Nouvelle façon de travailler en outils de la langue...

lulucastagnette a écrit:je donne quatre courts exercices d'écriture par chapitre, ramassés à la fin, notés chacun sur 5. (les paragraphes sont vite corrigés, ils font moins de 10 lignes). A la fin du chapitre, ils recopient les 4 au propre et me les rendent.

Lulu, une petite question, ces 4 paragraphes sont donc en lien avec les textes étudiés mais forment-ils une seule rédaction au final ou bien 4 textes distincts ?
Véronique dans son manuel propose des exercices préparatoires pour une rédaction plus longue et j'ai essayé cette année de diviser cette longue rédaction pour les 6e en plusieurs étapes donc je me demandais si cela correspondait à ce dont tu parlais. Merci

Thalie a écrit:

lulucastagnette a écrit:je donne quatre courts exercices d'écriture par chapitre, ramassés à la fin, notés chacun sur 5. (les paragraphes sont vite corrigés, ils font moins de 10 lignes). A la fin du chapitre, ils recopient les 4 au propre et me les rendent.

Lulu, une petite question, ces 4 paragraphes sont donc en lien avec les textes étudiés mais forment-ils une seule rédaction au final ou bien 4 textes distincts ?
Véronique dans son manuel propose des exercices préparatoires pour une rédaction plus longue et j'ai essayé cette année de diviser cette longue rédaction pour les 6e en plusieurs étapes donc je me demandais si cela correspondait à ce dont tu parlais. Merci

Mes quatre paragraphes ont un rapport avec les textes étudiés (ils prolongent toujours les textes vus en classe) mais ils ne forment pas un tout. A côté de ça, je fais faire pour chaque chapitre une rédac plus longue en classe qui reprend des trucs étudiés mais pas directement les paragraphes (je ne sais pas si je suis claire)...

Oui, super claire mais cela fait beaucoup de correction, ouille ouille ouille !!!

Thalie a écrit:Oui, super claire mais cela fait beaucoup de correction, ouille ouille ouille !!!

Une activité qui donne plus de travail au prof qu'à l'élève est à revoir.

Dhaiphi a écrit:

Thalie a écrit:Oui, super claire mais cela fait beaucoup de correction, ouille ouille ouille !!!

Une activité qui donne plus de travail au prof qu'à l'élève est à revoir.

Franchement je n'ai pas l'impression de crouler sous le boulot, honnêtement. Sinon je ne le ferai pas.
Je mets environ 1h pour un paquet de rédacs normales et 45 minutes pour les écritures (une fois par chapitre quoi).
Mais bon je reconnais que je corrige très vite, ça joue certainement.

florence a écrit:Bonjour,

j'ai cru comprendre qu'avec l'arrivée des nouveaux programmes, les cours de grammaire n'étaient pas nécessairement en lien direct avec les textes étudiés. Je me trompe? Malgré tout, moi j'ai beaucoup de mal à me détacher de mon ex façon de faire : partir d'un texte pour construire le cours de grammaire... Comment faites-vous?Consacrez-vous un jour précis (ou plus ) de la semaine à la grammaire et orthographe? Construisez vous une progression dans les apprentissages?

merci!!

Je construis une progression grammaticale et orthographique.
Etant donné que mes horaires sont un peu spéciaux cette année (des blocs d'heures, avec par ex 3h chaque classe dans la même journée), je commence systématiquement la journée avec 20 min d'ortho (leçon et exo/ dictées fautives/ chaines d'accords etc...) : je ne fais pas vraiment de pures leçon d'une heure mais étudie l'ortho avec mes 20 min ou au détour d'une rédac dans laquelle il faut corriger tel ou tel point d'ortho).
Quand à la grammaire, elle fait l'objet de leçons totalement indépendantes des textes.
J'y consacre un petit moins de la moitié du temps, je dirais.

Maude a écrit:encore une question (ça remet plein de choses en cause de laisser tomber les séquences ) : j'ai fait une progression grammaire / conjugaison à part ; quand vous procédez ainsi, cela ne vous gêne pas de faire utiliser le passé simple et l'imparfait dans les récits dès le début de l'année et de ne revoir ces temps que plus tard....

Au pire, on se crée un petit mémo des conjug du passé en attendant la leçon...

doublecasquette a écrit:

Provence a écrit:

doublecasquette a écrit:L'imparfait est au programme de l'école primaire à partir du CE2 (et même CE1 pour sa reconnaissance) et le passé simple depuis le CM1. Il ne devrait donc pas y avoir de problème à laisser les élèves les utiliser même si cela n'a pas été encore revu pendant l'année scolaire en cours.

C'est aussi ce que je me dis. Nos élèves ne redécouvrent pas tout tous les ans. Ce n'est peut-être pas leur rendre service que d'admettre l'idée qu'ils puissent tout oublier.

Je suis même intimement persuadée du contraire !

Depuis que les manuels de primaire, tant en français qu'en mathématiques, ne démarrent plus par les deux ou trois doubles pages intitulées "Révisions", plus personne n'explique à nos élèves que tout ce qu'ils ont appris les années précédentes, exceptions faites des deux ou trois notions abordées au cours du dernier trimestre de l'année précédente, sont maintenant considérées comme sues et qu'en conséquence, il leur en sera tenu rigueur si, à l'entrée en 6°, ils ne sont toujours pas fichus de conjuguer correctement le verbe être au présent sans quelque tolérance que ce soit.

Je suis d'accord aussi.
A la rentrée prochaine, je vais prévoir une évaluation d'entrée pour faire le point sur les acquis. Je me servirai des manques pour faire revoir les bases aux élèves déjà en difficulté en ATP. Mais au moins, il sera clair pour les élèves et les parents que c'est ce qu'ils doivent connaître en arrivant en 6e, et qu'il faudra mettre les bouchées doubles si ce n'est pas le cas.

Personnellement je fonctionne en séquence mais quand je fais ma lecture analytique, je me concentre sur ma lecture et non sur la grammaire. J'ai construit une progression de grammaire et d'orthographe que j'intègre dans mes séquences. C'est à dire qu'au début de la séance de langue, mes exemples sont tirés des textes étudiés ou bien créé par moi même mais en lien avec le thème de la séquence. Ca me va très bien comme ça. On met des petites couleurs en haut de la feuille (lecture / langue / expression / HDA) et ça marche plutôt pas mal.
Je suis assez carré: les élèves ont l'habitude d'attendre les 2 séances de grammaire, la séance d'ortho et celle de voca dans la séquence au bout d'un moment. C'est un subtil jeu d'équilibriste mais j'aime ça.

Celeborn a écrit:

florence a écrit:Mais je culpabilisais tellement d'abandonner ma façon de travailler...

Mon inspecteur m'a dit qu'il était favorable à l'établissement d'une progression grammaticale annuelle et à la présence d'un intercalaire grammaire dans le classeur des élèves, tu sais…

Dhaiphi a écrit:

florence a écrit:Mais si ton inspecteur te l'a dit... j'imagine que c'est ce qui est attendu!

De toutes manières avec des Inspecteurs qui ont de convictions de girouette, on s'en tape de ce qui est attendu, on fait ce qui doit être fait (à moins d'être carriériste naturellement).

Quand je pense que je me suis fait taper sur les doigts par un inspecteur parce que je cloisonnais trop ! Je dois dire que j'étais en zep et que je trouvais pertinent de cloisonner.
Et quand je pense aussi la masse de travail qu'il a fallu investir pour construire les séquences.
Mais cette année j'ai changé mon fusil d'épaule. Pas encore tout à fait satisfaite, mais ça viendra.

Provence a écrit:

florence a écrit:Alors me voilà rassurée!! ce qui me gêne c'est que les IO ne nous donnent aucune véritable directive contrairement à il y a une bonne dizaine d'années...
Mais si ton inspecteur te l'a dit... j'imagine que c'est ce qui est attendu!

On ne va pas se plaindre de pouvoir exercer notre liberté pédagogique, non? Ce qui est attendu, c'est qu'on instruise nos élèves. Après, si on le fait en chantant, en dansant ou en faisant des saltos arrière, ça n'a aucune importance pourvu que l'objectif soit atteint. Je choisis un moyen qui simplifie la vie des élèves autant que la mienne. Il n'y a pas à culpabiliser: le problème n'est pas moral.

Je ne peux pas, j'ai une lombalgie

Maude a écrit:encore une question (ça remet plein de choses en cause de laisser tomber les séquences ) : j'ai fait une progression grammaire / conjugaison à part ; quand vous procédez ainsi, cela ne vous gêne pas de faire utiliser le passé simple et l'imparfait dans les récits dès le début de l'année et de ne revoir ces temps que plus tard....

Ils les utilisent assez naturellement, donc ils rédigent avec PS /imparfait. Au début je tolère des erreurs de conjugaison beaucoup moins quand on a révisé le PS

lulucastagnette a écrit:
Franchement je n'ai pas l'impression de crouler sous le boulot, honnêtement. Sinon je ne le ferai pas.
Je mets environ 1h pour un paquet de rédacs normales et 45 minutes pour les écritures (une fois par chapitre quoi).
Mais bon je reconnais que je corrige très vite, ça joue certainement.

Une heure pour 25 à 30 rédactions Lulu ? Mais comment fais-tu ?

Oui, comment fais-tu?

En CM2 j'ai commencé par l'imparfait/PS. Cela s'y prêtait grâce à la lecture suivie. Ils l'utilisent assez instinctivement, il faut affiner la forme. Dans les rédac, combien de "il parta", "ils revenèrent" etc. Rien de grave. L'essentiel est le repérage et le bon choix.

Celadon a écrit:En CM2 j'ai commencé par l'imparfait/PS. Cela s'y prêtait grâce à la lecture suivie. Ils l'utilisent assez instinctivement, il faut affiner la forme. Dans les rédac, combien de "il parta", "ils revenèrent" etc. Rien de grave. L'essentiel est le repérage et le bon choix.

Le problème, c'est qu'il est difficile de faire perdre aux élèves cette mauvaise habitude de conjuguer le passé simple n'importe comment: ces formes-là, on les trouve encore en 3e.

Exos systématiques 1er gr, 2ème puis 3ème. Puis mélange. 5 min à l'ardoise avant chaque cours. Ca met du temps, mais ça passe.

On manque tellement de temps...

C'est vrai. Mais c'est une apparente perte de temps. Tu gagnes tellement après !

Pour Celadon: Je crois que tu parlais d'une progression annuelle en langue. Pourrais-tu me dire, par exemple par quelle séquence tu commences en 4ème et ce que tu vois en langue?

Celadon a écrit:C'est vrai. Mais c'est une apparente perte de temps. Tu gagnes tellement après !

Non, on manque de temps tout court. Ce travail de systématisation, je le fais, mais c'est forcément au détriment d'autre chose. Cela explique aussi pourquoi je ne les trouve pas très mignons les "il disa", il "revenut"...

Je suis en train de reprendre mes cours et de les cloisonner ; pour les formes de discours qui restent encore au programme de troisième, vous placez cela en grammaire ? et où y placer dans une progression ? Là dessus je galère un peu.

Tu veux sans doute parler des paroles rapportées, Maude ? C'est tellement polysémique, ce mot de "discours"... Il n'est plus question de typologie des textes (discours argumentatif, descriptif...). Mais des paroles rapportées, oui. Je les vois après le travail sur la phrase complexe, relative et conjonctive, et j'en profite pour introduire la notion d'interrogative indirecte.

Non, je parlais bien des formes de discours comme on le trouve encore dans les questions type brevet (narratif, descriptif, etc...) ; je vais laisser tomber avec joie tout cela en quatrième mais en troisième avec le brevet en fin d'année, je n'ose pas m'en débarrasser et je ne sais trop où y "classer".

Ça, ce n'est pas de la grammaire. Au fil des textes, on fait observer que tels personnages recourent à l'argumentation, que là, tiens, y a une description... Des questions du type : quel est, dans ce dialogue, l'objectif que personnage (convaincre de ceci ou cela). Relevez les arguments. Délimitez, dans le texte, un passage descriptif : quelle atmosphère contribue-t-il à créer ? Comment ? Développez votre réponse en vous appuyant sur une analyse précise des champs lexicaux / figures de styles employés. Etc.
Et faire écrire par imitation, pour apprendre à ordonner sa description, sélectionner les détails qui font mouche, trouver de vrais arguments, construire un raisonnement... Ça, c'est un vrai boulot - qui ne disparaîtra pas d'ailleurs avec les nouveaux programmes.
Au-delà de ça, les développements théoriques sur la typologie des textes ne sont qu'un brouet infâme dont nous attendons avec impatience d'être délivrés.

Tu me confortes dans mon idée, merci : je vais les voir au fil des textes et on fera une fiche récap' juste avant le brevet, et l'année d'après j'en serai débarrassée !

Fantômette a écrit:Cette année, j'ai fait une progression grammaticale à part. Je ne pars pas forcément des textes étudiés. Je continue l'année prochaine (en l'améliorant), je trouve cela beaucoup mieux pour les élèves. Je n'ai pas de jour fixe pour l'instant, j'essaierai peut-être un jour, mais pour l'instant j'alterne une séance de littérature/ une séance de langue en gardant de la souplesse.

Je fais la même chose. Cette année, suite au choix de mes collègues, nous allons utiliser des cahiers . Ma grande question : Un seul cahier pour la lecture et la langue? Ou deux distincts?

Malgré ma progression séparée, j'ai toujours réuni la lecture et la langue dans mon plan de séquence donc un seul cahier ou réunies dans le classeur. J'ai l'impression d'être assez "isolé" pour ça... Mon argument : pas de prise de tête avec l'oubli du cahier ou autre, de plus je ne fais pas un horaire figé lecture/grammaire par semaine... Vos avis?