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- ysabelDevin
ou de patauger dans la semoule. Ce qui donne une séance très... comique ! Raccourci :
Tout avait commencé dans la semaine, insidieusement, quand je demandai à B., charmant garçon – quelque peu fumiste – de 1ère, pourquoi il ne m’avait pas rendu son D.M. avant les vacances. « Je l’ai oublié chez ma copine, me déclara-t-il benoîtement. » Que diable pouvait bien faire ce devoir chez sa copine ? Il l’aurait fait chez elle… A cette réponse fort innocente je ne pus retenir ma réplique : « N’as-tu rien de plus intéressant à faire chez ta copine qu’un devoir de français ? » Evidemment, l’ambiance du cours se trouva aussitôt très détendue :lol: et c’est un euphémisme. Heureusement que je contins – à grand peine – la fin de ma pensée : Est-ce que j’emmène mes copies chez mes amants ? Bref, j’ai parfois quelque mal à tenir mon rôle d’adulte sérieux, c’est vrai quoi, je suis le professeur !
Après un tel début, il fallait bien que le festival continue…
Ce vendredi matin, on achève l’étude de la scène d’exposition de Tartuffe. Bien sûr la moitié de mes têtes de linottes a oublié son livre dont B. et je ne peux résister à la tentation : « L’aurais-tu oublié sur la table de nuit de ta copine ? » et au voisin qui sommeille à demi-écroulé sur sa chaise : « il faut aussi dormir la nuit… » Je sais, c'est pas sérieux de ma part ; mais parfois je n'arrive plus à garder mon rôle de tortionnaire coincé.
Puis travail sur la scène d’exposition de Phèdre de Racine. Rien de plus barbant pour l’élève moyen ( et ceux -là ils le sont) que ce début de tragédie classique en alexandrins et langue du XVIIe siècle.
Il s’agit donc de réveiller mes bigorneaux avec la mythologie grecque : sexe et sang garantis, le diptyque qui plaît toujours !
Thésée, bel héros grec, grand séducteur devant les dieux qui parvint même à séduire la reine des Amazones, la sublime Antiope, au point qu’elle oublia de le tuer. Et mes élèves d’apprendre les moeurs belliqueuses des amazones.
La suite de l’épisode est renvoyé à la pire heure de la semaine : le vendredi de 16h30 à 17h30 pour cause de cantine…
Mes élèves reviennent passablement énervés – au compte goutte – et d humeur fort joyeuse ce qui a une incidence sur la mienne, je pressens que la concentration va être rude pour tout le monde, moi y compris.
Avant même d’entamer les amours de Thésée je punis une élève qui rumine indiscrètement devant moi : le verbe « ouïr » à tous les temps tous les modes pour le prochain cours. B. qui n’écoutait que d’une oreille se réveille brusquement : Ah ! le verbe jouir ? » (Vous remarquerez que je n’y étais pour rien - pour une fois ) non, lui dis-je faussement choquée, ouïr !
Comme c'est beau la mythologie grecque… Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé, fille de la belle Crète. Au fait, comment appelle-t-on les habitant de la Crète ? oui, les crétois et pas les crétins… à ne pas confondre.
Les femmes de la famille de Phèdre sont condamnées à des amours monstrueuses. Le Minotaure est le demi-frère de Phèdre, issu de la copulation entre Pasiphaé et un taureau – Ah les réactions épouvantées des élèves ! :Gné:
Thésée arrive pour tuer le monstre caché dans son labyrinthe. Ce beau mâle débarque de son bateau et séduit la magnifique Ariane qui l’aide à ressortir du piège avec son célèbre fil. Mais Thésée a trouvé que sa sœur était bien plus charmante et, le sale type, l’abandonne sur un rocher et part avec Phèdre… Thésée tout à ses amours impétueuses avec Phèdre oublie à son retour de hisser une voile blanche et son père Egée de croire que son fils a trépassé et se jette dans la mer qui devient la mer Egée… fils indigne ! :pas vrai:
Phèdre réussit le tour de force de rendre Thésée fidèle… Quelle femme !
De son mariage avec Antiope est né un beau garçon : Hippolyte. Ce bel éphèbe n’aime pas les femmes. Non ! je n’ai pas dit qu’il était homosexuel – même s’il est grec – il ne s’intéresse pas à l’amour.
- comment appelle-t-on quelqu’un qui n’aime pas l’amour ?
- un idiot, dis-je (ben, c’est vrai quoi ! :Oups: )
Le temps passe et Phèdre tombe amoureuse du jeune homme et alors que l’on croit Thésée mort au loin, elle avoue son sentiment incestueux à Hippolyte qui est horrifié. Or, Thésée revient, bien vivant (c'est normal, il faut son lot de péripéties). Phèdre éperdue déclare à son mari que Hippolyte a tenté de la violer – oh la menteuse ! - Thésée, père implacable lance une malédiction sur son fils qui est massacré par un monstre marin. Phèdre s’empoisonne et avoue son mensonge. Pfff !
Calme-toi sinon je vais te donner un verbe !
- Oh oui ! Jouir dit B.
- Le désires-tu vraiment ? et là les élèves sont hilares, je suis morte de rire et je sais que le cours est dorénavant irrattrapable.
Je poursuis pourtant. « Répondez à la question et je m’installe par derrière… – parfois on ferait mieux de se taire car là, c’est le bouquet… mes élèves sont des pervers ! car je voulais juste ne plus voir les élèves de face pour pouvoir reprendre mon sérieux.
On continue cahin-caha. Je distribue deux verbes à une élève qui s’est exclamée « putain ! » : moudre et pouvoir… « que je pute » s’amuse un garçon… bref, c’est vraiment impossible cette heure. Heureusement que j’ai évité le verbe savoir car avec l’imparfait du subjonctif...
- Dites, madame c’est quoi le verbe le plus long ?
- Ce n’est pas la longueur le plus important répliquai-je ingénuement… Aïe ! Aïe ! je vous laisse deviner la réplique de B. qui était vraiment dans une forme olympique !
Et voici comment le professeur de français passe pour une obsédée…
Je finis par leur dire qu’ils faisaient la neige comme les enfants… (prévue par la météo pour ce week-end et je ne me suis pas trompée)
- il va falloir faire un vœu alors dit B.
- ????
- Ben oui, il faut faire un vœu pour la première neige !
- ????
Finalement, parfois on laisse sortir les élèves plus tôt, même si on n’a pas le droit…
Le calme était revenu ce matin pour le cours de soutien...
Tout avait commencé dans la semaine, insidieusement, quand je demandai à B., charmant garçon – quelque peu fumiste – de 1ère, pourquoi il ne m’avait pas rendu son D.M. avant les vacances. « Je l’ai oublié chez ma copine, me déclara-t-il benoîtement. » Que diable pouvait bien faire ce devoir chez sa copine ? Il l’aurait fait chez elle… A cette réponse fort innocente je ne pus retenir ma réplique : « N’as-tu rien de plus intéressant à faire chez ta copine qu’un devoir de français ? » Evidemment, l’ambiance du cours se trouva aussitôt très détendue :lol: et c’est un euphémisme. Heureusement que je contins – à grand peine – la fin de ma pensée : Est-ce que j’emmène mes copies chez mes amants ? Bref, j’ai parfois quelque mal à tenir mon rôle d’adulte sérieux, c’est vrai quoi, je suis le professeur !
Après un tel début, il fallait bien que le festival continue…
Ce vendredi matin, on achève l’étude de la scène d’exposition de Tartuffe. Bien sûr la moitié de mes têtes de linottes a oublié son livre dont B. et je ne peux résister à la tentation : « L’aurais-tu oublié sur la table de nuit de ta copine ? » et au voisin qui sommeille à demi-écroulé sur sa chaise : « il faut aussi dormir la nuit… » Je sais, c'est pas sérieux de ma part ; mais parfois je n'arrive plus à garder mon rôle de tortionnaire coincé.
Puis travail sur la scène d’exposition de Phèdre de Racine. Rien de plus barbant pour l’élève moyen ( et ceux -là ils le sont) que ce début de tragédie classique en alexandrins et langue du XVIIe siècle.
Il s’agit donc de réveiller mes bigorneaux avec la mythologie grecque : sexe et sang garantis, le diptyque qui plaît toujours !
Thésée, bel héros grec, grand séducteur devant les dieux qui parvint même à séduire la reine des Amazones, la sublime Antiope, au point qu’elle oublia de le tuer. Et mes élèves d’apprendre les moeurs belliqueuses des amazones.
La suite de l’épisode est renvoyé à la pire heure de la semaine : le vendredi de 16h30 à 17h30 pour cause de cantine…
Mes élèves reviennent passablement énervés – au compte goutte – et d humeur fort joyeuse ce qui a une incidence sur la mienne, je pressens que la concentration va être rude pour tout le monde, moi y compris.
Avant même d’entamer les amours de Thésée je punis une élève qui rumine indiscrètement devant moi : le verbe « ouïr » à tous les temps tous les modes pour le prochain cours. B. qui n’écoutait que d’une oreille se réveille brusquement : Ah ! le verbe jouir ? » (Vous remarquerez que je n’y étais pour rien - pour une fois ) non, lui dis-je faussement choquée, ouïr !
Comme c'est beau la mythologie grecque… Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé, fille de la belle Crète. Au fait, comment appelle-t-on les habitant de la Crète ? oui, les crétois et pas les crétins… à ne pas confondre.
Les femmes de la famille de Phèdre sont condamnées à des amours monstrueuses. Le Minotaure est le demi-frère de Phèdre, issu de la copulation entre Pasiphaé et un taureau – Ah les réactions épouvantées des élèves ! :Gné:
Thésée arrive pour tuer le monstre caché dans son labyrinthe. Ce beau mâle débarque de son bateau et séduit la magnifique Ariane qui l’aide à ressortir du piège avec son célèbre fil. Mais Thésée a trouvé que sa sœur était bien plus charmante et, le sale type, l’abandonne sur un rocher et part avec Phèdre… Thésée tout à ses amours impétueuses avec Phèdre oublie à son retour de hisser une voile blanche et son père Egée de croire que son fils a trépassé et se jette dans la mer qui devient la mer Egée… fils indigne ! :pas vrai:
Phèdre réussit le tour de force de rendre Thésée fidèle… Quelle femme !
De son mariage avec Antiope est né un beau garçon : Hippolyte. Ce bel éphèbe n’aime pas les femmes. Non ! je n’ai pas dit qu’il était homosexuel – même s’il est grec – il ne s’intéresse pas à l’amour.
- comment appelle-t-on quelqu’un qui n’aime pas l’amour ?
- un idiot, dis-je (ben, c’est vrai quoi ! :Oups: )
Le temps passe et Phèdre tombe amoureuse du jeune homme et alors que l’on croit Thésée mort au loin, elle avoue son sentiment incestueux à Hippolyte qui est horrifié. Or, Thésée revient, bien vivant (c'est normal, il faut son lot de péripéties). Phèdre éperdue déclare à son mari que Hippolyte a tenté de la violer – oh la menteuse ! - Thésée, père implacable lance une malédiction sur son fils qui est massacré par un monstre marin. Phèdre s’empoisonne et avoue son mensonge. Pfff !
Calme-toi sinon je vais te donner un verbe !
- Oh oui ! Jouir dit B.
- Le désires-tu vraiment ? et là les élèves sont hilares, je suis morte de rire et je sais que le cours est dorénavant irrattrapable.
Je poursuis pourtant. « Répondez à la question et je m’installe par derrière… – parfois on ferait mieux de se taire car là, c’est le bouquet… mes élèves sont des pervers ! car je voulais juste ne plus voir les élèves de face pour pouvoir reprendre mon sérieux.
On continue cahin-caha. Je distribue deux verbes à une élève qui s’est exclamée « putain ! » : moudre et pouvoir… « que je pute » s’amuse un garçon… bref, c’est vraiment impossible cette heure. Heureusement que j’ai évité le verbe savoir car avec l’imparfait du subjonctif...
- Dites, madame c’est quoi le verbe le plus long ?
- Ce n’est pas la longueur le plus important répliquai-je ingénuement… Aïe ! Aïe ! je vous laisse deviner la réplique de B. qui était vraiment dans une forme olympique !
Et voici comment le professeur de français passe pour une obsédée…
Je finis par leur dire qu’ils faisaient la neige comme les enfants… (prévue par la météo pour ce week-end et je ne me suis pas trompée)
- il va falloir faire un vœu alors dit B.
- ????
- Ben oui, il faut faire un vœu pour la première neige !
- ????
Finalement, parfois on laisse sortir les élèves plus tôt, même si on n’a pas le droit…
Le calme était revenu ce matin pour le cours de soutien...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- alinetteNeoprof expérimenté
Tu m'auras bien fait rire car je me trouve aussi parfois dans des situations de ce genre.
- Marie-NoireNiveau 6
Tu m'as beaucoup fait rire ! On ne doit pas s'ennuyer pendant tes cours. Au moins, je suis sure que tes élèves se souviendront longtemps de l'histoire de Phèdre !
- sarameaNiveau 10
Bon! Il va falloir que je me prépare... Je commence Phèdre avec mes 1ère! Mais comment éviter les fous rires tout seule quand je repenserai à ce post??????????
- marininhaHabitué du forum
Excellent! cela dit il m'arrive la même chose mais mes élèves ne comprennent pas...
- nad'Expert spécialisé
:lol: Séance très comique et message tout autant...Très bien raconté !!!
- Reine MargotDemi-dieu
pareil pour moi et mes 3e devant la poésie lyrique de hugo: elle était déchaussée : "veux-tu t'en aller dans les bois profonds?
-"mais madame pourquoi on parle de çaaaaaa?" :shock:
et après le lac de lamartine: le fameux: "hâtons-nous, jouissons!" qui a fait exploser la classe.
l'élève qui lit: "ben moi je tombe toujours sur des passages comme ça, je lis plus!"
moi"ah oui, c'est vrai qu'après "les bois profonds", et après "jouissons", c'est difficile!
et quand je les voyais ricaner je faisais: "jouissons!" , et ça marche à tous les coups! bref....
-"mais madame pourquoi on parle de çaaaaaa?" :shock:
et après le lac de lamartine: le fameux: "hâtons-nous, jouissons!" qui a fait exploser la classe.
l'élève qui lit: "ben moi je tombe toujours sur des passages comme ça, je lis plus!"
moi"ah oui, c'est vrai qu'après "les bois profonds", et après "jouissons", c'est difficile!
et quand je les voyais ricaner je faisais: "jouissons!" , et ça marche à tous les coups! bref....
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- sarameaNiveau 10
En parlant de dérapage, j'ai moi-même sorti une bourde énorme avec des 3è il y a 2 ans. Ils étaient super sages et sympas, donc je n'ai jamais eu besoin de noircir les carnets de correspondance sauf pour quelques travaux non présentés par-ci par-là. Et puis ils ont commencé à être chiants, à bavarder un peu. Du coup j'ai piqué ma colère en leur disant que j'allais me mettre à utiliser cet outil bien pratique qui s'appelle le carnent de correspondance bla bla bla... "PARCE QUE LÀ, JE SUIS TROP BONNE"! Je me suis rendu compte de la connerie un peu trop tard...
N'ayant pas pu me contenir, toute la classe m'a suivie dans mon fou rire...
N'ayant pas pu me contenir, toute la classe m'a suivie dans mon fou rire...
- ysabelDevin
saramea a écrit:
Bon! Il va falloir que je me prépare... Je commence Phèdre avec mes 1ère! Mais comment éviter les fous rires tout seule quand je repenserai à ce post??????????
ça va être rude et les élèves ne vont pas comprendre pourquoi brutalement tu éclates de rire ! :Lool:
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
saramea a écrit:En parlant de dérapage, j'ai moi-même sorti une bourde énorme avec des 3è il y a 2 ans. Ils étaient super sages et sympas, donc je n'ai jamais eu besoin de noircir les carnets de correspondance sauf pour quelques travaux non présentés par-ci par-là. Et puis ils ont commencé à être chiants, à bavarder un peu. Du coup j'ai piqué ma colère en leur disant que j'allais me mettre à utiliser cet outil bien pratique qui s'appelle le carnent de correspondance bla bla bla... "PARCE QUE LÀ, JE SUIS TROP BONNE"! Je me suis rendu compte de la connerie un peu trop tard...
N'ayant pas pu me contenir, toute la classe m'a suivie dans mon fou rire...
il y a qq années, un lapsus épouvantable à un élève de seconde. Au lieyu de lui dire : "sors ton texte", je lui dis "sors ton sexe" :Oups: Imaginez l'état de la classe...
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- sarameaNiveau 10
Ouai!!!!! Alors les bourdes "texte" / "sexe", c'est horrible!
Un collègue a dit: "sortez vos cahiers de sexe"!
Et j'y suis passée aussi avec des 3è: "il est important de bien cerner le sens du sexe"... Mais j'ai changé d'établissement depuis...
Depuis, je fais super gaffe, ça me stresse dès que j'ai le mot "texte" a placer, et on doit le placer toutes les 5 minutes!!!
Un collègue a dit: "sortez vos cahiers de sexe"!
Et j'y suis passée aussi avec des 3è: "il est important de bien cerner le sens du sexe"... Mais j'ai changé d'établissement depuis...
Depuis, je fais super gaffe, ça me stresse dès que j'ai le mot "texte" a placer, et on doit le placer toutes les 5 minutes!!!
- sarameaNiveau 10
ysabel a écrit:saramea a écrit:En parlant de dérapage, j'ai moi-même sorti une bourde énorme avec des 3è il y a 2 ans. Ils étaient super sages et sympas, donc je n'ai jamais eu besoin de noircir les carnets de correspondance sauf pour quelques travaux non présentés par-ci par-là. Et puis ils ont commencé à être chiants, à bavarder un peu. Du coup j'ai piqué ma colère en leur disant que j'allais me mettre à utiliser cet outil bien pratique qui s'appelle le carnent de correspondance bla bla bla... "PARCE QUE LÀ, JE SUIS TROP BONNE"! Je me suis rendu compte de la connerie un peu trop tard...
N'ayant pas pu me contenir, toute la classe m'a suivie dans mon fou rire...
il y a qq années, un lapsus épouvantable à un élève de seconde. Au lieyu de lui dire : "sors ton texte", je lui dis "sors ton sexe" :Oups: Imaginez l'état de la classe...
Franchement Ysabel, ton lapsus est pire que le mien je crois. Je ne m'en remets pas!! Je suis morte de rire !!
- ElectreNiveau 2
Je cite : « N’as-tu rien de plus intéressant à faire chez ta copine qu’un devoir de français ? » ; « L’aurais-tu oublié sur la table de nuit de ta copine ? » ; « il faut aussi dormir la nuit… » ; le verbe « ouïr » à tous les temps ; "comment appelle-t-on quelqu’un qui n’aime pas l’amour ?" "un idiot", dis-je ; "Calme-toi sinon je vais te donner un verbe !" "Oh oui ! Jouir" dit B. "Le désires-tu vraiment ?" ; « Répondez à la question et je m’installe par derrière… " ; "Dites, madame c’est quoi le verbe le plus long ?" "Ce n’est pas la longueur le plus important, répliquai-je ingénuement"
Allez, ne nous dis pas que tu ne le fais pas exprès... Tu les cherches, réellement, et sur ce terrain-là.
Expressions que tu aurais pu éviter (car elles ne se disent pas dans ces circonstances-là) : "je m'installe par derrière" -???- On dit plutôt "au fond de la salle", ou à la rigueur "derrière"... non ? Il fallait le vouloir pour dire "par derrière"...
"ouïr"... quand on a ce profil de classe, la réaction pouvait vraiment être anticipée ! Il y a tellement d'autres verbes...
"Ce n'est pas la longueur que compte"... euh... on le dit pour les rédactions ou les devoirs écrits, mais en parlant d'un verbe... pourquoi répondre cela ? Certes, la question était idiote... mais la réponse était orientée.
"Je vais te donner un verbe"... et dire ça à ce fameux B... Sachant que vous veniez de dire "jouir"... c'était sous-entendu de ta part, non ?
etc...etc...
Donc, certes, on peut faire de bourdes, mais les bourdes sont censées être... involontaires. Je trouve ça étrange que tu t'amuses autant avec eux... sur ça. Surtout que c'est souvent toi qui commences, me semble-t-il. Mais cela ne me regarde pas, je réagis juste parce que tu tenais visiblement à nous en faire part.
Allez, ne nous dis pas que tu ne le fais pas exprès... Tu les cherches, réellement, et sur ce terrain-là.
Expressions que tu aurais pu éviter (car elles ne se disent pas dans ces circonstances-là) : "je m'installe par derrière" -???- On dit plutôt "au fond de la salle", ou à la rigueur "derrière"... non ? Il fallait le vouloir pour dire "par derrière"...
"ouïr"... quand on a ce profil de classe, la réaction pouvait vraiment être anticipée ! Il y a tellement d'autres verbes...
"Ce n'est pas la longueur que compte"... euh... on le dit pour les rédactions ou les devoirs écrits, mais en parlant d'un verbe... pourquoi répondre cela ? Certes, la question était idiote... mais la réponse était orientée.
"Je vais te donner un verbe"... et dire ça à ce fameux B... Sachant que vous veniez de dire "jouir"... c'était sous-entendu de ta part, non ?
etc...etc...
Donc, certes, on peut faire de bourdes, mais les bourdes sont censées être... involontaires. Je trouve ça étrange que tu t'amuses autant avec eux... sur ça. Surtout que c'est souvent toi qui commences, me semble-t-il. Mais cela ne me regarde pas, je réagis juste parce que tu tenais visiblement à nous en faire part.
- ysabelDevin
parfois je m'amuse mais parfois c'est vraiment involontaire... et vendredi après-midi il n'y avait rien de volontaire du tout...
Et parfois avec la fatigue d'une grande journée de cours on fait aussi des lapsus et autres.
Et parfois avec la fatigue d'une grande journée de cours on fait aussi des lapsus et autres.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Pierre_au_carréGuide spirituel
ysabel a écrit:parfois je m'amuse mais parfois c'est vraiment involontaire... et vendredi après-midi il n'y avait rien de volontaire du tout...
Et parfois avec la fatigue d'une grande journée de cours on fait aussi des lapsus et autres.
Si tu te confesses le WE suivant, ça ira...
- sara0705Niveau 7
Je suis également écroulée de rire devant mon écran!!
Je confirme que je fais souvent des bourdes de ce genre avec mes lycéens, et j'adore!!!
Si toi tu ne soulèves pas ou ne remarques pas le deuxième sens d'une expression(qu'elle soit volontairement dite ou non), eux le feront de toute façon. Alors moi je dis mieux vaut un bon fou rire général auquel tu participes, que des gloussements à plusieurs endroits de la classe, qui entrainent systématiquement le voisin à dire "hein, pourquoi tu ris?" et l'élève rieur d'expliquer, l'autre de se mettre à rire...bref, trop de temps perdu, alors que la parenthèse aurait pu être vite refermée, si tu avais dit "oui, allez, on a bien ri, on se remet au boulot"
Bref, je crois que ce n'est pas aussi choquant que ça de s'amuser un peu avec eux, sur le sens des textes, sur "ça", comme le dit Electre, car il faut bien le dire, surtout quand tu fais des textes comme Phèdre, (et encore plus quand tu le racontes à la manière d'ysabel!!! , qui a raison de dire que c'est un bon moyen de réveiller les élèves), ça les rend attentifs!!!!
Alors il ne faut pas non plus en faire une habitude, (quoique j'avais une prof de fac qui avait l'art de dénicher du sexe dans chaque texte...), mais quand tu as des "grands", tu peux te permettre plus de choses qu'avec les collégiens.
Mes TL l'an dernier ont eu du mal à se remettre de l'analyse du passage du Guépard dans lequel Tancredi et Angelica explorent l'étendue des pièces et appartements inutilisés du palais des Salina!!Ils ont maintenant bien compris que les deux personnages avaient envie de....mais n'ont rien fait, et quand tu pousses un peu l'étude des relations amoureuses, ils comprennent tout seuls!!
Mes 1ere ES ont même élaboré une intéressante théorie, sur la première scène du film de Frears, Les Liaisons dangereuses....Mais que fait donc un séducteur comme Valmont tout seul dans un lit, en train de passer discrètement une serviette chaude sous les draps???? (et là, c'est pas moi, je n'avais même pas pensé qu'il pouvait y avoir quelque chose de ce genre!!)
Avec une 3ème, j'ai fait une fois L'invitation au voyage, de Baudelaire, et après une lecture plutôt littérale du texte, j'essaie de leur faire comprendre ce qui se cache vraiment derrière ce voyage. Et, en les voyant totalement à côté de la plaque, j'ai dit "oh, quand même, ça m'étonne, pour une fois qu'il y a un truc bien dans un texte, vous ne voyez rien!", et j'insiste....Ils ont compris tout seuls, et ma remarque les a fait sourire!
Et en vrai, ces moments où les élèves hésitent entre "je suis choqué, madame", ou "ah bon, vous pensez que c'est ça?", ou jouer d'eux mêmes le jeu des allusions, moi, j'adore, ça a toujours quelque chose d'amusant.
Disons qu'avec un public lycéen, tu peux utiliser l'ironie, tu peux "casser" gentiment, et si la classe a bon esprit, ils ne le prendront pas mal.
J'utilise beaucoup la "casse", gentille, un peu moqueuse, mais jamais méchante. Si tua s un élève un peu pénible, ça permet de le remettre à sa place, sans qu'il se vexe, mais il est calmé.
Je ne vois pas pourquoi on devrait toujours montrer un visage sérieux, on ne peut pas l'être tout le temps, eh bien justement, que cela nous serve!
Alors, dites, est-ce si grave, si je dis prendre un certain plaisir à titiller mes élèves??
Je confirme que je fais souvent des bourdes de ce genre avec mes lycéens, et j'adore!!!
Si toi tu ne soulèves pas ou ne remarques pas le deuxième sens d'une expression(qu'elle soit volontairement dite ou non), eux le feront de toute façon. Alors moi je dis mieux vaut un bon fou rire général auquel tu participes, que des gloussements à plusieurs endroits de la classe, qui entrainent systématiquement le voisin à dire "hein, pourquoi tu ris?" et l'élève rieur d'expliquer, l'autre de se mettre à rire...bref, trop de temps perdu, alors que la parenthèse aurait pu être vite refermée, si tu avais dit "oui, allez, on a bien ri, on se remet au boulot"
Bref, je crois que ce n'est pas aussi choquant que ça de s'amuser un peu avec eux, sur le sens des textes, sur "ça", comme le dit Electre, car il faut bien le dire, surtout quand tu fais des textes comme Phèdre, (et encore plus quand tu le racontes à la manière d'ysabel!!! , qui a raison de dire que c'est un bon moyen de réveiller les élèves), ça les rend attentifs!!!!
Alors il ne faut pas non plus en faire une habitude, (quoique j'avais une prof de fac qui avait l'art de dénicher du sexe dans chaque texte...), mais quand tu as des "grands", tu peux te permettre plus de choses qu'avec les collégiens.
Mes TL l'an dernier ont eu du mal à se remettre de l'analyse du passage du Guépard dans lequel Tancredi et Angelica explorent l'étendue des pièces et appartements inutilisés du palais des Salina!!Ils ont maintenant bien compris que les deux personnages avaient envie de....mais n'ont rien fait, et quand tu pousses un peu l'étude des relations amoureuses, ils comprennent tout seuls!!
Mes 1ere ES ont même élaboré une intéressante théorie, sur la première scène du film de Frears, Les Liaisons dangereuses....Mais que fait donc un séducteur comme Valmont tout seul dans un lit, en train de passer discrètement une serviette chaude sous les draps???? (et là, c'est pas moi, je n'avais même pas pensé qu'il pouvait y avoir quelque chose de ce genre!!)
Avec une 3ème, j'ai fait une fois L'invitation au voyage, de Baudelaire, et après une lecture plutôt littérale du texte, j'essaie de leur faire comprendre ce qui se cache vraiment derrière ce voyage. Et, en les voyant totalement à côté de la plaque, j'ai dit "oh, quand même, ça m'étonne, pour une fois qu'il y a un truc bien dans un texte, vous ne voyez rien!", et j'insiste....Ils ont compris tout seuls, et ma remarque les a fait sourire!
Et en vrai, ces moments où les élèves hésitent entre "je suis choqué, madame", ou "ah bon, vous pensez que c'est ça?", ou jouer d'eux mêmes le jeu des allusions, moi, j'adore, ça a toujours quelque chose d'amusant.
Disons qu'avec un public lycéen, tu peux utiliser l'ironie, tu peux "casser" gentiment, et si la classe a bon esprit, ils ne le prendront pas mal.
J'utilise beaucoup la "casse", gentille, un peu moqueuse, mais jamais méchante. Si tua s un élève un peu pénible, ça permet de le remettre à sa place, sans qu'il se vexe, mais il est calmé.
Je ne vois pas pourquoi on devrait toujours montrer un visage sérieux, on ne peut pas l'être tout le temps, eh bien justement, que cela nous serve!
Alors, dites, est-ce si grave, si je dis prendre un certain plaisir à titiller mes élèves??
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"I don't wanna work today, maybe I just want to stay, just take it easy cause there's no stress"
- AbraxasDoyen
"Je trouve ça étrange que tu t'amuses autant avec eux... sur ça" écrit Electre…
Il n'y a pas de pseudo tout à fait innocent : choisir celui de la plus célèbre vierge de Grèce, et condamner le discours sur le "Ça", comme dirait un freusien, ça ne s'interroge mê^mê pas.
Mais comment diable voulez-vous parler de Phèdre (et d'une fouultitude de textes) sans parler de sexe ? C'est pour le coup un lapsus révélateur — non de ce que l'on pense, mais de ce qu'est la littérature.
Si vous faites un texte à base mythologique, c'est inévitable. Si c'est à base biblique, c'est inévitable. Si c'est à base freudienne (à partir du XXème siècle, mais il y en a avant, au fond), c'est inévitable. Si vous ajoutez à cela les épicuriens, les provocateurs et quelques autres, qu'est-ce qui vous reste qui ne parle pas de t/sexe ? Bien sûr, on peut contourner, éviter Germinal / l'Assommoir / Nana / Thérèse Raquin et quelques autres, et ne plus faire que "j'accuse". Mais justement, ça tombe bien, ce n'est pas de la littérature.
Je me souviens avoir discuté (il y a longtemps, longtemps…) avec Pierre Bordas, l'éditeur de Lagarde & Michard. Il me raconta comment ils avaient truandé les textes sans même le signaler pour prendre le marché des écoles religieuses belges. Et c'est comme ça qu'ils citaient la Ballade des dalmes du temps jadis en écrivant : "par qui fut châtié et puis moine" — au lieu de "châtré". C'est comme ça qu'ils citaient Grandgousier se lamentant sur la mort ("Ah, Badebec, ma mignonne, ma mie") de sa femme en omettant la suite ("ma pantoufle, ma savate" est revenu après 68, libéralisation oblige, mais "mon petit con" et la parenthèse suivante n'a jamais eu droit de cité : pourtant, comme exemple de gigantisme et d'exagération, les "arpents" et "sexterées" du sexe de la dame renvoient fondamentalement, si je puis dire, à la débauche même du texte rabelaisien.
Il n'y a pas de pseudo tout à fait innocent : choisir celui de la plus célèbre vierge de Grèce, et condamner le discours sur le "Ça", comme dirait un freusien, ça ne s'interroge mê^mê pas.
Mais comment diable voulez-vous parler de Phèdre (et d'une fouultitude de textes) sans parler de sexe ? C'est pour le coup un lapsus révélateur — non de ce que l'on pense, mais de ce qu'est la littérature.
Si vous faites un texte à base mythologique, c'est inévitable. Si c'est à base biblique, c'est inévitable. Si c'est à base freudienne (à partir du XXème siècle, mais il y en a avant, au fond), c'est inévitable. Si vous ajoutez à cela les épicuriens, les provocateurs et quelques autres, qu'est-ce qui vous reste qui ne parle pas de t/sexe ? Bien sûr, on peut contourner, éviter Germinal / l'Assommoir / Nana / Thérèse Raquin et quelques autres, et ne plus faire que "j'accuse". Mais justement, ça tombe bien, ce n'est pas de la littérature.
Je me souviens avoir discuté (il y a longtemps, longtemps…) avec Pierre Bordas, l'éditeur de Lagarde & Michard. Il me raconta comment ils avaient truandé les textes sans même le signaler pour prendre le marché des écoles religieuses belges. Et c'est comme ça qu'ils citaient la Ballade des dalmes du temps jadis en écrivant : "par qui fut châtié et puis moine" — au lieu de "châtré". C'est comme ça qu'ils citaient Grandgousier se lamentant sur la mort ("Ah, Badebec, ma mignonne, ma mie") de sa femme en omettant la suite ("ma pantoufle, ma savate" est revenu après 68, libéralisation oblige, mais "mon petit con" et la parenthèse suivante n'a jamais eu droit de cité : pourtant, comme exemple de gigantisme et d'exagération, les "arpents" et "sexterées" du sexe de la dame renvoient fondamentalement, si je puis dire, à la débauche même du texte rabelaisien.
- RuthvenGuide spirituel
Abraxas a écrit:
Je me souviens avoir discuté (il y a longtemps, longtemps…) avec Pierre Bordas, l'éditeur de Lagarde & Michard. Il me raconta comment ils avaient truandé les textes sans même le signaler pour prendre le marché des écoles religieuses belges.
C'est pourquoi la nostalgie du Lagarde et Michard comme manuel idyllique est quand même assez risible (l'intérêt d'un anthologie chronologique ne doit pas faire oublier le caractère compassé et vieillot de l'ensemble).
Il y a une certaine pudibonderie dans l'obsession de l'argumentation qui désincarne et formalise la chair même des textes (quoiqu'avec Brantôme, on pourrait faire un cours sympathique autour de l'argumentation "Sur la beauté de la belle jambe...").
C'est un peu dommage de laisser le discours sur le désir à la pornocratie commerciale et généralisée, au fantasme de masse que l'on consomme indifféremment comme n'importe quel produit manufacturé, les textes sont aussi porteurs d'un imaginaire, mais de ces choses là, on ne parle pas en cours ; le sexe, c'est pour les SVT, quelle triste perspective !
Et pourtant, le seul truc qui a marché dans mon dernier avec une classe de terreurs, c'est la dialectique de la dentelle, qui dérobe tout en montrant, suscitant par ce scintillement ou clignotement, le désir (bon, j'avoue avoir piqué à Barthes l'idée de l'intermittence, de l'apparition-disparition comme moment proprement érotique).
- AbraxasDoyen
Alors là, Lord Ruthven, j'adhère à 110% !
Outre Barthes, essayez Starobinski — un article intitulé "le voile de Poppée", par référence à la célèbre toile (anonyme : c'est encore plus beau) de l'Ecole de fontainebleau. Le Texte, c'est cette tunique visible / invisible qui cache et exhibe le désir.
Outre Barthes, essayez Starobinski — un article intitulé "le voile de Poppée", par référence à la célèbre toile (anonyme : c'est encore plus beau) de l'Ecole de fontainebleau. Le Texte, c'est cette tunique visible / invisible qui cache et exhibe le désir.
- AbraxasDoyen
Vous la trouverez là :
http://www.aparences.net/fontainebleau/fontainebleau4a.html
Dommage qu'on ne puisse pas poster des iconos, sur ce forum ! Je suggère aux administrateurs, pour la prochaine réfection, d'avoir un espace dossier, où l'on pourrait entasser des docs écrits ou figurés — un fonds au sens bibliothécaire du terme, où chacun pourrait aller puiser. Ça enrichirait les cours des uns et des autres.
http://www.aparences.net/fontainebleau/fontainebleau4a.html
Dommage qu'on ne puisse pas poster des iconos, sur ce forum ! Je suggère aux administrateurs, pour la prochaine réfection, d'avoir un espace dossier, où l'on pourrait entasser des docs écrits ou figurés — un fonds au sens bibliothécaire du terme, où chacun pourrait aller puiser. Ça enrichirait les cours des uns et des autres.
- ElectreNiveau 2
Bon, ok, je m'explique davantage : parler de sexe quand on parle de Phèdre ne me choque pas, et titiller les élèves non plus. Je suis contre les censures de ce genre.
Mais tout ce que j'ai relevé (vous pourrez relire mon message) était à chaque fois sans aucun rapport avec l'étude menée en classe (la longueur du verbe, se mettre par-derrière, dormir chez sa copine...). Je n'ai absolument pas tiqué sur le reste. Je ne comprends même pas comment vous avez pu faire des raccourcis de ce genre.
Donc Sara0705, quand tu dis "je crois que ce n'est pas aussi choquant que ça de s'amuser un peu avec eux, sur le sens des textes, sur "ça"", tu as bien ajouté "sur le sens des textes", et là, je suis d'accord, et je n'ai pas l'impression d'avoir écrit, dans mon précédent message, que cela me choquait.
Et euh, Abraxas..."Il n'y a pas de pseudo tout à fait innocent : choisir celui de la plus célèbre vierge de Grèce, et condamner le discours sur le "Ça", comme dirait un freudien, ça ne s'interroge même pas"... C'est toi qui le dis... et tu manies effectivement le fouet comme personne. Et je persiste à penser que ma classe n'est pas le plateau de Ruquier ou d'Ardisson. Ceci dit, si vous voulez absolument prouver à vos élèves que vous êtes dans le coup (à propos : ta photo, Abraxas, date un peu... la mode est maintenant aux éphèbes moins virils), continuez à les faire glousser, bander accessoirement, et moi, je continue à penser qu'un prof n'a pas à utiliser le même vecteur qu'un animateur télévisuel.
PS : N'est-ce pas vous qui avez attaqué Bégaudeau parce qu'il était trop proche de ses élèves ? Ah, oui... il n'a pas parlé de cul avec eux, c'est vrai. Revenez dans le post qui lui était consacré... C'est Electre, encore, l'avocate des causes perdues, qui le défendait.
Mais tout ce que j'ai relevé (vous pourrez relire mon message) était à chaque fois sans aucun rapport avec l'étude menée en classe (la longueur du verbe, se mettre par-derrière, dormir chez sa copine...). Je n'ai absolument pas tiqué sur le reste. Je ne comprends même pas comment vous avez pu faire des raccourcis de ce genre.
Donc Sara0705, quand tu dis "je crois que ce n'est pas aussi choquant que ça de s'amuser un peu avec eux, sur le sens des textes, sur "ça"", tu as bien ajouté "sur le sens des textes", et là, je suis d'accord, et je n'ai pas l'impression d'avoir écrit, dans mon précédent message, que cela me choquait.
Et euh, Abraxas..."Il n'y a pas de pseudo tout à fait innocent : choisir celui de la plus célèbre vierge de Grèce, et condamner le discours sur le "Ça", comme dirait un freudien, ça ne s'interroge même pas"... C'est toi qui le dis... et tu manies effectivement le fouet comme personne. Et je persiste à penser que ma classe n'est pas le plateau de Ruquier ou d'Ardisson. Ceci dit, si vous voulez absolument prouver à vos élèves que vous êtes dans le coup (à propos : ta photo, Abraxas, date un peu... la mode est maintenant aux éphèbes moins virils), continuez à les faire glousser, bander accessoirement, et moi, je continue à penser qu'un prof n'a pas à utiliser le même vecteur qu'un animateur télévisuel.
PS : N'est-ce pas vous qui avez attaqué Bégaudeau parce qu'il était trop proche de ses élèves ? Ah, oui... il n'a pas parlé de cul avec eux, c'est vrai. Revenez dans le post qui lui était consacré... C'est Electre, encore, l'avocate des causes perdues, qui le défendait.
- InvitéInvité
Je suis d'accord avec toi, Electre.
J'ai connu aussi des profs de fac (de fac catho, en plus), se sentant tellement obligés d'être dans le coup, qu'ils collaient du sexe là où il n'y en avait pas...Ben c'était lourd. Bon, je ne dis pas cela pour Ysabel qui est drôle et qui me fait souvent rire, je dis ça pour notre Démon ...celui qui se gausse de ton pseudo alors qu'il a si bien choisi le sien....
J'ai connu aussi des profs de fac (de fac catho, en plus), se sentant tellement obligés d'être dans le coup, qu'ils collaient du sexe là où il n'y en avait pas...Ben c'était lourd. Bon, je ne dis pas cela pour Ysabel qui est drôle et qui me fait souvent rire, je dis ça pour notre Démon ...celui qui se gausse de ton pseudo alors qu'il a si bien choisi le sien....
- sara0705Niveau 7
Mais enfin, c'est dingue, d'être aussi radical, quand même!!
On se fait rembarrer dès qu'on a un avis!!
D'une part, personne n'a dit que ça servait à être dans le coup. Faut quand même être sérieusement atteint ou n'avoir pas autre chose dans sa pratique d'enseignant qui vaille le coup, si on se rabat sur ça pour être écouté de ses élèves!!!
D'autre part, nous ne collons pas de sexe là où il n'y en a pas, et je ne vois pas ce que "il faut dormir la nuit" a de bien méchant, choquant, je le dis souvent à un élève qui baille, sans pour autant qu'il y ai quoi que ce soir derrière (oup's j'ai écrit le mot derrière, je suis vraiment obsédée!!!) , et même si c'est le cas, quel est le problème?
Enfin, puisque tu cites nos propos, je me permets de citer les tiens, Electre : "continuez à faire glousser, bander accessoirement"!! Mais qui tient des propos sexuels ici??? Sérieusement, tu pousses le bouchon, personne n'a dit cela!!
Ceci n'est pas un débat "profs proches de ses élèves, forcément obsédés donc dans le coup" contre "profs sérieux, toujours distants donc psychorigides"!!!
Décidément, j'aimais bien ce forum avant, mais depuis quelques temps, il se trouve toujours quelqu'un pour crier au scandale sur n'importe quel sujet. A croire qu'on ne peut pas avoir une discution et avoir des avis différents sans que les participants se sentent agressés d'une amnière ou d'une autre.
Ah oui, ce fil s'intitule "l'art de déraper", eh ben je crois que c'est ce qu'on fait!
On se fait rembarrer dès qu'on a un avis!!
D'une part, personne n'a dit que ça servait à être dans le coup. Faut quand même être sérieusement atteint ou n'avoir pas autre chose dans sa pratique d'enseignant qui vaille le coup, si on se rabat sur ça pour être écouté de ses élèves!!!
D'autre part, nous ne collons pas de sexe là où il n'y en a pas, et je ne vois pas ce que "il faut dormir la nuit" a de bien méchant, choquant, je le dis souvent à un élève qui baille, sans pour autant qu'il y ai quoi que ce soir derrière (oup's j'ai écrit le mot derrière, je suis vraiment obsédée!!!) , et même si c'est le cas, quel est le problème?
Enfin, puisque tu cites nos propos, je me permets de citer les tiens, Electre : "continuez à faire glousser, bander accessoirement"!! Mais qui tient des propos sexuels ici??? Sérieusement, tu pousses le bouchon, personne n'a dit cela!!
Ceci n'est pas un débat "profs proches de ses élèves, forcément obsédés donc dans le coup" contre "profs sérieux, toujours distants donc psychorigides"!!!
Décidément, j'aimais bien ce forum avant, mais depuis quelques temps, il se trouve toujours quelqu'un pour crier au scandale sur n'importe quel sujet. A croire qu'on ne peut pas avoir une discution et avoir des avis différents sans que les participants se sentent agressés d'une amnière ou d'une autre.
Ah oui, ce fil s'intitule "l'art de déraper", eh ben je crois que c'est ce qu'on fait!
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"I don't wanna work today, maybe I just want to stay, just take it easy cause there's no stress"
- Reine MargotDemi-dieu
bon , encore une fois, camomille et nutella pour tous?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- sara0705Niveau 7
marquisedemerteuil a écrit:bon , encore une fois, camomille et nutella pour tous?
Oui, merci Marquise, avec plaisir!!
Si les modos veulent que j'édite ou supprime mon message, de manière à m'exprimer plus posément (parce que bon, je m'insurge contre les gens qui se mettent en pétard, mais finalement je n'en suis pas loin! :Oups: ), pas de souci!
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