea a écrit:J'ai souvent lu cette remarque sur l'agreg, alors que je suis dans une prépa agreg devenue un M2 et donc que mes camarades obtiennent bien le M2 l'année du concours... Le M2 doit être validé avant la parution des résultats d'admissibilité, c'est tout.
Oui pour la validation du M2.
Dans mon université, je ne crois pas qu'il y a de "M2 agrégation" au sens strict. La plupart des préparationnaires passent d'abord par la case M2 Recherche pour ne rien avoir de plus à faire pendant l'année que préparer le concours, déjà assez lourd comme ça.
- NuitsFidèle du forum
Kelem a écrit:Atea a écrit:J'ai souvent lu cette remarque sur l'agreg, alors que je suis dans une prépa agreg devenue un M2 et donc que mes camarades obtiennent bien le M2 l'année du concours... Le M2 doit être validé avant la parution des résultats d'admissibilité, c'est tout.
Oui pour la validation du M2.
Dans mon université, je ne crois pas qu'il y a de "M2 agrégation" au sens strict. La plupart des préparationnaires passent d'abord par la case M2 Recherche pour ne rien avoir de plus à faire pendant l'année que préparer le concours, déjà assez lourd comme ça.
Je trouve bien plus prudent de passer en effet un M2 recherche que d'aller s'enfermer dans le M2 enseignement.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- IgniatiusGuide spirituel
Nuits a écrit:Kelem a écrit:Atea a écrit:J'ai souvent lu cette remarque sur l'agreg, alors que je suis dans une prépa agreg devenue un M2 et donc que mes camarades obtiennent bien le M2 l'année du concours... Le M2 doit être validé avant la parution des résultats d'admissibilité, c'est tout.
Oui pour la validation du M2.
Dans mon université, je ne crois pas qu'il y a de "M2 agrégation" au sens strict. La plupart des préparationnaires passent d'abord par la case M2 Recherche pour ne rien avoir de plus à faire pendant l'année que préparer le concours, déjà assez lourd comme ça.
Je trouve bien plus prudent de passer en effet un M2 recherche que d'aller s'enfermer dans le M2 enseignement.
Une question : le M2 recherche autorise-t-il à passer les concours enseignants ?
Si c'est le cas, et je l'espère, il est évident que c'est la voie à choisir : le master enseignement est le repaire des anciens IUFM, où les étudiants n'apprendront rien du tout.
Il faut augmenter le niveau de connaissance disciplinaire pour chaque étudiant, il n'y a que cela qui compte.
Déjà qu'un M2 d'aujourd'hui équivaut difficilement à une licence d'il y a 20 ans, les étudiants ont tout intérêt à se blinder de connaissances : cela leur servira quoi qu'ils choisissent ensuite, enseignement ou autre.
En master enseignement, on n'apprend rien.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- NuitsFidèle du forum
Oui, Ignatius, je crois qu'un M2 recherche convient, puisque l'agrégation est un concours et non un diplôme. Enfin, je crois.
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- IgniatiusGuide spirituel
Alors il n'y a pas à hésiter si on se sent le niveau pour poursuivre disciplinairement.
Il sera bien temps de décider de l'orientation choisie en fin de M2.
Il sera bien temps de décider de l'orientation choisie en fin de M2.
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- KelemNiveau 7
L'agrégation, comme le CAPES maintenant, demande un niveau M2 au moment de la publication des résultats d'admissibilités.
Un M2 recherche est donc tout à fait autorisé (et même, un M2 recherche de n'importe quelle discipline...) pour se présenter aux deux concours. Mon directeur de recherche n'a jamais eu autant d'étudiants inscrits en M2, car ils se retrouvent tous bloqués à ce niveau à cause de la mastérisation. Il doit avoir une dizaine d'étudiants. Nous ne sommes que 3 à soutenir le mémoire en ayant le concours (c'est à dire que nous avons la chance d'avoir échappé à la réforme).. Tous les autres sont en M2 POUR passer l'agrégation, ce qui change singulièrement la perspective de la recherche je trouve...
Le CAPES est maintenant tenté via le M2 Enseignement mais ce n'est pas obligatoire, un M2 recherche le permet également. Sauf qu'un M2 Recherche rallonge le parcours d'un an supplémentaire.
Un M2 recherche est donc tout à fait autorisé (et même, un M2 recherche de n'importe quelle discipline...) pour se présenter aux deux concours. Mon directeur de recherche n'a jamais eu autant d'étudiants inscrits en M2, car ils se retrouvent tous bloqués à ce niveau à cause de la mastérisation. Il doit avoir une dizaine d'étudiants. Nous ne sommes que 3 à soutenir le mémoire en ayant le concours (c'est à dire que nous avons la chance d'avoir échappé à la réforme).. Tous les autres sont en M2 POUR passer l'agrégation, ce qui change singulièrement la perspective de la recherche je trouve...
Le CAPES est maintenant tenté via le M2 Enseignement mais ce n'est pas obligatoire, un M2 recherche le permet également. Sauf qu'un M2 Recherche rallonge le parcours d'un an supplémentaire.
- NuitsFidèle du forum
Kelem a écrit:
Le CAPES est maintenant tenté via le M2 Enseignement mais ce n'est pas obligatoire, un M2 recherche le permet également. Sauf qu'un M2 Recherche rallonge le parcours d'un an supplémentaire.
Par rapport au M2 enseignement ? Je ne comprends pas pourquoi.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- SchéhérazadeNiveau 10
Si mes souvenirs sont bons, Pedro Cordoba avait déjà expliqué qu' il était illégal de décréter que la condition pour passer les concours était un M2 enseignement plutôt qu' un M2 recherche. Du coup, la seule solution intelligente est effectivement de faire un M2 recherche, plus intéressant en termes de débouchés comme de formation intellectuelle. Les "masters enseignements" lui semblent des pièges. Deux liens qui me semblent intéressants; les analyses de Cordoba confirment votre propos:
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4475
http://www.hispanistes.org/IMG/pdf/critique_master_iufm.pdf
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4475
http://www.hispanistes.org/IMG/pdf/critique_master_iufm.pdf
- KelemNiveau 7
Nuits a écrit:Kelem a écrit:
Le CAPES est maintenant tenté via le M2 Enseignement mais ce n'est pas obligatoire, un M2 recherche le permet également. Sauf qu'un M2 Recherche rallonge le parcours d'un an supplémentaire.
Par rapport au M2 enseignement ? Je ne comprends pas pourquoi.
En effet, il me fallait préciser :
- M2 Enseignement : le master est validé au cours de la préparation du concours. Donc si tout se passe bien, on a le concours et le M2 la même année.
- M2 Recherche : le master et le concours sont découplés. Donc dans ma tête, on ne prépare pas de concours pendant une année de M2 Recherche (donc un an de plus au total). Mais oui, c'est possible, il faut juste trouver le temps de faire les deux ET soutenir avant les résultats... Bon courage dans ce cas !
- FilnydarNiveau 9
Kelem a écrit:Tous les autres sont en M2 POUR passer l'agrégation, ce qui change singulièrement la perspective de la recherche je trouve...
Cette réforme est vraiment diabolique...
S'engager dans un M2 enseignement mène au chômage si on n'est pas reçu au CAPES : ça va dissuader beaucoup de monde.
Et, après un M2 recherche, il y a d'autres débouchés plus naturels : thèse, ou carrières autres que l'enseignement. On est déjà au coeur du problème en maths, ça va arriver dans les autres disciplines.
Je vois bien la prochaine réforme Chatel : "en raison de la pénurie d'enseignants, leur service est porté à 39 heures hebdomadaires".
- XanaNiveau 7
Nuits a écrit:Oui oui, je confirme. Et au delà des inscription au concours, comptons pour cette année:
- Les stagiaires à 18h00, avec toutes les difficultés évoquées sur ce forum et ailleurs
- Les M2, gavés de jolies théories IUFM qu'on a laissés (livrés en pâture) 4 semaines seuls devant des classes, après avoir reçu une "formation" de terrain d'une semaine par nous les stagiaires... Ma "stagiaire" M2 a ainsi été insultée dès le 2° jour, idem pour les remplaçants M2 de mes collègues stagiaires.
Expérience qui aura eu de quoi en dégoûter plus d'un. Plusieurs stagiaires de ma connaissance, et moi-même, regardons déjà du côté des reconversions, même sans avoir rencontré de problèmes majeurs cette année. Simplement parce que l'idée d'effectuer toute une carrière dans cette détestable maison de l'E.N fait horreur. Et pourtant, j'ai adoré enseigner. Combien de défections dans les années à venir ?
Je sais que cette envie de quitter le navire ne concerne pas uniquement les débutants. J'ai comme l'impression que si les secondes carrières étaient plus accessibles aux enseignants, il y aurait autant de "turn-over" que chez Mc Do...
Bref, je finis mon année de stage dégoûtée de l'E.N... Même si la suite peut être plus facile, je suis aigrie par la manière de gérer et de les personnels.
Comme c'est triste d'en arriver là. Je ne dis pas ça pour toi mais bien pour la "détestable maison de l'EN" comme tu la qualifies hélas à juste titre! En sept ans de carrière, j'ai pensé deux fois à partir (une fois la 3ème année et une autre fois l'année dernière, en ce moment je suis en congé, alors ça me travaille moins, c'est sûr...). Je trouve qu'il y a déjà beaucoup de mouvement alors même que les perspectives de reconversion sont quasi-nulles, parfois on se croirait au MacDo pour beaucoup de raisons... Des départs comme ceux de Reine, Myfa ou Lorica par exemple montrent bien que l'EN va se vider peu à peu de ses professeurs formés pour devenir un repaire de personnels qui feront un travail alimentaire.
- Spinoza1670Esprit éclairé
La deuxième mastérisation - communiqué de "Reconstruire l’école", 23 février 2011
mercredi 23 février 2011, par PCS (Puissante Cellule Site !)
Dès le mois de juin 2008, alors que la « mastérisation » n’était qu’un projet et que nul ne pouvait prévoir le mouvement universitaire du printemps 2009, l’Association Reconstruire l’Ecole avait signalé dans un rapport remis au Ministère que ce dispositif n’était pas viable. Preuve en est faite puisque de Nicolas Sarkozy à Gilles Baillat, président de la CDIUFM, et de Luc Chatel à Alain Boissinot, recteur de Versailles, tout le monde s’accorde à vouloir « réformer la réforme » : les masters d’enseignement, que les universités ont été contraintes de mettre en place malgré elles, n’auront pas tenu plus d’un an.
Paradoxalement, ces nouveaux projets visent tous à accentuer le caractère non-viable de la réforme. Car, sous prétexte de compenser la suppression de fait de l’année de stage, ils renforcent la professionnalisation en amont et c’est justement la conjonction de deux modèles incompatibles qui est responsable des dysfonctionnements actuels : on ne peut pas hybrider le modèle successif, inhérent aux concours, et le modèle par alternance, propre aux pays où le diplôme suffit pour devenir enseignant. Plus exactement, la formation par alternance doit être réservée dans le modèle français à l’année de stage effectuée par les seuls lauréats des concours. Si l’on étend l’alternance aux candidats et même aux candidats virtuels que sont les étudiants de licence, on fabrique automatiquement une masse ingérable de 80% de reçus-collés qui augmente à mesure que la formation débute plus tôt dans les cursus. Dans aucun pays du monde, dans aucun cursus professionnel en France, on ne professionnalise dix fois plus d’étudiants qu’il n’y a de débouchés possibles dans le secteur. C’est pourquoi les projets actuels ne peuvent aboutir qu’à la suppression des concours. Le système sera alors de nouveau viable mais il implique le monopole des IUFM sur la formation : devenus des « Educational schools » à la française, ils opèreront sur leurs propres critères la sélection des licenciés de façon à ajuster leur nombre aux besoins, organiseront les cursus à leur guise et délivreront à leurs étudiants un diplôme qui leur permettra de s’inscrire sur des listes d’aptitude et d’être recrutés en CDD par les chefs d’établissement en attendant une éventuelle titularisation s’ils donnent satisfaction. Un tel système peut évidemment fonctionner puisqu’il existe chez la plupart de nos voisins. Mais il entraîne la mort des concours, cette « spécificité française » que beaucoup jugent obsolète à l’heure du grand marché éducatif mondialisé.
La solution passe par la restauration d’une vraie année de stage par alternance pour les lauréats des concours et non par l’aggravation du chaos dont pâtissent aujourd’hui les masters d’enseignement. Le paradoxe des « réformateurs de la réforme » n’est donc qu’apparent. Cette logique du pire a pour but de préparer une troisième mastérisation : suppression des concours et contractualisation des enseignants.
Dans l’intervalle, les projets actuels sont lourds de conséquences humaines pour la masse considérable (plusieurs dizaines de milliers par an) d’étudiants professionnalisés mais non recrutés : ils n’ont aucune possibilité crédible de reconversion. Il n’est pas sûr, en outre, que ces projets soient compatibles avec les textes réglementaires qui régissent aujourd’hui les concours de recrutement et le statut de la fonction publique. Car s’ils rendaient obligatoires les stages avant le concours, ils empêcheraient les candidats libres et les candidats étrangers de s’y présenter.
Reconstruire l’Ecole appelle l’ensemble des associations, des syndicats et des partis soucieux de préserver l’existence des concours à se mobiliser pour faire obstacle à cette « réforme de la réforme », encore pire que celle qui l’a précédée. Notre association les invite aussi à exercer la plus grande vigilance sur les modalités concrètes d’application et à se tenir prêts à élever un recours en Conseil d’Etat si ces modalités portent atteinte aux textes actuellement en vigueur.
mercredi 23 février 2011, par PCS (Puissante Cellule Site !)
Dès le mois de juin 2008, alors que la « mastérisation » n’était qu’un projet et que nul ne pouvait prévoir le mouvement universitaire du printemps 2009, l’Association Reconstruire l’Ecole avait signalé dans un rapport remis au Ministère que ce dispositif n’était pas viable. Preuve en est faite puisque de Nicolas Sarkozy à Gilles Baillat, président de la CDIUFM, et de Luc Chatel à Alain Boissinot, recteur de Versailles, tout le monde s’accorde à vouloir « réformer la réforme » : les masters d’enseignement, que les universités ont été contraintes de mettre en place malgré elles, n’auront pas tenu plus d’un an.
Paradoxalement, ces nouveaux projets visent tous à accentuer le caractère non-viable de la réforme. Car, sous prétexte de compenser la suppression de fait de l’année de stage, ils renforcent la professionnalisation en amont et c’est justement la conjonction de deux modèles incompatibles qui est responsable des dysfonctionnements actuels : on ne peut pas hybrider le modèle successif, inhérent aux concours, et le modèle par alternance, propre aux pays où le diplôme suffit pour devenir enseignant. Plus exactement, la formation par alternance doit être réservée dans le modèle français à l’année de stage effectuée par les seuls lauréats des concours. Si l’on étend l’alternance aux candidats et même aux candidats virtuels que sont les étudiants de licence, on fabrique automatiquement une masse ingérable de 80% de reçus-collés qui augmente à mesure que la formation débute plus tôt dans les cursus. Dans aucun pays du monde, dans aucun cursus professionnel en France, on ne professionnalise dix fois plus d’étudiants qu’il n’y a de débouchés possibles dans le secteur. C’est pourquoi les projets actuels ne peuvent aboutir qu’à la suppression des concours. Le système sera alors de nouveau viable mais il implique le monopole des IUFM sur la formation : devenus des « Educational schools » à la française, ils opèreront sur leurs propres critères la sélection des licenciés de façon à ajuster leur nombre aux besoins, organiseront les cursus à leur guise et délivreront à leurs étudiants un diplôme qui leur permettra de s’inscrire sur des listes d’aptitude et d’être recrutés en CDD par les chefs d’établissement en attendant une éventuelle titularisation s’ils donnent satisfaction. Un tel système peut évidemment fonctionner puisqu’il existe chez la plupart de nos voisins. Mais il entraîne la mort des concours, cette « spécificité française » que beaucoup jugent obsolète à l’heure du grand marché éducatif mondialisé.
La solution passe par la restauration d’une vraie année de stage par alternance pour les lauréats des concours et non par l’aggravation du chaos dont pâtissent aujourd’hui les masters d’enseignement. Le paradoxe des « réformateurs de la réforme » n’est donc qu’apparent. Cette logique du pire a pour but de préparer une troisième mastérisation : suppression des concours et contractualisation des enseignants.
Dans l’intervalle, les projets actuels sont lourds de conséquences humaines pour la masse considérable (plusieurs dizaines de milliers par an) d’étudiants professionnalisés mais non recrutés : ils n’ont aucune possibilité crédible de reconversion. Il n’est pas sûr, en outre, que ces projets soient compatibles avec les textes réglementaires qui régissent aujourd’hui les concours de recrutement et le statut de la fonction publique. Car s’ils rendaient obligatoires les stages avant le concours, ils empêcheraient les candidats libres et les candidats étrangers de s’y présenter.
Reconstruire l’Ecole appelle l’ensemble des associations, des syndicats et des partis soucieux de préserver l’existence des concours à se mobiliser pour faire obstacle à cette « réforme de la réforme », encore pire que celle qui l’a précédée. Notre association les invite aussi à exercer la plus grande vigilance sur les modalités concrètes d’application et à se tenir prêts à élever un recours en Conseil d’Etat si ces modalités portent atteinte aux textes actuellement en vigueur.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Texte cité par Schéhérazade : http://www.hispanistes.org/IMG/pdf/critique_master_iufm.pdf
UN MASTER « METIERS DE L’ENSEIGNEMENT ET DE L’EDUCATION » ?
Sans aucune concertation préalable, sans même avoir laissé le temps aux différents UFR concernés par la préparation aux concours d’examiner cette offre de formation au point que l’immense majorité des enseignants-chercheurs en ignore jusqu’à l’existence, l’IUFM de Créteil prétend imposer aux Universités de l’Académie la création d’un « Master des métiers de l’enseignement et de l’éducation » qui ne tient aucun compte des contraintes contextuelles et politiques ni des souhaits – maintes fois exprimés par les responsables des différentes disciplines – de préserver la dimension scientifique de la formation des maîtres. Une offre de formation qui ne tient aucun compte, pour couronner le tout, des besoins et des intérêts des
candidats et des étudiants.
Intempestif et extravagant, n’ayant aucune chance de correspondre à une éventuelle réforme de la formation des maîtres – quelle que soit cette dernière –, irréaliste sur la durée réelle des études, hypocritement discret sur le sort réservé aux candidats en échec, réduisant à la part congrue les savoirs disciplinaires en attendant de pouvoir complètement les supprimer, accablant d’injonctions contradictoires les malheureux étudiants qui s’engageraient dans un tel cursus, insensible aux besoins réels et aux intérêts des candidats, proposant des formations inutiles dans le meilleur des cas et le plus souvent contreproductives, faisant miroiter des débouchés qui n’existent pas, se berçant d’illusions sur les désirs des néo-titulaires de poursuivre « tout au long de la vie » une formation IUFM qui, depuis qu’elle existe, rebute l’immense majorité des stagiaires, ce projet n’a en réalité qu’un but : fournir aux professeurs en « sciences de l’éducation » une masse d’étudiants captifs en substitution des égarés qui, ayant entrepris ce cursus au niveau licence ont subi un enseignement si indigent et si inadapté qu’ils n’arrivent même pas à réussir au concours du primaire. Se situant sans le dire dans l’hypothèse d’une suppression des concours, ce projet vise à donner à l’IUFM le monopole d’une formation des maîtres d’où seraient enfin exclu, conformément aux principes fondateurs de ces institutions néfastes, tout ce qui relève des vrais savoirs universitaires. C’est ce que nous démontrerons dans l’argumentaire ci-dessous.
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UN MASTER « METIERS DE L’ENSEIGNEMENT ET DE L’EDUCATION » ?
Sans aucune concertation préalable, sans même avoir laissé le temps aux différents UFR concernés par la préparation aux concours d’examiner cette offre de formation au point que l’immense majorité des enseignants-chercheurs en ignore jusqu’à l’existence, l’IUFM de Créteil prétend imposer aux Universités de l’Académie la création d’un « Master des métiers de l’enseignement et de l’éducation » qui ne tient aucun compte des contraintes contextuelles et politiques ni des souhaits – maintes fois exprimés par les responsables des différentes disciplines – de préserver la dimension scientifique de la formation des maîtres. Une offre de formation qui ne tient aucun compte, pour couronner le tout, des besoins et des intérêts des
candidats et des étudiants.
Intempestif et extravagant, n’ayant aucune chance de correspondre à une éventuelle réforme de la formation des maîtres – quelle que soit cette dernière –, irréaliste sur la durée réelle des études, hypocritement discret sur le sort réservé aux candidats en échec, réduisant à la part congrue les savoirs disciplinaires en attendant de pouvoir complètement les supprimer, accablant d’injonctions contradictoires les malheureux étudiants qui s’engageraient dans un tel cursus, insensible aux besoins réels et aux intérêts des candidats, proposant des formations inutiles dans le meilleur des cas et le plus souvent contreproductives, faisant miroiter des débouchés qui n’existent pas, se berçant d’illusions sur les désirs des néo-titulaires de poursuivre « tout au long de la vie » une formation IUFM qui, depuis qu’elle existe, rebute l’immense majorité des stagiaires, ce projet n’a en réalité qu’un but : fournir aux professeurs en « sciences de l’éducation » une masse d’étudiants captifs en substitution des égarés qui, ayant entrepris ce cursus au niveau licence ont subi un enseignement si indigent et si inadapté qu’ils n’arrivent même pas à réussir au concours du primaire. Se situant sans le dire dans l’hypothèse d’une suppression des concours, ce projet vise à donner à l’IUFM le monopole d’une formation des maîtres d’où seraient enfin exclu, conformément aux principes fondateurs de ces institutions néfastes, tout ce qui relève des vrais savoirs universitaires. C’est ce que nous démontrerons dans l’argumentaire ci-dessous.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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Il ne fait pas de doute que l'objectif final est la suppression des concours : nous le disions déjà en 2003 avec les lois de décentralisation.
La "logique" des réformes apparaît : le système va créer des enseignants au rabais, précarisés, et qui n'auront même plus conscience de la valeur du savoir disciplinaire, ayant eux-mêmes reçu une instruction très lacunaire.
Les bases d'une éventuelle reconstruction, sous une impulsion politique audacieuse, seront d'entrée sapées par le nouvel avatar des IUFM.
C'est tragique.
La "logique" des réformes apparaît : le système va créer des enseignants au rabais, précarisés, et qui n'auront même plus conscience de la valeur du savoir disciplinaire, ayant eux-mêmes reçu une instruction très lacunaire.
Les bases d'une éventuelle reconstruction, sous une impulsion politique audacieuse, seront d'entrée sapées par le nouvel avatar des IUFM.
C'est tragique.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
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