- InvitéInvité
Stered a écrit:J'ai connu la salle en U : après deux heures de cours dedans, je me débrouillais pour y arriver en avance et la remettre "normalement". C'était chiant de défaire et refaire, mais je ne pouvais pas faire cours sereinement dedans.
J'ai essayé mais les élèves n'ont pas réussi à remettre exactement les tables comme elle étaient, d'où le mécontentement du collègue dont c'est la salle...
J'ai donc dû supporter 8 h/semaine cette salle.
- SteredDoyen
Mouais... Une salle n'est pas à quelqu'un... En théorie du moins, c'est sûr !
Franchement, j'ai un souvenir exécrable de mes 2h dans cette configuration. C'était à peine gérable ! Cela explique à mon avis une bonne part de ce que tu as vécu cette année.
Franchement, j'ai un souvenir exécrable de mes 2h dans cette configuration. C'était à peine gérable ! Cela explique à mon avis une bonne part de ce que tu as vécu cette année.
- InvitéInvité
J'ai eu ça et la salle où on ne peut pas passer entre les tables. La première rangée tenait presque toute la largeur de la salle à moins de passer sur la gauche, mais du coup, quand j'étais au tableau, impossible de me diriger en marchant vers tout élève perturbateur situé ailleurs qu'au premier rang, à moins de faire un détour par la gauche...Très spécial aussi. En plus, la porte de la salle passait son temps à s'ouvrir, donc les élèves disaient "Un fantôme !", la refermaient, mais elle se rouvrait...Avec une chaise pour tenir la porte, elle restait fermée, mais pour peu qu'un surveillant vienne ou qu'un élève veuille aller à l'infirmerie. J'y étais en fin de journée : mes deux pires heures de la semaine.
- lene75Prophète
Ça me "rassure" un peu que vous soyez nombreux à avoir des problèmes avec certaines de vos classes. Pour moi, un prof qui n'a pas de problèmes avec les classes qui ne posent pas de problème et qui a des problèmes avec des classes plus difficiles (c'est mon cas) n'est pas un bon prof. J'ai aussi découvert que beaucoup de profs devaient s'arrêter / pousser une gueulante pour obtenir le silence. Même chose : dans mon idée un prof qui doit faire ça était un prof qui ne savait pas se faire respecter... bon, je ne sais pas si ce sont de bonnes nouvelles malgré tout.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CarabasVénérable
Mouais enfin je crois que tu as une très haute idée de ce qu'est un bon prof, Lene.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Reine MargotDemi-dieu
heu, oui, ne pas avoir de mal avec les classes calmes et du mal avec celles qui posent problème à tout le monde... ben c'est être un prof normal non?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
Mes collègues qui n'ont aucun problème sont ceux qui crient sur un mode continu, de telle sorte que comme ils ne parlent jamais, ils ne haussent jamais la voix. Quand je passe à côté de leurs salles, c'est le calme absolu. Je vois un professeur silencieux, vaquant à ses occupations, devant des élèves qui dorment ou font des exercices, mais de temps à autre, le professeur se fait à nouveau entendre. Je n'arriverais pas à faire ça, malheureusement.
Ceci étant, je me souviens d'une classe de STG très dissipée qui m'a fichu une paix royale à partir du jour où, à cause d'une énormité dite par un élève, j'ai éclaté de rire au fond de la classe, fou rire impossible à réprimer, et du coup, ils ont ri aussi...et c'est aussi la classe qui m'a donné le plus de cadeaux en fin d'année. Mais dans une autre classe, ça aurait pu conduire au désastre.
De toute façon, pour avoir souvent changé d'établissement, ça dépend beaucoup de l'ambiance générale. Cette année, en fin d'année, les élèves me disent qu'ils veulent me ravoir l'an prochain car je suis cool, sympa, et qu'ils ne veulent pas de mes collègues. Je ne dois donc pas avoir atteint le stade "bordélisé" qui fait réagir les parents d'élèves et les élèves dans le sens "On n'en veut plus l'an prochain, c'est le foutoir et on ne bosse pas !" Mais malgré tout, je n'en suis pas loin : il y a tant de profs autoritaires dans mon bahut que je suis dans l'ombre des rats dominants.
Ceci étant, je me souviens d'une classe de STG très dissipée qui m'a fichu une paix royale à partir du jour où, à cause d'une énormité dite par un élève, j'ai éclaté de rire au fond de la classe, fou rire impossible à réprimer, et du coup, ils ont ri aussi...et c'est aussi la classe qui m'a donné le plus de cadeaux en fin d'année. Mais dans une autre classe, ça aurait pu conduire au désastre.
De toute façon, pour avoir souvent changé d'établissement, ça dépend beaucoup de l'ambiance générale. Cette année, en fin d'année, les élèves me disent qu'ils veulent me ravoir l'an prochain car je suis cool, sympa, et qu'ils ne veulent pas de mes collègues. Je ne dois donc pas avoir atteint le stade "bordélisé" qui fait réagir les parents d'élèves et les élèves dans le sens "On n'en veut plus l'an prochain, c'est le foutoir et on ne bosse pas !" Mais malgré tout, je n'en suis pas loin : il y a tant de profs autoritaires dans mon bahut que je suis dans l'ombre des rats dominants.
- Marie LaetitiaBon génie
lene75 a écrit:Ça me "rassure" un peu que vous soyez nombreux à avoir des problèmes avec certaines de vos classes. Pour moi, un prof qui n'a pas de problèmes avec les classes qui ne posent pas de problème et qui a des problèmes avec des classes plus difficiles (c'est mon cas) n'est pas un bon prof. J'ai aussi découvert que beaucoup de profs devaient s'arrêter / pousser une gueulante pour obtenir le silence. Même chose : dans mon idée un prof qui doit faire ça était un prof qui ne savait pas se faire respecter... bon, je ne sais pas si ce sont de bonnes nouvelles malgré tout.
Wow ! Lene, on ne peut pas être responsable de tout. Il faut lâcher prise aussi. Un prof même prodigieux ne rendra pas polies et disciplinées de petites pécores qui n'ont jamais appris à l'être. Contrairement à certains discours culpabilisateurs, non, si bidulle pète un cable parce qu'on lui a demandé de retirer ses écouteurs, c'est bidulle qui a un problème, pas toi. Si une classe bavarde, ça peut être aussi parce qu'une sale ambiance s'est installée, quelques meneurs ont réussi à capter le gros des troupes. Bref il y a des tas d'explications, qui ne tiennent pas seulement de la responsabilité de l'enseignant. Voire pas du tout, quelquefois.
(ps j'aime ton avatar, non, en fait, je craque devant :lol: )
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- reinedesabaEsprit éclairé
Je te comprends parfaitement Lene. Dans mon idée, héritée de ce que j'avais vécu, le bon prof était respecté parce qu'il apportait aux élèves les connaissances essentielles. A partir de là, pas besoin de pousser de gueulante pour obtenir le calme, pour le travail à la maison éventuellement mais les devoirs, de toute façon doivent être faits (en classe, évidemment, inutile de s'énerver car il va de soi que si le prof est respecté on fait ce qu'il y a à faire).
J'ai dû en rabattre pas mal cette année. J'ai fait deux collèges assez difficiles et je dois admettre que, la bordélisée, ça a souvent été moi.
Dans le premier collège, en novembre, nous avions établi une relation de travail correcte avec les 5°. Et là, c'est vrai, peu de gueulantes. Si trop de bavardages, j'arrêtais le cours et, au bout d'un moment, je ramassais certains carnets et, si cela ne suffisait pas, je proposais : "certains ont vraiment envie de bavarder, ils vont donc aller parler avec avec Mme T. (la cpe, une vraie terreur et les élèves savaient que ce n'était pas de la rigolade car certains y avaient déjà eu droit). En général, ça marchait et on reprenait le travail sans souci. En revanche, j'avais arrêté le travail de groupe car ils faisaient trop de bruit (mais tout en travaillant : ils étaient naturellement bruyants) et j'avais peur qu'ils dérangent les classes d'à côté. Le seul jour où nous avons continué les travaux de groupes était le mercredi car j'étais toute seule dans le couloir, ils ne pouvaient donc objectivement déranger personne.
Dans le deuxième collège, ça a été bien pire. J'ai eu une classe de 5° dans laquelle un groupe de 9 garçons s'entendaient pour foutre le bordel. Malgré mes sanctions et celles de leur pp, rien n'y a fait. J'ai été obligée d'en virer minimum 5 par cours à chaque cours depuis la rentrée des vacances de pâques. Le clou a été atteint lorsqu'une collègue, remplaçante elle aussi a été traitée de salope devant moi dans les couloirs par 7 de ces garçons. J'ai fait des rapports, parlé au cpe mais cela n'a rien changé : les parents de ces charmants jeunes gens n'ont même pas été convoqués car les garçons ont dit au cpe : "c'est pas nous, c'est des 4°, vous savez, les remplaçantes, elles ne nous reconnaissent pas bien" (ça faisait quand même trois mois et demi que j'érais au collège ). Résultat, dernier cours de l'année : les garçons ont jeté des projectiles sur la télé. J'en ai viré 7 car, autrement, ils allaient casser la télé. Une fin d'année catastrophique donc, et, pourtant, j'ai l'impression de ne jamais avoir laissé rien passé.
L'année prochaine, j'ai un poste fixe, je crois que je vais lancer un topic sur "comment bien commencer l'année en zep".
J'ai dû en rabattre pas mal cette année. J'ai fait deux collèges assez difficiles et je dois admettre que, la bordélisée, ça a souvent été moi.
Dans le premier collège, en novembre, nous avions établi une relation de travail correcte avec les 5°. Et là, c'est vrai, peu de gueulantes. Si trop de bavardages, j'arrêtais le cours et, au bout d'un moment, je ramassais certains carnets et, si cela ne suffisait pas, je proposais : "certains ont vraiment envie de bavarder, ils vont donc aller parler avec avec Mme T. (la cpe, une vraie terreur et les élèves savaient que ce n'était pas de la rigolade car certains y avaient déjà eu droit). En général, ça marchait et on reprenait le travail sans souci. En revanche, j'avais arrêté le travail de groupe car ils faisaient trop de bruit (mais tout en travaillant : ils étaient naturellement bruyants) et j'avais peur qu'ils dérangent les classes d'à côté. Le seul jour où nous avons continué les travaux de groupes était le mercredi car j'étais toute seule dans le couloir, ils ne pouvaient donc objectivement déranger personne.
Dans le deuxième collège, ça a été bien pire. J'ai eu une classe de 5° dans laquelle un groupe de 9 garçons s'entendaient pour foutre le bordel. Malgré mes sanctions et celles de leur pp, rien n'y a fait. J'ai été obligée d'en virer minimum 5 par cours à chaque cours depuis la rentrée des vacances de pâques. Le clou a été atteint lorsqu'une collègue, remplaçante elle aussi a été traitée de salope devant moi dans les couloirs par 7 de ces garçons. J'ai fait des rapports, parlé au cpe mais cela n'a rien changé : les parents de ces charmants jeunes gens n'ont même pas été convoqués car les garçons ont dit au cpe : "c'est pas nous, c'est des 4°, vous savez, les remplaçantes, elles ne nous reconnaissent pas bien" (ça faisait quand même trois mois et demi que j'érais au collège ). Résultat, dernier cours de l'année : les garçons ont jeté des projectiles sur la télé. J'en ai viré 7 car, autrement, ils allaient casser la télé. Une fin d'année catastrophique donc, et, pourtant, j'ai l'impression de ne jamais avoir laissé rien passé.
L'année prochaine, j'ai un poste fixe, je crois que je vais lancer un topic sur "comment bien commencer l'année en zep".
- roxanneOracle
Ce qui ressort de ton expérience, c'est qu'il y a un collège où tu savais que tu pouvais être appuyée par une CPE ou l'administration(sans en abuser ), et que dans l'autre tu étais sule.Les gamins n'étaient pas foncièrement pires mais ils avaient le pouvoir et ça change tout.
Lene, moi les super-profs qui n'ont jamais de problèmes avec personne, j'y crois moyennement.Avec certaines classes, à certains moments c'est dur pour tout le monde, à des degrès divers certes.
Lene, moi les super-profs qui n'ont jamais de problèmes avec personne, j'y crois moyennement.Avec certaines classes, à certains moments c'est dur pour tout le monde, à des degrès divers certes.
- User5899Demi-dieu
Je crois que vous mettez le doigt sur le problème exact, roxanne : le degré d'implication de la vie scolaire et de la direction. Ca ne fait pas tout, mais ça aide.roxanne a écrit:Ce qui ressort de ton expérience, c'est qu'il y a un collège où tu savais que tu pouvais être appuyée par une CPE ou l'administration(sans en abuser ), et que dans l'autre tu étais sule.Les gamins n'étaient pas foncièrement pires mais ils avaient le pouvoir et ça change tout.
Lene, moi les super-profs qui n'ont jamais de problèmes avec personne, j'y crois moyennement.Avec certaines classes, à certains moments c'est dur pour tout le monde, à des degrès divers certes.
- NitaEmpereur
Cripure a écrit:Je crois que vous mettez le doigt sur le problème exact, roxanne : le degré d'implication de la vie scolaire et de la direction. Ca ne fait pas tout, mais ça aide.roxanne a écrit:Ce qui ressort de ton expérience, c'est qu'il y a un collège où tu savais que tu pouvais être appuyée par une CPE ou l'administration(sans en abuser ), et que dans l'autre tu étais sule.Les gamins n'étaient pas foncièrement pires mais ils avaient le pouvoir et ça change tout.
Lene, moi les super-profs qui n'ont jamais de problèmes avec personne, j'y crois moyennement.Avec certaines classes, à certains moments c'est dur pour tout le monde, à des degrès divers certes.
En collège, l'efficacité de la Vie Sco (CPE, PA, surveillants) est essentielle s'il y a des perturbateurs particulièrement nuisibles : s'il n'y a aucune autre sanction que celle du prof, au bout d'un moment, les affreux sont tellement blasés que rien ne les arrête plus. Ce qui permet de tenir (les classes et tenir tout court, aussi), c'est la collaboration entre les adultes. Et, parfois, c'est loin d'être gagné.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- lene75Prophète
roxanne a écrit:Ce qui ressort de ton expérience, c'est qu'il y a un collège où tu savais que tu pouvais être appuyée par une CPE ou l'administration(sans en abuser ), et que dans l'autre tu étais sule.Les gamins n'étaient pas foncièrement pires mais ils avaient le pouvoir et ça change tout.
Lene, moi les super-profs qui n'ont jamais de problèmes avec personne, j'y crois moyennement.Avec certaines classes, à certains moments c'est dur pour tout le monde, à des degrès divers certes.
Ma mère était une prof de ce genre, sans savoir pourquoi et sans jamais punir, un peu comme Cripure. On lui filait toutes les pires classes parce qu'elle était la seule à pouvoir les tenir. Du coup j'y crois et j'ai aussi un peu de mal à assumer d'être du côté des profs bordélisés par certaines classes, qui n'arrivent pas à mettre les "cas" hors d'état de nuire et qui ont des bavardages dans toutes leurs classes, même si, pour ces deux derniers points, je ne sais pas si c'est plus que la plupart des collègues (comment le savoir ?).
Une administration qui soutient, c'est sûr que ça doit aider, mais de ce que j'en ai vu, en lycée en tout cas, ça n' aps l'air courant Rien que pouvoir faire faire les colles, ce serait déjà super, je suis sûre que les élèves se lasseraient, mais pour le moment, c'est moi qui me lasse de me battre et ne colle plus !
PS : merci pour la pitchoune, Marie Laetitia
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Reine MargotDemi-dieu
oui, il existe des profs obéis au doigt et à l'oeil, quelles que soient les classes, mais c'est rare. Vraiment rare. Par bahut il doit y en avoir 2 ou 3 et encore.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
Pour avoir souvent changé d'établissement, l'autorité d'un enseignant dépend beaucoup du lieu où il se trouve. L'année dernière, en banlieue, un professeur qui haussait la voix risquait de se faire insulter, menacer ou de ne plus retrouver sa voiture. Arrivais-je à faire cours ? Oui ! Je m'en sortais même bien.
Mais là, dans un bahut tranquille de campagne, c'est l'inverse : c'est à qui crie le plus fort sur les élèves. Alors je n'ai plus d'autorité.
Mais là, dans un bahut tranquille de campagne, c'est l'inverse : c'est à qui crie le plus fort sur les élèves. Alors je n'ai plus d'autorité.
- Hermione0908Modérateur
La Jabotte a écrit:Si vous saviez...Cripure a écrit:Lornet a écrit:Donc je dois faire de bons cours. En revanche, c'est bruyant. C'est aussi ça de ne pas avoir sa salle et de faire cours dans des salles en U...
Ca existe encore ?
Oh que oui ça existe encore. Pour ma part, cette année, j'avais deux salles qui étaient dans cette configuration sur les 8 que j'occupais durant la semaine (je parle de cette année au passé, c'est un signe que les vacances approchent . Dans l'une des deux, c'était juste une heure avec des sixièmes que j'aime bien, donc je la laissais ainsi. Dans l'autre, j'y passais la matinée, et la première chose que je demandais aux élèves à 8h était de la remettre en configuration "frontale" (ouh ! un gros mot !).
Pour les collègues débordés, j'ai un collègue qui est dans ce cas, faire cours à côté de lui est une épreuve. Il encaisse, il encaisse, les élèves en profitent à fond, et à un moment, il explose et on se demande s'il ne va pas y avoir un problème, un vrai. Mais à côté de ça, il se décrédibilise en pondant des rapports d'incident à la pelle pour des broutilles par exemple.
Il y a aussi une collègue contractuelle à côté de qui j'ai fait cours de temps en temps, parfois, je me demandais s'il y avait un prof dans la salle, tellement les élèves semblaient faire ce qu'ils voulaient (cris, bruits de coups contre les murs, etc.). Et à l'entendre, elle n'a strictement aucun problème. C'est sa première expérience d'enseignement, mais tout de même, si ça ce n'est pas du déni...
J'ai été bordélisée parfois, et les fois où je l'ai vraiment été (heureusement plutôt rares), j'ai été très déstabilisée. J'en aurais vomi, j'en ai parfois pleuré. On se dit alors qu'on n'est pas fait pour ça, on se demande ce qu'on a fait, nous, pour en arriver là. La culpabilité émane souvent du prof, on ne se dit pas que peut-être ce sont les élèves qui ont décidé de nous pourrir ce jour-là, mais que c'est forcément nous qui avons fait quelque chose de travers et que nous sommes à l'origine du problème.
- CelebornEsprit sacré
La suite de la page 1 !
J'ai été voir le principal, qui est lui aussi très inquiet pour notre collègue et pour sa santé. Néanmoins, elle n'a jamais voulu "se faire arrêter" et a tenu toute l'année : il loue son courage, mais a très peur de ce qu'il pourrait lui arriver.
Suite à une nouvelle (courte) intervention avec la même classe (qu'elle a fini je crois par descendre en entier) de ma part, on s'est recroisé, elle m'a de nouveau remercié et a vraiment cherché à établir le contact sur le thème "tu aurais des trucs à me conseiller pour améliorer la situation ?"
Je lui ai parlé de mon tableau attitude/travail, de la fermeté au début de l'année, du fait que oui, la discipline, au collège, faut y passer du temps (elle a surtout fait beaucoup de lycée, et apparemment ça ne se passait pas pareil). Elle semble demandeuse. Avec une copine, on envisage de lui proposer de venir à l'occasion assister à nos cours à la rentrée pour lui montrer comment on fait tourner nos classes. Ça m'a fait plaisir de voir qu'elle cherchait des solution et du soutien, en tous les cas.
Bref : je garantis pas que ça fera des miracles, mais au moins, on va essayer !
J'ai été voir le principal, qui est lui aussi très inquiet pour notre collègue et pour sa santé. Néanmoins, elle n'a jamais voulu "se faire arrêter" et a tenu toute l'année : il loue son courage, mais a très peur de ce qu'il pourrait lui arriver.
Suite à une nouvelle (courte) intervention avec la même classe (qu'elle a fini je crois par descendre en entier) de ma part, on s'est recroisé, elle m'a de nouveau remercié et a vraiment cherché à établir le contact sur le thème "tu aurais des trucs à me conseiller pour améliorer la situation ?"
Je lui ai parlé de mon tableau attitude/travail, de la fermeté au début de l'année, du fait que oui, la discipline, au collège, faut y passer du temps (elle a surtout fait beaucoup de lycée, et apparemment ça ne se passait pas pareil). Elle semble demandeuse. Avec une copine, on envisage de lui proposer de venir à l'occasion assister à nos cours à la rentrée pour lui montrer comment on fait tourner nos classes. Ça m'a fait plaisir de voir qu'elle cherchait des solution et du soutien, en tous les cas.
Bref : je garantis pas que ça fera des miracles, mais au moins, on va essayer !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- MalagaModérateur
C'est une réaction très positive de sa part je trouve.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- NuitsFidèle du forum
Hermione0908 a écrit:La Jabotte a écrit:Si vous saviez...Cripure a écrit:Lornet a écrit:Donc je dois faire de bons cours. En revanche, c'est bruyant. C'est aussi ça de ne pas avoir sa salle et de faire cours dans des salles en U...
Ca existe encore ?
Oh que oui ça existe encore. Pour ma part, cette année, j'avais deux salles qui étaient dans cette configuration sur les 8 que j'occupais durant la semaine (je parle de cette année au passé, c'est un signe que les vacances approchent . Dans l'une des deux, c'était juste une heure avec des sixièmes que j'aime bien, donc je la laissais ainsi. Dans l'autre, j'y passais la matinée, et la première chose que je demandais aux élèves à 8h était de la remettre en configuration "frontale" (ouh ! un gros mot !).
Il y a même pire encore que les salle U, il y a les salle en H:
@ Celeborn: c'est plutôt positif comme réaction, vous devez être (un peu) soulagés ta collègue et toi..
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- ysabelDevin
les salles en H ??
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CelebornEsprit sacré
ysabel a écrit:les salles en H ??
Ils ont testé toutes les lettres de l'alphabet, en sciences de l'éducation ?
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- InvitéInvité
Celeborn a écrit:ysabel a écrit:les salles en H ??
Ils ont testé toutes les lettres de l'alphabet, en sciences de l'éducation ?
Je les ai vues pour la première fois à l'IUFM.
Et vous oubliez la version H fermé en bas!
- InvitéInvité
Anna de Noailles a écrit:il y a aussi les tables en L.
Je l'ai subi une heure cette année.
Plus jamais.
Surtout qu'il y a le L, et puis les tables vers le tableau dans le L.
Je n'ai pas compris.
La moitié de la classe regarde vers le couloir ou vers les élèves qui leur sont perpendiculaires.
- Anna de NoaillesHabitué du forum
ce sont les L en biais qui sont censés créer une ambiance intimiste...
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